Média
Conférence régionale sur l’impact du journalisme d’investigation sur la lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest: Declaration de Niamey

Déclaration de Niamey sur la collaboration entre les journalistes d’investigation, les institutions publiques et la société civile en matière de lutte contre la corruption
Considérant la Convention des Nations Unis contre la corruption (CNUCC) adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies à travers la Résolution 58/4 du 31 octobre 2003 ;
Considérant la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption adoptée par les Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine le 12 juillet 2003 ;
Considérant le Protocole sur la lutte contre la corruption de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), adopté par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEDEAO le 21 décembre 2001 ;
Considérant que les pays membres de la CEDEAO ont ratifié et/ou adopté des textes portant sur la prévention et la lutte contre la corruption et infractions assimilées ;
Considérant que la corruption est un mal pernicieux qui continue de faire des drames humains, en ce sens qu’elle porte atteinte aux droits humains et annihile les efforts de développement ;
Préoccupés par le sort de millions d’enfants africains qui meurent de faim, de soif, et sans véritable accès aux soins de santé et à l’éducation du fait de ce fléau, pendant qu’une infime minorité de dignitaires se permet des libertés avec les ressources publiques ;
Considérant le lien étroit entre la corruption et le terrorisme, qui décime des milliers d’Africains et menace les fondements de plusieurs États d’Afrique de l’Ouest ;
Convaincus du bien-fondé de la bonne gouvernance, notamment la transparence et la reddition des comptes ;
Considérant les proportions inquiétantes que prennent la corruption et les infractions assimilées dans nos pays ;
Considérant les efforts consentis par les institutions nationales de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, les médias et les organisations de la société civile pour dénoncer cette insidieuse pratique à la peau dure ;
Considérant l’urgence du renforcement de la synergie d’actions entre les médias, les organisations de la société civile et les institutions nationales de prévention, de lutte et de répression de la corruption et des infractions assimilées ;
Nous, journalistes d’investigation, institutions nationales de prévention, de lutte et de répression de la corruption et des infractions assimilées et organisations de la société civile, participants à la Conférence sur l’impact du journalisme d’investigation sur la lutte contre la corruption en Afrique de l’Ouest, tenue du 26 au 27 avril 2023 à Niamey :
- Appelons à l’institutionnalisation de la présente conférence comme cadre de réflexion collective, de partage d’expériences, de propositions pour une meilleure contribution dans l’assainissement de la gestion publique en Afrique de l’Ouest et à un plus grand impact du journalisme d’investigation dans la lutte contre corruption ;
- Prenons l’engagement de renforcer la collaboration entre journalistes d’investigation, institutions de lutte contre la corruption et société civile, afin de relever le défi commun de la bonne gouvernance et du renforcement de l’Etat de droit ;
- Décidons de renforcer la synergie d’actions des acteurs de la lutte contre la corruption au sein des pays et entre les différents États ;
- Appelons les différents gouvernements à renforcer l’indépendance, l’autonomie et les capacités financières nécessaires à l’exécution de leurs missions de contrôle des finances publiques ;
- Interpellons les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Afrique de l’Ouest sur la nécessité de respecter et de faire respecter les différentes Conventions et les Protocoles auxquels nos Etats ont librement adhéré ;
- Invitons les législateurs de l’Afrique de l’Ouest à adopter ou à renforcer les lois portant protection des journalistes, des investigateurs et des institutions nationales de lutte contre la corruption, des acteurs de la société civile et des lanceurs d’alerte ;
- Exhortons les institutions judiciaires des pays d’Afrique de l’Ouest et de la Mauritanie à se saisir des cas de dénonciations de mauvaise gestion des ressources publiques rendus publics par les médias ;
- Invitons les gouvernements à créer les conditions nécessaires au libre exercice du métier de journaliste et de l’indépendance des médias, notamment d’investigation ;
- Appelons les citoyens de l’Afrique de l’Ouest à s’impliquer fortement et à dénoncer systématiquement les cas de corruption ainsi que les délits d’apparence.
Fait à Niamey, le 27 avril 2023
La Conférence
Média
Colloque international sur la transhumance pastorale dans les pays du Bassin du Lac Tchad et connexes : A N’Djamena, les journalistes et responsables de médias s’engagent

