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Politique

Salaires et avantages des Conseillers de la Refondation. Aminou Laouali rend hommage à Mahaman Sanoussi, une voix de dignité et de patriotisme sincère !

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Depuis l’installation du Conseil National de la Refondation, la question des avantages et indemnités accordés aux conseillers et autres a suscité des vifs débats au sein des nigériens. Toutefois, une voix importante s’est levée au sein du bureau pour demander la suppression pure et simple de ces privilèges. C’est en hommage à ce geste noble de Mahaman Sanoussi que le Coordonnateur National de SOS Civisme Aminou Laouali a bien voulu lui rendu un hommage spécial : « Son geste n’est pas seulement une prise de position politique. C’est un acte d’élévation morale, une interpellation adressée à toutes les consciences. Il a montré que le patriotisme n’est pas une simple formule de propagande, mais une responsabilité ; que l’engagement pour la refondation du Niger exige exemplarité, humilité et solidarité.

Ce n’est pas seulement lorsque des personnes sont rappelées à Dieu qu’il faut leur rendre hommage. On peut le faire, on doit le faire de leur vivant, pour que leur exemple serve de modèle aux générations présentes et futures.

En effet, dans un contexte national marqué par les difficultés économiques, où l’État peine à honorer ses engagements envers les fonctionnaires, une voix s’est élevée avec clarté, courage et intégrité : celle de Mahaman Sanoussi, membre du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR). Son message a résonné comme le symbole d’un patriotisme lucide et désintéressé.

Alors que beaucoup se sont réfugiés dans le confort du silence ou des justifications à l’emporte-pièces, Sanoussi Mahaman a choisi la voie la plus noble : celle du sacrifice au service de l’intérêt général. En plaidant pour l’annulation des salaires et avantages des membres du CCR, il a rappelé à tous que le leadership véritable ne consiste pas à recevoir, mais à donner. A donner de soi, de ses privilèges, de son confort, pour la survie et la dignité de la Nation.

Son geste n’est pas seulement une prise de position politique. C’est un acte d’élévation morale, une interpellation adressée à toutes les consciences. Il a montré que le patriotisme n’est pas une simple formule de propagande, mais une responsabilité ; que l’engagement pour la refondation du Niger exige exemplarité, humilité et solidarité.

Mahaman Sanoussi a redonné un nouveau sens à la fonction de Conseiller de la Refondation : Conseiller, non pour bénéficier, mais pour incarner les valeurs que le peuple attend de ses dirigeants. Il restera dans la mémoire collective comme un homme de principes, de conviction et de justice sociale, un repère dans cette étape cruciale de notre histoire commune.

À l’heure où le pays doute, vacille, voire se dirige vers l’impasse – comme en témoigne l’appel au secours lancé par le Chef de l’État, Abdourahamane TIANI, aux anciens dirigeants du pays –, la voix de Sanoussi Mamane nous rappelle que le Niger peut encore compter sur des femmes et des hommes dont la conscience ne se courbe pas devant les avantages, mais se dresse pour la vérité et le bien commun.

Je n’avais pas de doute qu’il était sincère et convaincu des positions qu’il défend. Pour preuve, après l’arrestation, puis l’incarcération du Coordonnateur National de M62 en février 2023, il est venu bonnement nous annoncer qu’il démissionnait du poste de Chef du Projet qu’il occupait depuis deux ans au sein de notre organisation et pour un salaire mensuel de 785’000 F CFA, donc un peu plus que ce que le CNSP a octroyé à ses « Conseillers ». Raison ? « Je ne peux pas », nous a-t-il dit, « continuer à travailler, alors que le Coordonnateur de M62 Moutountchi – Bourtchintarey est en prison, que je dois prendre sa relève pour poursuivre la lutte ; et je sais que cette méthode de lutte est incompatible avec l’approche de SOS-Civisme-Niger qui a opté pour un dialogue constructif avec tous les pouvoirs publics ». Nous avions accepté sa démission.

Par la suite, tous les Nigériens ont été témoins que Sanoussi Mamane a poursuivi le combat de M62 à travers tout le pays, pendant que Abdoulaye Seydou était en prison. Et comme il n’exerçait aucun travail rémunéré, j’ai appris qu’il a dû vendre sa voiture personnelle achetée à la sueur de son front, qu’il a dû résilier le contrat de bail de la villa qu’il louait, alors qu’il était marié et père d’un enfant. Très peu de jeunes de sa génération pourraient consentir un tel sacrifice pour une cause !

C’est pourquoi, quand il s’est mis à plaider pour l’annulation pure et simple des salaires et avantages des membres du CCR, alors qu’il en est un des membres du Bureau National, je lui ai envoyé un message d’encouragement, via sa plateforme numérique cryptée, parce que je savais qu’il était sincère. Je lui ai dit que, ce qui est en cause, ce n’est pas en soi les montants des salaires et avantages, mais le contexte dans lequel ils sont octroyés, marqué par l’incapacité évidente de l’État à payer les salaires, les pécules et les pensions à termes échus. Nous sommes dans une situation qui laisse penser que le pays a reculé carrément de 25 ans. Car, depuis l’année 2000 et sans discontinuité, ces dépenses de souveraineté ont été régulièrement assurées par les différents gouvernements qui se sont succédés. A la limite, ces avantages pourraient faire du sens, si le CCR était un Parlement de Transition. Mais, octroyer ces avantages aux membres d’une institution VIDE DE POUVOIR, chargés seulement de donner des avis non-contraignants, ce n’est vraiment pas PATRIOTIQUE !  

