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Togo : la nouvelle constitution adoptée à l’unanimité des députés

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Après des débats parlementaires nourris ce vendredi 19 avril et une consultation auprès de la population togolaise, l’Assemblée nationale de la République du Togo a finalement adopté, à l’unanimité, la proposition de révision de la Constitution. Conçue comme un « nouveau pacte social », elle ouvre la voie au passage d’un régime semi-présidentiel à un système parlementaire.

Dans un élan sans précédent, le Togo émerge comme un pionnier en Afrique de l’Ouest en transitionnant d’un régime semi-présidentiel à un système parlementaire, marquant ainsi une avancée remarquable dans son paysage politique. Ancrée dans une histoire de consultation citoyenne démarrée en 2017, cette évolution reflète la volonté collective de promouvoir une gouvernance plus inclusive et une participation active des citoyens. En franchissant ce jalon historique, le Togo s’adapte avec détermination à ses réalités et à ses aspirations, démontrant une urgence et une volonté indéniables de progresser vers un avenir plus démocratique et représentatif.

Après la phase de consultation et d’échanges avec les différents acteurs de la société civile, des politiques et divers des composantes de la population, à la demande du Président de la République Faure Gnassingbé afin de permettre une délibération approfondie entre parlementaires, une seconde lecture du projet de loi a abouti à la nouvelle constitution du Togo, vendredi. Elle concrétise les aspirations à une plus grande représentativité ainsi qu’à une participation accrue des citoyens à la vie publique.

Cette réforme puise également sa source dans l’adhésion du Togo au Commonwealth en 2022, dont de nombreux membres, tels que l’Inde, ont adopté de longue date un système parlementaire qui a fait ses preuves en matière de stabilité et de représentativité. De ce fait, le Togo ouvre une réflexion novatrice, au sein de la CEDEAO, sur son système de gouvernance afin de répondre aux enjeux contemporains et aux aspirations de sa population. Il rejoint ainsi la famille des nations ayant adopté le parlementarisme – à l’instar de nombreux membres du Commonwealth – auquel le pays avait adhéré dès 2022.

En se dotant d’une nouvelle Constitution et d’institutions fortes garantissant un équilibre accru des pouvoirs, le pays de Faure Gnassingbé réaffirme sa position de puissance stabilisatrice et d’acteur clé pour le développement et l’intégration de la sous-région ouest-africaine.

La nouvelle Constitution instaure une gouvernance du pays fondée sur une collaboration efficace et équilibrée entre les composantes du pouvoir. Elle donne plus de poids aux assemblées parlementaires (Assemblée nationale et Sénat), qui constitueront la principale source de légitimité de l’exécutif. Le Parlement réuni en Congrès désignera, en effet, le président de la République, garant de la continuité de l’Etat, tandis que le président du Conseil des ministres, qui conduira les affaires du pays, sera quant à lui issu de la majorité parlementaire et élu par les députés de l’Assemblée nationale.

La constitution de la Cinquième République togolaise a été pensée comme un nouveau pacte social, qui renforce le rôle des citoyens dans la conduite de la vie publique, et lègue aux générations futures un système stable, plus représentatif et transparent. Le passage à une Cinquième République et l’application du parlementarisme enracinent la démocratie et répondent à la demande populaire d’une plus grande horizontalité dans la conduite des affaires de l’Etat. Le pays se dote d’un modèle adapté à ses réalités propres, éloigné de schémas issus de l’histoire post-coloniale.

« Avec la nouvelle révision constitutionnelle, on se retrouve avec une parfaite collaboration entre le législatif et l’exécutif en matière législative… Désormais, les législatives pourront susciter plus d’engouement chez les Togolais que l’élection présidentielle de la Constitution actuelle. De plus, le multipartisme pourrait aussi subir des modifications par la collaboration des petits partis politiques. Ces derniers pourront évoluer vers de grands ensembles partisans », Koffi Amessou Adaba, enseignant et chercheur en sociologie politique.

« Cette révision apporte un nouveau régime plus représentatif. Une plénitude de pouvoir conférée au peuple par ses représentants”, Pacôme Yawovi ADJOUROUVI, ministre des Droits de l’Homme, de la formation à la citoyenneté, et des relations avec les institutions de la République ».

Mamata Abdoulaye Saleye

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Afreximbank Renouvelle son Partenariat avec l’AAAM pour Promouvoir l’Industrialisation du Secteur Automobile Africain

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Alger, le 23 Septembre 2025 – La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a renouvelé son Protocole d’Accord avec l’Association Africaine des Constructeurs Automobiles, harmonisant ainsi les efforts visant à promouvoir le commerce Intra-Africain et les investissements dans le secteur automobile du continent.

Le Protocole d’Accord a été signé en marge de la Foire Commerciale Intra-Africain 2025 (IATF2025) qui s’est récemment tenu à Alger, en Algérie, par le Dr Gainmore Zanamwe, Directeur de la Facilitation du Commerce et de la Promotion des Investissements à l’Afreximbank, et Mme Martina Biene, Présidente de l’AAAM. Ses principaux piliers sont les chaînes de valeurs automobiles régionales, le financement automobile, ainsi que l’élaboration de politiques et le renforcement des capacités.

