Société
Alphabétisation et éducation non formelle : GRADE Africa met en place une coalition nationale des acteurs
Du 29 mars au 1er Avril 2022, le Groupe de Recherche et d’Action pour le Développement (GRADE-Africa) a organisé à l’hôtel Royal Palace de Niamey, un atelier de mobilisation des acteurs couplée avec la mise en place d’une coalition des acteurs de l’alphabétisation et l’éducation non formelle au Niger. Initié dans le cadre du Partenariat de la société civile pour un plaidoyer en faveur de l’Alphabétisation et l’Éducation non formelle, la campagne regroupe les techniciens de l’Etat en AENF, les organisations de la société actives dans ce sous-secteur. La mise en place de ce partenariat rentre dans le cadre d’un programme de trois ans (2022-2024) dirigé par GRADE Africa et soutenu par un financement du Partenariat Mondial pour l’Éducation (PME) et regroupe l’Association pour la Promotion de l’Éducation Non-Formelle (Burkina Faso), l’Association d’Appui aux Populations Rurales (Mali) et l’Amicale Université Populaire (Tchad).

Le Niger fait partie des pays ayant le plus faible taux d’alphabétisation soit 28, 4%. Dans ce contexte, l’éducation non formelle qui comprend l’alphabétisation des adultes et des jeunes qui ont été exclus du système scolaire formel est une nécessité qu’il faut prendre en compte dans le processus de développement social et économique du pays. Raison pour laquelle Grade Africa a fait de cette question une priorité.
Dans son allocution à l’occasion de cette rencontre, le Directeur de GRADE Africa, ABDOUL MOUMOUNI Nouhou, a de prime abord remercié les autorités nigériennes à travers le Ministère de l’éducation nationale qui n’a ménagé aucun effort pour la concrétisation de cette activité. Il a par la suite précisé que l’objectif principal de ce projet, est de « créer un environnement sous régional favorable à la promotion de l’Alphabétisation et l’éducation non formelle et propice à une meilleure collaboration entre les Ministères en charge de l’alphabétisation et éducation non formelle et la société civile à travers la valorisation de l’alphabétisation et de l’éducation non-formelle (AENF) au niveau de ces quatre pays cibles ».
Quant au Directeur de l’éducation non formelle, Monsieur BASSIROU Saibou qui procédait à l’ouverture des travaux au nom du Ministre de l’éducation a exprimé la reconnaissance du ministère de l’éducation nationale pour cette initiative louable et innovante de GRADE Africa. « Notre reconnaissance aussi à ces partenaires membres du consortium ainsi qu’au bailleurs des fonds pour son accompagnement à notre pays à travers votre organisation. Ces efforts s’inscrivent dans la droite ligne des engagements des plus hautes autorités du pays à la tête le président de la République Son Excellence Mohamed Bazoum lors de son message d’investiture et aussi lors de ses différentes allocutions qui prouvent à suffisance l’intérêt manifeste pour l’éducation en générale ; également l’éducation non formelle et de l’alphabétisation, particulièrement celle de la jeune fille nigérienne ». Mieux, a-t-il ajouté « la présente cérémonie consacre donc la mobilisation des acteurs de la société civile œuvrant dans le sous-secteur de l’Alphabétisation et l’éducation non formelle en faveur d’une synergie d’action pour constituer une force d’influence et de changement positif dans le repositionnement du secteur AENF en tant que stratégie de développement ».
Au cours de quatre jours de travaux, les participants à cette rencontre ont travaillé sur les défis et opportunités du sous-secteur ; son importance dans le développement socio-économique, le partage de bonnes pratiques en la matière et aussi de définir les actions prioritaires avant de valider les textes et la mise en place du bureau de la Coalition de la Société civile en Alphabétisation et Éducation Non Formelle (COSAENF) du Niger. Cette coalition mis en place mobilisera à son tour la société civile active dans le secteur pour orienter l’intérêt de ces acteurs vers la nécessité d’œuvrer ensemble pour former une force d’influence et devenir un interlocuteur dans le domaine de l’Alphabétisation et de l’Éducation non formelle. Par la suite, ces coalitions nationales seront érigées en « Coalition Inter-pays de la Société Civile pour l’Éducation Non Formelle (CISENF) » et créera un cadre fédérateur transnational afin en faveur d’une synergie d’actions pour constituer une force d’influence et de changement positif dans le repositionnement du secteur AENF comme stratégie de développement.


Société
Situation des femmes et des filles au Sahel : La Ministre de la Population, de l’Action sociale et de la Solidarité nationale parraine la présentation du rapport « Ecoutez les Voix du Sahel » !

