International
Maroc : lancement par Sa Majesté le Roi des travaux de construction de la Plateforme de réserves de première nécessité de Rabat-Salé-Kénitra
Ordonné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors des réunions du 09 et 14 septembre 2023, ayant posé les jalons d’un programme réfléchi, intégré et ambitieux destiné à apporter une réponse forte, cohérente, rapide et volontariste aux régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz, le projet de construction d’une Plateforme de réserves de première nécessité (tentes, couvertures, lits, médicaments, denrées alimentaires, etc.) dans chaque région du Royaume, a entamé sa phase de concrétisation.
En effet, le mercredi 7 mai 2025, à la commune Ameur (préfecture de Salé), Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de Son Altesse Royale, le Prince Héritier Moulay El Hassan, a procédé au lancement officiel des travaux de construction de la Plateforme de réserves de première nécessité de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Une cérémonie qui marque aussi le début de la mise en œuvre du Projet de construction des différentes Plateformes de réserves, prévues dans les 12 régions que compte le Royaume.
Selon un communiqué du Cabinet Royal en date du 20 septembre 2023, rendu public à l’issue de la séance de travail consacrée au programme de reconstruction et de mise à niveau général des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz, la mise en place de ces Plateformes de réserves, qui se veulent un « modèle marocain de résilience et de déploiement rapide des secours en cas de catastrophes », permettra au Royaume du Maroc de « faire face de façon immédiate aux catastrophes (inondations, séismes, crues, risques chimiques, industriels ou radiologiques) » qui peuvent se produire dans une ou plusieurs régions du pays.
La Plateforme de réserves de la région de Rabat-Salé-Kénitra sera ainsi réalisée sur un terrain de 20 ha dans un délai de 12 mois, pour un coût global estimé à 287,5 millions de dirhams. Les travaux ainsi prévus consisteront en la construction de : quatre entrepôts (5.000 m2 chacun), de deux abris pour matériel hors gabarit (2.500 m2 chacun), d’un héliport et de parkings.
L’ensemble des 12 plateformes de réserves de première nécessité abriteront 36 entrepôts, répartis en fonction de la densité démographique de chaque région et des risques encourus, et mobiliseront un foncier estimé à 240 ha, pour un investissement global de l’ordre de 7 milliards de dirhams (MMDH), dont 2 MMDH pour la construction et 5 MMDH pour l’acquisition des produits et équipements.
Il convient de noter à ce niveau que les sites d’implantation prévus pour abriter les différentes plateformes régionales ont été « sélectionnés selon des critères de sécurité et conçues sur la base d’une analyse approfondie des besoins de chaque région du Royaume au regard des risques encourus, appuyée d’une étude des meilleures pratiques et standards internationaux », apprend-on.
Pour les six régions comprenant Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Fès Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss-Massa, apprend-on, « les plateformes seront constituées de quatre entrepôts, d’une superficie totale de 20.000 m2 chacune ». S’agissant des six autres régions, à savoir l’Oriental, Béni Mellal-Khénifra, Drâa-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab, indique-t-on, « les plateformes seront constituées de deux entrepôts d’une superficie totale de 10.000 m2 chacune ».
A noter que dans chacune des Plateformes, des produits et équipements seront stockés afin d’assurer, en cas de catastrophe, « une réponse rapide au profit des populations sinistrées et une couverture diligente et raisonnable des besoins en termes de sauvetage, d’aide et de prise en charge et ce, conformément à la Vision proactive de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ».
Des produits et équipements qui permettront, entre autres, d’assurer après la survenance éventuelle d’une catastrophe naturelle, « l’hébergement par la mise à disposition de 200.000 tentes polyvalentes et d’équipements associés (lits de camps, matelas, couvertures, …) »; « la restauration des populations sinistrées grâce à des boulangeries et des cuisines mobiles, ainsi que des kits alimentaires pour les besoins des familles sinistrées » ; « la couverture des besoins des populations sinistrées en eau potable et en électricité par la mise à disposition d’équipements de purification et de potabilisation de l’eau et de production d’énergie électrique par des générateurs remorquables » ; « le développement des capacités de sauvetage et d’intervention en cas de sinistre ».
S’ajoute « la prise en charge sanitaire des populations sinistrées à travers la mise en réserve, durant une première phase, de 6 hôpitaux de campagne de 50 lits chacun, et de six autres durant une seconde phase, comprenant des modules opératoires d’urgence et des modules de prestations médicales de diverses spécialités ».
Il est à souligner que cette infrastructure hospitalière mobile sera complétée, selon l’Agence Marocaine de Presse (MAP), par « l’installation sur les sites sinistrés, de postes médicaux avancés pour le tri et les premiers soins », puis « la mise à disposition de réserves en médicaments pour les besoins immédiats des personnes sinistrées ».
