Connect with us

Santé

DÉCLARATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE PALUDISME AFRICAINE

Published

on

Nous acteurs de la société civile venant du Bénin, Cameroun, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Madagascar, Niger, République Démocratique du Congo et Sénégal, en nos qualités de représentants des communautés affectées et infectées par le paludisme, membres des instances de coordination nationale de nos pays, acteurs communautaires, membres des coalitions nationales de lutte contre le paludisme ou santé, et membres du réseau mondial CS4ME.

Nous Constatons que :

La très faible et mauvaise utilisation des MILDA constituent encore un défi majeur de la lutte contre le paludisme dans nos différents pays alors près de la moitié des budgets sont alloués à l’achat des MILDA et que cependant très peu de fonds sont alloués à la communication pour le changement social et comportemental. La prise du traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIg) chez la femme enceinte reste inférieure à 50% dans nos pays.

La prise de la 2eme et 3eme dose de médicaments lors des campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) reste faible chez les enfants de moins de 5 ans.

La couverture en Agents de Santé Communautaire (ASC) ou Relais Communautaires (RECO/RCOM) reste très faible dans nos pays, ce qui limite l’étendue de la prise en charge des cas à domicile (PECADOM) de paludisme et des interventions sous directives communautaires. L’engagement et la mobilisation communautaires restent très faibles et peu financés alors que l’élimination du paludisme passe nécessairement par l’engagement communautaire et l’appropriation de la lutte par les communautés.

Les principaux récipiendaires (PR) en charge du volet communautaire de la lutte contre le paludisme dans la plupart de nos pays sont des organisations internationales en exercice depuis plus de 20 ans de présence du FM.

Les Principaux Récipiendaires des subventions en matière de lutte contre le Paludisme dans nos pays notamment les ONG internationales présents depuis plus d’une décennie tardent à faciliter et à rendre effectif le transfert des compétences nécessaires aux ONG et Associations Nationales qui devraient tôt ou tard prendre la relève pour la poursuite des activités et la pérennité des actions en faveur de l’élimination du paludisme dans la communauté. Les frais de gestion des PR ne devraient pas se retrouver dans l’enveloppe de la somme allouée au pays mais plutôt constituer un fonds à part. Les frais de gestion des OSC sont limités aux activités et non au renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles pérennes.

La faible valorisation de l’expertise communautaire et la non certification de l’expérience des acteurs communautaires, représentent de véritables challenges à relever dans le contexte de nos pays.

Recommandations pour les notes conceptuelles pays paludisme GC7 du Fonds mondial

Fait, le 31 Mars 2023

1. Arrêter la reconduction systématique des mêmes types d’interventions et approches non fondées sur les besoins réellement exprimés par les communautés et les OSC comme dans les précédentes subventions

(New Funding Model – NFM) du Fonds mondial, mais promouvoir résolument des programmes nouveaux centrés sur les communautés avec un réel engagement communautaire ;

2. Adapter les stratégies de lutte à chaque contexte pour qu’elles puissent prendre en compte les réalités spécifiques et les besoins des communautés en utilisant des données de la stratification des interventions

paludisme ;

3. Accentuer la prise en compte des données communautaires paludisme venant des ASC et des RECO/RCOM dans le DHIS2 ;

4. Avoir un SUPER SR COMMUNAUTAIRE Paludisme LOCAL afin de gérer de façon efficace et efficiente les activités communautaires de lutte contre le paludisme, surtout pour les pays qui n’ont pas de PR communautaire paludisme ;

5. Veiller à la formation et la motivation conséquentes des ASC et des RECO/RCOM afin d’améliorer leurs prestations ;

6. Œuvrer pour une synergie d’actions avec toutes les parties prenantes au regard des multiples défis à relever dans la prévention et la prise en charge dans le cadre de la lutte contre le paludisme ;

7. Faire de la Redevabilité une valeur partagée de toutes les parties prenantes notamment des OSC ;

8. Asseoir une Task Force Communautaire (comité ad hoc) réactive et experte dans les différents domaines de lutte contre le paludisme ;

9. Assurer un suivi régulier avec les PR dans la mise en oeuvre des interventions communautaires de la lutte contre le paludisme ;

10. S’assurer de l’octroi d’une enveloppe de fonctionnement de l’ordre de 6 à 10 % aux OSC sous-récipiendaires (SR) et sous- sous récipiendaires (SSR) afin de garantir un véritable renforcement de leurs capacités institutionnelles et organisationnelles (acquisition d’un siège propre aux OSC, fidélisation

des staffs des OSC, etc) pour la résilience de ces OSC et la pérennisation de leurs actions ;

11. Disposer d’un ensemble d’évidences lors de la rédaction de la note conceptuelle qui pourront être utilisées tout au long du processus du développement de ladite note ;

12. Avoir un back office en termes de représentants de la société civile qui puisse agir rapidement lorsqu’un besoin d’informations supplémentaires est nécessaire dans le cadre de la rédaction de la note conceptuelle paludisme GC7 ;

13. Assurer la valorisation de l’expertise communautaire et la certification de l’expérience/expertise des acteurs communautaires.