Ce samedi 10 mai 2025, s’est tenue à l’hôtel Bravia de Niamey, la table ronde de restitution du rapport « Ecoutez les Voix du Sahel ». Organisé par le réseau les Elles du Sahel, l’activité a été présidée par Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité nationale. Dans le contexte actuel du Sahel marqué par des crises multiples et multiformes, ce rapport s’inscrit dans la continuité et la mise en œuvre de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité propose des solutions concrètes pour renforcer les investissements dans les secteurs clés de l’éducation, de la santé, de la paix, et de la justice de genre.

Pour la représentante du Réseau les Elles du Sahel au Niger, Madame Nafissatou Idée, le rapport « Écoutez les Voix du Sahel » est l’aboutissement d’un processus participatif, ancré et courageux d’une série de dialogues mené en 2024 dans six pays du Sahel et en Belgique. Ces dialogues ont rassemblé plus de 180 femmes issues de 150 organisations. « C’est une boussole stratégique pour des réponses plus justes, plus efficaces, plus proches du terrain. Il propose des recommandations, mais aussi une feuille de route concrète, dans un contexte marqué par une insécurité persistante, un recul inquiétant des financements en faveur du genre, et un rétrécissement de l’espace civique pour les organisations de femmes ». Mieux, a-t-elle précisée « Nous ne sommes pas là pour dénoncer seulement, mais pour proposer, fédérer et mobiliser. Ce que nous disons ici, c’est que chaque recul de financement ou de priorité en matière de genre met en péril des décennies d’efforts, de résilience et d’espoir. Ce que nous affirmons, c’est que les femmes sahéliennes détiennent les solutions mais elles manquent de reconnaissance, de moyens, et d’espace ».
Présent à cette table ronde en tant partenaire, Olai Voinonmaa, ambassadeur par intérim de la délégation de l’Union Européenne au Niger a expliqué que son institution fait de la question de genre une priorité « cette activité intervient à quelques jours de la journée nationale de la femme nigérienne. Également, l’année 2025 marque la célébration de 30 années de réalisations de la déclaration et du programme d’action de Pékin, un plan visionnaire adopté en 1995 par 189 Etats pour assurer l’égalité des droits de toutes les femmes et de toutes les filles ». Dans cette optique, Olai Voinonmaa a solennellement pris l’engagement devant la ministre de la Population d’accompagner la mise en œuvre de toutes ces recommandations.
En prononçant le discours d’ouverture de cette table ronde, la ministre de la Population, de l’Action Sociale et Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni s’est d’abord réjoui de cette table ronde qui est une opportunité historique d’amplifier les voix des femmes du Sahel, d’engager un dialogue franc et stratégique avec tous les acteurs concernés, et surtout de coconstruire une feuille de route qui servira de boussole pour nos interventions futures. « La démarche portée par Les Elles du Sahel s’inscrit parfaitement dans les priorités stratégiques du Gouvernement du Niger, en particulier en matière de promotion des droits des femmes, de protection de l’enfance, et de renforcement de la résilience communautaire. Dans un contexte sahélien marqué par des crises sécuritaires, économiques, sociales et climatiques, les femmes et les filles demeurent parmi les plus vulnérables, mais aussi parmi les plus résilientes et innovantes ». Aussi a-t-elle renchéri « Ce rapport, fruit de consultations riches et inclusives dans plusieurs pays de la région, arrive à un moment crucial. Il témoigne non seulement des souffrances, mais surtout des aspirations et des solutions proposées par les femmes sahéliennes. Il est à la fois un cri d’alerte et un appel à l’action : pour des investissements ciblés, intelligents et transformateurs, notamment dans l’éducation, la santé, la justice de genre, et la paix durable ».
A l’issue des travaux, cette table ronde a permis de présenter les recommandations des femmes sahéliennes à ceux et celles qui décident, d’identifier ensemble des actions prioritaires et des solutions aux défis de financement et aussi de construire un engagement collectif durable, où chaque acteur ici présent pourra choisir d’agir, de soutenir ou de suivre des dynamiques locales.
Les principales recommandations sont : Priorisons l’autonomisation des femmes et des filles pour assurer la stabilité et la résilience durable du Sahel, un rôle particulier pour l’Alliance Sahel ; Restons engagés au Sahel en tant que région, même si cela implique de trouver de nouvelles méthodes de travail et de nouveaux partenaires ; Intégrons des véritables mécanismes d’engagement des organisations de la société civile dans les structures de fonctionnement et de coordination des bailleurs ; Plaçons les communautés au cœur des décisions pour une véritable localisation au Sahel ;Assurons un soutien accru aux OSC en priorisant les organisations dirigées par les femmes et appuyer leur fédération ; Renforçons l’engagement communautaire et la redevabilité dans les programmes d’aide humanitaire ;Adoptons une approche intégrée de l’égalité dans les actions d’adaptation au changement climatique ; Assurons un leadership participatif des femmes et des filles du Sahel dans la quête de la paix avec une implication accrue dans la prévention, la gestion et la médiation des conflits ; Promouvons l’utilisation des preuves, de l’information et de la transparence pour renforcer la redevabilité et l’efficacité de l’aide.