Lors de la cérémonie de signature, M. Zanamwe a exprimé l’engagement d’Afreximbank à soutenir le développement du secteur automobile en Afrique.

Il a ajouté : « Ce Protocole d’Accord souligne l’engagement d’Afreximbank et de l’AAAM à renforcer les objectifs d’industrialisation de l’Afrique grâce à des partenariats stratégiques. En alignant l’innovation financière, le soutien politique et le développement de la chaîne de valeur au sein du secteur automobile, nous favorisons une nouvelle ère de commerce et de fabrication Intra-Africains. Notre engagement en faveur de cette initiative démontre comment les ressources et l’expertise d’Afreximbank peuvent transformer les aspirations continentales en résultats économiques tangibles. »

Il a déclaré que le Protocole d’Accord devrait catalyser l’industrialisation en stimulant la fabrication automobile locale, renforcer l’intégration régionale, améliorer les flux commerciaux, créer des emplois qualifiés et réduire la dépendance à l’égard des importations de véhicules d’occasion à travers l’Afrique.

« Afreximbank a été un partenaire exceptionnel dans notre quête pour stimuler la croissance et l’industrialisation de l’industrie automobile sur le continent. Nous sommes ravis du renouvellement du Protocole d’Accord. La logistique, l’énergie, le développement des compétences et les mécanismes de financement doivent suivre le rythme de nos ambitions. Le leadership d’Afreximbank est essentiel à cet égard, mais l’engagement de nos Gouvernements à investir dans des infrastructures qui relient les usines aux marchés l’est tout autant », a déclaré Mme Biene, Présidente de l’AAAM.

Le cadre revitalisé s’aligne sur l’ambition d’expansion stratégique de l’AAAM en la positionnant de manière à tirer parti de la portée continentale et du mandat de promotion commerciale d’Afreximbank. Il favorise les efforts coordonnés visant à cartographier et à activer les chaînes de valeurs régionales, à déployer des solutions de financement spécifiques à l’automobile et à renforcer les environnements politiques nationaux et continentaux dans le domaine de l’automobile. Il prévoit également une collaboration avec des institutions telles que l’Union Africaine, le Secrétariat de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et l’Organisation Africaine de Normalisation (ARSO), afin d’améliorer la facilitation des échanges, le renforcement des capacités, l’harmonisation des normes et la mobilisation de financements mixtes pour catalyser l’industrialisation et la croissance durable du secteur automobile Africain.

« Nous devons nous unir avec les principales parties prenantes pour permettre une mobilité abordable en Afrique. La mise en place d’un financement abordable des véhicules et des actifs permettra de libérer le potentiel du continent. Malgré les défis, les opportunités sont immenses.

Grâce à une action coordonnée, l’Afrique pourra fabriquer au moins entre 3,5 et 5 millions de véhicules par an d’ici 2035, créant ainsi des emplois pour nos jeunes, renforçant les chaînes d’approvisionnement locales et garantissant que les avantages de l’industrialisation soient partagés sur tout notre continent », a ajouté Mme Biene.

Le Salon Africain de l’Automobile organisé dans le cadre de l’IATF2025 a réuni des acteurs du secteur automobile, notamment des constructeurs, des sous-traitants et des équipementiers. Il visait à promouvoir le potentiel Africain dans le domaine de la construction automobile et à renforcer les chaînes d’approvisionnement régionales.

Organisé en collaboration avec l’AAAM, le salon était axé sur le développement des chaînes d’approvisionnement automobiles régionales dans toute l’Afrique.

Avec plus de 112 000 visiteurs venus de 132 pays, l’IATF2025, qui s’est déroulé du 4 au 10 Septembre, s’est terminé sur une note remarquablement positive avec 48,3 milliards de dollars Américains d’accords commerciaux et d’investissement signés au cours des sept jours de l’exposition continentale. Elle a accueilli 2 148 exposants.

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Discours sur l’état de la Nation : Seule une Europe unie et une Europe réunie peut être une Europe indépendante affirme devant le Parlement la Présidente de la commission Ursula von Der Leyen

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Le 10 septembre 2025, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen a prononcé un discours sur l’état de l’union européenne au siège du Parlement à Strasbourg. Son adresse a porté sur les grandes orientations politiques de l’union surtout dans les années à venir.

photo Dr

De prime abord, elle a indiqué que l’Europe doit se battre pour arracher son indépendance. « Les lignes de front d’un nouvel ordre mondial basé sur la force se dessinent en ce moment même. Donc, oui, l’Europe doit se battre. Elle doit défendre sa place dans un monde où nombre de grandes puissances adoptent une attitude ambiguë à l’égard de l’Europe, lorsqu’elles ne lui sont pas ouvertement hostiles ».

