Société
Vie associative : L’ONG MOJEDEC inaugure son propre siège national

Le dimanche 7 Avril 2024, le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) a procédé à l’inauguration de son siège national. L’activité couplée à la rupture collective de jeûne a été l’occasion pour l’organisation de festoyer ensemble avec ses partenaires et les organisations de la société civile nationale ce nouveau tournant décisif mais aussi et surtout historique de sa vie associative. L’activité a été présidée par la présidente du Conseil d’Orientation Stratégique Madame Balkissa Hamidou en présence des représentants de nombreux partenaires techniques et financiers parmi lesquels l’Agence des États Unis pour le Développement International (USAID), l’Institut Danois pour les Droits de l’Homme (IDDH), le Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), Institut des États Unis pour la Paix (USIP Niger), Global Community Engagement and Résilience Fund (GCERF), ainsi que des représentants de plusieurs structures de la Société Civile.

Fruit du partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), qui a financé entièrement la construction de ce joyau, le nouveau siège construit et équipé de l’ONG MOJEDEC se trouve au quartier kirkissoye dans l’arrondissement communal Niamey 5.
Dans son allocution, la Présidente du Conseil d’Orientation Stratégique du MOJEDEC Madame Balkissa Hamidou a souligné toute l’importance dudit événement pour le MOJEDEC : « Cette journée marque un tournant dans l’histoire de notre organisation. Le MOJEDEC, depuis sa création, s’est engagé à défendre les droits humains, à encourager la culture de la paix, la citoyenneté responsable, le développement économique et à promouvoir l’orientation stratégique dans notre pays. Aujourd’hui, nous franchissons une étape décisive en nous dotant d’un siège flambant neuf, un lieu qui incarne nos aspirations communes et notre détermination à aller de l’avant. Ce nouveau siège symbolise bien plus qu’un bâtiment en béton et en verre. Il représente notre engagement envers l’excellence, la créativité et la collaboration. C’est ici, dans ces murs, que les esprits brillants se réuniront pour concevoir des actions au profit notre nation », a-t-elle déclaré.

Elle a saisi l’opportunité pour remercier l’ensemble des partenaires du MOJEDEC qui ont fait confiance à la structure et accepté de travailler avec elle. Elle s’est aussi engagée en sa qualité de la Présidente du Conseil de l’Orientation Stratégique et au nom de l’ensemble du personnel de la structure, de continuer à jouer un rôle prépondérant dans le développement de notre pays. « Nous serons un catalyseur du progrès, un référent incontournable pour tous ceux qui aspirent à façonner un avenir meilleur pour nos laborieuses populations. Pour ce faire, je sais compter sur l’ingéniosité de la Direction Exécutive animée par des ressources humaines pluridisciplinaires promptes à relever les défis », ajoute-t-elle.
Elle n’a pas manqué d’adresser une motion spéciale à notre partenaire et bailleur, OSIWA, grâce au financement de qui la réalisation de ce projet d’envergure a été possible. « OSIWA, par son engagement en faveur de la justice sociale, de la transparence et de la démocratie, incarne les valeurs qui sont au cœur de notre mission au sein du MOJEDEC. Leur contribution financière et leur partenariat stratégique ont été essentiels pour concrétiser cette construction ambitieuse. Grâce à leur soutien indéfectible, nous avons pu ériger un siège moderne, fonctionnel et inspirant, qui sera le centre névralgique de nos activités », a-t-elle soutenu.
Auparavant Ousmane Chaibou Saidou, Directeur de la Planification et de la Prospective au sein de la Direction Exécutive du MOJEDEC a présenté la structure. Reconnue par arrêté n°189 / MISPD /AR/DGAP/DLP du 05 avril 2012 modifié par l’arrêté N°00991/MI/D/DGAP/DLP du 2 Septembre 2022, le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) est une organisation animée par des jeunes nigériens et a pour mission de former un citoyen model, fortement attaché aux valeurs citoyennes et surtout engagé pour des actions communautaires et la défense de l’intérêt général. Durant plus de dix années d’activités, l’organisation a mis en œuvre avec succès, engagement et professionnalisme plusieurs projets et programmes. On peut citer entre autres : Le projet « Actions pour la Transparence des Elections : les jeunes s’engagent », sur financement de OSIWA ; Le projet «Appui au Dialogue pour la Protection et la Promotion de la Liberté de manifestation au Niger « PADIPLIM Niger », sur financement de OIF ; Le projet “Appui à la Prévention des Conflits Électoraux au Niger (PAPCEN)”, sur financement de USAID; Le projet « Appui au monitoring des droits humains, l’accès à la justice et l’amélioration des liens de confiance et de collaboration entre les forces de défense et de sécurité intérieure et les populations dans les communes de Tébaram ; Takanamatt ; Madarounfa et de Dan Issa », sur financement de IDDH à travers le fonds fiduciaire de l’Union Européenne; Le projet « Initiatives Communautaires pour la Paix (ICP) à SAKOIRA », sur financement de USAID ; Le projet « Actions pour une Gouvernance Locale Inclusive, Redevable et Participative dans la commune de SAKOIRA », sur financement de Mercy Corps. Le programme « Femme contre l’extrémisme Violent (WPVE) », sur financement de l’Institut des États Unis pour la Paix (USIP) et le programme « Prévention de l’Extrémisme Violent et de promotion de la Résilience Communautaire (PEV- RC) », sur financement de GCERF.
A cette occasion, le MOJEDEC a décerné plusieurs témoignages de satisfaction aux anciens membres du premier bureau, aux partenaires et collaborateurs qui ont œuvré à hisser l’organisation à ce niveau de son développement institutionnel.




