Finance
Elombi investi nouveau président d’Afreximbank : Un mandat avec une Stratégie de Rupture pour l’Autonomie de l’Afrique
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a inauguré un nouveau chapitre, ce samedi 25 octobre au Caire en Egypte, avec l’investiture du Dr. George Elombi en tant que Président, succédant au Professeur Benedict Oramah. La cérémonie historique, dirigée par Wale Edun, Ministre des Finances du Nigeria, a marqué une transition saluée comme étant « sans heurt » et un moment de « renouveau » sur des fondations solides.

Plusieurs figures clés ont exprimé leur soutien et leurs attentes lors de cet événement au nouveau président. Wale Edun, Ministre des Finances du Nigeria, a insisté sur le rôle du Dr. Elombi pour « diriger cette vision, une vision d’une Afrique prospère, intégrée et qui compte sur elle-même ». De son côté, Selma Haddadi, Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine, a célébré ce moment comme un « pas important dans l’histoire d’Afreximbank » et une « célébration de notre avenir et mission partagée ». Puis, Louis Paul Motaze, Ministre des Finances du Cameroun, a exprimé une « fierté légitime » pour l’élection du Dr. Elombi, la qualifiant de symbole de « l’excellence africaine » et d’un « message d’espoir à notre jeunesse ». Présent à la cérémonie d’investiture, M. Aliko Dangote a pour sa part, reconnu le rôle essentiel du nouveau Président dans la croissance de la Banque, soulignant qu’il fait « partie de cette histoire marquée par la réussite d’Afreximbank. » Mais aussi surtout, l’intervention de Terrance Drew, Premier Ministre des Caraïbes qui a salué les bonnes relations entre Afrique et les Caraïbes tout en réaffirmant le soutien de la Communauté des Caraïbes, saluant le lien concret établi entre l’Afrique et les Caraïbes.
La stratégie de rupture : Nouvelle ambition d’Afreximbank
Le Dr. Elombi a ancré son mandat dans la philosophie de l’autonomie africaine, s’engageant à servir la jeunesse, mettre fin à la « fuite de cerveaux » et mobiliser des fonds massifs. Ses objectifs et défis sont entre autres : un financement accru pour l’Afrique demeure un défi inévitable. Le nouveau Président s’est engagé à relever ce défi lancé par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, visant à mobiliser un montant ambitieux de 350 milliards de dollars pour transformer le commerce et l’infrastructure du continent. Aussi de mettre fin à l’exportation brute des ressources de l’Afrique où le point de rupture le plus radical de la stratégie est l’engagement de cesser l’exportation des matières premières brutes. « L’Afreximbank n’est plus intéressée par l’exportation des matières premières africaines », dit-il, sous les acclamations de l’assistance. La priorité absolue est donnée à l’ajout de valeur et à la transformation des minéraux stratégiques (lithium, bauxite, etc.) sur le sol africain, concrétisée par la création d’une nouvelle fenêtre de financement dédiée aux produits finis et semi-finis. La Banque lancera une réflexion, en consultation avec les gouverneurs de banques centrales, sur la création d’une monnaie numérique africaine et de monnaies stables continentales pour consolider l’intégration commerciale. Le Dr. Elombi s’est engagé à intensifier les liens pour capter le « capital panafricain global » par la création de fonds souverains pour des projets en Afrique et dans les Caraïbes. Le mandat du Dr. George Elombi est résolument placé sous le signe de l’audace et de l’autonomie économique totale, avec l’objectif de transformer l’avenir du continent.
Hassan Nang-ouldé Malloum (envoyé spécial)
Finance
Le départ d’une légende de l’Afreximbank : Prof. Oramah quitte l’institution tête haute après 10 ans à la présidence
L’élite financière africaine s’est réunie au St. Regis Hôtel de la Nouvelle Capitale Administrative Égyptienne, ce vendredi 24 octobre 2025 pour rendre un hommage retentissant au Professeur Benedict Oramah, qui tire sa révérence après une décennie à la tête d’Afreximbank.