A propos de CS4ME : Civil Society For Malaria Elimination est une plateforme mondiale des organisations de la société civile pour l’élimination du paludisme, dont la mission principale est d’étendre le pouvoir d’un réseau mondial d’organisations de la société civile et de communautés pour renforcer la lutte contre le paludisme.

Pour plus d’informations, site internet : www.cs4me.org.

Facebook : Global Civil Society for Malaria Elimination

Twitter : @CS4MEglob

Continue Reading

Santé

2ᵉ édition du forum Oxy-Jeunes : 30 jeunes ambassadeurs des 4 communes de Mayahi engagés en faveur la nutrition

Published

on

Du 10 au 12 septembre 2025, s’est tenue à Mayahi, Chef-lieu dudit département, la deuxième édition du forum Oxy- jeunes. Organisé par l’ONG Action contre la Faim Espagne, les travaux ont été présidé par le Secrétaire Général de la préfecture de Mayahi, représentant le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat. Au total 30 jeunes issus des 4 Communes de Mayahi à savoir Tchaké, Guidan Amoumoune, Atantané et Mayahi ont été renforcé sur des thématiques clés liées à la santé et à la nutrition.

Placé sous le thème : « Investir dans la nutrition, c’est investir dans le capital humain, c’est financer l’avenir des communautés », l’objectif principal est d’outiller ces jeunes afin qu’ils puissent eux-mêmes mener des actions de plaidoyer au niveau communautaire, en s’appuyant sur des approches créatives et participatives.

Dans son intervention à l’ouverture, le chef de la sous-Base Mayahi Harouna BAARE DIORIa indiqué toute la pertinence de cette activité.  « Le thème de cette édition nous interpelle sur les leviers locaux à mobiliser pour améliorer durablement le bien-être collectif. Il nous invite à explorer les savoirs communautaires, les ressources disponibles et les dynamiques sociales qui favorisent une nutrition adéquate. À travers les ateliers, les échanges intergénérationnels, les performances artistiques et les dialogues communautaires, cette édition vise à renforcer le rôle des jeunes comme acteurs du changement, dans un environnement qui valorise leur engagement ».

En prononçant le discours d’ouverture, le Secrétaire Général de la préfecture de Mayahi Abdoul-Karim Haladou à préciser que ce thème reflète une vision claire et ambitieuse : celle de construire un avenir sain et prospère pour nos enfants, nos familles et nos communautés.

« La nutrition infantile, lorsqu’elle est équilibrée et adaptée, constitue un pilier fondamental du développement humain. C’est pourquoi le gouvernement en a fait une priorité nationale, en promouvant des approches intégrées et durables ». Mieux a-t-il ajouté « cette initiative s’inscrit pleinement dans les orientations du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tchiani, qui place le développement du capital humain, la souveraineté alimentaire et l’implication citoyenne des jeunes au cœur de l’action gouvernementale ».

Nutrition- WASH- SCAPRU- Slam et théâtre au cœur des formations

Ces jeunes ont été formé sur la nutrition, le WASH, le SCAPRU (Système Communautaire d’Alerte Précoce et de Réponse aux Urgences), ainsi que sur le slam et le théâtre, utilisés comme outils de plaidoyer. Simultanément, ils ont été initiés à l’utilisation de plateformes de communication traditionnelles (radio, théâtre de rue) et modernes (réseaux sociaux, podcasts, vidéos courtes), pour assurer une large diffusion de leurs productions.

Au terme de ces trois jours d’intenses formations, le chef de la sous-Base Mayahi Harouna BAARE DIORI a félicité toute l’équipe pour la mobilisation et remercier les autorités pour l’accompagnement « Permettez-moi, au nom de toute l’équipe d’Action contre la Faim-Sous-Base de Mayahi, d’exprimer toute notre gratitude pour la tenue et surtout la réussite de cette 2 édition du Forum Oxy-Jeunes. Nous remercions sincèrement les autorités administratives et techniques pour leur accompagnement constant, leur disponibilité et les facilités accordées tout au long de l’organisation de cette rencontre. Votre appui a été déterminant pour faire de cet événement un moment fort de mobilisation citoyenne ».

En clôturant les travaux, leSecrétaire Général de la préfecture de Mayahi Abdoul-Karim Haladou a salué le succès éclatant de cette 2eme édition d’Oxy- Jeunes « En valorisant les produits locaux, en misant sur la sensibilisation communautaire, et en plaçant les jeunes au cœur de la mobilisation, ACF-Espagne démontre une parfaite cohérence avec les orientations nationales et un engagement concret aux côtés des populations. Votre engagement est une véritable source d’inspiration. Continuez à faire entendre vos voix, à mobiliser vos communautés, et à incarner le changement que vous souhaitez voir ».

