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Santé

Statut des relais communautaires au Niger : L’ONG ESCAVI plaide pour leur intégration au système de santé publique

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Le mardi 16 janvier 2024, la salle de réunion du complexe Arc en Ciel de Niamey a abrité l’atelier de plaidoyer sur l’intégration des relais communautaires au système de santé publique. Organisé par l’ONG Éducation, Santé et Amélioration du Cadre de Vie (ESCAVI) avec le soutien financier de Impact Santé Afrique du Cameroun dans le cadre des activités « Meet The Target », la rencontre vise d’une part à faire la restitution de l’atelier de lancement de la Task force des parlementaires tenu en juillet 2023 à Nairobi au Kenya et d’autre part de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour l’intégration des relais communautaires au système de santé publique.

La déclaration de Nairobi : Une avancée dans la mobilisation des ressources domestiques pour la santé en Afrique

La question de la santé communautaire est une préoccupation pour les dirigeants africains. En effet, lors de la 32e conférence ordinaire de l’Union Africaine tenue en février 2019 à Addis-Abeba en Éthiopie, les Chefs d’États et de Gouvernements de l’Union Africaine ont pris des engagements sur le financement du système de santé communautaire.  La concrétisation de ces engagements a été boosté lors de l’atelier du 11 au 12 juillet 2023 à Nairobi en marge du dernier sommet de l’Union Africaine. Il s’agit pour les pays participants de créer le premier groupe de travail de parlementaires et des acteurs de la société civile pour la mobilisation des ressources nationales pour la santé en Afrique. A cette rencontre, Hamza DJIBO a représenté le Niger pour le compte de la société civile Dr ARBA Nouhou et Dr RABI Maitournam pour les parlementaires.

Au terme de cette assisse de Nairobi, les champions sont engagés dans la mobilisation des ressources nationales pour la santé, notamment pour le renforcement des systèmes de santé, le cofinancement des programmes du Fonds mondial pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, le renforcement des systèmes communautaires, y compris le financement  des agents de santé communautaires, et la rationalisation de la santé publique universelle et de la sécurité sanitaire dans les plans de santé nationaux afin d’obtenir des résultats pour tous, y compris des progrès en matière de paludisme, de tuberculose et de VIH. Également, ils se sont engagés à renforcer le système de santé communautaire, notamment en garantissant un statut reconnu pour les agents de santé communautaire, en finançant la stratégie de santé communautaire, en soutenant les réponses menées par les communautés et en intégrant les considérations relatives à la communauté, aux droits et au genre dans les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.

Le Niger enregistre des acquis dans le domaine de la santé communautaire

Au Niger, le travail remarquable déployé par les relais communautaires a permis au pays d’enregistre des acquis dans le domaine du paludisme, de la pneumonie, de la diarrhée, de la vaccination, les référencements entre autres. Mieux, cette volonté a été matérialisée par l’élaboration de plusieurs textes dont le Plan Stratégique National Santé Communautaire (PSNSC), l’élaboration de la feuille de route pour la santé communautaire, la réactualisation du statut et motivation des relais communautaires par décret, l’élaboration d’un programme unique et intégré de formation des Relais Communautaires sur les paquets curatif, préventif et promotionnel et la cartographie des Relais.

Dans son discours à l’occasion de cet atelier, le directeur général de la santé publique a rappelé les résultats enregistrés en 2023 grâce à l’intervention de ces agents formés, équipés et supervisés par les techniciens de la santé et des partenaires : «  1 317 827 enfants de moins de cinq ans pris en charge pour paludisme, pneumonie et diarrhée ; 298 501 enfants référés pour la vaccination aux centres de santé ; 99 329 orientés pour l’enregistrement des naissances ;  162 738 femmes enceintes orientées pour la CPNR ; 65 913 femmes enceintes référées pour accouchement ; 31 837 femmes ayant accouché à domicile sont orientées vers les structures de santé pour des soins ; 125 809 femmes référées pour la PF vers les centres de santé ; 19 175 méthodes contraceptives servies aux femmes par les Relais Communautaires ; 524 401 mères d’enfants de moins de 2 ans conseillées sur l’ANJE ; 361 452 femmes enceintes conseillées sur l’ANJE ; 702 495 causeries éducatives de masse tenues en faveur de l’adoption des Pratiques Familiales Essentielles (PFE) ; 74 068 enfants malnutris dépistés et référés au centre de de santé ».

Tout ceci est le fruit du travail mené par l’ensemble des acteurs qui œuvrent pour la promotion de la santé communautaire au Niger dont l’ONG ESCAVI qui plaide pour leur intégration formelle au système de santé.

