International
Sahara marocain : la France réitère son « soutien clair et constant » au Plan d’Autonomie
La France, par la voix de son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot, a réaffirmé le mardi 15 avril 2025, sa position « intangible » de soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Pour la France, « l’avenir du Sahara occidental, qui oppose depuis des décennies l’Algérie et le Maroc, s’inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine », a martelé le chef de la diplomatie française qui recevait son homologue marocain, M. Nasser Bourita, qui a entamé le 14 avril dernier, une visite de travail en France. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Partenariat d’Exception Renforcé, établi par la Déclaration signée à Rabat, le 28 octobre 2024, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président français, M. Emmanuel Macron.
Dans un communiqué publié mardi dernier, à l’issue de la rencontre entre les deux ministres, le Quai d’Orsay a réitéré la position de la France pour qui, « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », avant de rappeler « l’intangibilité » et l’engagement de la France à « agir en cohérence avec cette position à titre national et au niveau international ».
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a, par ailleurs, réitéré le soutien « clair et constant » de la France au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine comme « seul cadre dans lequel cette question doit être résolue », soulignant aussi qu’il s’agit de « la seule base pour aboutir à une solution politique ».
Aussi, tout en se réjouissant du « consensus international de plus en plus large » en soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, la France, par la voix de son ministre Jean-Noël Barrot, a souligné qu’elle « entend y prendre toute sa part ».
Elle a tenu aussi à réitérer tout son engagement « à accompagner les importants efforts du Maroc en faveur du développement économique et social » dans les provinces du Sud du Royaume, rappelant au passage les différentes mesures prises en ce sens qui attestent de « la volonté du Royaume à poursuivre dans cette dynamique », souligne le communiqué du Quai d’Orsay.
- Du dynamisme de la relation bilatérale franco-marocaine
A l’occasion de leur entretien, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, M. Jean-Noël Barrot et le ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Étranger, M. Nasser Bourita, se sont félicités du dynamisme sans précédent qui caractérise la relation bilatérale franco-marocaine, pour laquelle un « nouveau livre » s’est ouvert, selon l’expression employée à l’occasion de l’entretien entre le Président de la République française, Emmanuel Macron, et Sa Majesté le Roi Mohammed VI en octobre 2024.
Au regard du dynamisme de cette relation, les deux ministres ont tenu à réaffirmer la détermination des deux pays à « renforcer, préserver et défendre le partenariat d’Exception Renforcé », lancé lors de la visite d’Etat du Président français au Maroc.
Relativement à ce partenariat, les ministres Jean-Noël Barrot et Nasser Bourita, après avoir fait le point sur la mise en œuvre, se sont convenus d’en poursuivre l’approfondissement, à travers des visites croisées ainsi que la mise en œuvre des nombreux accords signés à l’occasion de la visite d’Etat du Président Macron au Maroc. En outre, les deux chefs de la diplomatie se sont réjouis de la perspective de la tenue d’une Réunion de Haut Niveau, à l’automne prochain au Maroc.
S. Youssouf
International
Sécurité sociale au Togo : D’une vision politique aux résultats mesurables, un modèle en construction
En faisant de la sécurité sociale l’un des axes structurants de son action publique, Faure Gnassingbé a engagé une transformation silencieuse mais profonde du modèle de développement togolais. Des premiers filets sociaux aux réformes de la protection universelle, jusqu’au lancement récent d’un vaste programme de transferts monétaires, le pays suit une trajectoire lisible, fondée sur l’inclusion, la dignité et l’évaluation rigoureuse de l’impact.

La politique togolaise de sécurité sociale s’est construite progressivement autour d’un principe central visant à protéger les plus vulnérables tout en sécurisant durablement les forces productives. Cette orientation, portée au plus haut niveau de l’État, s’inscrit dans une vision assumée du développement humain comme socle de la stabilité économique et sociale.
Comme il l’a régulièrement défendu, Faure Gnassingbé inscrit le développement du Togo dans une approche inclusive, fondée sur la protection des plus vulnérables et l’amélioration concrète des conditions de vie des populations. Une ligne directrice qui se traduit aujourd’hui par des résultats concrets et mesurables.
L’Assurance Maladie Universelle (AMU) constitue l’un des piliers de cette architecture sociale. Elle protège désormais plus de 4,4 millions de personnes et, depuis octobre, s’est étendue à près de 3 millions de travailleurs de l’informel, longtemps exclus des mécanismes classiques de couverture sanitaire. Cette ouverture marque une avancée décisive vers l’universalité des droits sociaux et l’équité dans l’accès aux soins.
Dans le champ éducatif et nutritionnel, 41 millions de repas scolaires ont été servis à travers le pays, contribuant à la lutte contre la faim, à la réduction de la déscolarisation et à l’amélioration des performances scolaires. À cet effort s’ajoute la distribution de kits scolaires à 100 000 jeunes filles, traduisant un engagement constant en faveur de l’égalité des chances et du maintien des filles dans le système éducatif.
La protection de la maternité et de la petite enfance s’est également renforcée avec le programme WEZOU, qui a permis la prise en charge de plus de 4 millions de prestations, réduisant de manière significative les risques sanitaires et financiers liés à la grossesse et à l’accouchement.
Sur le plan économique, le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) a mobilisé 117 milliards de FCFA au profit de près de 2 millions de bénéficiaires, soutenant l’auto-emploi, les petites activités génératrices de revenus et l’inclusion financière. Ces efforts sont complétés par des crédits intrants destinés aux agriculteurs, essentiels à la sécurité alimentaire et à la stabilité du monde rural.
