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Nation: Le MOJEDEC rejette l’option d’une intervention militaire de la CEDEAO et invite les parties à un reglement pacifique

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Préoccupé par la situation sociopolitique du Niger depuis les évènements du 26 juillet 2023, le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) a au cours d’une déclaration de presse rendue publique le 11 Octobre 2023 montré toute sa préoccupation sur notamment les conséquences des sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA au peuple nigérien. La teneur de ladite déclaration :

Le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Education Citoyenne (MOJEDEC), profondément attaché au respect des droits humains, aux valeurs démocratiques, à l’intégration, à la libre circulation des personnes et des biens, à la paix, à la citoyenneté responsable ainsi qu’à la coexistence pacifique, reste toujours préoccupé par la situation née des évènements intervenus le 26 juillet 2023 dans notre pays  ainsi que les lourdes sanctions imposées par l’UEMOA et la CEDEAO au peuple nigérien.  Ces sanctions, les plus sévères de notre histoire communautaire, infligées au peuple nigérien n’ont eu d’autres conséquences que d’aggraver la situation de vulnérabilité de notre peuple, de fragiliser les commerçants et entrepreneurs exerçant au Niger, de détruire notre tissu économique, de fragiliser les capacités du Niger à faire face aux défis sécuritaires et renforcer les groupes terroristes et autres organisations criminelles.

C’est à l’effet d’analyser l’évolution de la situation en cours dans notre pays que le MOJEDEC, réuni en session extraordinaire ce Mercredi 11 octobre 2023, rend publique la déclaration dont la teneur suit :

1.Réitère sa condamnation relative à la remise en cause des institutions démocratiques conformément à ses communiqués N°001 et N°002 respectivement en date du 29 Juillet et 1er Aout 2023. Par la même occasion, le MOJEDEC encourage toutes les initiatives pacifiques pour la résolution de cette crise et le retour à l’ordre constitutionnel normal ;

2.Demande à la CEDEAO de sursoir définitivement à son option d’intervention militaire contre le Niger car elle porte en elle le risque de remise en cause de la cohésion entre les peuples Ouest africains, de l’effondrement sécuritaire du Sahel et d’une grande partie des Etats membres de la CEDEAO ;

    3.Appelle les Chefs d’Etats de la CEDEAO à prendre en compte les souffrances des populations nigériennes suite aux sanctions iniques prises par la CEDEAO et l’UEMOA. A cet effet, le MOJEDEC invite ces chefs d’Etats à revoir leur position pour lever les sanctions infligées aux populations nigériennes ;

    4.Demande au CNSP de créer toutes les conditions nécessaires pour une transition apaisée et de redoubler d’efforts dans le but d’assurer la lutte contre les groupes criminels ou terroristes ainsi que la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. Dans la même dynamique, le MOJEDEC invite le CNSP à prendre toutes les dispositions utiles pour décrisper le climat socio- politique national ainsi que la participation des acteurs politiques dans la recherche de solutions de sortie de crise en vue de faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel ;

    5.Exhorte le CNSP à ne prendre en compte que le seul intérêt des populations nigériennes pour engager des négociations avec la CEDEAO en vue de faciliter le retour rapide à l’ordre constitutionnel. A cet effet, le MOJEDEC invite le CNSP à faire recours à toutes les compétences locales et internationales pouvant faciliter cette médiation.

    6.Invite le CNSP et le gouvernement de transition à veiller à ce que les leaders d’opinions et les citoyens s’abstiennent de tout acte ou propos pouvant porter atteinte à l’unité nationale, à la cohésion sociale ou à instaurer la haine et l’anarchie dans notre pays. Le MOJEDEC rappelle toutefois que, plus que jamais, le Niger a besoin d’une union sacrée de ses fils/filles pour gagner le combat face aux défis du moment ;

    7.Apporte son soutien indéfectible à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité dans leur lutte quotidienne contre les forces du mal et présente par la même occasion ses condoléances les plus attristées au peuple nigérien, aux familles des victimes civiles ainsi qu’aux familles des militaires tombés sur le champ d’honneur ;

    8.Exhorte la population à plus de vigilance, de solidarité, d’entraide et de cohésion dans cette période difficile que traverse notre pays.

