Politique
Guerre en Palestine : le Maroc au chevet des populations de Gaza et d’Al Qods
En ce début du mois sacré de Ramadan, et alors que l’agression israélienne sur les populations de Gaza et d’Al Qods se poursuit avec une rare intensité, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al Qods, a décidé de l’envoi d’une importante aide humanitaire à ce peuple meurtrie. Une opération humanitaire d’envergure dont l’objectif est d’« apaiser les souffrances des populations, notamment les couches les plus vulnérables, à savoir les enfants, les femmes et les personnes âgées ».

Cette importante opération humanitaire ordonnée par le Roi Mohammed VI « s’inscrit dans une longue tradition de solidarité active et concrète avec la Palestine et dans la continuité de la sollicitude Royale envers le peuple palestinien », indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains à l’étranger qui rapporte l’information dans un communiqué en date du mardi 13 mars 2024.
Elle traduit également le rôle audacieux du Souverain marocain qui a toujours été un soutien indéfectible au peuple palestinien ainsi que son engagement constant et de longue date en faveur de la Cause palestinienne. Cette solidarité marocaine, faut-il le préciser, « n’est dictée ni par la conjoncture ni par les circonstances, elle demeure tout simplement constante et continue ».
Composée de plus de 40 tonnes de denrées alimentaires, y compris des denrées de première nécessité (25 tonnes de produits alimentaires et 16 tonnes de lait), cette aide « inédite et exclusive », indiquent les autorités marocaines, est directement acheminée en Palestine par voie terrestre. « La cargaison est transportée par les avions marocains jusqu’à Tel-Aviv, puis acheminée par voie terrestre (celle-là même que le Maroc a ouverte depuis le déclenchement des hostilités armées) pour arriver jusqu’à Gaza », apprend-on.
En effet, c’est grâce au leadership de sa Majesté le Roi du Maroc, à son autorité morale et à sa crédibilité ainsi qu’à bien d’autres qualités et valeurs qu’il incarne que cette voie « inédite » lui a été ouverte pour faire acheminer cette aide aux populations de Gaza et de la ville sainte d’Al Qods.
Dans ces deux zones où l’aide marocaine est acheminée, il est également prévu, à travers l’Agence Bayt Mal Al Qods qui est l’essence même de la Vision Éclairée du Roi, « 2000 paniers alimentaires au profit de 2000 familles de Jérusalem, en plus de 500 repas à être servis quotidiennement au profit des Maqdessis » ainsi que « la mise en place d’une salle de coordination des urgences à l’hôpital de Jérusalem », le tout grâce à l’implication personnelle du Roi qui a tenu à « prendre en charge personnellement et sur ses deniers privés, une grande part de cette aide destinée au peuple palestinien ».
Dans la conduite de cette opération, le Souverain marocain, soucieux de la préservation de la vie des palestiniens, a carrément refusé l’option du largage de l’aide, au vu de son manque d’efficacité et les risques qu’elle comporte. Le largage occasionne le plus souvent la destruction des denrées et provoque des morts d’hommes. C’est le cas du largage des cargaisons, intervenu le vendredi 08 mars 2024, près du camp de refugiées d’Al-Shati à l’ouest de Gaza, ayant causé la mort de cinq personnes (toutes tuées par des colis largués par avion). Plusieurs dizaines de blessés ont également été enregistrés.
Plus de 1000 ans de présence marocaine en Palestine et à Al Qods
Depuis la nuit des temps, et comme en attestent les écrits des historiens sur les millénaires de présence marocaine à Al Qods et en Palestine, « les positions du Royaume envers la Cause palestinienne, sous le leadership de Sa Majesté le Roi, ont toujours été claires, inébranlables et irréversibles, faisant ainsi du Maroc, un pays engagé et fidèle à ses traditions envers le peuple frère de la Palestine ».
Depuis lors, le Royaume chérifien n’a jamais raté l’occasion d’apporter son aide ou assistance au peuple palestinien. Il a toujours été au rang des premiers pays à venir en aide à la Palestine et aux Palestiniens dans les moments les plus difficiles. A titre illustratif, lors des agressions israéliennes contre la bande de Gaza en 2008-2009, 2012, 2014 et ces dernières années encore, le Royaume, sous les instructions royales, était le tout premier pays à dépêcher des hôpitaux de terrain pour aider les blessés.
En soutien toujours au peuple palestinien, sa Majesté le Roi avait instruit pour des travaux de restauration de la faculté Hassan II des sciences agronomiques et environnementales de Gaza après qu’elle ait été totalement détruite par les frappes israéliennes.
