Finance
Économie : Les sociétés KAO CIMENT et DANGOTE CEMENT NIGER SA perdent leurs avantages fiscaux
Le gouvernement du Niger a décidé en conseil des ministres du 16 Mai 2025 du retrait des avantages du régime Conventionnel du Code des Investissements accordé aux sociétés KAO CIMENT SAS et DANGOTE CEMENT NIGER SA. Cette décision intervient 7 ans après l’obtention par le richissime homme d’affaire nigérian Aliko DANGOTE des agréments au régime conventionnel du code des investissements en République du Niger.
Selon le communiqué du gouvernement : ’’Dans le cadre de la promotion des investissements, les sociétés DANGOTE CEMENT NIGER SA et KAO CIMENT SAS ont été respectivement agréées en 2018 et 2020 au titre du régime conventionnel du code des investissements pour la mise en œuvre de projets industriels de production de ciment dans la région de Tahoua’’. De leur côté, un investissement est aussi attendu : ’En contrepartie, des avantages fiscaux et douaniers liés à ce régime, ces sociétés s’étaient engagées à investir plus de 159 milliards pour l’une et plus de 179 milliards de FCFA pour l’autre, hors taxe et hors fonds de roulement, à créer plus de 300 emplois permanents pour KAO CIMENT SAS et plus 750 pour DANGOTE CEMENT NIGER SA’’. Mieux,ces sociétés se sont engagées également à transmettre régulièrement des rapports semestriels d’exécution de leurs programmes agréés conformément aux dispositions de la loi du 16 avril 2014, portant code des investissements en République du Niger.
Le communiqué clarifie qu’en dépit de l’octroi de ces privilèges depuis 2018 soit plus de sept (7) ans pour la première et depuis 2020 soit plus de cinq (5) ans pour la seconde, ’’ces deux (2) sociétés n’ont pas respecté leurs engagements en matière d’investissement et de création d’emplois, malgré les mises en demeure qui leur ont été adressées et le délai règlementaire accordé pour présenter un plan de correction’’.
Compte tenu de la non tenue des engagements ’’au regard de la défaillance avérée de ces deux (2) sociétés, le Gouvernement a décidé de retirer l’agrément aux avantages conventionnel du code des investissements tout en demandant auprès desdites sociétés le remboursement de tous les avantages fiscaux et douaniers indûment perçus par ces sociétés’’.
Rappelons que le 15 octobre 2018, le groupe du milliardaire nigérian Aliko Dangote avait lancé les travaux de construction d’une cimenterie pour un coût de 180 milliards de francs CFA.
Cette société « s’engage à investir » dans les trois prochaines années 2 millions de dollars (1,7 million d’euros) sur chacun des permis dans le cadre des travaux de prospection. Elle a également promis de financer des infrastructures collectives « à hauteur de 50 000 dollars par an » pour chacune des zones abritant les permis, selon un communiqué gouvernemental.
En son temps, cette décision sous forme de mesure incitative a été saluée puisqu’elle donnait la possibilité à cette société de développer ses activités au Niger, d’investir et créer des emplois.
Finance
Elombi investi nouveau président d’Afreximbank : Un mandat avec une Stratégie de Rupture pour l’Autonomie de l’Afrique
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a inauguré un nouveau chapitre, ce samedi 25 octobre au Caire en Egypte, avec l’investiture du Dr. George Elombi en tant que Président, succédant au Professeur Benedict Oramah. La cérémonie historique, dirigée par Wale Edun, Ministre des Finances du Nigeria, a marqué une transition saluée comme étant « sans heurt » et un moment de « renouveau » sur des fondations solides.

Plusieurs figures clés ont exprimé leur soutien et leurs attentes lors de cet événement au nouveau président. Wale Edun, Ministre des Finances du Nigeria, a insisté sur le rôle du Dr. Elombi pour « diriger cette vision, une vision d’une Afrique prospère, intégrée et qui compte sur elle-même ». De son côté, Selma Haddadi, Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine, a célébré ce moment comme un « pas important dans l’histoire d’Afreximbank » et une « célébration de notre avenir et mission partagée ». Puis, Louis Paul Motaze, Ministre des Finances du Cameroun, a exprimé une « fierté légitime » pour l’élection du Dr. Elombi, la qualifiant de symbole de « l’excellence africaine » et d’un « message d’espoir à notre jeunesse ». Présent à la cérémonie d’investiture, M. Aliko Dangote a pour sa part, reconnu le rôle essentiel du nouveau Président dans la croissance de la Banque, soulignant qu’il fait « partie de cette histoire marquée par la réussite d’Afreximbank. » Mais aussi surtout, l’intervention de Terrance Drew, Premier Ministre des Caraïbes qui a salué les bonnes relations entre Afrique et les Caraïbes tout en réaffirmant le soutien de la Communauté des Caraïbes, saluant le lien concret établi entre l’Afrique et les Caraïbes.
