Société
Commémoration de la semaine du gouvernement ouvert : Le réseau anti-corruption organise une conférence publique
A l’occasion de la célébration de la semaine du gouvernement ouvert, le réseau nigérien anti-corruption a organisé le 10 mai 2023 dans la salle de réunion de la Maison de la Presse, une conférence publique sur Transparence financière et fiscale ; corruption et enrichissement illicite et transparence des industries extractives au Niger. Quatre experts ont animé le panel à savoir Ali Idrissa Nani Secrétaire Exécutif Permanent du ROTAB, Issoufou Boureima, Président de la 4ème chambre au niveau de la Cour des Comptes, M. Abdoulkarim Aksar, Secrétaire Permanent de l’ITIE au niveau du Cabinet du Premier Ministre et M. Hamma Hamadou, ancien Directeur Général de la SOPAMIN et de la Direction Générale des Impôts. La cérémonie d’ouverture a été placée sous le haut patronage du Président de la Haute Autorité de lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées, Mai Moussa Bashir.

Dans son mot introductif, le coordinateur du RENAC Adamou Oumarou a indiqué que le gouvernement ouvert en tant qu‘approche signifie que « chacun peut accéder à des informations pertinentes, utilisables et opportunes sur les processus et les décisions du gouvernement qui ont un impact sur sa vie. Chacun a une chance égale de participer librement à l’élaboration des politiques publiques et des décisions qui ont un impact sur sa vie. Chacun à la liberté et la capacité de demander réparation lorsque la primauté du droit n’est pas respectée, ses droits ne sont pas respectés ou ses besoins ne sont pas satisfaits, sans risque ni préjudice. Les fonctionnaires sont responsables de leurs décisions et de leurs actions ». Mieux a-t-il ajouté « les ressources publiques sont gérées de manière transparente, juste et équitable. Les gouvernements collaborent avec la société civile, les universités, le secteur privé et d’autres pour trouver et mettre en œuvre des solutions innovantes et durables face aux défis sociétaux. La transparence, la responsabilité, la participation et l’inclusion sont ancrées dans la culture et la pratique des gouvernements à tous les niveaux ».
En prononçant le discours d’ouverture de ladite conference publique, le Président de la HALCIA a salué cette initiative du RENAC, représentation du Réseau Afrique Francophone pour le Gouvernement Ouvert. « Dans le contexte de notre pays où les citoyens s’intéressent de plus en plus à la gestion des affaires publiques et exigent plus de redevabilité, de transparence, de participation et de lutte contre la corruption, l’adhésion au processus de partenariat pour un gouvernement ouvert se présente comme un impératif de développement durable, de renforcement de la cohésion sociale et de la paix. C’est pourquoi, il est indispensable d’instaurer un dialogue permanent entre les différents acteurs en vue de l’adhésion de notre pays à ce processus. Déjà, la mise en place et la gestion du Réseau des OSC d’Afrique Francophone participent de cette dynamique et il est important que tous les acteurs appuient les initiatives de ce Réseau ».
Au cours des échanges, les quatre experts ont expliqué en long et en large ces thématiques sur Transparence financière et fiscale ; corruption et enrichissement illicite et transparence des industries extractives au Niger. Le public présent a contribué au débat à travers des questions et contributions.
Rappelons que cette journée a étécréé en 2011 par des gouvernements et des organisations de la société civile à la recherche de nouvelles façons de travailler ensemble pour relever des défis de taille. L’idée fondatrice était qu’une plus grande collaboration entre les gouvernements, la société civile et les citoyens, un meilleur partage des innovations à l’échelle mondiale et un accent placé sur la mise en œuvre d’actions gouvernementales ouvertes spécifiques et mesurables créeraient une ascension vers le sommet et aideraient les gouvernements à travailler de manière de transparente, participative, inclusive et responsable, donc travailler pour tous, et pas seulement pour les plus puissants.
Cette conférence publique intervient à quelques jours de la publication par la Cour des Comptes de son rapport annuel 2022.
