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Vers une stratégie nationale de DDR au Niger : un engagement renforcé pour une paix durable

Dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR), le Gouvernement du Niger, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé du 21 au 23 août 2024 à Niamey une session de formation à l’intention des membres du Comité Technique National. La formation a réuni 53 participants, incluant des représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense, de la Femme et de la Jeunesse, les huit gouverneurs des régions, les agences des Nations Unies, les ONG internationales et locales, et des organisations de la société civile (OSC). Cette formation vise à renforcer les capacités nationales et à harmoniser la compréhension des approches DDR afin de garantir une planification stratégique efficace et durable.

SGA du ministere de l’Intérieur lors de l’atelier de mise en place du comité technique 28 mai 2024 ( photo PNUD Niger)
Un besoin stratégique pour renforcer la cohésion et la stabilité
Face aux limites identifiées dans la mise en œuvre du Programme National de Prise en Charge de la Reddition (PNPCR) mis en place depuis 2019, le Gouvernement du Niger a exprimé la nécessité de se doter d’une stratégie nationale DDR claire, inclusive et conforme aux normes internationales. Cette volonté découle également de la complexité croissante de la menace sécuritaire, notamment l’émergence de groupes armés d’autodéfense, les activités de criminalité transfrontalière, et les dynamiques de stigmatisation communautaire.
L’élaboration de cette stratégie se justifie par l’absence d’une vision stratégique consolidée sur le DDR ; La difficulté à mobiliser des ressources techniques et financières sans stratégie de référence et le besoin de renforcer la coordination institutionnelle et harmoniser les textes existants.
Un atelier structurant soutenu par le PNUD et ses partenaires
Dans son allocution M. Ernest Bamou, Économiste Principal représentant la Représentante Résidente du PNUD, a salué le leadership du Ministère de l’Intérieur ainsi que l’engagement des membres du Comité Technique. Il a souligné l’engagement du PNUD à accompagner ce processus à travers la mobilisation de ressources, la fourniture d’expertise, et la coordination des partenaires techniques et financiers.

M. Abosi Awambeng John Paul, devant l’assistance ( photo PNUD Niger).
Le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur a quant à lui mis en exergue l’importance de cette formation, en présence des Gouverneurs des régions du Niger, pour garantir une compréhension commune des concepts, outils et approches DDR adaptés au contexte nigérien.
Une équipe pluridisciplinaire au service de la formation
La session a été conduite par M. Abosi Awambeng John Paul, Spécialiste de Programme (Paix et Développement) au PNUD Niger, accompagné d’un panel d’experts de haut niveau parmi lesquels Mme Glaucia Boyer, Conseillère Globale DDR du PNUD, M. Marc Schibli, Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, M. Luc Lafrenière, Consultant international, spécialiste de la réintégration des ex-combattants, M. Moussa Soro, OIM Niger, intervenant sur DDR et justice transitionnelle et M. Malangoni Ibrahim, Coordonnateur national des programmes de stabilisation.
Au cours de cette formation, plusieurs modules ont été dispensés sur les thématiques suivantes. Il s’agit de : Introduction au DDR, cadres juridiques et politiques internationaux ; Désarmement, gestion transitoire des armes et munitions, démobilisation ; Réintégration dans le contexte du DDR ; DDR et justice transitionnelle ; Réduction de la violence communautaire ; Genre et femmes associées aux groupes armés ; Besoins spécifiques des enfants et jeunes associés aux groupes armés ; Programme de reddition volontaire des ex-combattants des groupes armés non étatiques au Niger et Leçons apprises sur le DDR et programmes associés au Niger.
Rappelons que cette formation intervient presque trois mois après l’atelier de la mise en place du comité Technique chargé d’élaborer ladite stratégie le 28 mai 2024. Présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane en présence de la représentante résidente du PNUD Niger, Nicole KOUASSI, le Secrétaire Général de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix comme 1er vice-président, la Représentante Résidente adjointe du PNUD comme 2eme vice-présidente et les autres membres.
Finance
IATF 2027 : Le Nigéria accueillera la 5eme édition de la Foire commerciale intra-africaine
La cinquième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), sera tenue à Lagos au Nigéria en 2027. L’annonce a été faite le 4 septembre 2025 à Alger par l’ancien président de la République fédérale du Nigéria et président du conseil consultatif de l’IATF, SE Chief Olusegun Obasanjo, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la quatrième édition de la Foire.

