Non intégration des admis au concours de la Fonction Publique pour le compte du Ministère des Affaires Étrangères : Un an d’attente dans le désarroi pour ces jeunes nigériens

Après une année d’attente sans aucune nouvelle de leur intégration à la fonction publique pour le compte du ministère des affaires étrangères et de la Coopération, le collectif des soixante- un admis a rompu le silence le lundi 15 Avril 2024 à travers un communique de presse.  Tenu à la Maison du Citoyen, ledit collectif a expliqué que la raison de cette sortie est d’abord de porter à la connaissance du Peuple nigérien, du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), des Autorités de la Transition et de l’opinion publique nationale, de la situation délétère dans laquelle les admis se retrouvent depuis un an.

Dans le communiqué, le collectif a tenu a rappeler que le processus ayant conduit à leur admission à ce concours : « il vous souviendra que par arrêté n°1886/MFP/RA du 19 octobre 2022, le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a ouvert un concours de recrutement direct de soixante-un (61) agents à la Fonction Publique pour le compte du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération qui devrait se dérouler dans le centre unique de Niamey à la date du 31 décembre 2022. Le 09 décembre 2022, le Ministère de la Fonction Publique publia les listes des candidats autorisés à se présenter audit concours par arrêté n°2383/MFP/RA et informa l’opinion par communiqué n°20/MFP/RA/SG/DGFP/DRAE du 23 décembre 2022 que le concours qui devrait en principe se tenir le 31 décembre 2022 est reporté à une date ultérieure. Le concours s’est finalement déroulé le samedi 18 mars 2023.

Le 14 avril 2023 par les arrêtés n°0344/MFP/RA et n°0345/MFP/RA, le Ministère de la Fonction Publique a publié la liste des candidats définitivement admis au concours de la Fonction Publique pour le compte du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération. Concours organisé nous le rappelons sous la supervision et avec l’implication pleine et entière non seulement de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) mais aussi du Ministère demandeur en l’occurrence le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération ».

Face à cette situation, le collectif estime qu’il est temps de lui rendre justice : « Nous demeurons convaincus que la régularisation de notre dossier pourra permettre la réaffirmation de l’Etat de droit, gage du traitement dans l’équité et de la Justice que fait l’Etat entre ses citoyens sans discrimination et distinction aucune. L’aboutissement de notre dossier permettra de tourner définitivement la page obscure de certaines pratiques peu catholiques dont les citoyens lambda que nous sommes sont toujours ceux qui en paient le prix ».

Le collectif plaide pour une application des principes légaux et des dispositions pertinentes des lois de la République au premier rang desquels le principe fondamental de la présomption d’innocence et non celui de la culpabilité qui n’existe pas en droit ; de celui de la responsabilité pénale individuelle, personnelle et non celle collective ; de la loi n°2016-44 du 06 décembre 2016 portant création, missions, attributions, composition, organisation et fonctionnement de la HALCIA ; du Statut Général de la Fonction Publique et de tout autre texte à caractère contraignant permettant de contribuer à la manifestation de la vérité.

Le collectif souhaite à cette même occasion, porter à la connaissance de l’opinion publique nationale qu’il reste mobilisé pour se battre, uni et solidaire afin de surmonter cette épreuve et disposé au besoin à ester devant les juridictions compétentes pour défendre son droit acquis de manière digne, légale et transparente, son vœu le plus ardent, demeurant la Justice.