    Vive la démocratie et l’Etat de droit !!!

    Vive le Niger et son peuple !!!Fait à Niamey, le 11 Octobre 2023

                                                                              

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    Finance

    IATF 2027 : Le Nigéria accueillera la 5eme édition de la Foire commerciale intra-africaine

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    La cinquième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), sera tenue à Lagos au Nigéria en 2027. L’annonce a été faite le 4 septembre 2025 à Alger par l’ancien président de la République fédérale du Nigéria et président du conseil consultatif de l’IATF, SE Chief Olusegun Obasanjo, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la quatrième édition de la Foire.

    En présentant le drapeau de l’IATF au Dr Jumoke Oduwole, ministre nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, S.E. Obasanjo a notifié que : « L’IATF n’est pas seulement un salon professionnel, c’est un voyage à travers notre continent et l’Afrique, porté par des nations qui partagent la vision du commerce intra-africain et de l’intégration régionale. Depuis sa création, l’IATF a voyagé à travers notre continent, laissant un héritage unique et s’améliorant avec chaque pays hôte. Aujourd’hui, nous perpétuons cette fière tradition en annonçant que le Nigéria accueillera l’IATF2027. »

    Co-organisée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’IATF est un cadre d’échanges permettant aux entreprises d’exposer leurs produits et services aux acheteurs et aux visiteurs et surtout de tisser des opportunités de business.

    Après l’Algérie, c’est une autre puissance économique africaine qui va accueillir la 5eme foire commerciale intra africaine. Le Nigéria il faut le souligner reste l’une des principales économies du continent africain, avec un PIB nominal de 363 milliards d’USD en 2023. Le commerce des marchandises et des services exprimés en part du PIB est passé de 27% à 35% de 2017 à 2023.

    Souleymane Brah, envoyé spécial à Alger

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    IATF 2025 : L’Algérie carrefour du commerce africain

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    Ce jeudi 4 septembre 2025, le Président de la République Algérienne démocratique et populaire Abdelmadjid Tebboune a présidé au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif Rahal », la cérémonie du lancement officiel de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). Placée sous le thème « Passerelle vers de nouvelles opportunités », l’évènement co-organisée par le gouvernement Algérien, la Banque Africaine d’Import- d’Export (Afreximbank) , la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAF,  a enregistré la présence des 11 Chefs d’Etat et de Gouvernement, des anciens dirigeants et des responsables des sociétés et entreprises.

    Dans son allocution, le président du Conseil consultatif de l’IATF, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo n’a pas manqué de célébrer la vision du président Algérien AbdelmadjidTebboune surtout dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’innovation et la technologie.  

    « Au cours des éditions précédentes, qui se sont étalées sur plus de huit ans, l’IATF a démontré sa capacité à mettre en relation des acheteurs, des vendeurs, des investisseurs, des innovateurs et des gouvernements de tous les coins de l’Afrique et désormais du monde entier. L’IATF est devenu le moteur qui accélère l’expansion du commerce et les flux d’investissement. Les trois éditions précédentes ont généré des accords commerciaux et d’investissement d’une valeur totale de plus de 120 milliards de dollars américains (…) avec quarante-huit pays africains participant aux expositions, le plus grand nombre depuis l’IATF de 2018, nous avons atteint un niveau d’excellence significatif ».

    En s’adressant à l’assistance, la Vice-présidente de la commission de l’Union Africaine, Salma Malika Haddadi a non seulement rendu un hommage mérité à l’Algérie pour avoir assuré l’organisation effective de cet évènement et surtout rappelé le rôle que doivent jouer les institutions africaines dans l’émergence de l’économie du continent.   

    « Nous aspirons à travers ce forum à libérer les immenses potentialités du continent et à renforcer le commerce intra-africain. (….) une intégration réelle où chaque État devient acteur de la prospérité collective »

    Pour sa part, le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene est revenu sur les avancées palpables de l’intégration continentale. « Le commerce intra-africain a fortement rebondi en 2024, atteignant 220,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 12,4 % par rapport à 2023, selon le rapport sur le commerce africain 2025 de l’Afreximbank. Cette reprise souligne la confiance croissante dans le modèle d’intégration de l’Afrique dans le cadre de l’AfCFTA ».