 « C’est un monde où règnent les ambitions et les guerres impérialistes. C’est un monde dans lequel les dépendances sont instrumentalisées sans pitié. C’est pour toutes ces raisons qu’une nouvelle Europe doit émerger.  L’Europe doit prendre son indépendance. Je suis convaincue que c’est la mission de notre Union.  Elle doit prendre elle-même en charge sa défense et sa sécurité. Elle doit maîtriser les technologies et les énergies qui nourriront nos économies.

Abordant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, elle a rendu un hommage mérité au peuple ukrainien, tout en réaffirmant le soutien de l’Union Européenne à l’Ukraine.

« Il faut que cette guerre se termine par une paix juste et durable pour l’Ukraine. Parce que la liberté de l’Ukraine est la liberté de l’Europe.   Les scènes auxquelles on a assisté en Alaska étaient difficilement acceptables. Mais à peine quelques jours plus tard, les dirigeants européens se sont rendus à Washington pour soutenir le président Zelensky et obtenir des engagements. De réels progrès ont été accomplis depuis lors ».

L’Europe : Entre reforme, intégration et union

Face à ce nouvel ordre mondial basé sur la force, la Présidente de la commission Ursula von Der Leyen a rappelé l’urgence pour l’Europe d’investir, de soutenir les réformes et l’intégration du marché unique.

« En investissant. En soutenant les réformes. En assurant l’intégration dans le marché unique. Nous devons maintenir le rythme dans ce processus fondé sur le mérite. Parce que seule une Europe unie et une Europe réunie peut être une Europe indépendante. Une Union plus vaste et plus forte est une garantie de sécurité pour nous tous. Et parce que pour l’Ukraine, pour la Moldavie et pour les Balkans occidentaux, l’avenir est au sein de notre Union. Faisons de la prochaine réunification de l’Europe une réalité ! »

Elle a saisi cette tribune pour dénoncer la situation à Gaza « Ce qui se passe à Gaza a ébranlé la conscience du monde. Des personnes qui sont tuées alors qu’elles quémandent de quoi manger. Des mères qui portent dans leurs bras des bébés sans vie. Ces images sont tout simplement catastrophiques. Je veux donc commencer par un message très clair: la famine causée par l’homme ne peut jamais servir d’arme de guerre. Pour le bien des enfants, pour le bien de l’humanité il faut que cela cesse. Cela s’inscrit également dans le cadre d’un glissement plus systématique qui s’opère ces derniers mois et qui est tout simplement inacceptable. Nous avons vu comment l’Autorité palestinienne a été financièrement étouffée. Les projets de colonisation dans la zone dite « E1», par lesquels la Cisjordanie occupée serait pour ainsi dire coupée de Jérusalem-Est. Les actes et les déclarations des ministres les plus extrémistes du gouvernement israélien qui incitent à la violence. Tout cela témoigne d’une tentative claire de saper la solution à deux États. De saper la vision d’un État palestinien viable, et nous ne devons pas laisser une chose pareille se produire ».

L’Europe : L’avenir des technologies propres

Pour la Présidente de la Commission, l’Europe doit veiller à ce que son industrie dispose des matériaux dont elle a besoin. Pour ce faire, la seule solution est de créer une économie véritablement circulaire. Nous devons donc avancer plus vite sur l’acte législatif sur l’économie circulaire. Et aller de l’avant dans les secteurs qui sont déjà prêts. Enfin, nous ne devons pas perdre de la vitesse. La Commission proposera donc un acte législatif pour l’accélération de l’activité industrielle en faveur des secteurs et technologies clés. En bref, lorsqu’il s’agit du numérique et des technologies propres, il nous faut être plus rapides, plus intelligents et plus européens.

S’agissant de la crise de logement, tout en abordant la problématique, elle préconise des solutions pour juguler la crise : « Il ya nécessité pour l’Europe de réviser les règles en matière d’aides d’État afin de permettre la mise en œuvre de mesures d’aide au logement surtout en facilitant la construction de nouvelles maisons et de nouvelles résidences pour étudiants ». Selon elle,  « Une maison, ce n’est pas seulement quatre murs et un toit. C’est aussi la sécurité, la chaleur, un lieu où se retrouvent famille et amis. C’est se sentir chez soi. Mais pour un trop grand nombre d’Européens et d’Européennes aujourd’hui, la question du logement est devenue une source d’anxiété. Elle peut être synonyme de dette ou d’incertitude. Les chiffres témoignent d’une réalité difficile. Les prix des logements ont augmenté de plus de 20 % depuis 2015. Et les permis de construire ont diminué de plus de 20 % en cinq ans. Ce n’est pas une simple crise du logement. C’est une crise sociale. Qui déchire le tissu social européen. Qui fragilise notre cohésion. Et qui menace aussi notre compétitivité ».

C’est pourquoi, a-t-elle indiqué cette année encore, après avoir reçu les contributions,  le tout premier plan européen pour des logements abordables sera présenté. Pour rendre les logements plus abordables, plus durables et de meilleure qualité. Il s’agira d’un effort européen, ancré dans les réalités locales.

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