Société
Fourniture illégale de services Internet « Wifi Zone » : L’autorité de régulation rappelle la règlementation en vigueur et exige la régularisation des clients
Le jeudi 11 septembre 2025, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) a organisé une conférence de presse relative à l’utilisation des terminaux Starlink mais aussi et surtout sur l’accroissement des WIFI Zones commerciales. Il s’agit pour le Directeur des Services et Réseaux de Communication Électronique, M. TAHIROU Massaoudou accompagné de ses collègues CHEGOU Sidi, Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux, JEAN BORAUD Ahmed, Directeur des Radiocommunications, HASSANE Amadou, Directeur du Système d’Information et de la Digitalisation de clarifier les utilisateurs sur l’utilisation des terminaux Starlink « WIFI Zones commerciales ».

Face à la persistance d’une campagne d’intoxication visant à faire croire à l’opinion nationale que l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) entend bloquer l’utilisation des terminaux Starkink « Wifi zones », le Directeur des services et Réseaux de communication électronique Tahirou Massaoudou a d’entrée de jeu indiquer que son institution veille au respect des textes législatifs et réglementaires et favorise le développement des services des télécommunications dans l’intérêt des consommateurs, des opérateurs et de l’Etat. Nonobstant cela, un constat se dégage :
« Depuis quelques semaines, l’ARCEP a constaté un déploiement massif et progressif de « WIFI ZONE » via des connexions STARLINK, généralement au mépris de la réglementation en vigueur. En plus d’opérer en contradiction avec les textes réglementaires, ces « WIFI ZONE » sont souvent sources d’atteinte à l’ordre public, en attestent plusieurs plaintes reçues par l’ARCEP pour cet objet ».
D’où la nécessité a-t-il ajouté pour l’Autorité de régulation de rappeler la règlementation en vigueur : « C’est pourquoi, l’ARCEP a jugé utile de publier un communiqué visant à rappeler au public les règles et procédures en vigueur, mais aussi d’ouvrir la porte à la régularisation suivant une démarche pédagogique en vue d’accompagner les intéressés dans leurs formalités. En effet, les déploiements constatés s’exercent à travers la revente de services Internet sur des domaines privés ou d’accès Internet via des liaisons radioélectriques qui empruntent le domaine public ».
Respecter la loi : C’est protéger à la fois les investisseurs, les usagers et l’intérêt public
Au Niger, la revente de services Internet sur des domaines privés ou d’accès Internet via des liaisons radioélectriques qui empruntent le domaine public est encadré par les textes. Le Directeur des services et Réseaux de communication électronique Tahirou Massaoudou a expliqué que ces procédures sont simples et accessibles aux citoyens et visent surtout à protéger à la fois les investisseurs, les usagers et l’intérêt public.
« Pour le premier cas c’est-à-dire la revente en domaine privé, la réglementation requiert une simple déclaration auprès de l’ARCEP nécessitant le paiement de frais d’étude de dossier de 59.500 TTC et de 5.000 FCFA de redevance annuelle. Pour le second cas qui consiste à utiliser des fréquences dans le domaine public pour offrir l’accès Internet, la loi oblige l’obtention d’une licence avec une procédure assouplie ne nécessitant pas d’appel d’offres. La fixation de la contrepartie financière relève des compétences du Gouvernement qui par le passé a perçu un montant de 5 millions FCFA pour cette catégorie de licence ».
Seulement, les personnes abonnées à STARLINK et qui utilisent leurs connexions pour des usages privées ne sont pas concernées par ce communiqué.
ARCEP : Entre transparence et redevabilité vis-à-vis du public
A travers cette conférence de presse tenue en présence des acteurs de la presse et de la société civile, défenseurs des droits des consommateurs, l’autorité de régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP) entend édifier les nigériens et non freiné les utilisateurs a martelé le Directeur Massaoudou Tahirou : « Notre objectif n’est pas de freiner l’initiative privée ni de bloquer l’innovation. Bien au contraire, nous encourageons le développement des services d’accès à Internet, dans le respect des règles, pour garantir l’équité, la sécurité, et la qualité de service pour tous. En outre, l’ARCEP reste disposée en cas de nécessité à prolonger le délai d’un mois accordé au public pour se régulariser ».