    Au-delà des chiffres clés a-t-il ajouté « les données montrent une évolution progressive de la composition du commerce du continent. Si les matières premières continuent de dominer, on observe une croissance nette dans les secteurs des machines, des véhicules à moteur, des produits alimentaires, des produits chimiques et de l’électronique. Cette évolution marque la transition de notre continent d’une dépendance vis-à-vis des matières premières vers une diversification industrielle, une transition qui ne pourra être soutenue que par des chaînes de valeur logistiques et manufacturières plus solides ».

    Pour le Président du Conseil d’Administration de l’Afreximbank, le Professeur Benedict Oramah, au bout de ces huit années, l’institution qu’il dirige à jouer sa partition.  « La participation d’Afreximbank, d’autres institutions financières multilatérales africaines, de banques commerciales, de compagnies d’assurance et d’autres institutions financières rappelle à nos concitoyens, grâce à des idées solides et bancables, qu’eux aussi peuvent voir grand et espérer que leurs rêves se réalisent et ne restent pas lettre morte ». Pour lui, l’Afrique doit exploiter ses talents «  Ce n’est pas que l’Afrique n’avait pas des enfants aussi compétents, voire meilleurs, que de nombreux géants mondiaux tels que Bill Gates, Zuckerberg et Steve Jobs ; ce qui nous manquait, c’était le capital et un marché cohésif pour leur donner l’audace de rêver. Peu à peu, et sûrement, cela est en train de changer ; nous atteignons un stade où les enfants africains peuvent eux aussi rêver, et quelques pousses vertes commencent à émerger, comme en témoignent les quelques licornes que l’Afrique a vues naître ces dernières années. C’est pourquoi nous sommes heureux qu’aujourd’hui, l’IATF soit devenu le point de ralliement des enfants de la région de Kabylie dans les déserts d’Algérie, d’Abou Simbel à la pointe sud de l’Égypte, de l’île de Kilwa en Tanzanie, de Ngomgom au Le Sénégal, Ntabankulu en Afrique du Sud, ma petite ville natale, Nnokwa au Nigeria, et bien d’autres encore peuvent espérer apporter leurs idées, leur créativité, leur innovation, et s’attendre non seulement à être écoutés avec respect, mais aussi à être réellement soutenus. Nous pensons avoir mis en place une plateforme et un écosystème de soutien qui permettront un jour à de jeunes Africains de changer la façon dont le monde lit, vit, interagit, fait des affaires et gère sa santé. La preuve en est ce que nous avons vu émerger de cette plateforme depuis 2018 ».

    En prononçant son discours de lancement, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur l’avenir économique du continent. Il a dégagé un constat sur la place réservée au continent dans l’économie mondiale.  « Le droit de vote de l’Afrique au sein du FMI ne dépasse pas les 6,5%, c’est la part la plus faible » et que la participation du continent à la Banque mondiale ne dépasse pas les 11 %. Les échanges entre pays africains représentent à peine 15 % contre 60 % pour le commerce inter-européen ». Mieux, sur le plan des investissements, la situation est peu reluisante « la part de l’Afrique dans les IDE ne dépasse pas non plus les 6%, avec près de 74 milliards de dollars, ce qui reste très faible (…) Cela prive nos économies d’opportunités de croissance et de postes d’emplois pour nos jeunes ».  Pour y arriver, les pays africains doivent bouger ensemble dans l’unité : « cette rencontre ne se limite pas à son aspect commercial, elle exprime une plus grande prise de conscience de la nécessité pour l’Afrique de constituer un acteur influent dans son environnement régional et mondial ».

    Il noter que cette édition rassemble des délégations issues de 140 pays, plus de 2.000 entreprises avec 35.000 visiteurs attendus. Au cours de la semaine des expositions, des panels et des rencontres d’affaires sont au programme. Aussi, il est prévu une journée dédiée à la diaspora.

    Souleymane Brah envoyé spécial à Alger

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