Société
Société : Déclaration des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition
Du 7 au 8 août 2025, s’est tenu dans la salle de réunion de la Direction de la Nutrition, l’atelier de formation Action destiné aux acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la Nutrition. Organisé par le Collectif Tous Unis en faveur de la Nutrition (TUN) en partenariat avec la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN). A l’issue de deux jours des travaux, les participants ont rendu public une déclaration. Ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail pour combattre la malnutrition au Niger.

Nous, représentants des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition participant à l’atelier de formation action,
Constatons :
Malgré les efforts du pays et de ses partenaires au développement, le nombre d’enfants atteints de malnutrition tant aiguë que chronique est en constante augmentation tout au cours des deux dernières décennies, avec ses conséquences sur le développement économique et social du pays, Les progrès lents, inégaux, dans la réalisation des objectifs d’ici 2030, et souvent compromis par un financement non durable, une faible coordination et implication des communautés dans les programmes de nutrition, La situation de restrictions et des coupes budgétaires aux niveaux international et national qui impactent négativement les programmes de nutrition déjà sous financés.
Réaffirmons :
Notre engagement renouvelé à agir ensemble et avec les autres parties prenantes (gouvernements, Nations unies, donateurs, secteur privé et société civile) pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes dans notre pays, notre solidarité et notre ouverture selon les principes du Mouvement SUN, à poursuivre nos efforts dans le développement de la nutrition, malgré des contextes souvent difficiles et les faibles moyens disponibles. Au terme de cette formation, nous nous engageons à :
1. Renforcer le partage de nos bonnes pratiques, expertises et ressources pour mieux influencer les politiques, plans, budgets et environnements nationaux de la nutrition et des systèmes alimentaires,
2. Plaider pour une nutrition multisectorielle et inclusive, intégrée dans les politiques, notamment agricoles, éducatives, sanitaires, climatiques et sociales, avec une approche axée sur les droits humains,
3. Renforcer notre ancrage local, en écoutant et en relayant les voix des communautés, en particulier celles des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées,
Appelons :
1. Notre gouvernement à:
- Garantir des environnements favorables aux actions de la société civile, fondés sur la participation effective, la redevabilité et la transparence,
- Combler les déficits occasionnés par les restrictions et coupes budgétaires des partenaires,
- Augmenter les budgets dédiés à la nutrition avec des ressources nationales conformément à la vision du Président de la république, Chef de l’Etat son Excellence, le Général d’armée, Abdourahmane Tchiani à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie
2. Les partenaires techniques et financiers à :
Appuyer les efforts du gouvernement et soutenir davantage le travail des Alliances de la Société Civile en valorisant leur rôle de plaidoyer et de catalyseur dans les politiques et programmes de nutrition.
Fait à Niamey le 8 Aout 2025
Les participants

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Prévention des VBG au Niger : Des OSC nationales s’y engagent pleinement !
Combat de longue haleine, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Niger est mené sur plusieurs fronts par des organisations de la société civile (OSC) à travers diverses approches et stratégies leur permettant d’être directement en contact avec les populations cibles qui sont sensibilisées sur les différentes formes de VBG, leurs conséquences sur les individus et la société ainsi que sur les recours légaux existants.

