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Société

Communiqué du RENAC relatif à la Commémoration de la Journée Africaine de Lutte Contre la Corruption

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A l’occasion de la journée Africaine de la lutte contre la Corruption, le Réseau Nigérien Anti Corruption a rendu public un communiqué. Le réseau appelle à faire de la lutte contre la corruption une priorité au niveau de chaque citoyen africain. La teneur.

Chers compatriotes,

En ce jour important de commémoration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, nous, membres de la Société Civile Nigérienne réuni au sein du Réseau Nigérien Anti-Corruption, souhaitons exprimer notre engagement continu dans la lutte contre ce fléau qui entrave notre développement économique et social.

Sous le thème « La Convention de l’Union Africaine sur la Prévention et la Lutte contre la Corruption : 20 ans après, réalisations et perspectives », nous tenons à rappeler l’importance de cette convention dans la promotion de l’intégrité et de la transparence dans nos nations africaines.

Au cours des deux dernières décennies, depuis l’adoption de la Convention de l’UA, des progrès significatifs ont été réalisés en terme de création d’institution de prévention et de lutte contre la corruption, mais il est fondamental de continuer à nous mobiliser pour atteindre nos objectifs communs. Nous tenons à saluer les efforts consentis par le gouvernement nigérien et les divers acteurs impliqués dans la lutte contre la corruption.

En tant que société civile, nous renouvelons notre engagement à agir comme un contrepoids vigilant envers le gouvernement et à promouvoir la bonne gouvernance, l’éthique et la responsabilité. Nous continuerons à collaborer avec les autorités nationales et les organisations internationales pour renforcer les mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption.

Dans cette perspective, nous formulons les revendications suivantes :

1. Renforcement des institutions : Nous demandons au gouvernement  l’allocation de ressources financières  adéquates et un renforcement continu des organes  de lutte contre la corruption et institutions judiciaires pour leur garantir  indépendance, professionnelle,  efficacité et un fonctionnement optimal

2. Transparence et redevabilité : Nous demandons une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques, en particulier dans les procédures liées aux marchés publics, aux finances publiques et à la passation des contrats. Une reddition de comptes rigoureuse doit être appliquée à tous les niveaux de gouvernement.

3. Participation citoyenne : Nous invitons les citoyens, les journalistes et les osc à s’impliquer activement dans la lutte contre la corruption en dénonçant les actes de corruption et en exigeant des comptes de la part des responsables publics. Il est essentiel de renforcer la conscience civique et de promouvoir la participation citoyenne.

4. Coopération régionale et internationale : La lutte contre la corruption ne peut se faire qu’à travers une coopération renforcée entre les pays africains et avec la communauté internationale. Nous appelons à une collaboration accrue dans le partage d’informations, les enquêtes transfrontalières et la récupération des avoirs volés.

Nous appelons les gouvernements africains à agir de manière proactive pour combattre les flux financiers illicites en mettant en œuvre des mesures efficaces et en renforçant les institutions de contrôle et de répression. Les législations doivent être renforcées pour rendre ces pratiques illégales et permettre la confiscation des avoirs volés.

Parallèlement, nous demandons aux pays développés et aux institutions financières internationales de coopérer activement avec les pays africains pour mettre fin au transit des fortunes illicites sur leur territoire. Ils doivent également prendre des mesures pour repérer, geler et restituer les avoirs volés, afin d’assurer le recouvrement des ressources qui reviennent légitimement aux populations africaines.

En conclusion, nous sommes conscients des défis qui se posent dans notre lutte contre la corruption, mais nous restons optimistes quant à notre capacité à apporter des changements significatifs. En unissant nos forces en tant que société civile, nous pouvons contribuer à la construction d’une nation plus juste, transparente et prospère.

Nous appelons tous les citoyens à se tenir aux côtés de la société civile pour créer un environnement où la corruption ne trouve pas de place. Ensemble, nous pouvons triompher de ce fléau et ouvrir la voie à un avenir meilleur pour tous.

Faisons de la lutte contre la corruption notre priorité et mobilisons-nous pour l’avènement d’une Afrique libre de toute forme de corruption.

Ensemble, nous pouvons y parvenir !

Vive la société civile nigérienne, vive l’Afrique !

