International
13ème rencontre internationale de Moscou sur la sécurité : le Maroc compté parmi la centaine des pays participants
Le Royaume du Maroc, représenté par le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, M. Abdellatif Hammouchi, a activement pris part aux travaux de la 13ème rencontre internationale des hauts représentants chargés de sécurité, tenue du 27 au 29 mai dernier à Moscou en Russie.
Plus de 100 pays du Sud, de l’Est et des pays de la Communauté des États indépendants (CEI), des organisations internationales et régionales, dont l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), l’Union économique Euro-asiatique (UEE), l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et bien d’autres organisations internationales intervenant dans le domaine de la sécurité, ont répondu présents à cet important forum, axé exclusivement sur les questions de sécurité, avec un accent particulier mis sur « les moyens de développer des mécanismes collectifs pour faire face aux risques mondiaux croissants ».
A ce forum de haut niveau, organisé par le Conseil de sécurité russe, il était question aussi pour les participants, « d’examiner les politiques internationales visant à neutraliser les menaces émergentes » et « contribuer de manière efficace à la consolidation de la paix et de la sécurité mondiales ».
Dans son allocution par visioconférence à l’ouverture des travaux, le président russe, Vladimir Poutine, a souligné que « la nouvelle architecture de sécurité mondiale doit être juste et équitable », avant d’indiquer que tous les Etats doivent « disposer de garanties solides pour assurer leur propre sécurité, sans compromettre les intérêts et la sécurité des autres Etats ».
Il s’est félicité aussi de la participation à cette importante réunion, des services de sûreté et de renseignement des pays de l’Est et du Sud qui représentent, selon lui, « la plus grande partie du système sécuritaire mondial ». Ces pays, devait-il préciser, « soutiennent le principe d’une souveraineté équitable et juste et mettent en avant leur propre modèle de développement ».
Au menu des travaux, outre les séances plénières et les conférences thématiques sur diverses questions ayant trait à la sécurité mondiale, les participants se sont penchés sur la montée de la menace terroriste qui se manifeste par « l’émergence de fiefs régionaux et de nouveaux foyers d’organisations terroristes, les dangers accrus des crimes et les cyberattaques ciblant les infrastructures vitales et sensibles des Etats », auxquels s’ajoutent des intersections et ramifications transnationales du crime organisé.
Intervenant au cours des travaux, le Directeur général de Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, M. Abdellatif Hammouchi a expliqué que « la neutralisation des dangers et menaces stratégiques croissantes demeure tributaire de la création d’une infrastructure sécuritaire commune et indivisible ». Pour y parvenir, il a préconisé « le concours des services de sûreté et de renseignement nationaux en coopération et en coordination étroites avec leurs homologues dans différentes régions du monde ».
Il a en outre souligné qu’à l’heure actuelle, « la coopération juste et équitable entre les pays est le gage du succès de toute structure sécuritaire commune visant à endiguer les menaces et défis stratégiques ». M. Hammouchi a par ailleurs relevé que « le devoir de vigilance sous-tendant notre action proactive et notre responsabilité commune nous impose d’échanger les informations au sujet de l’ensemble des menaces sécuritaires identifiées ou potentielles, ainsi que leur partage de manière sécurisée et immédiate au service de notre sécurité collective, sur la base du principe gagnant-gagnant ».
A noter qu’en marge des travaux de cette 13ème rencontre internationale des hauts représentants chargés des questions de sécurité, le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire a eu des nombreuses rencontres bilatérales avec des responsables des services de sécurité et de renseignements des autres pays frères et amis, dont le Service fédéral de sécurité de Russie (FSB).
Des entretiens qui ont surtout porté sur des questions d’intérêt commun ainsi que « les moyens de raffermir la coopération bilatérale pour faire face aux risques et menaces émergents ».
La participation pleine et active du Maroc à cette rencontre de haut niveau témoigne ainsi de l’importance et du rôle que joue le Royaume dans le domaine de la coopération sécuritaire internationale. Elle atteste aussi de la crédibilité, de l’efficacité et du professionnalisme dont font montre les services de sécurité marocains auprès de leurs partenaires internationaux qui reconnaissent en eux, un engagement sans faille dans leurs efforts pour la préservation de la sécurité et de la stabilité internationales.
S. Youssouf
International
Afreximbank Renouvelle son Partenariat avec l’AAAM pour Promouvoir l’Industrialisation du Secteur Automobile Africain
Alger, le 23 Septembre 2025 – La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a renouvelé son Protocole d’Accord avec l’Association Africaine des Constructeurs Automobiles, harmonisant ainsi les efforts visant à promouvoir le commerce Intra-Africain et les investissements dans le secteur automobile du continent.

Le Protocole d’Accord a été signé en marge de la Foire Commerciale Intra-Africain 2025 (IATF2025) qui s’est récemment tenu à Alger, en Algérie, par le Dr Gainmore Zanamwe, Directeur de la Facilitation du Commerce et de la Promotion des Investissements à l’Afreximbank, et Mme Martina Biene, Présidente de l’AAAM. Ses principaux piliers sont les chaînes de valeurs automobiles régionales, le financement automobile, ainsi que l’élaboration de politiques et le renforcement des capacités.
