Société
Assainissement total piloté par les communautés (ATPC) : Quatre communes des départements de Guidan Roumdji et Bermo ont reçu leurs certifications de fin de défécation à l’air libre
Les cérémonies officielles consacrant cette issue ont été organisées respectivement le 13 et le 15 mai dernier à Bermo et à Guidan Roumdji. Ce sont quatre communes qui y sont consacrées. Il s’agit des communes de Guidan Roumdji et Guidan Sori pour le département de Guidan Roumdji et Gadabeidji et Bermo pour le département de Bermo.
Ces deux cérémonies rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Hydraulique Rurale Appui au Secteur Eau Assainissement (PHRASEA) ; programme de la Coopération Suisse, mis en œuvre par l’ONG Helvetas Suisse inter corporation sous tutelle du Ministère de l’Environnement, de l’Hydraulique et l’Assainissement à travers des ONGs locales sur une durée de 10 à 12 mois.
Le processus est conduit de façon participative avec l’objectif d’amener ces communes fin de défection à l’air libre.
Pour ce faire, deux ONG (AGIR et GSC Taimakon Manoma) ont été recrutées pour la conduite de cette approche respectivement dans les départements de Bermo et Guidan Roumdji. Par la suite, deux comités départementaux et régionaux sont mis en place, composés des services sectoriels concernés et des acteurs communautaires pour l’évaluation de l’état des villages concernés. Chaque comité est présidé par le préfet pour le département et le gouverneur pour la région. Une fois admis, une cérémonie de certification est organisée pour officialiser la fin de défécation à l’air libre dans les entités concernées.
La première cérémonie officielle consacrant la fin de défécation à l’air libre du département de Bermo a été organisée le 13 mai 2025 dans ladite commune sous la présidence du gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur général de police Issoufou Mamane.

La particularité de cette cérémonie, il faut le noter, c’est pour la première fois au Niger qu’un département entier de surcroit pastoral est certifié à la fin de défécation à l’air libre, et cela, grâce aux efforts de l’ensemble des acteurs (le travail de l’équipe de l’ONG, des membres des comités et l’adhésion des populations). Il s’agit du département pastoral de Bermo qui a bénéficié de la construction de 3 334 latrines dans 147 villages dudit département pour une population estimée à 27.393 habitants.
Le préfet du département de Bermo, le capitaine Atto Marankan qui s’est réjoui du résultat enregistré dans son département, a saisi cette occasion pour remercier aux noms des plus hauts autorités, la Coopération Suisse, l’ONG Helvetas Suisse corporation et ses partenaires locaux. Il a par ailleurs rendu un hommage mérité aux populations dudit département qui ont parfaitement adhéré à l’approche communautaire dont le résultat reste historique.
Le Préfet a également rendu un hommage particulier à l’ancien Directeur Départemental de Hydraulique et l’Assainissement Mr Maman Abdou Issoufou, aujourd’hui Chef d’Antenne du projet Ruwa Da Tsapta /Tahoua, pour le rôle qu’il a joué pour l’atteinte de ces résultats.
En procédant à la certification, le gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur général de police Issoufou Mamane a souligné l’importance que revêt cette cérémonie.
Tout en saluant les partenaires dans le cadre la mise en œuvre du programme hydraulique rurale appui au secteur eau assainissement, le gouverneur a réaffirmé son engagement à faciliter l’atteinte des objectifs assignés à ce programme qui cadre avec la vision du chef de l’Etat et dont l’importance pour les populations n’est plus à démontrer.
Pour leur part, l’administrateur délégué et les populations des communes du Bermo et de Gadebeidji ont pris la parole pour remercier les partenaires techniques et financiers ainsi que les autorités pour leur engagement en faveur du bien-être des populations.
Aussi, l’on note la participation à ces cérémonies du représentant du Projet d’approvisionnement en eau potable, Ruwa da Tsapta de Tahoua en abrégé RUTSATA dans le cadre de la synergie entre les projets et programmes mis en œuvre par l’ONG Helvetas qui est au Niger depuis 2012 et dont l’approche est l’appui à la gouvernance locale, plus précisément appui à la Maîtrise d’Ouvrage par les Collectivités Territoires (MOCT).