Fait à Niamey, le 11 Juillet 2023

Pour le Réseau Nigérien Anti-Corruption

Le Président

Adamou Oumarou

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Société

Société : Déclaration des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition

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Du 7 au 8 août 2025, s’est tenu dans la salle de réunion de la Direction de la Nutrition, l’atelier de formation Action destiné aux acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la Nutrition. Organisé par le Collectif Tous Unis en faveur de la Nutrition (TUN) en partenariat avec la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN). A l’issue de deux jours des travaux, les participants ont rendu public une déclaration. Ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail pour combattre la malnutrition au Niger.

Nous, représentants des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition participant à l’atelier de formation action,

Constatons :

Malgré les efforts du pays et de ses partenaires au développement, le nombre d’enfants atteints de malnutrition tant aiguë que chronique est en constante augmentation tout au cours des deux dernières décennies, avec ses conséquences sur le développement économique et social du pays, Les progrès lents, inégaux, dans la réalisation des objectifs d’ici 2030, et souvent compromis par un financement non durable, une faible coordination et implication des communautés dans les programmes de nutrition, La situation de restrictions et des coupes budgétaires aux niveaux international et national qui impactent négativement les programmes de nutrition déjà sous financés.

Réaffirmons :

Notre engagement renouvelé à agir ensemble et avec les autres parties prenantes (gouvernements, Nations unies, donateurs, secteur privé et société civile) pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes dans notre pays, notre solidarité et notre ouverture selon les principes du Mouvement SUN, à poursuivre nos efforts dans le développement de la nutrition, malgré des contextes souvent difficiles et les faibles moyens disponibles. Au terme de cette formation, nous nous engageons à :

1. Renforcer le partage de nos bonnes pratiques, expertises et ressources pour mieux influencer les politiques, plans, budgets et environnements nationaux de la nutrition et des systèmes alimentaires,

2. Plaider pour une nutrition multisectorielle et inclusive, intégrée dans les politiques, notamment agricoles, éducatives, sanitaires, climatiques et sociales, avec une approche axée sur les droits humains,

3. Renforcer notre ancrage local, en écoutant et en relayant les voix des communautés, en particulier celles des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées,

Appelons :

1. Notre gouvernement à:

  • Garantir des environnements favorables aux actions de la société civile, fondés sur la participation effective, la redevabilité et la transparence,
  • Combler les déficits occasionnés par les restrictions et coupes budgétaires des partenaires,
  • Augmenter les budgets dédiés à la nutrition avec des ressources nationales conformément à la vision du Président de la république, Chef de l’Etat son Excellence, le Général d’armée, Abdourahmane Tchiani à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie

 2. Les partenaires techniques et financiers à :

 Appuyer les efforts du gouvernement et soutenir davantage le travail des Alliances de la Société Civile en valorisant leur rôle de plaidoyer et de catalyseur dans les politiques et programmes de nutrition.

 Fait à Niamey le 8 Aout 2025

Les participants

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Prévention des VBG au Niger : Des OSC nationales s’y engagent pleinement !

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Combat de longue haleine, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Niger est mené sur plusieurs fronts par des organisations de la société civile (OSC) à travers diverses approches et stratégies leur permettant d’être directement en contact avec les populations cibles qui sont sensibilisées sur les différentes formes de VBG, leurs conséquences sur les individus et la société ainsi que sur les recours légaux existants.

Fort de l’importance et de la justesse de leurs actions qui, il faut le dire, intègrent le triple objectif de la défense, la protection et la promotion des droits humains, les OSC nigériennes actives dans la lutte contre les VBG bénéficient souvent, de l’accompagnement de certaines ONG internationales dont les interventions prennent en compte le volet « Droits Humains ».

Pour l’efficacité de leurs actions visant à prévenir les violences basées sur le genre, la plupart des OSC nigériennes intervenant dans ce domaine privilégient l’approche holistique, incluant ainsi la sensibilisation, le renforcement des capacités, le plaidoyer et l’implication des acteurs clés à tous les niveaux.

Une approche qui permet de s’attaquer à bras le corps aux normes sociales et autres stéréotypes qui légitiment et perpétuent les violences basées sur le genre et pouvoir déconstruire ce type de narratif auprès des communautés.