En présentant le drapeau de l’IATF au Dr Jumoke Oduwole, ministre nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, S.E. Obasanjo a notifié que : « L’IATF n’est pas seulement un salon professionnel, c’est un voyage à travers notre continent et l’Afrique, porté par des nations qui partagent la vision du commerce intra-africain et de l’intégration régionale. Depuis sa création, l’IATF a voyagé à travers notre continent, laissant un héritage unique et s’améliorant avec chaque pays hôte. Aujourd’hui, nous perpétuons cette fière tradition en annonçant que le Nigéria accueillera l’IATF2027. »
Co-organisée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’IATF est un cadre d’échanges permettant aux entreprises d’exposer leurs produits et services aux acheteurs et aux visiteurs et surtout de tisser des opportunités de business.
Après l’Algérie, c’est une autre puissance économique africaine qui va accueillir la 5eme foire commerciale intra africaine. Le Nigéria il faut le souligner reste l’une des principales économies du continent africain, avec un PIB nominal de 363 milliards d’USD en 2023. Le commerce des marchandises et des services exprimés en part du PIB est passé de 27% à 35% de 2017 à 2023.
Souleymane Brah, envoyé spécial à Alger
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IATF 2025 : L’Algérie carrefour du commerce africain

Ce jeudi 4 septembre 2025, le Président de la République Algérienne démocratique et populaire Abdelmadjid Tebboune a présidé au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif Rahal », la cérémonie du lancement officiel de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). Placée sous le thème « Passerelle vers de nouvelles opportunités », l’évènement co-organisée par le gouvernement Algérien, la Banque Africaine d’Import- d’Export (Afreximbank) , la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAF, a enregistré la présence des 11 Chefs d’Etat et de Gouvernement, des anciens dirigeants et des responsables des sociétés et entreprises.
Dans son allocution, le président du Conseil consultatif de l’IATF, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo n’a pas manqué de célébrer la vision du président Algérien AbdelmadjidTebboune surtout dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’innovation et la technologie.
« Au cours des éditions précédentes, qui se sont étalées sur plus de huit ans, l’IATF a démontré sa capacité à mettre en relation des acheteurs, des vendeurs, des investisseurs, des innovateurs et des gouvernements de tous les coins de l’Afrique et désormais du monde entier. L’IATF est devenu le moteur qui accélère l’expansion du commerce et les flux d’investissement. Les trois éditions précédentes ont généré des accords commerciaux et d’investissement d’une valeur totale de plus de 120 milliards de dollars américains (…) avec quarante-huit pays africains participant aux expositions, le plus grand nombre depuis l’IATF de 2018, nous avons atteint un niveau d’excellence significatif ».

En s’adressant à l’assistance, la Vice-présidente de la commission de l’Union Africaine, Salma Malika Haddadi a non seulement rendu un hommage mérité à l’Algérie pour avoir assuré l’organisation effective de cet évènement et surtout rappelé le rôle que doivent jouer les institutions africaines dans l’émergence de l’économie du continent.
« Nous aspirons à travers ce forum à libérer les immenses potentialités du continent et à renforcer le commerce intra-africain. (….) une intégration réelle où chaque État devient acteur de la prospérité collective »

Pour sa part, le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene est revenu sur les avancées palpables de l’intégration continentale. « Le commerce intra-africain a fortement rebondi en 2024, atteignant 220,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 12,4 % par rapport à 2023, selon le rapport sur le commerce africain 2025 de l’Afreximbank. Cette reprise souligne la confiance croissante dans le modèle d’intégration de l’Afrique dans le cadre de l’AfCFTA ».
Au-delà des chiffres clés a-t-il ajouté « les données montrent une évolution progressive de la composition du commerce du continent. Si les matières premières continuent de dominer, on observe une croissance nette dans les secteurs des machines, des véhicules à moteur, des produits alimentaires, des produits chimiques et de l’électronique. Cette évolution marque la transition de notre continent d’une dépendance vis-à-vis des matières premières vers une diversification industrielle, une transition qui ne pourra être soutenue que par des chaînes de valeur logistiques et manufacturières plus solides ».