Rappelons que les Elles du Sahel est un réseau apolitique et transnational de femmes engagées provenant du Sahel, de l’Union européenne et des États-Unis. Elles se sont mises ensemble pour faire entendre les voix des femmes et des filles du Sahel dans les espaces de décisions qui les concernent, afin d’influencer les politiques, les financements et les priorités en matière de paix, de développement, d’égalité de genre et de droits humains.
Souleymane Brah
Société
Lancement officiel à Tahoua du Projet d’approvisionnement en eau potable, d’assainissement et de gestion intégrée des ressources en eau

Le Gouverneur de la Région de Tahoua Colonel-Major Oumarou Tawayé a procédé, ce mardi 6 mai 2025 dans la salle réunion du gouvernorat, au lancement officiel du Projet d’approvisionnement en eau potable, d’assainissement et de gestion intégrée des ressources en eau dénommé RUTSATA Ruwa da tsapta dans la région de Tahoua.
Financé par le Royaume des Pays-Bas à hauteur de deux milliards de francs CFA pour l’année 2025, le projet Rutsata vise à contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de la population cible de façon durable et équitable à travers l’accès à des services d’eau potable et d’assainissement gérés en toute sécurité, de meilleures pratiques d’hygiène et en garantissant à l’ensemble des usagers un meilleur accès à la ressource eau pour réduire leurs vulnérabilités face aux chocs économiques et contextuels.
Ce projet sera mis en œuvre par l’ONG Internationale Helvetas dans cinq départements de la région de Tahoua que sont Abalak, Keita, Bouza, Madaoua et Malbaza, lesquels regroupent 24 communes retenues.
Plusieurs investissements sont programmés par le projet dont la réalisation de trois AEP multi-villages et une station de pompage pastorale qui assureront la desserte en eau potable d’environ 28000 personnes, la réalisation des latrines adaptées à l’hygiène menstruelle dans 25 écoles pour 5000 élèves et le personnel enseignant ou encore la réalisation des blocs de latrines dans 6 centres de santé pour 3600 patients.
En lançant ce projet, le Gouverneur de Tahoua a tout d’abord rappelé son importance pour la région de Tahoua en ce sens qu’il constitue une source de solution à l’épineux problème d’approvisionnement en eau potable de la population de la Région.
Il a également rappelé que les questions de l’eau et de l’assainissement occupent une bonne place dans les priorités de l’Etat qui s’est engagé à fournir d’importants efforts en relation avec ses partenaires au développement pour la mise en œuvre du Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA) pour la période 2016-2030.
Le Gouverneur Tawayé a ensuite précisé que la mise en œuvre de ce projet se fera conformément à la Maitrise d’Ouvrage par les Collectivités Territoriales (MOCT) dont l’approche consiste à responsabiliser les autorités communales et à s’aligner sur les procédures nationales. Vu l’ampleur des travaux à réaliser, il a exhorté l’ensemble des acteurs à s’approprier toutes les activités pour atteindre les objectifs assignés au profit des communautés.

Pour sa part, le Représentant pays de Helvetas M. Lawaly Yahouza a saisi cette occasion pour présenter l’ONG Internationale Helvatas qui est une ONG suisse représentée dans plus d’une vingtaine de pays dans le monde. En Afrique de l’Ouest, Helvetas est présente dans les trois pays de l’AES (Niger, Mali et Burkina Faso) et au Benin.
Selon lui, depuis 2012, Helvetas met en œuvre plusieurs projets de la coopération suisse dont, entre autres, PHRASEA, SPP, ATPC, GHM, GIRE, PAPI. Il a expliqué que Helvetas a été choisie de par son professionnalisme et parce qu’elle a réussi le pari de la mise en œuvre du PHRASEA sous l’approche MOCT. « C’est exactement ce que nous comptons répliquer ici à Tahoua avec le soutien de l’ensemble des acteurs de Rutsata, notamment le MEHA, les autorités régionales, départementales et communales, les services techniques régionaux et départementaux et les acteurs de la société civile du secteur WASH », a-t-il rassuré.
Quant à la Représentante de l’Ambassade des Pays-Bas au Niger Charlotte Verburg, elle a salué l’excellente relation de bonne coopération entre son pays et le Niger. Elle a remercié les autorités régionales pour l’accueil qui lui a été réservé.
Madame Charlotte a également rappelé plusieurs projets financés par son pays pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement qui restent faibles dans les zones rurales. Elle a enfin remercié les autorités régionales et les services techniques pour leur disponibilité et leur accompagnement dans le cadre de la mise en œuvre du projet avant de souhaiter plein succès au projet Rutsata.
Source ANP
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