C’est dans ce cadre que s’inscrivent les actions de l’Agence Bayt Mal Al Qods dont le Maroc assure, depuis 2011, 100% du budget dans la catégorie des dons d’États et environ 70% du budget de la catégorie des dons des institutions et des particuliers. Ainsi, à travers ses diverses initiatives humanitaires et projets sociaux au profit de la Palestine, l’Agence Bayt Mal Al- Qods Acharif est aujourd’hui le poumon et l’oxygène en termes d’assistance au peuple palestinien. Elle joue un rôle pionnier et efficace en la matière.
C’est ainsi qu’on apprend, en 25 ans d’existence, l’Agence Bayt Mal Al- Qods Acharif a dépensé environ 65 millions de dollars américains dans la mise en œuvre de plus de 200 projets au profit de toutes les catégories de la population de la ville d’Al Qods. Ses interventions sont surtout axées vers la reconstruction, la restauration, l’acquisition immobilière, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’appui à l’économie locale, etc.
Les secteurs des médias, de la culture, de l’édition, de la jeunesse, du sport et de l’enfance bénéficient également et très largement des soutiens de l’Agence qui, en plus de l’accompagnement, aide à l’autonomisation et à l’assistance sociale aux orphelins, veuves ainsi qu’aux personnes handicapées. L’aide et l’assistance du Royaume Chérifien au peuple palestinien se font sous diverses formes. En janvier 2024, se rappelle-t-on, sur instructions du Roi, le Maroc a accordé des bourses supplémentaires d’études aux étudiants palestiniens.
Bien avant, le 23 octobre 2023 précisément, c’est une aide humanitaire d’urgence, composée des denrées alimentaires, de produits médicaux et d’eau que le Royaume Chérifien, sur instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a envoyé aux populations palestiniennes. Le 14 mai 2021 également, le Roi ordonnait l’envoi d’une importante aide humanitaire d’urgence au profit de la population palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cette aide comportait 40 tonnes de produits alimentaires de première nécessité, de médicaments de soins d’urgence et de couvertures.

- Une diplomatie au service de la paix et des intérêts du peuple palestinien
Le Royaume du Maroc a toujours été contre le dogmatisme anti-Israël, et estime que « la reprise des relations avec Israël est toujours profitable aux palestiniens et ce, depuis la Déclaration Tripartite Maroc-Etats-Unis-Israël ». C’est conscient donc du rôle éminemment important que joue la diplomatie dans les initiatives de paix au moyen orient que le Maroc s’est toujours servi de ses leviers et ses réseaux pour promouvoir les intérêts des palestiniens et la paix pour tous les peuples de la région. Des efforts que le Royaume Chérifien ne cesse de déployer à travers « une diplomatie sereine, loin des enchères » et dont l’objectif est d’apporter un soutien concret aux palestiniens.
Du reste, dans cette démarche, le Roi du Maroc a suffisamment été clair dans ses lettres adressées aux Président Mahmoud Abbas, au Premier Ministre israélien et au Président américain, après la signature de l’Accord d’Abraham (Accord tripartie) qui est un engagement permanent pour la défense des droits légitimes du peuple palestinien.
A comparer les positions marocaine et algérienne dans ce combat pour la défense des droits des palestiniens, des analystes politiques émérites relèvent que « l’Algérie n’a jamais rien fait pour les palestiniens, ni politiquement, ni sur le plan humanitaire. Sa politique est plutôt faite de « lip service », de surenchère et de paroles, sans jamais les joindre aux actes ».
Mieux, pour beaucoup d’observateurs, dans sa politique mi-figue mi-raisin, « le régime algérien ne plaide que pour transformer la cause palestinienne en instrument d’une guerre par procuration dans le but de régler ses comptes avec le Maroc », indique-t-on.
En dépit de toutes manœuvres sournoises à son encontre pour saper son élan fraternel envers le peuple palestinien, le Maroc reste et demeure véritablement un pays engagé et fidèle à ses traditions envers le peuple frère de la Palestine.

Sahirou Youssoufou
Politique
Salaires et avantages des Conseillers de la Refondation. Aminou Laouali rend hommage à Mahaman Sanoussi, une voix de dignité et de patriotisme sincère !