L’intégration des relais communautaires au système de santé : ESCAVI pose les jalons…

A l’issue de cet atelier de plaidoyer sur l’intégration des relais communautaires dans le système de santé publique, l’ESCAVI a dégagé des stratégies pouvant permettre d’impulser une nouvelle dynamique qui renforcera la collaboration entre le secteur public et la société civile en vue d’adresser les grands défis de la Couverture Santé Universelle dont la contribution des relais communautaires est certaine. Parmi les points retenus, on peut citer entre autres : plaidoyer pour une insertion dans le budget national d’une ligne budgétaire conséquente et permanente pour la prise en charge de la contrepartie de l’Etat pour le paiement des primes des relais communautaires, adoption d’une ordonnance/loi ou un décret portant sur le statut de ces relais ; mobilisation des leaders communautaires pour assurer la sécurité et la sûreté des relais dans le cadre de leur travail, mettre en place un mécanisme global (communautés, collectivités territoriales, État) de facilitation d’accès aux services sociaux de base aux relais, faire la promotion des bonnes pratiques développées par les communautés en matière de paiements de motivations des relais : Identifier, collecter et documenter les bonnes pratiques en lien avec les activités des relais.

Cette initiative de l’ONG ESCAVI soutenue par les autorités à travers la direction de la santé communautaire du ministère de la santé publique, de la population et des affaires sociales est une façon d’appuyer le  ladre d’orientation de la Stratégie Africaine de la Santé (SAS 2016-2030) qui se fonde sur un certain nombre d’engagements et d’instruments politiques de santé continentaux et mondiaux, dont le plus important est l’Agenda 2063 : « l’Afrique que nous voulons » et l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Souleymane BRAH

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Santé

Café nutrition PNIN : La sécurité sanitaire des aliments au centre des discussions

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Ce mercredi 28 mai 2025, la salle Ténéré de l’hôtel Bravia a servi de cadre aux travaux de l’atelier « café nutrition PNIN ». Organisé par la plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN) avec comme thème « sécurité sanitaire des alimentaires : quelles données pour mieux prévenir les risques ? ». Cet atelier a pour objectif de renforcer la compréhension et l’importance des données statistiques et scientifiques dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques de sécurité sanitaire des aliments au Niger.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur général par intérim de l’Institut National de la Statistique, Souleymane Alzouma, en présence du directeur général de AFRISAT, Paul Henri Nguema MEYE, de l’expert Nutrition and FOOD Security Policy de la FAO, Gervais Ntandou-Bouzitou et de la coordinatrice de la PNIN, Mme Ousmane Maimouna ALI BOULHASSANE.

Dans son discours d’ouverture, Souleymane Alzouma a indiqué que le Niger fait, parfois face à des tendances de malnutrition des enfants de moins de 5 ans. Cette situation reste préoccupante malgré les efforts du pays et de ses partenaires. « Ce café nutrition est une première au Niger et aborde un thème d’actualité, non seulement au niveau national, mais aussi dans de nombreux pays où les défis liés à la qualité des aliments, à la surveillance des marchés, à la santé publique et à la nutrition se croisent, se cumulent et nécessitent une approche intersectorielle fondée sur des données probantes ». Par la suite, il a félicité la PNIN qui déploie des efforts dans la vulgarisation des résultats et des analyses sur la nutrition « A travers ce café, la PNIN réaffirme sa mission essentielle : produire, analyser et diffuser l’information nutritionnelle au service de l’action publique. La pertinence des données qu’elle fournit, leur exploitation et leur vulgarisation apures du grand public ».

Trois panels portés sur la nécessité de la sécurité sanitaire des alimentaires 

Ce café nutrition a réuni l’ensemble des acteurs notamment les ministères sectoriels, les décideurs, les partenaires au développement, les journalistes et acteurs de la société civile, les chercheurs et scientifiques, le secteur privé et les sociétés industrielles, a permis d’échanger autour des trois thèmes principaux. Le premier panel animé par deux experts de la PNIN à savoir Mamane Issiak Balarabé et Almoustapha Yatta a porté sur : « Quelles données pour appuyer la formulation des politiques de sécurité sanitaires des aliments au Niger ? ». Les intervenants ont expliqué l’importance des données nutritionnelles en lien avec la sécurité sanitaire des aliments et comment ces données peuvent aider les politiques publiques.