Fort de l’importance et de la justesse de leurs actions qui, il faut le dire, intègrent le triple objectif de la défense, la protection et la promotion des droits humains, les OSC nigériennes actives dans la lutte contre les VBG bénéficient souvent, de l’accompagnement de certaines ONG internationales dont les interventions prennent en compte le volet « Droits Humains ».
Pour l’efficacité de leurs actions visant à prévenir les violences basées sur le genre, la plupart des OSC nigériennes intervenant dans ce domaine privilégient l’approche holistique, incluant ainsi la sensibilisation, le renforcement des capacités, le plaidoyer et l’implication des acteurs clés à tous les niveaux.
Une approche qui permet de s’attaquer à bras le corps aux normes sociales et autres stéréotypes qui légitiment et perpétuent les violences basées sur le genre et pouvoir déconstruire ce type de narratif auprès des communautés.
Pour ce faire, des outils variés sont utilisés, à l’exemple des causeries-débats à travers des focus groupes (femmes et jeunes filles ; hommes et jeunes garçons ; leaders communautaires et religieux), des émissions radiophoniques en langues locales, des sketchs de sensibilisation ou encore la distribution de manuels de sensibilisation.
Au niveau de l’Association des Scouts du Niger, qui est une structure des jeunes, active aussi sur la question des violences basées sur le genre à Niamey, l’accent est plutôt mis sur la prévention des cas des VBG à travers la Politique « Safe From Harm » qui signifie « A l’abri de la maltraitance ». Cette politique nationale vise à prévenir et à répondre à toutes les formes de violence, d’abus et de négligence, que ce soit au sein du mouvement Scout ou ailleurs. « Cette politique nous permet de prévenir des violences qui peuvent être basées sur le genre et de toute autre violence de quelque nature qu’elle soit », explique Mounkaila Dourfaye Halimatou, Commissaire chargée du Genre et des Filles à l’Association des Scouts du Niger.
Cette politique, précise-t-elle, est une sorte de « garde-fous au sein de notre association pour prévenir toute violence basée sur le genre et autres cas de maltraitance. Chez nous (Ndlr : l’Association des Scouts du Niger), c’est tolérance zéro pour tout ce qui est VBG, pour tout ce qui est violence à l’endroit des jeunes filles et enfants ».
Mounkaila Dourfaye Halimatou de souligner aussi qu’à travers cette politique, « nous œuvrons à faire en sorte que chaque scout connaisse cette politique afin de mieux prévenir les VBG, car en les prévenant, nous aurons moins des cas de violence à gérer ».
Dans ce combat, l’ONG Lafia Matassa, qui est une structure active dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, n’est pas également en reste. Elle mène plusieurs actions de terrain allant dans le sens de la prévention des violences basées sur le genre (VBG).
Au rang de ses multiples interventions, figure en bonne place les actions de sensibilisation et d’éducation communautaire, dont l’objectif poursuivi est d’améliorer les connaissances des communautés sur les questions de santé reproductive et de violences de genre.
Lafia Matassa œuvre aussi dans la création d’espaces sûrs pour les jeunes, une initiative qui permet à ces derniers, notamment les adolescents, à recevoir des informations utiles et à échanger en toute sécurité sur des sujets liés à leurs droits, à leur santé et aux violences en tout genre.
A côté de ces espaces sûrs, s’ajoutent des actions de renforcement du pouvoir d’agir des jeunes et des femmes afin que leur autonomie soit renforcée et qu’ils puissent mieux connaitre et défendre leurs droits.
Diverses autres actions envers les professionnels de santé (renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge des victimes de VBG), tout comme auprès des pouvoirs publics (plaidoyer pour la prise en compte dans le budget national le financement des actions de promotion de droits sexuels et reproductifs ainsi que la lutte contre les VBG).
L’approche de Lafia Matassa pour prévenir les violences basées sur le genre intègre diverses actions, allant de la sensibilisation à grande échelle, au soutien direct aux jeunes et aux femmes ainsi que le plaidoyer auprès des autorités pour un changement des normes sociales et des pratiques néfastes qui compromettent la jouissance des droits humains.
Pour prévenir et lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, M. Lawali Amadou de l’ONG Lafia Matassa préconise « l’intensification de la sensibilisation auprès des communautés en misant surtout sur des actions orientées vers les jeunes garçons, les chefs de ménages ainsi que les leaders communautaires et religieux ».
Aussi, estime-t-il, s’impose la nécessité de « renforcer le cadre juridique de la protection des femmes et des jeunes filles », avant d’exhorter les structures intervenant dans le domaine à « une synergie d’actions qui permettra d’atteindre plus efficacement les objectifs escomptés ». Il a en outre recommandé la mobilisation et l’accroissement des financements dans la lutte contre les VBG qui demeure un combat de longue haleine au Niger.
A noter que dans ce combat, des structures, telles que la Coordination des ONG et Associations féminines (CONGAFEN), l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales (SOS FEVVF), l’Association des Femmes Juristes du Niger (AFJN), le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT) pour ne citer que celles-là, ne sont pas en reste. Elles œuvrent inlassablement, autant dans la prévention des VBG que dans la prise en charge holistique des survivantes.
Sahirou Youssoufou
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Situation des femmes et des filles au Sahel : La Ministre de la Population, de l’Action sociale et de la Solidarité nationale parraine la présentation du rapport « Ecoutez les Voix du Sahel » !
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Visite du gouverneur de la région de Niamey sur le périmètre de Saguia : Le Général de Brigade Abdou Assoumane Adamou satisfait des travaux menés par l’ONAHA !
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BEPC Session 2025 : 123 801 candidats affrontent les épreuves
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Société : LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ DANS LE DÉPARTEMENT DE TANOUT