Dans nos échanges, Sanoussi Mamane a prétendu qu’il « suivait ma trace », que je suis « un de ses modèles », ce qui est largement exagéré. « Si j’ai failli laisser ma vie dans le combat pour la démocratie, la liberté et la lutte contre les politiques néocoloniales imposées à nos pays par les Institutions de Bretton Woods », lui avais-je dit, « je ne prétends pas, pour autant, atteindre ton niveau d’engagement. Dans les années 1990-91, j’avais à peu près 24 ans ; je n’avais ni femme, ni enfant ; même pas un simple vélo personnel pour me déplacer. C’est peut-être pourquoi j’étais heureux d’affronter tous les dangers, au nom des seules valeurs que je défendais avec les camarades de ma génération. Et je pensais, comme le jeune Ibrahim Traoré aujourd’hui, que j’étais capable, non pas seulement de créer trois États anti-impérialistes dans le Liptako-Gourma, mais carrément, de changer l’ordre du monde… ».

Or, avais-je dit à Sanoussi Mamane, « tu appartiens à une génération “consciente“ pour laquelle le leadership syndical est devenu une des positions les plus lucratives du pays, les dirigeants de l’USN engrangeant des centaines de millions provenant des pouvoirs publics, construisant des villas à étage, roulant dans des véhicules V8, exactement comme les hautes autorités de l’Etat ». Dans ce contexte, l’engagement de Sanoussi Mamane est certainement plus méritoire que nôtre.

Il n’en demeure pas moins que je suis fier de lui, comme de Anas Djibril, de Kaka Touda Mamane Goni, de Mahamadou Tahirou Dit Andre, de Ibrahim Abdoulaye Diori, de Mayra Djibrine, et de bien d’autres jeunes, qui continuent à se battre pour la liberté, la démocratie, la justice sociale, la redevabilité des dirigeants vis-à-vis des citoyens, et pour que ce pays reste et demeure la propriété de tous les Nigériens sans exclusive, pas celle d’une catégorie de Nigériens, fusse-elle civile ou militaire.

Que la parole de Sanoussi Mamane reste gravée comme un appel à la refondation par l’éthique, par la solidarité, par le sacrifice ; non pas, à une refondation dans laquelle certains se sucrent, tandis que tous les autres sont appelés à la résilience !

Signé Aminou Laouali, Coordonnateur National SOS Civisme Niger

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Affaire Ibrahim Yacoubou : Entre accusations graves et appel au respect de la justice

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L’arrestation de l’ancien ministre des Affaires étrangères et leader politique Ibrahim Yacoubou continue de susciter de nombreuses interrogations tant au niveau national qu’à l’international. Accusé par la justice dans une affaire de sacrifices humains notamment d’assassinats présumés à caractère rituel, son avocat Maître Samna Soumana Daouda rejette toute implication et de son client et appelle au respect de la justice. « Je vis l’une des pires expériences de ma carrière. La machination est si évidente, la manipulation si grossière que j’en perds le sommeil ».

Des accusations au retentissement national

Libéré en juillet dernier après avoir passé dix-huit mois à la prison civile de Ouallam suite aux évènements du 26 juillet 2023, l’annonce du déferrement de nouveau d’Ibrahim Yacoubou dans cette affaire sensible à créer un chambardement et une désolation au sein de l’opinion publique. Pour la défense de l’ancien ministre, il s’agit « d’accusations extrêmement graves qui doivent être prouvées par des éléments tangibles », évoquant à l’occasion que jusqu’à preuve du contraire, comme tout citoyen, il bénéficie de la présomption d’innocence.

Pourtant le Comité Justice et Liberté-Voix unies pour Ibrahim Yacouba créé par ses partisans et soutiens après son arrestation est persuadé : « qu’il y a des mains invisibles qui sont déterminées à impliquer Ibrahim Yacouba dans ce dossier, malgré l’absence totale de tout lien avec les présumés criminels ».

Des indignations et appel au respect des droits humains

Pour nombre d’observateurs, cette affaire du marabout présumé tueur dans lequel Ibrahim Yacoubou est mis en cause interroge sur le respect des droits fondamentaux et sur l’indépendance de la justice. A l’international déjà, des organisations comme Amnesty ont exprimé leurs préoccupations face au caractère jugé « arbitraire » de sa détention et ont appelé au respecter scrupuleusement les normes internationales en matière de droits humains.

De son côté, le groupe parlementaire la France Insoumise dans un communiqué de presse en date du 25 septembre 2025 soutient que « son arrestation actuelle repose sur des accusations grotesques : il est soupçonné de « meurtres rituels » alors même que l’enquête établit son innocence ».