Pour une meilleure gouvernance de ces différentes Plateformes de réserves de première nécessité, telle que recommandée par le Souverain marocain, la gestion des stocks des produits alimentaires et des médicaments, « sera faite par des équipes spécialisées et soumis à des règles très strictes, répondant aux normes et standards en la matière », souligne la même source.
Outre l’aspect prévention et gestion efficiente des catastrophes, la mise en place de ces différentes plateformes contribuera au « développement des infrastructures nationales d’urgences et à l’amélioration du dispositif global d’intervention en cas de crises ». Elle permettra aussi d’assurer une « plus grande diligence dans l’acheminement des secours et des aides aux sinistrés et à renforcer la résilience du Maroc face à différents types de crises ».
La mise en place des plateformes régionales de réserves de première nécessité permettra surtout au Maroc de « disposer de réserves stratégiques lui permettant de répondre à l’équivalent de trois fois les besoins satisfaits suite au séisme d’Al Haouz », en plus de favoriser « le développement d’un écosystème national de production d’équipements et de matériels nécessaires au déploiement immédiat des opérations de secours en cas de catastrophes ».
S. Youssouf
International
Togo–Russie : Faure Gnassingbé, artisan discret mais influent de la stabilité africaine
Dans un contexte international tendu, le Président du Conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a effectué une visite de haut niveau à Moscou, accueilli par le Président Vladimir Poutine. Un déplacement inscrit dans une stratégie assumée de diplomatie d’équilibre, loin des logiques de blocs et axé sur les enjeux essentiels pour le continent.

La visite de Faure Gnassingbé intervient à un moment où le monde connaît une polarisation croissante entre puissances rivales. Dans cet environnement complexe, le choix du dirigeant togolais de se rendre à Moscou n’a rien d’un alignement. Il relève d’une vision constante : dialoguer avec tous pour défendre les intérêts vitaux de l’Afrique, tout en préservant son autonomie stratégique.
Depuis 2021, le Président du Conseil s’est imposé comme un facilitateur discret, sollicité par plusieurs dirigeants africains pour mener des consultations sensibles d’Abou Dhabi à Rome, de Dakar aux capitales sahéliennes. Cette diplomatie feutrée, mais efficace, repose sur la confiance personnelle, la neutralité et la capacité à parler à toutes les parties. Plusieurs sources africaines reconnaissent en lui un interlocuteur crédible, capable d’apaiser les tensions et d’explorer des solutions là où les canaux traditionnels peinent. Cette capacité à “faire le pont” entre acteurs divergents fait aujourd’hui de Faure Gnassingbé l’un des artisans les plus constants de la stabilité régionale, un rôle assumé sans bruit mais apprécié sur le continent.
À Moscou, cette posture s’est confirmée. Sur le plan sécuritaire, Faure Gnassingbé a insisté sur l’urgence d’une coopération renforcée face à la poussée terroriste au Sahel et dans le Golfe de Guinée. « Le Sahel est devenu la nouvelle frontière de la sécurité internationale. Si nous perdons ici, tout le monde perdra », a-t-il affirmé, soulignant l’importance d’un dialogue ouvert avec tous les acteurs capables de contribuer à la stabilité.
Un partenariat tourné vers l’agriculture, l’économie et le capital humain
Hormis les questions sécuritaires, la visite a permis d’aborder un enjeu crucial : l’accès aux intrants agricoles, dans un marché mondial frappé par la flambée des prix des fertilisants. Le Togo, qui prépare une unité nationale de production d’engrais, vise à sécuriser des approvisionnements fiables pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Cette démarche stratégique ambitionne de réduire la dépendance extérieure, de renforcer la chaîne de valeur agricole et d’accroître la souveraineté alimentaire de la région.
Les deux dirigeants ont également échangé sur le capital humain, élément clé du développement. La Russie accueille déjà de nombreux étudiants togolais dans des filières scientifiques, d’ingénierie et de haute technologie. Vladimir Poutine a salué « des jeunes talentueux qui contribueront significativement au développement de leur pays ». Faure Gnassingbé a réaffirmé sa priorité : « Dans le monde d’aujourd’hui, seule la maîtrise de la technologie fait la différence. »
Cette dynamique devrait s’intensifier avec l’ouverture prochaine d’ambassades dans les deux pays, créant de nouvelles perspectives en matière de coopération diplomatique, industrielle, technologique et académique.
Au-delà du symbole, la visite de Faure Gnassingbé au Kremlin illustre la cohérence d’une diplomatie togolaise pragmatique, centrée sur la paix, la coopération utile et la protection des populations. Fidèle à sa méthode, le Président du Conseil avance loin des projecteurs, mais avec une constance appréciée par ses pairs africains. Loin des logiques de blocs, le Togo cherche des partenariats capables de renforcer la sécurité régionale, d’accompagner la transformation économique et de consolider la stabilité. Une conviction que Faure Gnassingbé résume dans une formule désormais emblématique : « L’Afrique n’a pas besoin de diviser le monde. Elle a besoin que le monde l’aide à ne pas se diviser elle-même. »
International
Afreximbank Renouvelle son Partenariat avec l’AAAM pour Promouvoir l’Industrialisation du Secteur Automobile Africain
Alger, le 23 Septembre 2025 – La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a renouvelé son Protocole d’Accord avec l’Association Africaine des Constructeurs Automobiles, harmonisant ainsi les efforts visant à promouvoir le commerce Intra-Africain et les investissements dans le secteur automobile du continent.