N’Djamena, la capitale tchadienne a abrité du 24 au 26 septembre 2025, un colloque international sur la mise en œuvre des déclarations et politiques existantes sur la transhumance pastorale en lien avec les aires protégées, la paix-sécurité et l’économie pastorale et le développement durable dans les pays du bassin du Lac Tchad.
A cette rencontre qui a rassemblé les représentants des États, les experts, les associations des éleveurs et pasteurs, les partenaires techniques et financiers et les médias afin d’ évaluer et accélérer la mise en œuvre des déclarations et politiques existantes visant à promouvoir un pastoralisme de transhumance durable en lien avec les aires protégées, la paix/sécurité, l’économie pastorale et le développement durable au Niger, au Nigeria, au Tchad au Cameroun et en République centrafricaine, en identifiant les principales lacunes et en cherchant des explications sur leur application inadéquate, ainsi que les suggestions d’amélioration, les journalistes et médias présents ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le travail à travers un engagement solennel dit « Déclaration N’Djamena ».
Cette déclaration rendue en marge d’un panel dédié aux médias sur « la transhumance pacifique et inclusive : Partage des expériences transfrontalières des médias » a permis aux panelistes de partager le travail remarquable que font les journalistes sur la transhumance dans ces pays. L’occasion a été saisie de réaffirmer leur engagement à travers cette déclaration.

ENGAGEMENT DES MEDIAS
Les Journalistes et Responsables de médias,
Participant au colloque international sur la mise en œuvre des déclarations et politiques existantes sur la transhumance pastorale en lien avec les aires protégées, la paix/sécurité et l’économie pastorale et le développement durable dans les pays du bassin du lac Tchad ;
Témoins professionnels des activités quotidiennes liées à la transhumance et au pastoralisme autour du bassin du lac Tchad ;
Observant sur terrain les opportunités réelles de la transhumance sur le plan environnemental, économique, socio-culturel et de la sécurité alimentaire ;
Constatant aussi les défis qui jalonnent le chemin de la transhumance pastorale, notamment des tensions liées à l’accès aux ressources naturelles (eau, terre, pâturages), l’insécurité, la dégradation de l’environnement et les crises humanitaires qui débouchent sur des conflits récurrents entre éleveurs, agriculteurs, pêcheurs et autres acteurs locaux ;
Convaincus qu’il est possible de promouvoir les opportunités et surmonter les défis par des actions concrètes incluant notamment l’information, la sensibilisation, le dialogue social et la promotion d’une culture de paix autour de la transhumance pastorale ;
Rappelant que la Déclaration de N’Djamena du 25 janvier 2019, souligne en l’occurrence les engagements ci-après : « Appuyer la mise en place et le fonctionnement des plateformes multi-acteurs, plurisectorielles au niveau régional, sous régional, national et local… » (point 1) et « Mener des actions diplomatiques concertées de plaidoyer et de sensibilisation auprès des pays d’origine de transit et de destination des produits fauniques illicites » (point 5) ;
Considérant que les journalistes et les médias se retrouvent dans la catégorie « plateformes multi-acteurs, plurisectorielles » et dans les actions de « plaidoyer et de sensibilisation » ;
Soulignant que les activités d’information, de communication et de sensibilisation ne sont pas juste une greffe aux colloques et symposium, mais plutôt des activités transversales et permanentes qui participent à la visibilité mais aussi à la redevabilité des acteurs de mise en œuvre et de suivi des résolutions ;
Remerciant, par ce fait, les organisateurs qui ont innové et programmé une sous-thématique sur le rôle des radios communautaires dans la transhumance pastorale pendant ce colloque international ;
Conscient de la triple fonction des médias, et de la radio, en particulier, à savoir informer, divertir et éduquer, mais aussi de sa fonction sociale en ce sens que la radio est un outil de cohésion sociale, facilitant l’inclusion sociale par le biais de contenus adaptés à toutes les tranches d’âge et à toutes les origines, notamment par des émissions éducatives et des débats interactifs ou des fora communautaires ;
S’ENGAGENT À
1. Poursuivre la production et diffusion des contenus audiovisuels ou des articles utiles, pratiques et fiables sur les sous-thématiques de la transhumance pastorale, y compris le rôle des femmes et des enfants ;
2. Renforcer la sensibilisation sur les lois nationales, les conventions bilatérales ou multilatérales, les ententes locales et coutumières encadrant la transhumance pastorale pacifique dans les pays du bassin du Lac Tchad ;
3. Donner la parole de façon équitable à tous les acteurs impliqués dans la transhumance pastorale dans le bassin du Lac Tchad ; en priorité les éleveurs, agriculteurs, leaders religieux, femmes, jeunes, les experts, les autorités administratives et traditionnelles à tous les niveaux ;
4. Contribuer à la prévention et la gestion pacifique des conflits liés à la transhumance pastorale.
5. Promouvoir la cohabitation pacifique entre communautés pastorales, agricoles et autres acteurs ;
6. Vulgariser les opportunités et les bonnes pratiques de la transhumance pastorale pacifique ainsi que les activités transversales impliquant éleveurs et agriculteurs ;
7. Renforcer les réseaux des radios existant dans le bassin du lac Tchad et mutualiser les efforts dans une composante « transhumance pastorale » en vue de produire des programmes conjoints (co-production) entre les radios couvrant les zones transfrontalières et les couloirs de transhumance ; en utilisant les langues locales et les langues communes des communautés locales et transhumantes.
8. Développer une stratégie d’information et de communication spécifique à la transhumance pastorale autour du bassin du lac Tchad ;
9. Soumettre, à très court terme, un projet pilote sur la coproduction régionale des contenus audiovisuels sur la transhumance pastorale entre les radios des zones transfrontalières autour du bassin du lac Tchad.
Fait à N’Djamena, le 25 septembre 2025.
LES JOURNALISTES ET MEDIAS, MEMBRES ACTUELS ET FUTURS
DU RÉSEAU TRANSHUMANCE PASTORALE