C’est dire que l’affaire Yacoubou constitue un test majeur pour l’indépendance de la justice nigérienne et une épreuve pour l’Etat de droit. La justice est en effet, le dernier rempart face à l’injustice. Le traitement de ce dossier pourrait bien marquer un tournant : soit en renforçant la crédibilité de la justice nigérienne, soit en accentuant les critiques sur sa dépendance vis-à-vis des rapports de force politiques.

Dan Sarki

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Sommet des Nations Unies sur la transformation des systèmes alimentaires : Le Niger dignement représenté par le Ministre Mahaman Elhadj Ousmane  

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Du 1er au 3 septembre 2025, Dakar, la capitale sénégalaise a abrité le sommet « Alliance Gouvernement- Nations Unies sur la transformation des systèmes alimentaires ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Président de la République Sénégalaise son Excellence Bassirou Diomaye Faye en présence de son homologue Rwandais, Paul Kagamé. L’occasion pour le président Bassirou Diomaye Faye d’appeler les acteurs du domaine de la sécurité alimentaire à une transformation de la réponse pour atteindre l’objectif zéro faim d’ici 2030 : « Pour se nourrir l’Afrique devra compter sur elle-même […] et trouver des solutions endogènes fondées sur le développement souverain et partagé ».

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage avec ses collegues de l’AES

Cette rencontre de haut niveau a enregistré la participation d’une forte délégation des pays de la confédération des pays du Sahel. Le Niger a été représenté par trois membres du gouvernement à savoir le Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’Extérieur M. Bakary Yaou Sangaré, de celui de l’Agriculture et de l’Élevage Colonel Mahamane Elhadji Ousmane et du Colonel Maizama Abdoulaye, Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’assainissement. Ils étaient accompagnés des Directeurs centraux du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage notamment, le DEP, le DGGR, le DGDPPIA et DGA.

Du côté du Mali, on note la présence du Représentant du Président de la Transition, Chef de l’État, Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, le Ministre, Commissaire à la sécurité, Redouwane Ag Mohamed Ali.

Lors de cette rencontre qui a réuni des experts et autres panélistes de haut niveau, a été une occasion pour le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage de partager la vision du Niger en ce qui concerne la transformation des systèmes alimentaires. L’exposé qu’il a présenté lors du panel avec d’éminents spécialistes notamment le sous-secrétaire général des nations unies M. Abdoulaye Mar Deye , Yacoub Al Hillo, Directeur régional Afrique des nations unies pour le développement et le ministre en charge de l’agriculture du Sénégal a beaucoup édifié l’assistance car il a expliqué clairement et de manière limpide comment transformer les systèmes alimentaires afin booster le développement des pays du Sahel. L’initiative phare Nationale (PASA) présentée par Mahaman Elhadji Ousmane est d’ailleurs prête à être financée, car elle est une illustration parfaite qui vise  à transformer les Systèmes Alimentaires, renforcer la résilience climatique et promouvoir l’emploi des jeunes dans la région du Sahel

L’initiative nigérienne tellement bien structurée et bien ficelée a acquis l’adhésion de tous les participants à ce sommet dénommé en anglais AFRICA FOOD SYSTEMS FORUM 2025.  Cette prestation a valu d’ailleurs au Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage un témoignage officiel de satisfaction venant des nations unies.

La note adressée à Mahamane Elhadji Ousmane par le Secrétaire Général Adjoint et Coordonnateur Spécial des Nations Unies pour le Développement du Sahel M. Abdoulaye Mar Dieye et Yacouba El Hillo, Directeur Régional pour l’Afrique, Bureau de la Coordination du Développement des Nations Unies a pour objet : Remerciements – Session « Alliance Gouvernement – Nations Unies pour la transformation des systèmes alimentaires »

En effet, l’intervention du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage n’a en réalité laissé personne indifférent. Elle a d’ailleurs marqué les esprits de tous les participants. « Votre intervention a enrichi les débats et permis de positionner le Sahel non pas comme une région de fragilité, mais comme un espace d’opportunités et d’investissements. Par vos perspectives et votre engagement, vous avez renforcé le rôle central des gouvernements, des partenaires et des jeunes dans la transformation des systèmes
alimentaires, la résilience et la croissance inclusive
 », laissé entendre le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies.  Abdoulaye Mar Dieye de poursuivre : « Au nom des Nations Unies et de l’équipe organisatrice de la session «Alliance
Gouvernement – Nations Unies pour la transformation des systèmes alimentaires», tenue le 2
septembre 2025 en marge du Africa Food Systems Forum 2025 – Dakar, Sénégal, nous avons l’honneur de vous adresser nos sincères remerciements pour votre précieuse contribution en
tant qu’intervenant ».

Avec cette distinction, le Niger continue de prouver à la face du monde que sa marche vers la souveraineté de manière générale et la souveraineté alimentaire en particulier est inexorablement en cours et personne ne peut l’arrêter.

Source: Amadou Issoufou, AP/MAE

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