Pour le Président du Conseil d’Administration de l’Afreximbank, le Professeur Benedict Oramah, au bout de ces huit années, l’institution qu’il dirige à jouer sa partition. « La participation d’Afreximbank, d’autres institutions financières multilatérales africaines, de banques commerciales, de compagnies d’assurance et d’autres institutions financières rappelle à nos concitoyens, grâce à des idées solides et bancables, qu’eux aussi peuvent voir grand et espérer que leurs rêves se réalisent et ne restent pas lettre morte ». Pour lui, l’Afrique doit exploiter ses talents « Ce n’est pas que l’Afrique n’avait pas des enfants aussi compétents, voire meilleurs, que de nombreux géants mondiaux tels que Bill Gates, Zuckerberg et Steve Jobs ; ce qui nous manquait, c’était le capital et un marché cohésif pour leur donner l’audace de rêver. Peu à peu, et sûrement, cela est en train de changer ; nous atteignons un stade où les enfants africains peuvent eux aussi rêver, et quelques pousses vertes commencent à émerger, comme en témoignent les quelques licornes que l’Afrique a vues naître ces dernières années. C’est pourquoi nous sommes heureux qu’aujourd’hui, l’IATF soit devenu le point de ralliement des enfants de la région de Kabylie dans les déserts d’Algérie, d’Abou Simbel à la pointe sud de l’Égypte, de l’île de Kilwa en Tanzanie, de Ngomgom au Le Sénégal, Ntabankulu en Afrique du Sud, ma petite ville natale, Nnokwa au Nigeria, et bien d’autres encore peuvent espérer apporter leurs idées, leur créativité, leur innovation, et s’attendre non seulement à être écoutés avec respect, mais aussi à être réellement soutenus. Nous pensons avoir mis en place une plateforme et un écosystème de soutien qui permettront un jour à de jeunes Africains de changer la façon dont le monde lit, vit, interagit, fait des affaires et gère sa santé. La preuve en est ce que nous avons vu émerger de cette plateforme depuis 2018 ».

En prononçant son discours de lancement, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur l’avenir économique du continent. Il a dégagé un constat sur la place réservée au continent dans l’économie mondiale. « Le droit de vote de l’Afrique au sein du FMI ne dépasse pas les 6,5%, c’est la part la plus faible » et que la participation du continent à la Banque mondiale ne dépasse pas les 11 %. Les échanges entre pays africains représentent à peine 15 % contre 60 % pour le commerce inter-européen ». Mieux, sur le plan des investissements, la situation est peu reluisante « la part de l’Afrique dans les IDE ne dépasse pas non plus les 6%, avec près de 74 milliards de dollars, ce qui reste très faible (…) Cela prive nos économies d’opportunités de croissance et de postes d’emplois pour nos jeunes ». Pour y arriver, les pays africains doivent bouger ensemble dans l’unité : « cette rencontre ne se limite pas à son aspect commercial, elle exprime une plus grande prise de conscience de la nécessité pour l’Afrique de constituer un acteur influent dans son environnement régional et mondial ».

Il noter que cette édition rassemble des délégations issues de 140 pays, plus de 2.000 entreprises avec 35.000 visiteurs attendus. Au cours de la semaine des expositions, des panels et des rencontres d’affaires sont au programme. Aussi, il est prévu une journée dédiée à la diaspora.
Souleymane Brah envoyé spécial à Alger
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