Notons qu’au cours de cette conférence de presse, des préoccupations d’ordre sécuritaire, les difficultés dans les zones rurales et le coût de l’internet ont été abordés. L’autorité de régulation compte poursuivre les consultations avec les concernés et le déploiement de missions de proximité dans les régions pour sensibiliser les utilisateurs.
Souleymane Brah
Finance
IATF 2027 : Le Nigéria accueillera la 5eme édition de la Foire commerciale intra-africaine
La cinquième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), sera tenue à Lagos au Nigéria en 2027. L’annonce a été faite le 4 septembre 2025 à Alger par l’ancien président de la République fédérale du Nigéria et président du conseil consultatif de l’IATF, SE Chief Olusegun Obasanjo, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la quatrième édition de la Foire.

En présentant le drapeau de l’IATF au Dr Jumoke Oduwole, ministre nigérian de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, S.E. Obasanjo a notifié que : « L’IATF n’est pas seulement un salon professionnel, c’est un voyage à travers notre continent et l’Afrique, porté par des nations qui partagent la vision du commerce intra-africain et de l’intégration régionale. Depuis sa création, l’IATF a voyagé à travers notre continent, laissant un héritage unique et s’améliorant avec chaque pays hôte. Aujourd’hui, nous perpétuons cette fière tradition en annonçant que le Nigéria accueillera l’IATF2027. »
Co-organisée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’IATF est un cadre d’échanges permettant aux entreprises d’exposer leurs produits et services aux acheteurs et aux visiteurs et surtout de tisser des opportunités de business.
Après l’Algérie, c’est une autre puissance économique africaine qui va accueillir la 5eme foire commerciale intra africaine. Le Nigéria il faut le souligner reste l’une des principales économies du continent africain, avec un PIB nominal de 363 milliards d’USD en 2023. Le commerce des marchandises et des services exprimés en part du PIB est passé de 27% à 35% de 2017 à 2023.
Souleymane Brah, envoyé spécial à Alger
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IATF 2025 : L’Algérie carrefour du commerce africain

Ce jeudi 4 septembre 2025, le Président de la République Algérienne démocratique et populaire Abdelmadjid Tebboune a présidé au Centre international des conférences (CIC) « Abdelatif Rahal », la cérémonie du lancement officiel de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025). Placée sous le thème « Passerelle vers de nouvelles opportunités », l’évènement co-organisée par le gouvernement Algérien, la Banque Africaine d’Import- d’Export (Afreximbank) , la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat de la ZLECAF, a enregistré la présence des 11 Chefs d’Etat et de Gouvernement, des anciens dirigeants et des responsables des sociétés et entreprises.
Dans son allocution, le président du Conseil consultatif de l’IATF, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo n’a pas manqué de célébrer la vision du président Algérien AbdelmadjidTebboune surtout dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, l’innovation et la technologie.
« Au cours des éditions précédentes, qui se sont étalées sur plus de huit ans, l’IATF a démontré sa capacité à mettre en relation des acheteurs, des vendeurs, des investisseurs, des innovateurs et des gouvernements de tous les coins de l’Afrique et désormais du monde entier. L’IATF est devenu le moteur qui accélère l’expansion du commerce et les flux d’investissement. Les trois éditions précédentes ont généré des accords commerciaux et d’investissement d’une valeur totale de plus de 120 milliards de dollars américains (…) avec quarante-huit pays africains participant aux expositions, le plus grand nombre depuis l’IATF de 2018, nous avons atteint un niveau d’excellence significatif ».

En s’adressant à l’assistance, la Vice-présidente de la commission de l’Union Africaine, Salma Malika Haddadi a non seulement rendu un hommage mérité à l’Algérie pour avoir assuré l’organisation effective de cet évènement et surtout rappelé le rôle que doivent jouer les institutions africaines dans l’émergence de l’économie du continent.
« Nous aspirons à travers ce forum à libérer les immenses potentialités du continent et à renforcer le commerce intra-africain. (….) une intégration réelle où chaque État devient acteur de la prospérité collective »