S.O.B
Société
Société : Déclaration des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition
Du 7 au 8 août 2025, s’est tenu dans la salle de réunion de la Direction de la Nutrition, l’atelier de formation Action destiné aux acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la Nutrition. Organisé par le Collectif Tous Unis en faveur de la Nutrition (TUN) en partenariat avec la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN). A l’issue de deux jours des travaux, les participants ont rendu public une déclaration. Ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail pour combattre la malnutrition au Niger.

Nous, représentants des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition participant à l’atelier de formation action,
Constatons :
Malgré les efforts du pays et de ses partenaires au développement, le nombre d’enfants atteints de malnutrition tant aiguë que chronique est en constante augmentation tout au cours des deux dernières décennies, avec ses conséquences sur le développement économique et social du pays, Les progrès lents, inégaux, dans la réalisation des objectifs d’ici 2030, et souvent compromis par un financement non durable, une faible coordination et implication des communautés dans les programmes de nutrition, La situation de restrictions et des coupes budgétaires aux niveaux international et national qui impactent négativement les programmes de nutrition déjà sous financés.
Réaffirmons :
Notre engagement renouvelé à agir ensemble et avec les autres parties prenantes (gouvernements, Nations unies, donateurs, secteur privé et société civile) pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes dans notre pays, notre solidarité et notre ouverture selon les principes du Mouvement SUN, à poursuivre nos efforts dans le développement de la nutrition, malgré des contextes souvent difficiles et les faibles moyens disponibles. Au terme de cette formation, nous nous engageons à :
1. Renforcer le partage de nos bonnes pratiques, expertises et ressources pour mieux influencer les politiques, plans, budgets et environnements nationaux de la nutrition et des systèmes alimentaires,
2. Plaider pour une nutrition multisectorielle et inclusive, intégrée dans les politiques, notamment agricoles, éducatives, sanitaires, climatiques et sociales, avec une approche axée sur les droits humains,
3. Renforcer notre ancrage local, en écoutant et en relayant les voix des communautés, en particulier celles des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées,
Appelons :
1. Notre gouvernement à:
- Garantir des environnements favorables aux actions de la société civile, fondés sur la participation effective, la redevabilité et la transparence,
- Combler les déficits occasionnés par les restrictions et coupes budgétaires des partenaires,
- Augmenter les budgets dédiés à la nutrition avec des ressources nationales conformément à la vision du Président de la république, Chef de l’Etat son Excellence, le Général d’armée, Abdourahmane Tchiani à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie
2. Les partenaires techniques et financiers à :
Appuyer les efforts du gouvernement et soutenir davantage le travail des Alliances de la Société Civile en valorisant leur rôle de plaidoyer et de catalyseur dans les politiques et programmes de nutrition.
Fait à Niamey le 8 Aout 2025
Les participants

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Prévention des VBG au Niger : Des OSC nationales s’y engagent pleinement !
Combat de longue haleine, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Niger est mené sur plusieurs fronts par des organisations de la société civile (OSC) à travers diverses approches et stratégies leur permettant d’être directement en contact avec les populations cibles qui sont sensibilisées sur les différentes formes de VBG, leurs conséquences sur les individus et la société ainsi que sur les recours légaux existants.

Fort de l’importance et de la justesse de leurs actions qui, il faut le dire, intègrent le triple objectif de la défense, la protection et la promotion des droits humains, les OSC nigériennes actives dans la lutte contre les VBG bénéficient souvent, de l’accompagnement de certaines ONG internationales dont les interventions prennent en compte le volet « Droits Humains ».
Pour l’efficacité de leurs actions visant à prévenir les violences basées sur le genre, la plupart des OSC nigériennes intervenant dans ce domaine privilégient l’approche holistique, incluant ainsi la sensibilisation, le renforcement des capacités, le plaidoyer et l’implication des acteurs clés à tous les niveaux.
Une approche qui permet de s’attaquer à bras le corps aux normes sociales et autres stéréotypes qui légitiment et perpétuent les violences basées sur le genre et pouvoir déconstruire ce type de narratif auprès des communautés.
Pour ce faire, des outils variés sont utilisés, à l’exemple des causeries-débats à travers des focus groupes (femmes et jeunes filles ; hommes et jeunes garçons ; leaders communautaires et religieux), des émissions radiophoniques en langues locales, des sketchs de sensibilisation ou encore la distribution de manuels de sensibilisation.
