Société
Société : Grande irrigation au Niger : Un modèle à développer pour assurer l’autosuffisance alimentaire !
Dans l’après-midi du lundi 10 février 2025, la salle de conférence de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Abdou Moumouni Dioffo de Niamey a abrité une conférence publique sur le thème : « Agriculture comme stratégie de développement du Niger : Cas de la grande irrigation ». Cette conférence organisée par ladite Faculté en collaboration avec l’encadrement de l’Ecole de Guerre du Niger a été animée par le Directeur Général de l’Office National des aménagements hydro agricole (ONAHA), le lieutenant-colonel Bilaly Elhadj Gambobo. Outre la présence du Doyen de la FSEG Boubacar Baidari et ses collègues, on note la participation des chercheurs, de l’IRAN, des étudiants en économie et les professionnels de l’Ecole de la Guerre du Niger.

Dans l’exposé très riche qu’il a présenté, le Directeur Général de l’Office National des aménagements hydro agricole (ONAHA), le lieutenant-colonel Bilaly Elhadj Gambobo a fait un bref rappel historique de son institution. En effet, elle assure la maitrise d’ouvrage déléguée des aménagements publics pour le compte de l’Etat et aussi assure la fourniture de services d’ingénierie et de travaux d’aménagements hydro agricoles pour l’Etat et les tiers entre autres.
Avec l’avènement du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les autorités ont opté pour la totale et pleine souveraineté alimentaire. C’est ainsi que dans le cadre du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie (PRSP) est conçu le Programme Grande Irrigation (PGI) 2024-2027 dont l’objectif est d’augmenter abondamment les surfaces irriguées en réhabilitant 10 000 hectares de périmètres existants et en aménageant 21 200 hectares de nouveaux périmètres d’ici 2027. L’Etat compte faire du Niger, un pays ou est produit en abondance le riz, le maïs et de blé. Il traduit concrètement l’engagement sans réserve du Président CNSP, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani pour relever les défis de la souveraineté alimentaire des populations Nigériennes.
Pour ce faire, son institution a signé un contrat pluriannuel avec l’État pour la réalisation de 8000 hectares de nouveaux périmètres et la réhabilitation de 3700 hectares. Mais les prévisions globales de mise en valeur des aménagements hydro agricoles par an se réparties comme suit : 3700 hectares en 2024, 41000 en 2025, 45000 en 2026, 49000 en 2027 et 63000 en 2028.
C’est ainsi que l’ONAHA sous sa conduite s’est lancé dans des travaux de réhabilitation de sites comme celui de Kassama à Zinder, Djambali à Maradi, CDA et Lada à Diffa et Sakondji et Gatawani à Dosso. Par la suite, d’autres travaux ont été lancés dans les autres régions.
De l’impact socioéconomique de la grande irrigation
La réussite du programme de grande irrigation réside dans sa capacité à permettre aux populations de disposer des vivres sur place et surtout de revendre. Au bout de quelques mois des travaux, les résultats sur le terrain sont visibles. Sur le site de Kassama, les producteurs ont produit 346 tonnes de céréale dont 301 tonnes de riz paddy et 45 tonnes de maïs. A Gaya, la réhabilitation de la digue kessa- Gatawani doté de 32km a permis de protéger 19 villages riverains et 5570 hectares de culture de riz hors aménagement avec une production de 16700 tonnes de riz paddy. Sur les sites de Djambala, Liboré, Saga, Lata, Kareygorou, Doguel kayna, Sadia amont et Sadia aval, N’dounga 1 et Famalé cumulant une superficie de 3246 ha avec une production de 9200 tonnes de riz paddy. Pour l’ensemble de ces travaux, la main d’œuvre temporaire s’élève à 3840 personnes.