Pour sa part, le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene est revenu sur les avancées palpables de l’intégration continentale. « Le commerce intra-africain a fortement rebondi en 2024, atteignant 220,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 12,4 % par rapport à 2023, selon le rapport sur le commerce africain 2025 de l’Afreximbank. Cette reprise souligne la confiance croissante dans le modèle d’intégration de l’Afrique dans le cadre de l’AfCFTA ».
Au-delà des chiffres clés a-t-il ajouté « les données montrent une évolution progressive de la composition du commerce du continent. Si les matières premières continuent de dominer, on observe une croissance nette dans les secteurs des machines, des véhicules à moteur, des produits alimentaires, des produits chimiques et de l’électronique. Cette évolution marque la transition de notre continent d’une dépendance vis-à-vis des matières premières vers une diversification industrielle, une transition qui ne pourra être soutenue que par des chaînes de valeur logistiques et manufacturières plus solides ».

Pour le Président du Conseil d’Administration de l’Afreximbank, le Professeur Benedict Oramah, au bout de ces huit années, l’institution qu’il dirige à jouer sa partition. « La participation d’Afreximbank, d’autres institutions financières multilatérales africaines, de banques commerciales, de compagnies d’assurance et d’autres institutions financières rappelle à nos concitoyens, grâce à des idées solides et bancables, qu’eux aussi peuvent voir grand et espérer que leurs rêves se réalisent et ne restent pas lettre morte ». Pour lui, l’Afrique doit exploiter ses talents « Ce n’est pas que l’Afrique n’avait pas des enfants aussi compétents, voire meilleurs, que de nombreux géants mondiaux tels que Bill Gates, Zuckerberg et Steve Jobs ; ce qui nous manquait, c’était le capital et un marché cohésif pour leur donner l’audace de rêver. Peu à peu, et sûrement, cela est en train de changer ; nous atteignons un stade où les enfants africains peuvent eux aussi rêver, et quelques pousses vertes commencent à émerger, comme en témoignent les quelques licornes que l’Afrique a vues naître ces dernières années. C’est pourquoi nous sommes heureux qu’aujourd’hui, l’IATF soit devenu le point de ralliement des enfants de la région de Kabylie dans les déserts d’Algérie, d’Abou Simbel à la pointe sud de l’Égypte, de l’île de Kilwa en Tanzanie, de Ngomgom au Le Sénégal, Ntabankulu en Afrique du Sud, ma petite ville natale, Nnokwa au Nigeria, et bien d’autres encore peuvent espérer apporter leurs idées, leur créativité, leur innovation, et s’attendre non seulement à être écoutés avec respect, mais aussi à être réellement soutenus. Nous pensons avoir mis en place une plateforme et un écosystème de soutien qui permettront un jour à de jeunes Africains de changer la façon dont le monde lit, vit, interagit, fait des affaires et gère sa santé. La preuve en est ce que nous avons vu émerger de cette plateforme depuis 2018 ».

En prononçant son discours de lancement, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur l’avenir économique du continent. Il a dégagé un constat sur la place réservée au continent dans l’économie mondiale. « Le droit de vote de l’Afrique au sein du FMI ne dépasse pas les 6,5%, c’est la part la plus faible » et que la participation du continent à la Banque mondiale ne dépasse pas les 11 %. Les échanges entre pays africains représentent à peine 15 % contre 60 % pour le commerce inter-européen ». Mieux, sur le plan des investissements, la situation est peu reluisante « la part de l’Afrique dans les IDE ne dépasse pas non plus les 6%, avec près de 74 milliards de dollars, ce qui reste très faible (…) Cela prive nos économies d’opportunités de croissance et de postes d’emplois pour nos jeunes ». Pour y arriver, les pays africains doivent bouger ensemble dans l’unité : « cette rencontre ne se limite pas à son aspect commercial, elle exprime une plus grande prise de conscience de la nécessité pour l’Afrique de constituer un acteur influent dans son environnement régional et mondial ».

Il noter que cette édition rassemble des délégations issues de 140 pays, plus de 2.000 entreprises avec 35.000 visiteurs attendus. Au cours de la semaine des expositions, des panels et des rencontres d’affaires sont au programme. Aussi, il est prévu une journée dédiée à la diaspora.
Souleymane Brah envoyé spécial à Alger
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