Pour ce faire, des outils variés sont utilisés, à l’exemple des causeries-débats à travers des focus groupes (femmes et jeunes filles ; hommes et jeunes garçons ; leaders communautaires et religieux), des émissions radiophoniques en langues locales, des sketchs de sensibilisation ou encore la distribution de manuels de sensibilisation.

Au niveau de l’Association des Scouts du Niger, qui est une structure des jeunes, active aussi sur la question des violences basées sur le genre à Niamey, l’accent est plutôt mis sur la prévention des cas des VBG à travers la Politique « Safe From Harm » qui signifie « A l’abri de la maltraitance ». Cette politique nationale vise à prévenir et à répondre à toutes les formes de violence, d’abus et de négligence, que ce soit au sein du mouvement Scout ou ailleurs. « Cette politique nous permet de prévenir des violences qui peuvent être basées sur le genre et de toute autre violence de quelque nature qu’elle soit », explique Mounkaila Dourfaye Halimatou, Commissaire chargée du Genre et des Filles à l’Association des Scouts du Niger.

Cette politique, précise-t-elle, est une sorte de « garde-fous au sein de notre association pour prévenir toute violence basée sur le genre et autres cas de maltraitance. Chez nous (Ndlr : l’Association des Scouts du Niger), c’est tolérance zéro pour tout ce qui est VBG, pour tout ce qui est violence à l’endroit des jeunes filles et enfants ».

Mounkaila Dourfaye Halimatou de souligner aussi qu’à travers cette politique, « nous œuvrons à faire en sorte que chaque scout connaisse cette politique afin de mieux prévenir les VBG, car en les prévenant, nous aurons moins des cas de violence à gérer ».

Dans ce combat, l’ONG Lafia Matassa, qui est une structure active dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, n’est pas également en reste. Elle mène plusieurs actions de terrain allant dans le sens de la prévention des violences basées sur le genre (VBG).

Au rang de ses multiples interventions, figure en bonne place les actions de sensibilisation et d’éducation communautaire, dont l’objectif poursuivi est d’améliorer les connaissances des communautés sur les questions de santé reproductive et de violences de genre.

Lafia Matassa œuvre aussi dans la création d’espaces sûrs pour les jeunes, une initiative qui permet à ces derniers, notamment les adolescents, à recevoir des informations utiles et à échanger en toute sécurité sur des sujets liés à leurs droits, à leur santé et aux violences en tout genre.

A côté de ces espaces sûrs, s’ajoutent des actions de renforcement du pouvoir d’agir des jeunes et des femmes afin que leur autonomie soit renforcée et qu’ils puissent mieux connaitre et défendre leurs droits.

Diverses autres actions envers les professionnels de santé (renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge des victimes de VBG), tout comme auprès des pouvoirs publics (plaidoyer pour la prise en compte dans le budget national le financement des actions de promotion de droits sexuels et reproductifs ainsi que la lutte contre les VBG).

L’approche de Lafia Matassa pour prévenir les violences basées sur le genre intègre diverses actions, allant de la sensibilisation à grande échelle, au soutien direct aux jeunes et aux femmes ainsi que le plaidoyer auprès des autorités pour un changement des normes sociales et des pratiques néfastes qui compromettent la jouissance des droits humains.

Pour prévenir et lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, M. Lawali Amadou de l’ONG Lafia Matassa préconise « l’intensification de la sensibilisation auprès des communautés en misant surtout sur des actions orientées vers les jeunes garçons, les chefs de ménages ainsi que les leaders communautaires et religieux ».

Aussi, estime-t-il, s’impose la nécessité de « renforcer le cadre juridique de la protection des femmes et des jeunes filles », avant d’exhorter les structures intervenant dans le domaine à « une synergie d’actions qui permettra d’atteindre plus efficacement les objectifs escomptés ». Il a en outre recommandé la mobilisation et l’accroissement des financements dans la lutte contre les VBG qui demeure un combat de longue haleine au Niger.

A noter que dans ce combat, des structures, telles que la Coordination des ONG et Associations féminines (CONGAFEN), l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales (SOS FEVVF), l’Association des Femmes Juristes du Niger (AFJN), le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT) pour ne citer que celles-là, ne sont pas en reste. Elles œuvrent inlassablement, autant dans la prévention des VBG que dans la prise en charge holistique des survivantes.

Sahirou Youssoufou

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