Finance
FAFAMEC AFRICA , l’ambition chinoise qui souhaite équiper l’Afrique de l’Ouest dans son élan de développement
Basée à Cotonou, cette entreprise bouscule les codes en proposant des équipements neufs et reconditionnés, adaptés aux réalités du terrain. Rencontre avec un dirigeant qui voit le continent non pas comme un marché à conquérir, mais comme le partenaire d’une croissance partagée.
Dans l’air lourd et humide de Cotonou, hub vital de l’Afrique de l’Ouest, une promesse d’avenir germe pour les entreprises africaines. Elle a la robustesse d’un tracteur destiné à un agriculteur de la vallée de l’Ouémé, prêt à faire le saut d’une culture de subsistance à une exploitation rentable. Elle a la portée d’un camion qui, entre les mains d’un jeune entrepreneur, ouvrira les routes du Sahel pour relier Bamako, Bobo-Dioulasso ou Zinder aux marchés côtiers.
C’est précisément sur cette promesse que s’est bâtie Fafamec Africa. Dirigée depuis la capitale béninoise par le discret mais déterminé M. DENG YI, cette entreprise chinoise s’est donné une mission qui dépasse la simple logique commerciale : devenir un partenaire stratégique et durable du développement africain. Loin des clichés sur les relations sino-africaines, Fafamec Africa propose un modèle pragmatique, ancré dans les réalités et les besoins du continent.
Un partenaire, pas juste un vendeur
Lorsque nous rencontrons M. DENG YI dans ses bureaux de Cotonou, son discours est clair et sa vision, limpide. Il ne parle pas en millions de dollars de chiffre d’affaires, mais en hectares cultivés, en kilomètres de routes construites, en tonnes de marchandises transportées. « L’Afrique est en plein développement », affirme-t-il avec une conviction tranquille. « Partout sur le continent, des entreprises se créent, que ce soit dans le domaine agricole, la construction, ou le transport. Notre entreprise se veut un partenaire fiable pour accompagner cela. Nous ne sommes pas ici pour vendre des machines, nous sommes ici pour fournir des outils de travail. »
Cette philosophie du partenariat est le cœur du réacteur Fafamec. Pour M. DENG, le succès de son entreprise est intrinsèquement lié à celui de ses clients. Une vision qui explique le choix de Cotonou comme quartier général : une porte d’entrée non seulement sur le Bénin, mais sur tout l’hinterland. « Que ce soit le Bénin, la Guinée, le Niger, le Burkina, le Mali, le Tchad, ou partout ailleurs, nous sommes prêts à être aux côtés de ceux qui construisent l’Afrique », martèle-t-il. Cette projection vers les pays de la bande sahélienne, souvent confrontés à d’immenses défis logistiques, est au centre de sa stratégie.

DENG YI, PDG du Groupe FAFAMEC
La double offre : le neuf et le reconditionné, la clé du marché
L’intelligence du modèle de Fafamec Africa réside dans sa flexibilité et sa compréhension fine des différents segments du marché africain. L’entreprise a développé une double offre innovante qui répond à la fois aux besoins des grandes structures et à ceux des PME ou des entrepreneurs individuels.
D’un côté, Fafamec Africa propose une gamme complète de machines et d’équipements neufs. Des tracteurs flambant neufs pour les grandes coopératives agricoles, des compacteurs de dernière génération pour les chantiers d’infrastructures publiques, ou encore des équipements complets pour les stations-service qui maillent les nouvelles routes du continent. Ces produits s’adressent à une clientèle qui a besoin des garanties et des performances du neuf.
Mais la véritable révolution se trouve dans sa seconde offre : le matériel roulant reconditionné. Fafamec Africa a compris une réalité fondamentale : pour un jeune transporteur qui se lance, l’achat d’un camion neuf est souvent un investissement hors de portée, synonyme de dettes paralysantes. L’alternative ? Un marché de l’occasion souvent opaque et peu fiable. Fafamec se positionne sur ce créneau avec des camions et autres engins de chantier entièrement révisés, certifiés et, surtout, vendus à « moindre coût ».
« Reconditionné ne veut pas dire vieux ou défaillant », insiste M. DENG YI. « Cela signifie que nous sélectionnons des véhicules robustes, nous les démontons, nous remplaçons les pièces d’usure, nous les testons dans des conditions extrêmes et nous les proposons avec une garantie. Ils sont adaptés au contexte africain : plus simples à réparer, avec des pièces de rechange disponibles, et capables de résister à des routes parfois difficiles. » C’est cette approche qui permet à un artisan de s’offrir son premier camion-benne ou à une PME du BTP d’acquérir le compacteur qui lui manquait pour remporter un appel d’offres.
Équiper les moteurs concrets de la croissance
En parcourant la brochure de Fafamec Africa, on ne voit pas qu’une liste de produits, mais un catalogue de solutions. Chaque machine correspond à un besoin vital pour l’économie locale.