Depuis l’installation du Conseil National de la Refondation, la question des avantages et indemnités accordés aux conseillers et autres a suscité des vifs débats au sein des nigériens. Toutefois, une voix importante s’est levée au sein du bureau pour demander la suppression pure et simple de ces privilèges. C’est en hommage à ce geste noble de Mahaman Sanoussi que le Coordonnateur National de SOS Civisme Aminou Laouali a bien voulu lui rendu un hommage spécial : « Son geste n’est pas seulement une prise de position politique. C’est un acte d’élévation morale, une interpellation adressée à toutes les consciences. Il a montré que le patriotisme n’est pas une simple formule de propagande, mais une responsabilité ; que l’engagement pour la refondation du Niger exige exemplarité, humilité et solidarité.
Ce n’est pas seulement lorsque des personnes sont rappelées à Dieu qu’il faut leur rendre hommage. On peut le faire, on doit le faire de leur vivant, pour que leur exemple serve de modèle aux générations présentes et futures.
En effet, dans un contexte national marqué par les difficultés économiques, où l’État peine à honorer ses engagements envers les fonctionnaires, une voix s’est élevée avec clarté, courage et intégrité : celle de Mahaman Sanoussi, membre du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR). Son message a résonné comme le symbole d’un patriotisme lucide et désintéressé.
Alors que beaucoup se sont réfugiés dans le confort du silence ou des justifications à l’emporte-pièces, Sanoussi Mahaman a choisi la voie la plus noble : celle du sacrifice au service de l’intérêt général. En plaidant pour l’annulation des salaires et avantages des membres du CCR, il a rappelé à tous que le leadership véritable ne consiste pas à recevoir, mais à donner. A donner de soi, de ses privilèges, de son confort, pour la survie et la dignité de la Nation.
Son geste n’est pas seulement une prise de position politique. C’est un acte d’élévation morale, une interpellation adressée à toutes les consciences. Il a montré que le patriotisme n’est pas une simple formule de propagande, mais une responsabilité ; que l’engagement pour la refondation du Niger exige exemplarité, humilité et solidarité.
Mahaman Sanoussi a redonné un nouveau sens à la fonction de Conseiller de la Refondation : Conseiller, non pour bénéficier, mais pour incarner les valeurs que le peuple attend de ses dirigeants. Il restera dans la mémoire collective comme un homme de principes, de conviction et de justice sociale, un repère dans cette étape cruciale de notre histoire commune.
À l’heure où le pays doute, vacille, voire se dirige vers l’impasse – comme en témoigne l’appel au secours lancé par le Chef de l’État, Abdourahamane TIANI, aux anciens dirigeants du pays –, la voix de Sanoussi Mamane nous rappelle que le Niger peut encore compter sur des femmes et des hommes dont la conscience ne se courbe pas devant les avantages, mais se dresse pour la vérité et le bien commun.
Je n’avais pas de doute qu’il était sincère et convaincu des positions qu’il défend. Pour preuve, après l’arrestation, puis l’incarcération du Coordonnateur National de M62 en février 2023, il est venu bonnement nous annoncer qu’il démissionnait du poste de Chef du Projet qu’il occupait depuis deux ans au sein de notre organisation et pour un salaire mensuel de 785’000 F CFA, donc un peu plus que ce que le CNSP a octroyé à ses « Conseillers ». Raison ? « Je ne peux pas », nous a-t-il dit, « continuer à travailler, alors que le Coordonnateur de M62 Moutountchi – Bourtchintarey est en prison, que je dois prendre sa relève pour poursuivre la lutte ; et je sais que cette méthode de lutte est incompatible avec l’approche de SOS-Civisme-Niger qui a opté pour un dialogue constructif avec tous les pouvoirs publics ». Nous avions accepté sa démission.
Par la suite, tous les Nigériens ont été témoins que Sanoussi Mamane a poursuivi le combat de M62 à travers tout le pays, pendant que Abdoulaye Seydou était en prison. Et comme il n’exerçait aucun travail rémunéré, j’ai appris qu’il a dû vendre sa voiture personnelle achetée à la sueur de son front, qu’il a dû résilier le contrat de bail de la villa qu’il louait, alors qu’il était marié et père d’un enfant. Très peu de jeunes de sa génération pourraient consentir un tel sacrifice pour une cause !
C’est pourquoi, quand il s’est mis à plaider pour l’annulation pure et simple des salaires et avantages des membres du CCR, alors qu’il en est un des membres du Bureau National, je lui ai envoyé un message d’encouragement, via sa plateforme numérique cryptée, parce que je savais qu’il était sincère. Je lui ai dit que, ce qui est en cause, ce n’est pas en soi les montants des salaires et avantages, mais le contexte dans lequel ils sont octroyés, marqué par l’incapacité évidente de l’État à payer les salaires, les pécules et les pensions à termes échus. Nous sommes dans une situation qui laisse penser que le pays a reculé carrément de 25 ans. Car, depuis l’année 2000 et sans discontinuité, ces dépenses de souveraineté ont été régulièrement assurées par les différents gouvernements qui se sont succédés. A la limite, ces avantages pourraient faire du sens, si le CCR était un Parlement de Transition. Mais, octroyer ces avantages aux membres d’une institution VIDE DE POUVOIR, chargés seulement de donner des avis non-contraignants, ce n’est vraiment pas PATRIOTIQUE !