Porté par cette combinaison de politiques publiques, appuyée par des dispositifs innovants comme Novissi et les filets sociaux adaptatifs, le modèle togolais a produit des effets tangibles. La pauvreté a reculé de plus de huit points, tandis que le pays a franchi un seuil symbolique en quittant la catégorie des États à développement humain « faible » pour rejoindre celle à développement humain « moyen ».
Les transferts monétaires, une nouvelle étape dans la consolidation du modèle social
C’est dans cette continuité que s’inscrit le lancement, le jeudi 19 décembre, du nouveau programme national de transferts monétaires, destiné à 700 000 ménages vulnérables sur l’ensemble du territoire. Doté d’un financement initial de 3,5 milliards de FCFA, le dispositif prévoit un transfert de 25 000 FCFA par ménage, versé par des canaux numériques sécurisés, garantissant transparence, rapidité et respect de la dignité des bénéficiaires.
Plus qu’une réponse conjoncturelle, ce programme constitue une brique supplémentaire dans un édifice social déjà structuré. Il vise à renforcer la résilience des ménages face aux chocs économiques, tout en soutenant l’emploi et l’autonomisation, notamment des femmes et des jeunes.
Par son ciblage rigoureux, son articulation avec les programmes existants et l’implication des acteurs nationaux et locaux, cette initiative confirme une orientation stratégique clairement assumée par le président du Conseil, qui considère la sécurité sociale comme un investissement structurant pour la paix sociale, la croissance et l’avenir du pays.
À l’heure où de nombreux pays de la sous-région cherchent à renforcer leurs mécanismes de protection sociale, l’expérience togolaise illustre qu’une politique fondée sur la constance, la mesure de l’impact et la complémentarité des programmes peut produire des résultats structurels. Le lancement des transferts monétaires en faveur de 700 000 ménages vient ainsi consacrer une trajectoire : celle d’un État qui a fait le choix de placer l’humain au cœur de son développement.
International
Togo–Russie : Faure Gnassingbé, artisan discret mais influent de la stabilité africaine
Dans un contexte international tendu, le Président du Conseil du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a effectué une visite de haut niveau à Moscou, accueilli par le Président Vladimir Poutine. Un déplacement inscrit dans une stratégie assumée de diplomatie d’équilibre, loin des logiques de blocs et axé sur les enjeux essentiels pour le continent.

La visite de Faure Gnassingbé intervient à un moment où le monde connaît une polarisation croissante entre puissances rivales. Dans cet environnement complexe, le choix du dirigeant togolais de se rendre à Moscou n’a rien d’un alignement. Il relève d’une vision constante : dialoguer avec tous pour défendre les intérêts vitaux de l’Afrique, tout en préservant son autonomie stratégique.
Depuis 2021, le Président du Conseil s’est imposé comme un facilitateur discret, sollicité par plusieurs dirigeants africains pour mener des consultations sensibles d’Abou Dhabi à Rome, de Dakar aux capitales sahéliennes. Cette diplomatie feutrée, mais efficace, repose sur la confiance personnelle, la neutralité et la capacité à parler à toutes les parties. Plusieurs sources africaines reconnaissent en lui un interlocuteur crédible, capable d’apaiser les tensions et d’explorer des solutions là où les canaux traditionnels peinent. Cette capacité à “faire le pont” entre acteurs divergents fait aujourd’hui de Faure Gnassingbé l’un des artisans les plus constants de la stabilité régionale, un rôle assumé sans bruit mais apprécié sur le continent.
À Moscou, cette posture s’est confirmée. Sur le plan sécuritaire, Faure Gnassingbé a insisté sur l’urgence d’une coopération renforcée face à la poussée terroriste au Sahel et dans le Golfe de Guinée. « Le Sahel est devenu la nouvelle frontière de la sécurité internationale. Si nous perdons ici, tout le monde perdra », a-t-il affirmé, soulignant l’importance d’un dialogue ouvert avec tous les acteurs capables de contribuer à la stabilité.
Un partenariat tourné vers l’agriculture, l’économie et le capital humain
Hormis les questions sécuritaires, la visite a permis d’aborder un enjeu crucial : l’accès aux intrants agricoles, dans un marché mondial frappé par la flambée des prix des fertilisants. Le Togo, qui prépare une unité nationale de production d’engrais, vise à sécuriser des approvisionnements fiables pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Cette démarche stratégique ambitionne de réduire la dépendance extérieure, de renforcer la chaîne de valeur agricole et d’accroître la souveraineté alimentaire de la région.
Les deux dirigeants ont également échangé sur le capital humain, élément clé du développement. La Russie accueille déjà de nombreux étudiants togolais dans des filières scientifiques, d’ingénierie et de haute technologie. Vladimir Poutine a salué « des jeunes talentueux qui contribueront significativement au développement de leur pays ». Faure Gnassingbé a réaffirmé sa priorité : « Dans le monde d’aujourd’hui, seule la maîtrise de la technologie fait la différence. »
Cette dynamique devrait s’intensifier avec l’ouverture prochaine d’ambassades dans les deux pays, créant de nouvelles perspectives en matière de coopération diplomatique, industrielle, technologique et académique.
Au-delà du symbole, la visite de Faure Gnassingbé au Kremlin illustre la cohérence d’une diplomatie togolaise pragmatique, centrée sur la paix, la coopération utile et la protection des populations. Fidèle à sa méthode, le Président du Conseil avance loin des projecteurs, mais avec une constance appréciée par ses pairs africains. Loin des logiques de blocs, le Togo cherche des partenariats capables de renforcer la sécurité régionale, d’accompagner la transformation économique et de consolider la stabilité. Une conviction que Faure Gnassingbé résume dans une formule désormais emblématique : « L’Afrique n’a pas besoin de diviser le monde. Elle a besoin que le monde l’aide à ne pas se diviser elle-même. »
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