Société
Societé: 2eme Edition de l’université d’Été couplée à la remise des prix aux lauréats de la seconde édition du concours Art et Citoyenneté Active de MOJEDEC : L’engagement citoyen des jeunes et des femmes au centre des discussions

La salle de réunion du centre Siloé de Niamey a servi de cadre du 17 au 21 décembre 2024 aux activités de la deuxième édition de l’université d’Été organisée par le Mouvement des Jeunes pour le développement et l’éducation et Citoyenne (MOJEDEC) dans le cadre de la mise en œuvre du projet appui à la bonne gouvernance inclusive et la promotion des Droits Humains au sein de Forces de Sécurité Intérieure. Ce projet est financé par la Délégation de l’Union Européenne au Niger (DUE NIGER) à travers l’Institut Danois des Droits de l’Homme (IDDH).
Cette deuxième session a réuni cinquante (50) jeunes issus des quatre régions d’interventions du projet à savoir Agadez, Niamey, Maradi et Tillabéry. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la présidente du Conseil d’Orientation Stratégique Mahaman Balkissou en présence du Directeur Exécutif Abouzeidi Abdoul Aziz et du chargé de projet Boubacar Abdoul Kader.
En marge de cette deuxième édition de l’université d’été s’est aussi étalée la cérémonie de la remise des prix aux lauréats de la seconde édition du concours Art et Citoyenneté Active. Au total neuf (9) lauréats ont été primés dans les trois catégories du concours à savoir la conception de logo, le slam et l’humour.

Dans son discours à l’occasion, la présidente du Conseil d’Orientation Stratégique Mahamane Balkissou s’est réjoui de voir la participation active des jeunes engagés. « Nous sommes réunis sous un thème qui nous touche tous profondément : l’engagement citoyen des jeunes et des femmes. Dans ce contexte particulier, il est essentiel que les voix de ces deux groupes soient entendues et prises en compte dans les décisions qui façonnent notre avenir. Votre engagement est non seulement une source d’inspiration, mais aussi un moteur de changement ». Selon elle : « Je vous invite à tirer le meilleur parti de cette expérience. Chaque moment passé ici peut faire une différence. Emportez avec vous non seulement des connaissances, mais aussi des outils et des inspirations pour continuer à vous engager dans vos communautés respectives ».
Des panels et travaux des groupes animés par les experts
Pour permettre aux jeunes participants de suivre les thématiques, d’éminents experts ont été conviés par le MOJEDEC. Il s’agit surtout de promouvoir l’éducation des droits de l’homme, la citoyenneté responsable et l’engagement citoyen chez les jeunes. A l’occasion des panels ont mis en lumière la question des régimes politiques au Niger, l’Etat de Droits à l’épreuve du désordre informationnel et des réseaux sociaux ; les enjeux et obstacles à la participation politique des jeunes et des femmes et sur les outils et stratégies d’engagement citoyen et les expériences réussis des initiatives pour la participation politique des jeunes et des femmes.

Après toutes ces présentations, les participants ont eu la chance de se familiariser avec les outils relatifs à la promotion et la protection des données à caractère personnels, la promotion de la démocratie, les régimes politiques, l’activisme citoyen et surtout d’étudier les développements récents et l’actualité en matière de droits humains au Niger.
De la remise des prix aux lauréats de la seconde édition du concours Art et Citoyenneté Active
En marge des activités de la seconde édition de l’université d’été, le MOJEDEC a aussi procédé le vendredi 20 décembre 2024 à la remise des prix aux lauréats de la seconde édition du concours Art et Citoyenneté Active. Dans la catégorie conception de logo, Yayé Ali Aboubacar est parvenu 1er suivi de Faouzane Dourahamane Saley en 2eme place et Moutari Laouali Soufiane en 3eme place. Au niveau du Slam, Yahaya Rid Wanou a gagné le 1er prix, Rafia Abidine vient en 2eme position et la 3eme place est obtenue par Amadou Boubacar Amadou. Enfin, pour la catégorie humour, Afi Elhadji Ibrahim est lauréat du 1er prix, Mbaindiguin Maoundé Josué remporte la 2eme place et le 3eme prix revient à Sani Arzika Nourou. Au niveau chaque catégorie, chaque premier a reçu un tchèque de 500.000 FCFA, le deuxième un tchèque de 300.000 et le troisième un tchèque de 200.0OO FCFA.

Rappelons que l’organisation de ce concours sur « Art et Citoyenneté Active » fait partie des activités de ce projet mis en œuvre dans les régions de Niamey, Agadez, Maradi et Tahoua.
De la cérémonie de clôture
En prononçant le discours de clôture, la présidente du Conseil d’Orientation Stratégique a exprimé toute sa reconnaissance notamment envers l’équipe de MOJEDEC. « Votre travail acharné et votre dévouement ont été essentiels à la réussite de cet événement. Merci à chacun d’entre vous pour votre professionnalisme et votre détermination. Je tiens également à remercier tous les participants. Votre discipline et votre engagement ont été remarquables. Vous avez fait preuve d’une grande curiosité intellectuelle et d’une volonté d’apprendre qui ont enrichi les échanges. C’est grâce à vous que cet événement a pris toute son ampleur. Votre présence ici témoigne de votre désir de contribuer activement à la société, et cela est tout à fait admirable ». Aussi, le Directeur Exécutif du Mojedec et le chargé de projet Abdoulkader ont prodigué des conseils à ces jeunes de poursuivre leurs engagements en faveur de la communauté.