Dans nos échanges, Sanoussi Mamane a prétendu qu’il « suivait ma trace », que je suis « un de ses modèles », ce qui est largement exagéré. « Si j’ai failli laisser ma vie dans le combat pour la démocratie, la liberté et la lutte contre les politiques néocoloniales imposées à nos pays par les Institutions de Bretton Woods », lui avais-je dit, « je ne prétends pas, pour autant, atteindre ton niveau d’engagement. Dans les années 1990-91, j’avais à peu près 24 ans ; je n’avais ni femme, ni enfant ; même pas un simple vélo personnel pour me déplacer. C’est peut-être pourquoi j’étais heureux d’affronter tous les dangers, au nom des seules valeurs que je défendais avec les camarades de ma génération. Et je pensais, comme le jeune Ibrahim Traoré aujourd’hui, que j’étais capable, non pas seulement de créer trois États anti-impérialistes dans le Liptako-Gourma, mais carrément, de changer l’ordre du monde… ».
Or, avais-je dit à Sanoussi Mamane, « tu appartiens à une génération “consciente“ pour laquelle le leadership syndical est devenu une des positions les plus lucratives du pays, les dirigeants de l’USN engrangeant des centaines de millions provenant des pouvoirs publics, construisant des villas à étage, roulant dans des véhicules V8, exactement comme les hautes autorités de l’Etat ». Dans ce contexte, l’engagement de Sanoussi Mamane est certainement plus méritoire que nôtre.
Il n’en demeure pas moins que je suis fier de lui, comme de Anas Djibril, de Kaka Touda Mamane Goni, de Mahamadou Tahirou Dit Andre, de Ibrahim Abdoulaye Diori, de Mayra Djibrine, et de bien d’autres jeunes, qui continuent à se battre pour la liberté, la démocratie, la justice sociale, la redevabilité des dirigeants vis-à-vis des citoyens, et pour que ce pays reste et demeure la propriété de tous les Nigériens sans exclusive, pas celle d’une catégorie de Nigériens, fusse-elle civile ou militaire.
Que la parole de Sanoussi Mamane reste gravée comme un appel à la refondation par l’éthique, par la solidarité, par le sacrifice ; non pas, à une refondation dans laquelle certains se sucrent, tandis que tous les autres sont appelés à la résilience !
Signé Aminou Laouali, Coordonnateur National SOS Civisme Niger
Politique
Relation Niger- UE : S’achemine-t-on vers la reprise de la coopération ?

Le mercredi 25 juin 2025, le chargé d’affaires par intérim de la délégation de l’Union Européenne au Niger, Olai Voionmaa a été reçu en audience par le Premier ministre, ministre de l’économie et des finances, Ali Mahamane Lamine Zeine. La coopération entre l’Etat du Niger et la délégation de l’UE est au centre de cette rencontre.

Crédit photo ANP
Depuis plus d’une année, les relations diplomatiques entre l’Union Européenne et la République du Niger ne sont pas au beau fixe. Cette audience du chargé d’affaires par intérim M. Olai Voionmaa est donc une occasion de discuter avec le Premier Ministre sur la possibilité de reprendre la coopération. Il a en effet annoncé que cette entrevue a été l’opportunité : « pour moi de me présenter en tant que chargé des affaires par intérim à la délégation de l’Union européenne ici au Niger. Nous avons également eu l’opportunité de discuter des relations entre l’Union européenne et le Niger, à la suite de la visite du représentant spécial pour le Sahel ».
Par la suite, M. Olai Voianmaa a ajouté qu’il a eu l’opportunité de souligner au Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances l’intérêt de tourner la page pour aller de l’avant et établir une bonne relation entre l’union européenne et le Niger.
Déjà en février dernier, le représentant spécial de l’UE pour le Sahel João Cravinho était en visite au Niger. Il avait lui également souhaité de tourner la page et de reprendre la coopération.
Il faut souligner que depuis sa désignation en tant que chargé d’affaires, M. Olai Voianmaa se bat pour normaliser la relation historique entre le Niger et la délégation de l’Union Européenne.
S. Brah
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