En marge de cette conférence, la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion a décerné un témoigne de satisfaction du Directeur général de l’ONAHA. Ce dernier a dédié ce témoignage à la 1ere promotion de l’Ecole de Guerre du Niger.
Société
Societé:Café débat à Mayahi : Des échanges fructueux autour de la problématique des VBG assortis de l’engagement des chefs coutumiers à combattre le phénomène
Le Palais du Chef de Canton de Mayahi, l’honorable Gado Sabo, a servi de cadre, le samedi 29 novembre 2025, à l’organisation d’un Café débat en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre. Initié par le Réseau « Alliance Droits et Santé (ADS) » en partenariat avec le Canton de Mayahi, l’activité vise à poser un vrai débat autour des leaders coutumiers, chefs religieux et leaders d’opinion sur la problématique des violences basées sur le genre (VBG) et les sensibiliser les obstacles qu’elles constituent pour la jouissance des Droits humains par les femmes et les filles qui sont les plus touchées par ces pratiques discriminatoires.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, l’honorable Chef de Canton de Mayahi a d’abord salué l’initiative et son caractère pédagogique pour l’ensemble de la communauté. Ce Café débat, dira-t-il, constitue un cadre approprié pour engager des discussions fructueuses et des échanges constructifs autour de ces pratiques socioculturelles discriminatoires. Des pratiques discriminatoires qui se dressent comme « obstacle à l’exercice des droits fondamentaux ainsi qu’au développement social et économique de nos États », a-t-il souligné.
Ces inégalités, ou disons ces violences, a expliqué l’honorable Gado Sabo, « peuvent revêtir plusieurs formes : physique, sexuelle, psychologique (émotionnelle), verbale, socioéconomique ou culturelle », ajoutant qu’elles sont « fréquentes aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain ».
Selon une étude réalisée en 2021, citée par l’honorable Chef de Canton de Mayahi, « la prévalence globale des VBG au cours de la vie est de 29,0%, soit respectivement 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes ».
Des statistiques qui démontrent aisément que la violence à l’égard de la femme connaît une recrudescence sans précèdent malgré qu’elle constitue une violation des droits humains, causant une dépendance, une privation et un préjudice à la femme.
Au Niger, a renchéri l’honorable Gado Sabo, « les violences basées sur le genre sont malheureusement exacerbées par la situation sécuritaire qui sévit dans le pays », engendrant toute une panoplie de conséquences sur les droits des femmes, notamment la surexposition des femmes déplacées aux violences sexuelles et autres abus dans les milieux d’accueil.
A toutes ces violences, vient s’ajouter le mariage d’enfants qui constitue une autre forme de violence basée sur le genre, malheureusement très pratiquée au Niger où des statistiques font état de « 76% des filles qui sont mariées avant l’âge de 18 ans, et 28% avant l’âge de 15 ans ».
Des chiffres alarmants qui interpellent à plus d’un titre. Pour l’honorable Gado Sabo, « ces pratiques sont inacceptables et nous interpellent à agir ensemble pour y mettre fin », car il s’agit, a-t-il expliqué, d’une « violation des droits de l’enfant, privant les filles de leur enfance, de leur éducation et de leur avenir » et ce, malgré « les efforts considérables fait par l’Etat du Niger dans le domaine de la lutte contre les violences basées sur le genre et le mariage d’enfants », a déploré le Chef de Canton de Mayahi.
Au rang de ces efforts, l’honorable Gado Sabo a évoqué « l’élaboration par le Niger de la stratégie nationale de prévention et de réponses aux violences basées sur le genre et aux abus et exploitations sexuels (VBG/PSEA) ainsi que son plan opérationnel 2024-2028 », puis « le plan stratégique national pour mettre fin au mariage des enfants au Niger 2024-2028 avec des objectifs clairs et des actions concrètes pour protéger les droits des enfants, en particulier des jeunes filles ».
Ces efforts, a-t-il dit, « méritent d’être poursuivis à tous les niveaux », avant de souligner pour sa part, qu’en acceptant de parrainer ce Café débat en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre, « je viens de montrer l’engagement des leaders coutumiers et de l’Etat àpromouvoir et à protéger les droits des femmes et des jeunes filles où qu’elles soient : en milieu urbain ou en milieu rural », tout en rappelant que « les plus hautes autorités de la République font de la réalisation des droits humains en général et des droits des femmes et des jeunes filles en particulier, une de leurs priorités ».
En concluant son propos, l’honorable Chef de Canton de Mayahi a mis à profit cette activité pour lancer un appel à tous, « leaders coutumiers et religieux, partenaires Techniques et Financiers (PTF), ONG et Associations de jeunes et de femmes à consentir encore plus d’efforts et de soutien pour aider les femmes et les jeunes filles d’aujourd’hui d’en finir avec les inégalités de genres ».
Aux termes de ce Café débat, le point focal de l’ONG ASMADE au Niger, M. Lawali Amadou s’est félicité du succès enregistré par cette activité, la qualité des échanges et surtout l’engagement des leaders coutumiers à s’engager davantage dans la promotion des Droits des femmes et des filles, à travailler aussi en synergie pour combattre les violences basées sur le genre qui « constituent une des pires violations des Droits humains fondamentaux », et à œuvrer pour que « nous arrêtons d’être des auteurs ».
Souleymane Brah
Société
Meilleurs acteurs du développement : Catégorie Ministres : Le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane récompensé !
C’est devenu une constante, presque une tradition établie, à chaque palmarès, classement ou bilan annuel, le nom du colonel Mahaman Elhadj Ousmane s’affiche, des fois plébiscitées, des fois promues, la plupart des temps cité.

Observateurs, laboratoires d’analyses, cercles de réflexions, comités techniques, tous sont unanimes à reconnaître l’engagement d’homme, la ténacité d’un leader et le charisme d’un responsable toujours sur le chantier du développement. C’est à l’œuvre qu’on reconnaît l’artisan dit-on et le colonel Mahaman Elhadj Ousmane ne fait pas exception à la règle.
Loin des salons douillets, l’homme est constamment sur le terrain. Comme un explorateur, il a sillonné tous les coins et recoins du Niger, échangé avec toutes les couches socioprofessionnelles surtout agro-pastorales, présenté des communications à tous les foras et défendu des dossiers clés avec des partenaires stratégiques (à la clé la note de satisfaction des Nations Unies).
Parmi les actions marquantes conduites sous son mandat figurent :
– La relance du programme national d’irrigation pour mieux exploiter le potentiel hydro-agricole du pays ;
– Le soutien accru aux organisations paysannes et pastorales à travers surtout l’encadrement technique ;
– La promotion de l’agro-industrie locale, afin de valoriser la production nationale et créer des emplois pour les jeunes ;
– Et la mise en place de stratégies d’adaptation au changement climatique, particulièrement dans les zones sahéliennes.
Ces initiatives traduisent la volonté du Ministre de positionner le Niger sur la voie de la souveraineté alimentaire et du développement durable, en cohérence avec la vision du CNSP pour un État fort, productif et résilient.
Il n’y a donc rien de surprenant qu’il reçoive cette énième distinction lors de la soirée de gala des meilleurs acteurs du développement au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey ce vendredi 10 octobre 2025.
SOB
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