Le Préfet a également rendu un hommage particulier à l’ancien Directeur Départemental de Hydraulique et l’Assainissement Mr Maman Abdou Issoufou, aujourd’hui Chef d’Antenne du projet Ruwa Da Tsapta /Tahoua, pour le rôle qu’il a joué pour l’atteinte de ces résultats. La cérémonie a pris fin avec la présentation des chants et sketch dédiés à l’assainissement total piloté par les communautés.
Par ailleurs, Dr Bizo Betou représentant Helvetas a souligné le processus ayant conduit à l’atteinte de cet important résultat obtenu pour la première fois dans un département pastoral. Ce travail a été le fruit des consultations et partages d’expériences avec les acteurs des autres régions et l’engagement des autorités de la région de Maradi.
La deuxième cérémonie consacrant la certification des communes de Guidan Roumdji et Guidan Sori a été organisée le 15 mai 2025 à Guidan Roumdji.
Ainsi, tout au long du processus qui a duré 12 mois, 19 818 latrines ont été construites au profit des ménages des communes de Guidan Roumdji et Guidan Sori. A ce niveau également, les autorités se sont, tour à tour, relayées pour remercier les donateurs ainsi que les populations pour leur adhésion massive et la réussite de l’activité
À l’issue de la cérémonie de certification de fin de défécation à l’air libre, un témoignage officiel de satisfaction a été décerné à l’ONG Helevetas par le Gouverneur de la région de Maradi pour ses actions en faveur de la population de la région.
Mamane A Jaharou
Société
Societé:Café débat à Mayahi : Des échanges fructueux autour de la problématique des VBG assortis de l’engagement des chefs coutumiers à combattre le phénomène
Le Palais du Chef de Canton de Mayahi, l’honorable Gado Sabo, a servi de cadre, le samedi 29 novembre 2025, à l’organisation d’un Café débat en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre. Initié par le Réseau « Alliance Droits et Santé (ADS) » en partenariat avec le Canton de Mayahi, l’activité vise à poser un vrai débat autour des leaders coutumiers, chefs religieux et leaders d’opinion sur la problématique des violences basées sur le genre (VBG) et les sensibiliser les obstacles qu’elles constituent pour la jouissance des Droits humains par les femmes et les filles qui sont les plus touchées par ces pratiques discriminatoires.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, l’honorable Chef de Canton de Mayahi a d’abord salué l’initiative et son caractère pédagogique pour l’ensemble de la communauté. Ce Café débat, dira-t-il, constitue un cadre approprié pour engager des discussions fructueuses et des échanges constructifs autour de ces pratiques socioculturelles discriminatoires. Des pratiques discriminatoires qui se dressent comme « obstacle à l’exercice des droits fondamentaux ainsi qu’au développement social et économique de nos États », a-t-il souligné.
Ces inégalités, ou disons ces violences, a expliqué l’honorable Gado Sabo, « peuvent revêtir plusieurs formes : physique, sexuelle, psychologique (émotionnelle), verbale, socioéconomique ou culturelle », ajoutant qu’elles sont « fréquentes aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain ».
Selon une étude réalisée en 2021, citée par l’honorable Chef de Canton de Mayahi, « la prévalence globale des VBG au cours de la vie est de 29,0%, soit respectivement 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes ».
Des statistiques qui démontrent aisément que la violence à l’égard de la femme connaît une recrudescence sans précèdent malgré qu’elle constitue une violation des droits humains, causant une dépendance, une privation et un préjudice à la femme.
Au Niger, a renchéri l’honorable Gado Sabo, « les violences basées sur le genre sont malheureusement exacerbées par la situation sécuritaire qui sévit dans le pays », engendrant toute une panoplie de conséquences sur les droits des femmes, notamment la surexposition des femmes déplacées aux violences sexuelles et autres abus dans les milieux d’accueil.
A toutes ces violences, vient s’ajouter le mariage d’enfants qui constitue une autre forme de violence basée sur le genre, malheureusement très pratiquée au Niger où des statistiques font état de « 76% des filles qui sont mariées avant l’âge de 18 ans, et 28% avant l’âge de 15 ans ».