Au niveau de l’Association des Scouts du Niger, qui est une structure des jeunes, active aussi sur la question des violences basées sur le genre à Niamey, l’accent est plutôt mis sur la prévention des cas des VBG à travers la Politique « Safe From Harm » qui signifie « A l’abri de la maltraitance ». Cette politique nationale vise à prévenir et à répondre à toutes les formes de violence, d’abus et de négligence, que ce soit au sein du mouvement Scout ou ailleurs. « Cette politique nous permet de prévenir des violences qui peuvent être basées sur le genre et de toute autre violence de quelque nature qu’elle soit », explique Mounkaila Dourfaye Halimatou, Commissaire chargée du Genre et des Filles à l’Association des Scouts du Niger.
Cette politique, précise-t-elle, est une sorte de « garde-fous au sein de notre association pour prévenir toute violence basée sur le genre et autres cas de maltraitance. Chez nous (Ndlr : l’Association des Scouts du Niger), c’est tolérance zéro pour tout ce qui est VBG, pour tout ce qui est violence à l’endroit des jeunes filles et enfants ».
Mounkaila Dourfaye Halimatou de souligner aussi qu’à travers cette politique, « nous œuvrons à faire en sorte que chaque scout connaisse cette politique afin de mieux prévenir les VBG, car en les prévenant, nous aurons moins des cas de violence à gérer ».
Dans ce combat, l’ONG Lafia Matassa, qui est une structure active dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, n’est pas également en reste. Elle mène plusieurs actions de terrain allant dans le sens de la prévention des violences basées sur le genre (VBG).
Au rang de ses multiples interventions, figure en bonne place les actions de sensibilisation et d’éducation communautaire, dont l’objectif poursuivi est d’améliorer les connaissances des communautés sur les questions de santé reproductive et de violences de genre.
Lafia Matassa œuvre aussi dans la création d’espaces sûrs pour les jeunes, une initiative qui permet à ces derniers, notamment les adolescents, à recevoir des informations utiles et à échanger en toute sécurité sur des sujets liés à leurs droits, à leur santé et aux violences en tout genre.
A côté de ces espaces sûrs, s’ajoutent des actions de renforcement du pouvoir d’agir des jeunes et des femmes afin que leur autonomie soit renforcée et qu’ils puissent mieux connaitre et défendre leurs droits.
Diverses autres actions envers les professionnels de santé (renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge des victimes de VBG), tout comme auprès des pouvoirs publics (plaidoyer pour la prise en compte dans le budget national le financement des actions de promotion de droits sexuels et reproductifs ainsi que la lutte contre les VBG).
L’approche de Lafia Matassa pour prévenir les violences basées sur le genre intègre diverses actions, allant de la sensibilisation à grande échelle, au soutien direct aux jeunes et aux femmes ainsi que le plaidoyer auprès des autorités pour un changement des normes sociales et des pratiques néfastes qui compromettent la jouissance des droits humains.
Pour prévenir et lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, M. Lawali Amadou de l’ONG Lafia Matassa préconise « l’intensification de la sensibilisation auprès des communautés en misant surtout sur des actions orientées vers les jeunes garçons, les chefs de ménages ainsi que les leaders communautaires et religieux ».
Aussi, estime-t-il, s’impose la nécessité de « renforcer le cadre juridique de la protection des femmes et des jeunes filles », avant d’exhorter les structures intervenant dans le domaine à « une synergie d’actions qui permettra d’atteindre plus efficacement les objectifs escomptés ». Il a en outre recommandé la mobilisation et l’accroissement des financements dans la lutte contre les VBG qui demeure un combat de longue haleine au Niger.
A noter que dans ce combat, des structures, telles que la Coordination des ONG et Associations féminines (CONGAFEN), l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales (SOS FEVVF), l’Association des Femmes Juristes du Niger (AFJN), le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT) pour ne citer que celles-là, ne sont pas en reste. Elles œuvrent inlassablement, autant dans la prévention des VBG que dans la prise en charge holistique des survivantes.
Sahirou Youssoufou
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