Il est important de rappeler que le projet Appui à la gouvernance locale inclusive et la promotion des droits humains au sein des FSI est mis en œuvre par le MOJEDEC dans 20 communes des régions d’Agadez, Maradi, Niamey et Tillaberi. Il vise à contribuer à la gouvernance locale inclusive, la citoyenneté active et l’amélioration des liens de confiance et de collaboration entre les forces de défenses et de sécurité et les populations.
Société
Société : Déclaration des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition
Du 7 au 8 août 2025, s’est tenu dans la salle de réunion de la Direction de la Nutrition, l’atelier de formation Action destiné aux acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la Nutrition. Organisé par le Collectif Tous Unis en faveur de la Nutrition (TUN) en partenariat avec la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN). A l’issue de deux jours des travaux, les participants ont rendu public une déclaration. Ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail pour combattre la malnutrition au Niger.

Nous, représentants des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition participant à l’atelier de formation action,
Constatons :
Malgré les efforts du pays et de ses partenaires au développement, le nombre d’enfants atteints de malnutrition tant aiguë que chronique est en constante augmentation tout au cours des deux dernières décennies, avec ses conséquences sur le développement économique et social du pays, Les progrès lents, inégaux, dans la réalisation des objectifs d’ici 2030, et souvent compromis par un financement non durable, une faible coordination et implication des communautés dans les programmes de nutrition, La situation de restrictions et des coupes budgétaires aux niveaux international et national qui impactent négativement les programmes de nutrition déjà sous financés.
Réaffirmons :
Notre engagement renouvelé à agir ensemble et avec les autres parties prenantes (gouvernements, Nations unies, donateurs, secteur privé et société civile) pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes dans notre pays, notre solidarité et notre ouverture selon les principes du Mouvement SUN, à poursuivre nos efforts dans le développement de la nutrition, malgré des contextes souvent difficiles et les faibles moyens disponibles. Au terme de cette formation, nous nous engageons à :
1. Renforcer le partage de nos bonnes pratiques, expertises et ressources pour mieux influencer les politiques, plans, budgets et environnements nationaux de la nutrition et des systèmes alimentaires,
2. Plaider pour une nutrition multisectorielle et inclusive, intégrée dans les politiques, notamment agricoles, éducatives, sanitaires, climatiques et sociales, avec une approche axée sur les droits humains,
3. Renforcer notre ancrage local, en écoutant et en relayant les voix des communautés, en particulier celles des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées,
Appelons :
1. Notre gouvernement à:
- Garantir des environnements favorables aux actions de la société civile, fondés sur la participation effective, la redevabilité et la transparence,
- Combler les déficits occasionnés par les restrictions et coupes budgétaires des partenaires,
- Augmenter les budgets dédiés à la nutrition avec des ressources nationales conformément à la vision du Président de la république, Chef de l’Etat son Excellence, le Général d’armée, Abdourahmane Tchiani à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie
2. Les partenaires techniques et financiers à :
Appuyer les efforts du gouvernement et soutenir davantage le travail des Alliances de la Société Civile en valorisant leur rôle de plaidoyer et de catalyseur dans les politiques et programmes de nutrition.
Fait à Niamey le 8 Aout 2025
Les participants

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Prévention des VBG au Niger : Des OSC nationales s’y engagent pleinement !
Combat de longue haleine, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Niger est mené sur plusieurs fronts par des organisations de la société civile (OSC) à travers diverses approches et stratégies leur permettant d’être directement en contact avec les populations cibles qui sont sensibilisées sur les différentes formes de VBG, leurs conséquences sur les individus et la société ainsi que sur les recours légaux existants.