Les tracteurs et le matériel agricole sont au premier plan. À l’heure où la souveraineté alimentaire est un enjeu majeur, la mécanisation de l’agriculture est une urgence. En rendant les tracteurs accessibles, Fafamec participe directement à l’augmentation des rendements et à la transformation du secteur agricole.
Les camions, qu’ils soient neufs ou reconditionnés, sont les vaisseaux sanguins de l’économie. Ils assurent le lien vital entre le port et les capitales enclavées, transportant les biens de consommation, les matériaux de construction et les produits agricoles. Chaque camion vendu est une artère économique qui se renforce.
Les engins de BTP (compacteurs, niveleuses…) sont, eux, les bâtisseurs de l’avenir. Ils sont sur les fronts de la construction des routes, des ponts, des écoles et des hôpitaux qui sont la matérialisation physique du développement.
Enfin, des équipements plus modestes comme les tricycles motorisés témoignent d’une attention portée à l’économie populaire. Dans les villes comme Cotonou, Lomé ou Niamey, ces engins sont des outils de travail essentiels pour des milliers de « taxi-motos » ou pour la livraison du dernier kilomètre. Ils sont le symbole d’un micro-entrepreneuriat dynamique qui fait vivre des familles entières.
En proposant des solutions adaptées à chaque échelle, des projets d’infrastructures nationaux aux micro-entreprises urbaines, Fafamec Africa tisse sa toile en devenant un fournisseur incontournable à tous les étages de la pyramide économique.
Le défi pour l’entreprise sera de maintenir ce cap : continuer à allier prix compétitifs et fiabilité, tout en développant un service après-vente et un réseau de distribution de pièces détachées qui soit à la hauteur de ses ambitions panafricaines.
L’histoire de Fafamec Africa, c’est peut-être celle d’une nouvelle forme de partenariat sino-africain. Moins axée sur les grands contrats d’État et les matières premières, et davantage sur l’équipement de la base productive du continent. En sortant du port de Cotonou, la vision de M. DENG YI prend tout son sens. Chaque camion Fafamec qui s’élance sur la route du Nord n’emporte pas seulement des marchandises, il emporte avec lui une part de l’ambition de tout un continent.
Pour en savoir plus sur la gamme d’équipements, consultez leur brochure :
Découvrez les machines en action dans cette vidéo : [LIEN VERS LA VIDÉO YOUTUBE ICI]
Site web : www.fafamecafrica.com
Finance
Elombi investi nouveau président d’Afreximbank : Un mandat avec une Stratégie de Rupture pour l’Autonomie de l’Afrique
La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a inauguré un nouveau chapitre, ce samedi 25 octobre au Caire en Egypte, avec l’investiture du Dr. George Elombi en tant que Président, succédant au Professeur Benedict Oramah. La cérémonie historique, dirigée par Wale Edun, Ministre des Finances du Nigeria, a marqué une transition saluée comme étant « sans heurt » et un moment de « renouveau » sur des fondations solides.

Plusieurs figures clés ont exprimé leur soutien et leurs attentes lors de cet événement au nouveau président. Wale Edun, Ministre des Finances du Nigeria, a insisté sur le rôle du Dr. Elombi pour « diriger cette vision, une vision d’une Afrique prospère, intégrée et qui compte sur elle-même ». De son côté, Selma Haddadi, Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine, a célébré ce moment comme un « pas important dans l’histoire d’Afreximbank » et une « célébration de notre avenir et mission partagée ». Puis, Louis Paul Motaze, Ministre des Finances du Cameroun, a exprimé une « fierté légitime » pour l’élection du Dr. Elombi, la qualifiant de symbole de « l’excellence africaine » et d’un « message d’espoir à notre jeunesse ». Présent à la cérémonie d’investiture, M. Aliko Dangote a pour sa part, reconnu le rôle essentiel du nouveau Président dans la croissance de la Banque, soulignant qu’il fait « partie de cette histoire marquée par la réussite d’Afreximbank. » Mais aussi surtout, l’intervention de Terrance Drew, Premier Ministre des Caraïbes qui a salué les bonnes relations entre Afrique et les Caraïbes tout en réaffirmant le soutien de la Communauté des Caraïbes, saluant le lien concret établi entre l’Afrique et les Caraïbes.
La stratégie de rupture : Nouvelle ambition d’Afreximbank
Le Dr. Elombi a ancré son mandat dans la philosophie de l’autonomie africaine, s’engageant à servir la jeunesse, mettre fin à la « fuite de cerveaux » et mobiliser des fonds massifs. Ses objectifs et défis sont entre autres : un financement accru pour l’Afrique demeure un défi inévitable. Le nouveau Président s’est engagé à relever ce défi lancé par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, visant à mobiliser un montant ambitieux de 350 milliards de dollars pour transformer le commerce et l’infrastructure du continent. Aussi de mettre fin à l’exportation brute des ressources de l’Afrique où le point de rupture le plus radical de la stratégie est l’engagement de cesser l’exportation des matières premières brutes. « L’Afreximbank n’est plus intéressée par l’exportation des matières premières africaines », dit-il, sous les acclamations de l’assistance. La priorité absolue est donnée à l’ajout de valeur et à la transformation des minéraux stratégiques (lithium, bauxite, etc.) sur le sol africain, concrétisée par la création d’une nouvelle fenêtre de financement dédiée aux produits finis et semi-finis. La Banque lancera une réflexion, en consultation avec les gouverneurs de banques centrales, sur la création d’une monnaie numérique africaine et de monnaies stables continentales pour consolider l’intégration commerciale. Le Dr. Elombi s’est engagé à intensifier les liens pour capter le « capital panafricain global » par la création de fonds souverains pour des projets en Afrique et dans les Caraïbes. Le mandat du Dr. George Elombi est résolument placé sous le signe de l’audace et de l’autonomie économique totale, avec l’objectif de transformer l’avenir du continent.
