Média
Interview : RAJEF : Une nouvelle plateforme des journalistes francophones dédiée à l’environnement !
En prélude au lancement des activités de la nouvelle plateforme des journalistes francophones dédiée aux questions de l’environnement, notre rédaction s’est entretenue avec le président du Réseau Africain des Journalistes Environnementaux francophones (RAJEF). Dans cette interview, Juste Edgard AGBANOU revient sur les raisons ayant suscité la mise en place de ce cadre, les objectifs assignés et surtout la contribution attendue des journalistes francophones sur cette thématique.

Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Juste Edgard AGBANOU, journaliste environnemental bénino-togolais freelance et Président du RAJEF (Réseau Africain des Journalistes Environnementaux Francophones). Je suis passionné par les enjeux environnementaux, je travaille à informer le public et à sensibiliser sur les défis climatiques et la protection de la biodiversité.
Parlez-nous de l’historique du RAJEF?
Le RAJEF est né d’un constat simple : Après avoir bénéficié de la bourse de formation en journalisme environnemental de Mongabay Afrique, nous avons ressenti un besoin criant d’appartenance à une communauté dédiée. Un espace où partager nos expériences, nos connaissances et nos défis. Face à l’absence d’un réseau francophone solide, nous avons décidé de prendre les choses en main. Le RAJEF est donc né de cette volonté de créer un lieu d’échange et de collaboration unique, où les professionnels de l’environnement peuvent se former, s’informer et agir ensemble.
Qu’est-ce qui a motivé la création d’un tel réseau ?
Plusieurs facteurs ont motivé la création du RAJEF. Tout d’abord, le manque d’un réseau francophone solide dédié aux journalistes environnementaux. Ensuite, le besoin d’un espace d’échange et de collaboration pour renforcer les capacités des professionnels et améliorer la qualité de l’information environnementale. Enfin, l’urgence climatique et la nécessité de renforcer nos voix pour sensibiliser le public et encourager l’action.
Quels sont vos missions et objectifs ?
Le RAJEF a pour missions entre autres de :
Créer un espace d’échange et de collaboration pour les journalistes environnementaux africains francophones.
- . Renforcer les capacités des membres en matière de journalisme environnemental.
- . Promouvoir un journalisme environnemental de qualité, rigoureux et indépendant.
- . Sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et encourager l’action.
- . Contribuer à la protection de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique.
Quand, Où, Comment se déroulera le lancement du réseau ?
Le lancement du réseau est prévu pour le 26 février 2026 à 9h30. Ce sera à l’occasion d’une réunion Zoom. Ce sera aussi le lancement de notre site internet et répertoire numérique des hommes des médias membres spécialisés dans les questions environnementales.
Quelles sont les activités prévues ?
Le RAJEF prévoit d’organiser diverses activités, notamment des formations et des ateliers de renforcement des capacités. Il faut d’ores et déjà préciser que le 26 février 2026 aura lieu une formation sur le fact-checking.
- Des rencontres et des événements d’échange et de partage d’expériences.
- Des projets de collaboration et des initiatives de plaidoyer. Etc
Pourquoi cet engagement pour l’environnement ?
L’engagement pour l’environnement est une nécessité. Nous sommes confrontés à des défis climatiques majeurs, à la perte de la biodiversité et à la dégradation de nos écosystèmes. Il est de notre responsabilité d’abord en tant que citoyen du monde et surtout en tant que des hommes de médias d’agir pour protéger notre planète et assurer un avenir durable pour les générations futures à travers la sensibilisation, la diffusion de la bonne information, l’investigation et aussi le journalisme de solution qui nous permet de mettre en lumière les initiatives à encourager.