Lors de la cérémonie de signature, M. Zanamwe a exprimé l’engagement d’Afreximbank à soutenir le développement du secteur automobile en Afrique.
Il a ajouté : « Ce Protocole d’Accord souligne l’engagement d’Afreximbank et de l’AAAM à renforcer les objectifs d’industrialisation de l’Afrique grâce à des partenariats stratégiques. En alignant l’innovation financière, le soutien politique et le développement de la chaîne de valeur au sein du secteur automobile, nous favorisons une nouvelle ère de commerce et de fabrication Intra-Africains. Notre engagement en faveur de cette initiative démontre comment les ressources et l’expertise d’Afreximbank peuvent transformer les aspirations continentales en résultats économiques tangibles. »
Il a déclaré que le Protocole d’Accord devrait catalyser l’industrialisation en stimulant la fabrication automobile locale, renforcer l’intégration régionale, améliorer les flux commerciaux, créer des emplois qualifiés et réduire la dépendance à l’égard des importations de véhicules d’occasion à travers l’Afrique.
« Afreximbank a été un partenaire exceptionnel dans notre quête pour stimuler la croissance et l’industrialisation de l’industrie automobile sur le continent. Nous sommes ravis du renouvellement du Protocole d’Accord. La logistique, l’énergie, le développement des compétences et les mécanismes de financement doivent suivre le rythme de nos ambitions. Le leadership d’Afreximbank est essentiel à cet égard, mais l’engagement de nos Gouvernements à investir dans des infrastructures qui relient les usines aux marchés l’est tout autant », a déclaré Mme Biene, Présidente de l’AAAM.
Le cadre revitalisé s’aligne sur l’ambition d’expansion stratégique de l’AAAM en la positionnant de manière à tirer parti de la portée continentale et du mandat de promotion commerciale d’Afreximbank. Il favorise les efforts coordonnés visant à cartographier et à activer les chaînes de valeurs régionales, à déployer des solutions de financement spécifiques à l’automobile et à renforcer les environnements politiques nationaux et continentaux dans le domaine de l’automobile. Il prévoit également une collaboration avec des institutions telles que l’Union Africaine, le Secrétariat de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et l’Organisation Africaine de Normalisation (ARSO), afin d’améliorer la facilitation des échanges, le renforcement des capacités, l’harmonisation des normes et la mobilisation de financements mixtes pour catalyser l’industrialisation et la croissance durable du secteur automobile Africain.
« Nous devons nous unir avec les principales parties prenantes pour permettre une mobilité abordable en Afrique. La mise en place d’un financement abordable des véhicules et des actifs permettra de libérer le potentiel du continent. Malgré les défis, les opportunités sont immenses.
Grâce à une action coordonnée, l’Afrique pourra fabriquer au moins entre 3,5 et 5 millions de véhicules par an d’ici 2035, créant ainsi des emplois pour nos jeunes, renforçant les chaînes d’approvisionnement locales et garantissant que les avantages de l’industrialisation soient partagés sur tout notre continent », a ajouté Mme Biene.
Le Salon Africain de l’Automobile organisé dans le cadre de l’IATF2025 a réuni des acteurs du secteur automobile, notamment des constructeurs, des sous-traitants et des équipementiers. Il visait à promouvoir le potentiel Africain dans le domaine de la construction automobile et à renforcer les chaînes d’approvisionnement régionales.
Organisé en collaboration avec l’AAAM, le salon était axé sur le développement des chaînes d’approvisionnement automobiles régionales dans toute l’Afrique.
Avec plus de 112 000 visiteurs venus de 132 pays, l’IATF2025, qui s’est déroulé du 4 au 10 Septembre, s’est terminé sur une note remarquablement positive avec 48,3 milliards de dollars Américains d’accords commerciaux et d’investissement signés au cours des sept jours de l’exposition continentale. Elle a accueilli 2 148 exposants.
International
Discours sur l’état de la Nation : Seule une Europe unie et une Europe réunie peut être une Europe indépendante affirme devant le Parlement la Présidente de la commission Ursula von Der Leyen
Le 10 septembre 2025, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen a prononcé un discours sur l’état de l’union européenne au siège du Parlement à Strasbourg. Son adresse a porté sur les grandes orientations politiques de l’union surtout dans les années à venir.

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De prime abord, elle a indiqué que l’Europe doit se battre pour arracher son indépendance. « Les lignes de front d’un nouvel ordre mondial basé sur la force se dessinent en ce moment même. Donc, oui, l’Europe doit se battre. Elle doit défendre sa place dans un monde où nombre de grandes puissances adoptent une attitude ambiguë à l’égard de l’Europe, lorsqu’elles ne lui sont pas ouvertement hostiles ».