Des chiffres alarmants qui interpellent à plus d’un titre. Pour l’honorable Gado Sabo, « ces pratiques sont inacceptables et nous interpellent à agir ensemble pour y mettre fin », car il s’agit, a-t-il expliqué, d’une « violation des droits de l’enfant, privant les filles de leur enfance, de leur éducation et de leur avenir » et ce, malgré « les efforts considérables fait par l’Etat du Niger dans le domaine de la lutte contre les violences basées sur le genre et le mariage d’enfants », a déploré le Chef de Canton de Mayahi.
Au rang de ces efforts, l’honorable Gado Sabo a évoqué « l’élaboration par le Niger de la stratégie nationale de prévention et de réponses aux violences basées sur le genre et aux abus et exploitations sexuels (VBG/PSEA) ainsi que son plan opérationnel 2024-2028 », puis « le plan stratégique national pour mettre fin au mariage des enfants au Niger 2024-2028 avec des objectifs clairs et des actions concrètes pour protéger les droits des enfants, en particulier des jeunes filles ».
Ces efforts, a-t-il dit, « méritent d’être poursuivis à tous les niveaux », avant de souligner pour sa part, qu’en acceptant de parrainer ce Café débat en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre, « je viens de montrer l’engagement des leaders coutumiers et de l’Etat àpromouvoir et à protéger les droits des femmes et des jeunes filles où qu’elles soient : en milieu urbain ou en milieu rural », tout en rappelant que « les plus hautes autorités de la République font de la réalisation des droits humains en général et des droits des femmes et des jeunes filles en particulier, une de leurs priorités ».
En concluant son propos, l’honorable Chef de Canton de Mayahi a mis à profit cette activité pour lancer un appel à tous, « leaders coutumiers et religieux, partenaires Techniques et Financiers (PTF), ONG et Associations de jeunes et de femmes à consentir encore plus d’efforts et de soutien pour aider les femmes et les jeunes filles d’aujourd’hui d’en finir avec les inégalités de genres ».
Aux termes de ce Café débat, le point focal de l’ONG ASMADE au Niger, M. Lawali Amadou s’est félicité du succès enregistré par cette activité, la qualité des échanges et surtout l’engagement des leaders coutumiers à s’engager davantage dans la promotion des Droits des femmes et des filles, à travailler aussi en synergie pour combattre les violences basées sur le genre qui « constituent une des pires violations des Droits humains fondamentaux », et à œuvrer pour que « nous arrêtons d’être des auteurs ».
Souleymane Brah
Société
Meilleurs acteurs du développement : Catégorie Ministres : Le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane récompensé !
C’est devenu une constante, presque une tradition établie, à chaque palmarès, classement ou bilan annuel, le nom du colonel Mahaman Elhadj Ousmane s’affiche, des fois plébiscitées, des fois promues, la plupart des temps cité.

Observateurs, laboratoires d’analyses, cercles de réflexions, comités techniques, tous sont unanimes à reconnaître l’engagement d’homme, la ténacité d’un leader et le charisme d’un responsable toujours sur le chantier du développement. C’est à l’œuvre qu’on reconnaît l’artisan dit-on et le colonel Mahaman Elhadj Ousmane ne fait pas exception à la règle.
Loin des salons douillets, l’homme est constamment sur le terrain. Comme un explorateur, il a sillonné tous les coins et recoins du Niger, échangé avec toutes les couches socioprofessionnelles surtout agro-pastorales, présenté des communications à tous les foras et défendu des dossiers clés avec des partenaires stratégiques (à la clé la note de satisfaction des Nations Unies).
Parmi les actions marquantes conduites sous son mandat figurent :
– La relance du programme national d’irrigation pour mieux exploiter le potentiel hydro-agricole du pays ;
– Le soutien accru aux organisations paysannes et pastorales à travers surtout l’encadrement technique ;
– La promotion de l’agro-industrie locale, afin de valoriser la production nationale et créer des emplois pour les jeunes ;
– Et la mise en place de stratégies d’adaptation au changement climatique, particulièrement dans les zones sahéliennes.
Ces initiatives traduisent la volonté du Ministre de positionner le Niger sur la voie de la souveraineté alimentaire et du développement durable, en cohérence avec la vision du CNSP pour un État fort, productif et résilient.
Il n’y a donc rien de surprenant qu’il reçoive cette énième distinction lors de la soirée de gala des meilleurs acteurs du développement au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey ce vendredi 10 octobre 2025.
SOB
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