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Communiqué de presse du MOJEDEC relative à la suspension de la télévision Canal3

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Une atteinte grave à la liberté de la presse et à l’indépendance des médias. Le Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC) exprime son indignation et son inquiétude suite à la publication de l’arrêté 000002/MCP/EN/SG/DCom/DI du 17 Janvier 2025 portant suspension de Canal 3 TV et d’une carte professionnelle d’un journaliste.

Le MOJEDEC regrette cette décision prise au lendemain de la diffusion, par Canal 3 TV, d’un reportage dénommé « baromètre des membres du gouvernement « , initié par ladite télévision. Cette décision, prise par les autorités, représente une violation manifeste de la liberté de la presse, du droit à l’information et de l’indépendance des journalistes et est contraire à l’ordonnance portant organisation des pouvoirs publics pendant la période de transition, dont l’article premier dispose : « Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie réaffirme son attachement aux principes de l’État de droit et de la démocratie pluraliste… ». La presse joue un rôle primordial pour garantir la transparence, la redevabilité, l’évaluation et la critique de l’action publique, en fournissant aux citoyens une information objective, diversifiée et indépendante. La suspension de Canal 3 TV et le retrait de la carte professionnelle d’un journaliste sont des actes de censure de nature à porter atteinte au pluralisme médiatique, à créer un climat de peur au sein des journalistes et à inciter à l’autocensure. Cette suspension représente également un précédent dangereux pour l’exercice du journalisme dans notre pays.

Le MOJEDEC rappelle que la liberté de la presse est un droit fondamental protégé par l’ordonnance n°2023-02 du 28 juillet 2023 et les conventions internationales. En cette ère de transition, les organes de presse et les OSC ont le devoir d’évaluer les politiques publiques et d’éclairer les citoyens sur les performances du gouvernement et institutions de la transition, en vue d’offrir au CNSP et aux ministres eux-mêmes une vision alternative de leur performance. Il est regrettable que ce « baromètre des membres du gouvernement  » soit perçu comme une menace et ait donné lieu à une suspension arbitraire de la chaine Canal 3 TV par le Ministre de tutelle. Il est tout aussi regrettable que le reportage en question ait été réalisé avec moins de rigueur pour n’avoir pas présenter ses outils d’évaluation notamment une méthodologie et des indicateurs clairs, une analyse critique et factuelle des performances des membres du gouvernement en 2024, ce qui lui aurait permis d’être un précieux instrument de d’appréciation, par les citoyens, de la performance des membres du gouvernement de transition. Le MOJEDEC appelle le Ministre de la Communication à abroger cette décision afin de permettre à Canal 3 TV de poursuivre son travail d’information, à charge pour elle de respecter les règles, l’éthiques et la déontologie du métier ainsi que les principes de l’Etat de Droit. Le MOJEDEC exprime également sa solidarité envers les journalistes de Canal 3 TV et, à tous les journalistes nigériens en général. Le MOJEDEC invite le gouvernement à prendre des dispositions davantage favorables à un environnement médiatique libre, diversifié et responsable dont, entre autres la mise en place de l’Observatoire National de la Communication.

Vive le Niger et son peuple !!!

Vive l’Etat de Droit !!!

Fait à Niamey, le 18 Janvier 2025

LE Directeur Exécutif du MOJEDEC Abouzeidi Sanoussi Abdoul Aziz

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Lutte contre les violences : Alliance Droits et Santé appelle à des actions concrètes suite à l’adoption de la Convention de l’Union Africaine

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Malabo le 7 juillet 2025. L’adoption  en février dernier, de la Convention de l’Union Africaine sur l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes et des Filles marque une avancée historique pour les droits des femmes en Afrique. Toutefois, Alliance Droits et Santé alerte : sans engagement politique fort, cadre juridique harmonisé et financements durables, cette convention restera lettre morte.

L’organisation exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres pays à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique.

Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action.

 Alliance Droits et Santé formule trois recommandations stratégiques pour des politiques efficaces :

1. Renforcer les cadres juridiques et la protection des survivant·e·s : Harmoniser les lois nationales avec les engagements régionaux et internationaux, criminaliser toutes les formes de VBG et garantir un accès simplifié à la justice pour les survivantes.