Média
Médias : Ibrahim Manzo Diallo nommé à la tête de l’organe de régulation

Le 1er septembre 2025, le chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani a signé deux décrets dans le secteur de la communication. Le premier portant création de l’Observatoire national de la communication (ONC) et le second est relatif à la nomination du Président de cette institution. Et c’est le journaliste Ibrahim Manzo Diallo, promoteur du groupe de presse Aïr-Info et de Sahara FM basés à Agadez, qui est nommé président de l’Observatoire national de la communication (ONC).

Lauréat du Grand Prix du journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest 2023 et du Grand Prix national des droits humains 2024, Ibrahim Manzo Diallo est un expert en sciences de l’information et de la communication. Il est en charge de conduire cette institution prévue par l’article 71 de la charte de la Refondation.
Déjà, le décret créant l’ONC a précisé que l’institution a pour mission de garantir de la liberté d’information et de communication en particulier dans les domaines de la presse écrite, de la presse électronique, de la communication audiovisuelle et de la publicité par voie de presse.
L’organe de régulation est chargé d’assurer la protection de la presse ainsi que de tous les moyens de communication de masse ; de garantir l’accès équitable de tous les citoyens aux médias publics ; de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie conformément à la Charte des journalistes professionnels du Niger) ; de contribuer à la protection des identités culturelles, notamment la promotion des langues dans les médias ; de veiller dans les programmes des médias nationaux, au respect de la morale et des bonnes mœurs ; de contrôler le contenu et les programmations des émissions diffusées par les chaînes de radios et de télévisions publiques, privées, communautaires et associatives, notamment la publicité. Mieux, l’ONC est chargé de veiller à ce que les programmes ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence basés sur la race ou l’ethnie, le sexe, les mœurs, la religion ou la nationalité ou toute autre considération, mais aussi de promouvoir et de soutenir les contenus des programmes de communication en lien avec la Refondation.
SOB
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