Hassan Nang-ouldé Malloum (envoyé spécial)
Finance
Le départ d’une légende de l’Afreximbank : Prof. Oramah quitte l’institution tête haute après 10 ans à la présidence
L’élite financière africaine s’est réunie au St. Regis Hôtel de la Nouvelle Capitale Administrative Égyptienne, ce vendredi 24 octobre 2025 pour rendre un hommage retentissant au Professeur Benedict Oramah, qui tire sa révérence après une décennie à la tête d’Afreximbank.

L’événement, marqué par une affluence exceptionnelle a été lancé par les mots du Dr George Elombi, Vice-Président exécutif de la Banque et le président désigné, qui a brossé le portrait d’un leader exceptionnel, décrit par le Gouverneur de la Banque centrale du Nigéria comme l’une des rares personnes au monde, le fameux « 0,8% », capable de conjuguer vision et exécution. L’ascension du Professeur Oramah est décrite comme inéluctable par le Dr Elombi, qui l’a côtoyé dès son arrivée en 1996. À cette époque, Oramah était déjà un tourbillon d’énergie et de courage, un véritable « hustler » qui excellait dans tous les rôles : agent de crédit, officier juridique, responsable de la stratégie, et conseiller principal du Président, renseigne-t-il. Prenant la suite de MM. Christopher Edordu et Jean-Louis Ekra en 2015, Oramah a transformé les fondations solides de l’institution en un moteur d’accélération. Sa vision était claire : stimuler la transformation socio-économique et le commerce intra-africain. Il a adopté une « approche de portefeuille » englobante, s’attaquant non seulement aux flux commerciaux mais aussi aux infrastructures et aux défis sous-jacents du développement industriel. Un bilan chiffré et des institutions durables sous sa direction, la croissance d’Afreximbank a été spectaculaire et disruptive. « En l’espace de dix ans, les actifs de la banque ont bondi de 6 milliards de dollars US en 2015 à plus de 40 milliards de dollars US en 2025, établissant sa pertinence continentale et mondiale », a-t-il laissé entendre sous les acclamations de l’assistance. Selon Dr Elombi, ce développement s’est matérialisé par la création d’institutions stratégiques dont FEDA (Fonds pour le développement des exportations en Afrique), AfrexInsure (assurance-crédit), le fonds de préparation de projets et un guichet de financement concessionnel et l’initiative de santé quaternaire de haute spécialisation , (l’African Medical Centre of Excellence) (AMCE). Aujourd’hui, l’Afriximbank est considérée comme l’un des piliers multilatéraux de l’Afrique, jouant un rôle central dans la mise en œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Elle est devenue le « supermarché du développement de l’Afrique », offrant une suite complète de solutions pour les défis du continent. Plus qu’un financier, Oramah a concrétisé le rêve d’une Afrique unie, permettant même à la diaspora de « retracer une route » vers son foyer ancestral.
Le « Dikeora », le Grand Mascarade
Au-delà des chiffres, le Dr Elombi a insisté sur les multiples facettes de l’homme : généreux, humble, compatissant (notamment pour l’acquisition de vaccins contre la Covid-19), mais surtout doté d’une énergie inépuisable, capable d’entamer sa quinzième réunion de la journée à minuit avec la même vigueur que la première. Pour Dr Elombi, le prof Oramah est doté d’une grandeur reconnue internationalement, qui lui valant de nombreuses décorations, allant de l’Ordre de l’Amitié de la Russie au Grand-Commandeur de l’Ordre du Nigeria. Cependant, l’hommage le plus révélateur est peut-être le titre qu’il a reçu dans la région d’Onitsha : « Dikeora », qui signifie « le Grand Homme du Peuple » et qui est un pseudonyme pour « un grand Mascarade », une entité dont les voies sont impossibles à appréhender pleinement. Dr Elombi conclut sa prise de parole en saluant le GCON DIKEORA pour son altruisme et sa témérité à exécuter son mandat avec le seul intérêt du continent en tête. Le Professeur Oramah a légué un esprit de « constructive disruption » et le courage de défier le statu quo, laissant derrière lui une fondation solide sur laquelle la Banque s’engagera pour la prochaine décennie.
Hassan Nang-ouldé Malloum, envoyé spécial au Caire
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