2. Accroître les financements dédiés à la lutte contre les VBG : Allouer des budgets nationaux pluriannuels, impliquer le secteur privé africain via la RSE, et créer des fonds dédiés, transparents et suivis.

3. Améliorer la coordination et le partage des données : Mettre en place des mécanismes de coopération entre acteurs, digitaliser les données, renforcer les centres spécialisés et former les professionnel·le·s de terrain.

Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité.

ENSEMBLE POUR LES DROITS DES FEMMES ET DES FILLES !

L’heure est à l’action. L’heure est à la ratification.

Lien du document de positionnement de l’Alliance Droits et Santé : https://drive.google.com/file/d/1lxqipCgZe8JEx_YnTXtgzeq-xxm5PIGJ/view?usp=sharing

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Entretien du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage sur la RTN: Au-delà de la maitrise de son cahier des charges, Mahaman Elhadj Ousmane confirme que l’autosuffisance alimentaire est réalisable !

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Le lundi 10 février 2025, c’est autour du ministre de l’Agriculture et de l’élevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane de présenter aux nigériens les résultats de son travail des dix-huit mois (18) mois à la tête de ce ministère stratégique. Au cours de cet exercice de redevabilité, il a décliné point par point les axes de son cahier des charges, tout en rappelant le contexte difficile dû aux sanctions de la communauté internationale contre le Niger avant de présenter les résultats et les perspectives.

Secteur clé de notre économie nationale, l’agriculture et l’élevage sont les principales activités de la population nigérienne. Dans le contexte de la refondation nationale prôné par le CNSP, il est impératif de garantir l’autosuffisance alimentaire et aussi faire de ce secteur les piliers économique et social de notre pays. C’est dans cet esprit que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a confié au lendemain des évènements du 26 juillet 2023, la gestion de ce ministère au Colonel Ousmane Elhadj Ibrahim.

Sa prestation d’une haute facture a montré que l’homme connait et maitrise son domaine car il a mis en lumière une vision stratégique des autorités de faire de la souveraineté alimentaire une réalité. « Sur les 18500 hectares d’aménagements hydro agricoles pour 1267000km2 que nous disposons, avec les potentialités irrigables que nous avons et près de 27 millions d’habitants, nous avons à peine 8500 hectares qui sont véritablement pratiqué en double saison ». D’où la la mise en œuvre du programme des grandes irrigations par l’ONAHA à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie. Dans cette optique, il a indiqué que « l’ONAHA a eu dans ce cadre 3.700 hectares jusqu’en 2027 pour réhabiliter et de nouveaux 8000 hectares à réhabiliter sur la même période ».

Pour ce faire, les autorités ont ramené à la CAIMA ses prérogatives. Avec la mise en place d’une industrie de production d’engrais, le Niger va économiser en termes d’achat et de subvention aux producteurs mais aussi fera en sorte qu’il est la disponibilité et la diversification des unités de production d’engrais organique.

L’autre aspect est le retour des jeunes à la terre. Sur ce point, le Ministre a évoqué l’accès à la terre en lien avec les conflits fonciers et le problème de financement pour les entrepreneurs au niveau des banques. A ce niveau, il faut une véritable réforme de ce secteur, investir et soutenir les initiatives tout en pensant à une approche agroécologique. La synergie d’action entre les différentes composantes agropastorales, environnementales et socio-économiques est plus que jamais nécessaire.

S’agissant de la recherche et de l’encadrement, l’institut national de la recherche agronomique (IRAN) aura les moyens nécessaires pour mener ses activités. Pour l’encadrement avec les besoins indiqué par le ministre, l’Etat doit engager un programme spécial pour recruter les jeunes diplômés.

En somme, l’entretien du ministre de l’Agriculture et de l’élevage sur la radiotélévision nationale montre qu’il y a une volonté politique de relever les défis actuels et de créer des nouvelles initiatives pouvant permettre de renforcer le secteur pastoral et agricole. Il revient maintenant aux nigériens de travailler et surtout de retourner à la terre.

Souleymane Brah

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