Le Protocole d’Accord a été signé en marge de la Foire Commerciale Intra-Africain 2025 (IATF2025) qui s’est récemment tenu à Alger, en Algérie, par le Dr Gainmore Zanamwe, Directeur de la Facilitation du Commerce et de la Promotion des Investissements à l’Afreximbank, et Mme Martina Biene, Présidente de l’AAAM. Ses principaux piliers sont les chaînes de valeurs automobiles régionales, le financement automobile, ainsi que l’élaboration de politiques et le renforcement des capacités.
Lors de la cérémonie de signature, M. Zanamwe a exprimé l’engagement d’Afreximbank à soutenir le développement du secteur automobile en Afrique.
Il a ajouté : « Ce Protocole d’Accord souligne l’engagement d’Afreximbank et de l’AAAM à renforcer les objectifs d’industrialisation de l’Afrique grâce à des partenariats stratégiques. En alignant l’innovation financière, le soutien politique et le développement de la chaîne de valeur au sein du secteur automobile, nous favorisons une nouvelle ère de commerce et de fabrication Intra-Africains. Notre engagement en faveur de cette initiative démontre comment les ressources et l’expertise d’Afreximbank peuvent transformer les aspirations continentales en résultats économiques tangibles. »
Il a déclaré que le Protocole d’Accord devrait catalyser l’industrialisation en stimulant la fabrication automobile locale, renforcer l’intégration régionale, améliorer les flux commerciaux, créer des emplois qualifiés et réduire la dépendance à l’égard des importations de véhicules d’occasion à travers l’Afrique.
« Afreximbank a été un partenaire exceptionnel dans notre quête pour stimuler la croissance et l’industrialisation de l’industrie automobile sur le continent. Nous sommes ravis du renouvellement du Protocole d’Accord. La logistique, l’énergie, le développement des compétences et les mécanismes de financement doivent suivre le rythme de nos ambitions. Le leadership d’Afreximbank est essentiel à cet égard, mais l’engagement de nos Gouvernements à investir dans des infrastructures qui relient les usines aux marchés l’est tout autant », a déclaré Mme Biene, Présidente de l’AAAM.
Le cadre revitalisé s’aligne sur l’ambition d’expansion stratégique de l’AAAM en la positionnant de manière à tirer parti de la portée continentale et du mandat de promotion commerciale d’Afreximbank. Il favorise les efforts coordonnés visant à cartographier et à activer les chaînes de valeurs régionales, à déployer des solutions de financement spécifiques à l’automobile et à renforcer les environnements politiques nationaux et continentaux dans le domaine de l’automobile. Il prévoit également une collaboration avec des institutions telles que l’Union Africaine, le Secrétariat de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et l’Organisation Africaine de Normalisation (ARSO), afin d’améliorer la facilitation des échanges, le renforcement des capacités, l’harmonisation des normes et la mobilisation de financements mixtes pour catalyser l’industrialisation et la croissance durable du secteur automobile Africain.
« Nous devons nous unir avec les principales parties prenantes pour permettre une mobilité abordable en Afrique. La mise en place d’un financement abordable des véhicules et des actifs permettra de libérer le potentiel du continent. Malgré les défis, les opportunités sont immenses.
Grâce à une action coordonnée, l’Afrique pourra fabriquer au moins entre 3,5 et 5 millions de véhicules par an d’ici 2035, créant ainsi des emplois pour nos jeunes, renforçant les chaînes d’approvisionnement locales et garantissant que les avantages de l’industrialisation soient partagés sur tout notre continent », a ajouté Mme Biene.
Le Salon Africain de l’Automobile organisé dans le cadre de l’IATF2025 a réuni des acteurs du secteur automobile, notamment des constructeurs, des sous-traitants et des équipementiers. Il visait à promouvoir le potentiel Africain dans le domaine de la construction automobile et à renforcer les chaînes d’approvisionnement régionales.
Organisé en collaboration avec l’AAAM, le salon était axé sur le développement des chaînes d’approvisionnement automobiles régionales dans toute l’Afrique.
Avec plus de 112 000 visiteurs venus de 132 pays, l’IATF2025, qui s’est déroulé du 4 au 10 Septembre, s’est terminé sur une note remarquablement positive avec 48,3 milliards de dollars Américains d’accords commerciaux et d’investissement signés au cours des sept jours de l’exposition continentale. Elle a accueilli 2 148 exposants.
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