Cette édition a vu aussi la participation des partenaires de l’ACF Espagne à savoir la Plateforme des Journalistes Nigériens pour la Nutrition et le Réseau des Jeunes Leaders pour la Nutrition.L’engagement et l’accompagnement du Chef de Canton ont été reconnus à travers la remise d’un témoignage de satisfaction.

Continue Reading

Santé

Café Nutrition de la PNIN Niger : Les chaînes de valeur des fruits et légumes au centre des échanges !

Published

on

Le mardi 9 septembre 2025, l’hôtel Bravia de Niamey a servi de cadre à la tenue de la -deuxième session du Café Nutrition.  Organisé par la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN) autour du thème : « Comprendre les chaînes de valeur des fruits et légumes pour mieux nourrir les Nigériens », la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur par intérim de l’Institut national de la Statistique (INS), Alzouma Souleymane en présence de la Coordinatrice de la PNIN Madame Maimouna Ali Boulhassane.

Dans son discours à l’occasion, le Directeur Général par intérim de l’INS, Alzouma Souleymane a exprimé que cette deuxième session du Café nutrition plusieurs objectifs : « à travers cette rencontre l’INS et ses partenaires souhaitent trois choses. Premièrement, valoriser les données et les analyses disponibles sur les chaines de valeur des fruits et légumes. Deuxième chose, favoriser un dialogue inclusif entre chercheurs, décideurs, producteurs, transformateurs, société civile et médias et troisième chose stimuler un plaidoyer collectif pour promouvoir une alimentation saine, diversifiée et accessible à tous les nigériens ».

 C’est pourquoi, il a tenu à remercier et encourager l’équipe de la PNIN pour les efforts déployés : « Je voudrais saisir cette occasion pour saluer les efforts de la PNIN et de ses partenaires techniques et financiers ainsi que les chercheurs qui contribuent activement à la production, à l’analyse et à la diffusion de données nutritionnelles qui sont des éléments essentiels d’aide à la prise de décision dans le domaine de la nutrition ».

Fruits et légumes : un atout pour la nutrition et un potentiel économique énorme

Au cours de cette séance, trois présentations en lien avec l’importance des fruits et légumes dans l’alimentation des nigériens ont été développé. La première sur l’importance de la consommation des fruits et légumes sur la santé de la population a été animée par Professeure Sabo Haoua SEINI, Enseignante Chercheure à la Faculté des Sciences et Techniques de l’université Abdou Moumouni. L’accent a été mis sur l’importance des fruits et légumes pour la santé. Riches en vitamines et minéraux, ils contribuent à lutter contre la malnutrition et à prévenir certaines maladies.

La deuxième session a porté sur : « Produire, conserver, transformer et distribuer les fruits et légumes au Niger : défis, contraintes d’accessibilité et plaidoyer ». Animée par le Secrétaire Exécutif du Réseau des Chambres des Agriculteurs (RECA), les participants ont été édifié sur les défis liés à la production, la transformation, la conservation et la commercialisation de ces produits. Les échanges ont permis d’explorer les opportunités pour renforcer la chaîne de valeur afin d’améliorer l’accès et la consommation et surtout le rôle des acteurs locaux et des politiques publiques dans la promotion de filières durables. De la production à la transformation, en passant par la commercialisation, chaque maillon de la filière joue un rôle clé dans le développement économique et social.

Enfin la troisième session a mis en lumière « État des lieux des chaines de valeur des fruits et légumes au Niger selon le rapport de la PNIN ». Dans son exposé, Almoustapha Yatta, Analyste principal de la PNIN a indiqué la nécessité de comprendre les chaînes de valeur pour lutter contre la malnutrition. L’étude soutient que la valorisation des productions locales peut réduire les importations et soutenir l’économie nationale.

Dans son mot de clôture, la Coordinatrice de la PNIN, Madame Maimouna Ali Boulhassane s’est réjouie de discussions enrichissantes tenues « tout au long de cette journée, nous avons bénéficié des débats riches, des présentations de qualité et des contributions pertinentes qui ont permis de mettre en lumière les multiples enjeux liés à la production, à la transformation, à la conservation et à la distribution des fruits et légumes au Niger. Les échanges ont clairement montré que les fruits et légumes sont essentiels pour la santé et la prévention de nombreuses maladies. Seulement les défis persistent au niveau de la production, de la transformation et de la conservation de ces produits. Il est indispensable de renforcer la sensibilisation et le plaidoyer afin d’encourager une consommation plus élevée au sein de nos populations ».

Rappelons que le Café Nutrition de la PNIN est un cadre d’échanges actif et interactif où l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le domaine de la nutrition discutent d’une thématique. Il vise à partager les données probantes produites par la PNIN, accentuer la sensibilisation et le renforcement des capacités et surtout mener le plaidoyer. 

Continue Reading

LES + LUS

Copyright © 2025 La Voix du Niger design Connect'Impact - Loyal Consulting.