« C’est un monde où règnent les ambitions et les guerres impérialistes. C’est un monde dans lequel les dépendances sont instrumentalisées sans pitié. C’est pour toutes ces raisons qu’une nouvelle Europe doit émerger. L’Europe doit prendre son indépendance. Je suis convaincue que c’est la mission de notre Union. Elle doit prendre elle-même en charge sa défense et sa sécurité. Elle doit maîtriser les technologies et les énergies qui nourriront nos économies.
Abordant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, elle a rendu un hommage mérité au peuple ukrainien, tout en réaffirmant le soutien de l’Union Européenne à l’Ukraine.
« Il faut que cette guerre se termine par une paix juste et durable pour l’Ukraine. Parce que la liberté de l’Ukraine est la liberté de l’Europe. Les scènes auxquelles on a assisté en Alaska étaient difficilement acceptables. Mais à peine quelques jours plus tard, les dirigeants européens se sont rendus à Washington pour soutenir le président Zelensky et obtenir des engagements. De réels progrès ont été accomplis depuis lors ».
L’Europe : Entre reforme, intégration et union
Face à ce nouvel ordre mondial basé sur la force, la Présidente de la commission Ursula von Der Leyen a rappelé l’urgence pour l’Europe d’investir, de soutenir les réformes et l’intégration du marché unique.
« En investissant. En soutenant les réformes. En assurant l’intégration dans le marché unique. Nous devons maintenir le rythme dans ce processus fondé sur le mérite. Parce que seule une Europe unie et une Europe réunie peut être une Europe indépendante. Une Union plus vaste et plus forte est une garantie de sécurité pour nous tous. Et parce que pour l’Ukraine, pour la Moldavie et pour les Balkans occidentaux, l’avenir est au sein de notre Union. Faisons de la prochaine réunification de l’Europe une réalité ! »
Elle a saisi cette tribune pour dénoncer la situation à Gaza « Ce qui se passe à Gaza a ébranlé la conscience du monde. Des personnes qui sont tuées alors qu’elles quémandent de quoi manger. Des mères qui portent dans leurs bras des bébés sans vie. Ces images sont tout simplement catastrophiques. Je veux donc commencer par un message très clair: la famine causée par l’homme ne peut jamais servir d’arme de guerre. Pour le bien des enfants, pour le bien de l’humanité il faut que cela cesse. Cela s’inscrit également dans le cadre d’un glissement plus systématique qui s’opère ces derniers mois et qui est tout simplement inacceptable. Nous avons vu comment l’Autorité palestinienne a été financièrement étouffée. Les projets de colonisation dans la zone dite « E1», par lesquels la Cisjordanie occupée serait pour ainsi dire coupée de Jérusalem-Est. Les actes et les déclarations des ministres les plus extrémistes du gouvernement israélien qui incitent à la violence. Tout cela témoigne d’une tentative claire de saper la solution à deux États. De saper la vision d’un État palestinien viable, et nous ne devons pas laisser une chose pareille se produire ».
L’Europe : L’avenir des technologies propres
Pour la Présidente de la Commission, l’Europe doit veiller à ce que son industrie dispose des matériaux dont elle a besoin. Pour ce faire, la seule solution est de créer une économie véritablement circulaire. Nous devons donc avancer plus vite sur l’acte législatif sur l’économie circulaire. Et aller de l’avant dans les secteurs qui sont déjà prêts. Enfin, nous ne devons pas perdre de la vitesse. La Commission proposera donc un acte législatif pour l’accélération de l’activité industrielle en faveur des secteurs et technologies clés. En bref, lorsqu’il s’agit du numérique et des technologies propres, il nous faut être plus rapides, plus intelligents et plus européens.
S’agissant de la crise de logement, tout en abordant la problématique, elle préconise des solutions pour juguler la crise : « Il ya nécessité pour l’Europe de réviser les règles en matière d’aides d’État afin de permettre la mise en œuvre de mesures d’aide au logement surtout en facilitant la construction de nouvelles maisons et de nouvelles résidences pour étudiants ». Selon elle, « Une maison, ce n’est pas seulement quatre murs et un toit. C’est aussi la sécurité, la chaleur, un lieu où se retrouvent famille et amis. C’est se sentir chez soi. Mais pour un trop grand nombre d’Européens et d’Européennes aujourd’hui, la question du logement est devenue une source d’anxiété. Elle peut être synonyme de dette ou d’incertitude. Les chiffres témoignent d’une réalité difficile. Les prix des logements ont augmenté de plus de 20 % depuis 2015. Et les permis de construire ont diminué de plus de 20 % en cinq ans. Ce n’est pas une simple crise du logement. C’est une crise sociale. Qui déchire le tissu social européen. Qui fragilise notre cohésion. Et qui menace aussi notre compétitivité ».
C’est pourquoi, a-t-elle indiqué cette année encore, après avoir reçu les contributions, le tout premier plan européen pour des logements abordables sera présenté. Pour rendre les logements plus abordables, plus durables et de meilleure qualité. Il s’agira d’un effort européen, ancré dans les réalités locales.
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