Fort de l’importance et de la justesse de leurs actions qui, il faut le dire, intègrent le triple objectif de la défense, la protection et la promotion des droits humains, les OSC nigériennes actives dans la lutte contre les VBG bénéficient souvent, de l’accompagnement de certaines ONG internationales dont les interventions prennent en compte le volet « Droits Humains ».
Pour l’efficacité de leurs actions visant à prévenir les violences basées sur le genre, la plupart des OSC nigériennes intervenant dans ce domaine privilégient l’approche holistique, incluant ainsi la sensibilisation, le renforcement des capacités, le plaidoyer et l’implication des acteurs clés à tous les niveaux.
Une approche qui permet de s’attaquer à bras le corps aux normes sociales et autres stéréotypes qui légitiment et perpétuent les violences basées sur le genre et pouvoir déconstruire ce type de narratif auprès des communautés.
Pour ce faire, des outils variés sont utilisés, à l’exemple des causeries-débats à travers des focus groupes (femmes et jeunes filles ; hommes et jeunes garçons ; leaders communautaires et religieux), des émissions radiophoniques en langues locales, des sketchs de sensibilisation ou encore la distribution de manuels de sensibilisation.
Au niveau de l’Association des Scouts du Niger, qui est une structure des jeunes, active aussi sur la question des violences basées sur le genre à Niamey, l’accent est plutôt mis sur la prévention des cas des VBG à travers la Politique « Safe From Harm » qui signifie « A l’abri de la maltraitance ». Cette politique nationale vise à prévenir et à répondre à toutes les formes de violence, d’abus et de négligence, que ce soit au sein du mouvement Scout ou ailleurs. « Cette politique nous permet de prévenir des violences qui peuvent être basées sur le genre et de toute autre violence de quelque nature qu’elle soit », explique Mounkaila Dourfaye Halimatou, Commissaire chargée du Genre et des Filles à l’Association des Scouts du Niger.
Cette politique, précise-t-elle, est une sorte de « garde-fous au sein de notre association pour prévenir toute violence basée sur le genre et autres cas de maltraitance. Chez nous (Ndlr : l’Association des Scouts du Niger), c’est tolérance zéro pour tout ce qui est VBG, pour tout ce qui est violence à l’endroit des jeunes filles et enfants ».
Mounkaila Dourfaye Halimatou de souligner aussi qu’à travers cette politique, « nous œuvrons à faire en sorte que chaque scout connaisse cette politique afin de mieux prévenir les VBG, car en les prévenant, nous aurons moins des cas de violence à gérer ».
Dans ce combat, l’ONG Lafia Matassa, qui est une structure active dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, n’est pas également en reste. Elle mène plusieurs actions de terrain allant dans le sens de la prévention des violences basées sur le genre (VBG).
Au rang de ses multiples interventions, figure en bonne place les actions de sensibilisation et d’éducation communautaire, dont l’objectif poursuivi est d’améliorer les connaissances des communautés sur les questions de santé reproductive et de violences de genre.
Lafia Matassa œuvre aussi dans la création d’espaces sûrs pour les jeunes, une initiative qui permet à ces derniers, notamment les adolescents, à recevoir des informations utiles et à échanger en toute sécurité sur des sujets liés à leurs droits, à leur santé et aux violences en tout genre.
A côté de ces espaces sûrs, s’ajoutent des actions de renforcement du pouvoir d’agir des jeunes et des femmes afin que leur autonomie soit renforcée et qu’ils puissent mieux connaitre et défendre leurs droits.
Diverses autres actions envers les professionnels de santé (renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge des victimes de VBG), tout comme auprès des pouvoirs publics (plaidoyer pour la prise en compte dans le budget national le financement des actions de promotion de droits sexuels et reproductifs ainsi que la lutte contre les VBG).
L’approche de Lafia Matassa pour prévenir les violences basées sur le genre intègre diverses actions, allant de la sensibilisation à grande échelle, au soutien direct aux jeunes et aux femmes ainsi que le plaidoyer auprès des autorités pour un changement des normes sociales et des pratiques néfastes qui compromettent la jouissance des droits humains.
Pour prévenir et lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, M. Lawali Amadou de l’ONG Lafia Matassa préconise « l’intensification de la sensibilisation auprès des communautés en misant surtout sur des actions orientées vers les jeunes garçons, les chefs de ménages ainsi que les leaders communautaires et religieux ».
Aussi, estime-t-il, s’impose la nécessité de « renforcer le cadre juridique de la protection des femmes et des jeunes filles », avant d’exhorter les structures intervenant dans le domaine à « une synergie d’actions qui permettra d’atteindre plus efficacement les objectifs escomptés ». Il a en outre recommandé la mobilisation et l’accroissement des financements dans la lutte contre les VBG qui demeure un combat de longue haleine au Niger.
A noter que dans ce combat, des structures, telles que la Coordination des ONG et Associations féminines (CONGAFEN), l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales (SOS FEVVF), l’Association des Femmes Juristes du Niger (AFJN), le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT) pour ne citer que celles-là, ne sont pas en reste. Elles œuvrent inlassablement, autant dans la prévention des VBG que dans la prise en charge holistique des survivantes.
Sahirou Youssoufou
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Situation des femmes et des filles au Sahel : La Ministre de la Population, de l’Action sociale et de la Solidarité nationale parraine la présentation du rapport « Ecoutez les Voix du Sahel » !
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Visite du gouverneur de la région de Niamey sur le périmètre de Saguia : Le Général de Brigade Abdou Assoumane Adamou satisfait des travaux menés par l’ONAHA !
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BEPC Session 2025 : 123 801 candidats affrontent les épreuves
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Société : LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ DANS LE DÉPARTEMENT DE TANOUT