L’événement, marqué par une affluence exceptionnelle a été lancé par les mots du Dr George Elombi, Vice-Président exécutif de la Banque et le président désigné, qui a brossé le portrait d’un leader exceptionnel, décrit par le Gouverneur de la Banque centrale du Nigéria comme l’une des rares personnes au monde, le fameux « 0,8% », capable de conjuguer vision et exécution. L’ascension du Professeur Oramah est décrite comme inéluctable par le Dr Elombi, qui l’a côtoyé dès son arrivée en 1996. À cette époque, Oramah était déjà un tourbillon d’énergie et de courage, un véritable « hustler » qui excellait dans tous les rôles : agent de crédit, officier juridique, responsable de la stratégie, et conseiller principal du Président, renseigne-t-il. Prenant la suite de MM. Christopher Edordu et Jean-Louis Ekra en 2015, Oramah a transformé les fondations solides de l’institution en un moteur d’accélération. Sa vision était claire : stimuler la transformation socio-économique et le commerce intra-africain. Il a adopté une « approche de portefeuille » englobante, s’attaquant non seulement aux flux commerciaux mais aussi aux infrastructures et aux défis sous-jacents du développement industriel. Un bilan chiffré et des institutions durables sous sa direction, la croissance d’Afreximbank a été spectaculaire et disruptive. « En l’espace de dix ans, les actifs de la banque ont bondi de 6 milliards de dollars US en 2015 à plus de 40 milliards de dollars US en 2025, établissant sa pertinence continentale et mondiale », a-t-il laissé entendre sous les acclamations de l’assistance. Selon Dr Elombi, ce développement s’est matérialisé par la création d’institutions stratégiques dont FEDA (Fonds pour le développement des exportations en Afrique), AfrexInsure (assurance-crédit), le fonds de préparation de projets et un guichet de financement concessionnel et l’initiative de santé quaternaire de haute spécialisation , (l’African Medical Centre of Excellence) (AMCE). Aujourd’hui, l’Afriximbank est considérée comme l’un des piliers multilatéraux de l’Afrique, jouant un rôle central dans la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Elle est devenue le « supermarché du développement de l’Afrique », offrant une suite complète de solutions pour les défis du continent. Plus qu’un financier, Oramah a concrétisé le rêve d’une Afrique unie, permettant même à la diaspora de « retracer une route » vers son foyer ancestral.
Le « Dikeora », le Grand Mascarade
Au-delà des chiffres, le Dr Elombi a insisté sur les multiples facettes de l’homme : généreux, humble, compatissant (notamment pour l’acquisition de vaccins contre la Covid-19), mais surtout doté d’une énergie inépuisable, capable d’entamer sa quinzième réunion de la journée à minuit avec la même vigueur que la première. Pour Dr Elombi, le prof Oramah est doté d’une grandeur reconnue internationalement, qui lui valant de nombreuses décorations, allant de l’Ordre de l’Amitié de la Russie au Grand-Commandeur de l’Ordre du Nigeria. Cependant, l’hommage le plus révélateur est peut-être le titre qu’il a reçu dans la région d’Onitsha : « Dikeora », qui signifie « le Grand Homme du Peuple » et qui est un pseudonyme pour « un grand Mascarade », une entité dont les voies sont impossibles à appréhender pleinement. Dr Elombi conclut sa prise de parole en saluant le GCON DIKEORA pour son altruisme et sa témérité à exécuter son mandat avec le seul intérêt du continent en tête. Le Professeur Oramah a légué un esprit de « constructive disruption » et le courage de défier le statu quo, laissant derrière lui une fondation solide sur laquelle la Banque s’engagera pour la prochaine décennie.
Hassan Nang-ouldé Malloum, envoyé spécial au Caire
Finance
Des experts africains du commerce se réuniront à Abidjan à l’occasion du 25e séminaire sur le financement du commerce (ATFS2025) et l’atelier sur l’affacturage d’Afreximbank
Abidjan, Côte d’Ivoire, 8er octobre 2025 – Alors que les marchés émergents du monde entier continuent de faire face à des difficultés financières, le déficit de financement du commerce en Afrique, estimé à 100 milliards de dollars US par an, sera à nouveau sous les feux des projecteurs.

Pour aider à combler ce déficit, Afreximbank organisera la 25e édition de son séminaire phare sur le financement du commerce (ATFS2025) à Abidjan du 4 au 6 novembre 2025. Les discussions permettront d’explorer les structures de financement innovantes conçues pour libérer de nouvelles opportunités commerciales, en mettant l’accent sur le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent plus de 90 % des entreprises du continent mais restent sous-desservies par les banques traditionnelles. Un atelier d’affacturage d’une journée suivra le 7 novembre 2025.
L’ATFS 2025 réunira des spécialistes africains et internationaux de premier plan dans le domaine du financement du commerce, des professionnels du secteur bancaire, des entreprises et des régulateurs.
Mme Gwen Mwaba, Directrice générale du Financement du commerce et des services bancaires correspondants pour Afreximbank, a déclaré : « Le financement structuré du commerce est le moyen pour l’Afrique de transformer des accords non bancables en échanges commerciaux viables. Ce séminaire donne aux dirigeants financiers les outils nécessaires pour libérer une croissance à grande échelle, en particulier dans un contexte difficile ».
Elle a ajouté : « Alors que les réglementations mondiales se durcissent et que les prêteurs internationaux se mettent en retrait, l’Afrique doit renforcer sa propre capacité à déployer des financements commerciaux structurés. L’organisation de cette formation en Afrique permet à des centaines de professionnels africains d’acquérir une expertise essentielle à un coût bien inférieur à celui de programmes similaires proposés dans les principaux centres financiers mondiaux tels que Londres, Singapour ou New York ».
Le programme du séminaire comprendra des discours liminaires, des ateliers interactifs et des tables rondes de haut niveau. Les thématiques du programme sont les suivants :
Libérer le potentiel de financement du commerce de l’Afrique : Accroître l’offre tout en réduisant les coûts, thématique présentée par Marc Auboin, (Organisation mondiale du commerce-0MC).
Le rôle émergent de l’Afrique dans le financement mondial de l’énergie, (une présentation de Sylvia Macri, S&P Global Commodity Insights)
Un atelier sur la compréhension des prêts basés sur les réserves (une présentation de Dr Lekan Aluko, Petrovision Energy services et de Peter Olowononi, Afreximbank)
Il est également prévu un atelier sur les syndications et les agences couvrant les documents financiers clés et le paysage africain en matière de prêts. De même le programme prévoit une session sur l’élimination du déficit de financement du commerce : Le rôle des banques de développement, le nouvel ordre mondial du financement du commerce et la Conférence des Parties sur le financement du commerce.
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