La stratégie de rupture : Nouvelle ambition d’Afreximbank
Le Dr. Elombi a ancré son mandat dans la philosophie de l’autonomie africaine, s’engageant à servir la jeunesse, mettre fin à la « fuite de cerveaux » et mobiliser des fonds massifs. Ses objectifs et défis sont entre autres : un financement accru pour l’Afrique demeure un défi inévitable. Le nouveau Président s’est engagé à relever ce défi lancé par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, visant à mobiliser un montant ambitieux de 350 milliards de dollars pour transformer le commerce et l’infrastructure du continent. Aussi de mettre fin à l’exportation brute des ressources de l’Afrique où le point de rupture le plus radical de la stratégie est l’engagement de cesser l’exportation des matières premières brutes. « L’Afreximbank n’est plus intéressée par l’exportation des matières premières africaines », dit-il, sous les acclamations de l’assistance. La priorité absolue est donnée à l’ajout de valeur et à la transformation des minéraux stratégiques (lithium, bauxite, etc.) sur le sol africain, concrétisée par la création d’une nouvelle fenêtre de financement dédiée aux produits finis et semi-finis. La Banque lancera une réflexion, en consultation avec les gouverneurs de banques centrales, sur la création d’une monnaie numérique africaine et de monnaies stables continentales pour consolider l’intégration commerciale. Le Dr. Elombi s’est engagé à intensifier les liens pour capter le « capital panafricain global » par la création de fonds souverains pour des projets en Afrique et dans les Caraïbes. Le mandat du Dr. George Elombi est résolument placé sous le signe de l’audace et de l’autonomie économique totale, avec l’objectif de transformer l’avenir du continent.
Hassan Nang-ouldé Malloum (envoyé spécial)
Finance
Le départ d’une légende de l’Afreximbank : Prof. Oramah quitte l’institution tête haute après 10 ans à la présidence
L’élite financière africaine s’est réunie au St. Regis Hôtel de la Nouvelle Capitale Administrative Égyptienne, ce vendredi 24 octobre 2025 pour rendre un hommage retentissant au Professeur Benedict Oramah, qui tire sa révérence après une décennie à la tête d’Afreximbank.

L’événement, marqué par une affluence exceptionnelle a été lancé par les mots du Dr George Elombi, Vice-Président exécutif de la Banque et le président désigné, qui a brossé le portrait d’un leader exceptionnel, décrit par le Gouverneur de la Banque centrale du Nigéria comme l’une des rares personnes au monde, le fameux « 0,8% », capable de conjuguer vision et exécution. L’ascension du Professeur Oramah est décrite comme inéluctable par le Dr Elombi, qui l’a côtoyé dès son arrivée en 1996. À cette époque, Oramah était déjà un tourbillon d’énergie et de courage, un véritable « hustler » qui excellait dans tous les rôles : agent de crédit, officier juridique, responsable de la stratégie, et conseiller principal du Président, renseigne-t-il. Prenant la suite de MM. Christopher Edordu et Jean-Louis Ekra en 2015, Oramah a transformé les fondations solides de l’institution en un moteur d’accélération. Sa vision était claire : stimuler la transformation socio-économique et le commerce intra-africain. Il a adopté une « approche de portefeuille » englobante, s’attaquant non seulement aux flux commerciaux mais aussi aux infrastructures et aux défis sous-jacents du développement industriel. Un bilan chiffré et des institutions durables sous sa direction, la croissance d’Afreximbank a été spectaculaire et disruptive. « En l’espace de dix ans, les actifs de la banque ont bondi de 6 milliards de dollars US en 2015 à plus de 40 milliards de dollars US en 2025, établissant sa pertinence continentale et mondiale », a-t-il laissé entendre sous les acclamations de l’assistance. Selon Dr Elombi, ce développement s’est matérialisé par la création d’institutions stratégiques dont FEDA (Fonds pour le développement des exportations en Afrique), AfrexInsure (assurance-crédit), le fonds de préparation de projets et un guichet de financement concessionnel et l’initiative de santé quaternaire de haute spécialisation , (l’African Medical Centre of Excellence) (AMCE). Aujourd’hui, l’Afriximbank est considérée comme l’un des piliers multilatéraux de l’Afrique, jouant un rôle central dans la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Elle est devenue le « supermarché du développement de l’Afrique », offrant une suite complète de solutions pour les défis du continent. Plus qu’un financier, Oramah a concrétisé le rêve d’une Afrique unie, permettant même à la diaspora de « retracer une route » vers son foyer ancestral.
Le « Dikeora », le Grand Mascarade
Au-delà des chiffres, le Dr Elombi a insisté sur les multiples facettes de l’homme : généreux, humble, compatissant (notamment pour l’acquisition de vaccins contre la Covid-19), mais surtout doté d’une énergie inépuisable, capable d’entamer sa quinzième réunion de la journée à minuit avec la même vigueur que la première. Pour Dr Elombi, le prof Oramah est doté d’une grandeur reconnue internationalement, qui lui valant de nombreuses décorations, allant de l’Ordre de l’Amitié de la Russie au Grand-Commandeur de l’Ordre du Nigeria. Cependant, l’hommage le plus révélateur est peut-être le titre qu’il a reçu dans la région d’Onitsha : « Dikeora », qui signifie « le Grand Homme du Peuple » et qui est un pseudonyme pour « un grand Mascarade », une entité dont les voies sont impossibles à appréhender pleinement. Dr Elombi conclut sa prise de parole en saluant le GCON DIKEORA pour son altruisme et sa témérité à exécuter son mandat avec le seul intérêt du continent en tête. Le Professeur Oramah a légué un esprit de « constructive disruption » et le courage de défier le statu quo, laissant derrière lui une fondation solide sur laquelle la Banque s’engagera pour la prochaine décennie.
Hassan Nang-ouldé Malloum, envoyé spécial au Caire
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