Quel est votre appel pour la réussite totale de ce réseau de journaliste ? J’appelle tous les journalistes environnementaux africains francophones à rejoindre le RAJEF et à s’engager activement dans nos actions. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix, renforcer notre impact et contribuer à un avenir meilleur pour notre continent et pour le monde
Média
Colloque international sur la transhumance pastorale dans les pays du Bassin du Lac Tchad et connexes : A N’Djamena, les journalistes et responsables de médias s’engagent
N’Djamena, la capitale tchadienne a abrité du 24 au 26 septembre 2025, un colloque international sur la mise en œuvre des déclarations et politiques existantes sur la transhumance pastorale en lien avec les aires protégées, la paix-sécurité et l’économie pastorale et le développement durable dans les pays du bassin du Lac Tchad.
A cette rencontre qui a rassemblé les représentants des États, les experts, les associations des éleveurs et pasteurs, les partenaires techniques et financiers et les médias afin d’ évaluer et accélérer la mise en œuvre des déclarations et politiques existantes visant à promouvoir un pastoralisme de transhumance durable en lien avec les aires protégées, la paix/sécurité, l’économie pastorale et le développement durable au Niger, au Nigeria, au Tchad au Cameroun et en République centrafricaine, en identifiant les principales lacunes et en cherchant des explications sur leur application inadéquate, ainsi que les suggestions d’amélioration, les journalistes et médias présents ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le travail à travers un engagement solennel dit « Déclaration N’Djamena ».
Cette déclaration rendue en marge d’un panel dédié aux médias sur « la transhumance pacifique et inclusive : Partage des expériences transfrontalières des médias » a permis aux panelistes de partager le travail remarquable que font les journalistes sur la transhumance dans ces pays. L’occasion a été saisie de réaffirmer leur engagement à travers cette déclaration.

ENGAGEMENT DES MEDIAS
Les Journalistes et Responsables de médias,
Participant au colloque international sur la mise en œuvre des déclarations et politiques existantes sur la transhumance pastorale en lien avec les aires protégées, la paix/sécurité et l’économie pastorale et le développement durable dans les pays du bassin du lac Tchad ;
Témoins professionnels des activités quotidiennes liées à la transhumance et au pastoralisme autour du bassin du lac Tchad ;
Observant sur terrain les opportunités réelles de la transhumance sur le plan environnemental, économique, socio-culturel et de la sécurité alimentaire ;
Constatant aussi les défis qui jalonnent le chemin de la transhumance pastorale, notamment des tensions liées à l’accès aux ressources naturelles (eau, terre, pâturages), l’insécurité, la dégradation de l’environnement et les crises humanitaires qui débouchent sur des conflits récurrents entre éleveurs, agriculteurs, pêcheurs et autres acteurs locaux ;
Convaincus qu’il est possible de promouvoir les opportunités et surmonter les défis par des actions concrètes incluant notamment l’information, la sensibilisation, le dialogue social et la promotion d’une culture de paix autour de la transhumance pastorale ;
Rappelant que la Déclaration de N’Djamena du 25 janvier 2019, souligne en l’occurrence les engagements ci-après : « Appuyer la mise en place et le fonctionnement des plateformes multi-acteurs, plurisectorielles au niveau régional, sous régional, national et local… » (point 1) et « Mener des actions diplomatiques concertées de plaidoyer et de sensibilisation auprès des pays d’origine de transit et de destination des produits fauniques illicites » (point 5) ;
Considérant que les journalistes et les médias se retrouvent dans la catégorie « plateformes multi-acteurs, plurisectorielles » et dans les actions de « plaidoyer et de sensibilisation » ;
Soulignant que les activités d’information, de communication et de sensibilisation ne sont pas juste une greffe aux colloques et symposium, mais plutôt des activités transversales et permanentes qui participent à la visibilité mais aussi à la redevabilité des acteurs de mise en œuvre et de suivi des résolutions ;
Remerciant, par ce fait, les organisateurs qui ont innové et programmé une sous-thématique sur le rôle des radios communautaires dans la transhumance pastorale pendant ce colloque international ;
Conscient de la triple fonction des médias, et de la radio, en particulier, à savoir informer, divertir et éduquer, mais aussi de sa fonction sociale en ce sens que la radio est un outil de cohésion sociale, facilitant l’inclusion sociale par le biais de contenus adaptés à toutes les tranches d’âge et à toutes les origines, notamment par des émissions éducatives et des débats interactifs ou des fora communautaires ;
S’ENGAGENT À
1. Poursuivre la production et diffusion des contenus audiovisuels ou des articles utiles, pratiques et fiables sur les sous-thématiques de la transhumance pastorale, y compris le rôle des femmes et des enfants ;
2. Renforcer la sensibilisation sur les lois nationales, les conventions bilatérales ou multilatérales, les ententes locales et coutumières encadrant la transhumance pastorale pacifique dans les pays du bassin du Lac Tchad ;
3. Donner la parole de façon équitable à tous les acteurs impliqués dans la transhumance pastorale dans le bassin du Lac Tchad ; en priorité les éleveurs, agriculteurs, leaders religieux, femmes, jeunes, les experts, les autorités administratives et traditionnelles à tous les niveaux ;
4. Contribuer à la prévention et la gestion pacifique des conflits liés à la transhumance pastorale.
5. Promouvoir la cohabitation pacifique entre communautés pastorales, agricoles et autres acteurs ;
6. Vulgariser les opportunités et les bonnes pratiques de la transhumance pastorale pacifique ainsi que les activités transversales impliquant éleveurs et agriculteurs ;
7. Renforcer les réseaux des radios existant dans le bassin du lac Tchad et mutualiser les efforts dans une composante « transhumance pastorale » en vue de produire des programmes conjoints (co-production) entre les radios couvrant les zones transfrontalières et les couloirs de transhumance ; en utilisant les langues locales et les langues communes des communautés locales et transhumantes.
8. Développer une stratégie d’information et de communication spécifique à la transhumance pastorale autour du bassin du lac Tchad ;
9. Soumettre, à très court terme, un projet pilote sur la coproduction régionale des contenus audiovisuels sur la transhumance pastorale entre les radios des zones transfrontalières autour du bassin du lac Tchad.
Fait à N’Djamena, le 25 septembre 2025.
LES JOURNALISTES ET MEDIAS, MEMBRES ACTUELS ET FUTURS
DU RÉSEAU TRANSHUMANCE PASTORALE

Média
Médias : Ibrahim Manzo Diallo nommé à la tête de l’organe de régulation
Le 1er septembre 2025, le chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani a signé deux décrets dans le secteur de la communication. Le premier portant création de l’Observatoire national de la communication (ONC) et le second est relatif à la nomination du Président de cette institution. Et c’est le journaliste Ibrahim Manzo Diallo, promoteur du groupe de presse Aïr-Info et de Sahara FM basés à Agadez, qui est nommé président de l’Observatoire national de la communication (ONC).

Lauréat du Grand Prix du journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest 2023 et du Grand Prix national des droits humains 2024, Ibrahim Manzo Diallo est un expert en sciences de l’information et de la communication. Il est en charge de conduire cette institution prévue par l’article 71 de la charte de la Refondation.
Déjà, le décret créant l’ONC a précisé que l’institution a pour mission de garantir de la liberté d’information et de communication en particulier dans les domaines de la presse écrite, de la presse électronique, de la communication audiovisuelle et de la publicité par voie de presse.
L’organe de régulation est chargé d’assurer la protection de la presse ainsi que de tous les moyens de communication de masse ; de garantir l’accès équitable de tous les citoyens aux médias publics ; de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie conformément à la Charte des journalistes professionnels du Niger) ; de contribuer à la protection des identités culturelles, notamment la promotion des langues dans les médias ; de veiller dans les programmes des médias nationaux, au respect de la morale et des bonnes mœurs ; de contrôler le contenu et les programmations des émissions diffusées par les chaînes de radios et de télévisions publiques, privées, communautaires et associatives, notamment la publicité. Mieux, l’ONC est chargé de veiller à ce que les programmes ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence basés sur la race ou l’ethnie, le sexe, les mœurs, la religion ou la nationalité ou toute autre considération, mais aussi de promouvoir et de soutenir les contenus des programmes de communication en lien avec la Refondation.
SOB
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