Le second panel a d’abord interrogé la direction de la nutrition du ministère de la santé et de l’hygiène publique sur : « Contamination chimique est biologique des aliments : quelles tendances au Niger ? ». A ce niveau, Dioffo Salou, en même temps membre du comité CODEX alimentarius, a souligné l’intérêt de la surveillance épidémiologique et contrôle des intoxications alimentaires. Puis, l’expert Nutrition and Food de la FAO, Gervais Ntandou Bouzitou a développé : « Systèmes, normes et gestion des alertes et crises sanitaires en matière de nutrition ». L’expert s’est penché sur les normes et règlementation internationales en matière de sécurité alimentaire et mécanisme de suivi surtout au niveau de chaque pays. Il n’a pas manqué de souligner le manque de coordination entre les différents acteurs et intervenants dans le domaine global de la nutrition.

Quant au troisième panel, scindé aussi en deux sous thèmes a porté un sur : « Surveillance des marchés et qualité sanitaires des aliments ». L’intervenant Issa Boubacar, directeur général du bureau de restructuration et de mise à niveau de l’industrie du Niger (BRMN)a mis l’accent sur deux points importants à savoir la surveillance au niveau des conditions de conservation et le contrôle de la date de présomption.Puis le contrôle au niveau de la fabrication des produits surtout les unités industrielles. Il a, lui aussi insisté sur la coordination entre les acteurs.

Puis s’en est suivi le développement du deuxième sous thème sur : « Sécurité sanitaire en milieu scolaire : quelles données pour mieux orienter les politiques ? Deux cadres du ministère de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues Nationales à savoir Mohamed Souleymane et Madame Moumouni Fatouma Adamou ont exposé cette thématique surtout le fonctionnement des cantines scolaires et aussi la collaboration avec les autres acteurs.

Auparavant la coordinatrice de la PNIN a fait une présentation de son institution. Logée au sein de l’Institut National de la statistique, la PNIN vise à aider le pays à renforcer ses systèmes d’information et ses capacités d’analyse de données pour la nutrition, de manière à mieux étayer les décisions stratégiques auxquelles ils sont confrontés pour prévenir la malnutrition et ses conséquences. Ce café nutrition a permis d’identifier les principales sources de données existantes sur la sécurité sanitaire des aliments au Niger et surtout de discuter des défis liés à la collecte, l’analyse et la diffusion des données sur ladite thématique notamment au niveau des ministères sectoriels.

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Santé

Journée Mondiale contre le Paludisme : La Malaria doit cesser avec Nous : Réimaginer la lutte

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A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme édition 2025, deux leaders communautaires et membres du Conseil d’Administration du Partenariat RBM pour en finir avec le Paludisme, tous engagés contre cette maladie ont rédigé une tribune. Originaire du Ghana, Cecilia Senoo est la Directrice Exécutive de Hope for Future Generations et le nigérien Hamza Djibo, Directeur Exécutif d’ESCAVI (Éducation, Santé et Amélioration du Cadre de Vie) ont appelé les dirigeants à poursuivre leurs efforts et à joindre le geste à la parole.

«Chaque fois que nous nous rendons dans une clinique au Ghana ou au Niger,  nous voyons des mères bercer des enfants fiévreux, dans l’attente d’un test de  dépistage du paludisme. En cette Journée mondiale contre le paludisme (25  avril), nous nous rappelons que si le monde a tourné la page du COVID-19, le paludisme, lui, n’est jamais parti. Il est toujours là, volant des vies, épuisant les économies et freinant notre continent.» Hamza Djibo

«Il y a cinq ans, le monde s’est arrêté à cause du COVID-19. Les frontières se sont fermées, les économies ont tremblé et, pour la première fois depuis longtemps,    les pays riches ont ressenti la menace d’une pandémie incontrôlée. C’est à ce moment-là que la santé mondiale est devenue une priorité. Mais aujourd’hui,  alors que le monde reprend ses activités habituelles, d’autres crises sanitaires  persistent : la tuberculose, le VIH, le paludisme et d’autres encore».

Le paludisme tue encore plus de 600 000 personnes par an, dont la plupart sont des enfants africains de moins de cinq ans. Nous disposons des outils nécessaires pour mettre fin à ces souffrances : moustiquaires salvatrices, diagnostics rapides, traitements efficaces et, plus récemment, un vaccin. Pourtant, les progrès sont au point mort.

Pourquoi ?

Parce que les priorités financières changent et que la santé est généralement le premier domaine à être déficitaire. Surtout lorsque les menaces sanitaires sont circonscrites à certaines régions du monde. Nous savons par expérience que c’est une erreur.

En ce qui concerne le paludisme, le risque n’est jamais maîtrisé. Avec le changement climatique, la distribution et la portée géographique des moustiques peuvent s’étendre, entraînant une augmentation du nombre de personnes exposées au paludisme et de la fréquence des épidémies. Mais cette trajectoire peut être évitée.

Avec une volonté politique et un financement adéquat, nous pouvons nous attaquer à l’expansion du paludisme, la prévenir et y mettre un terme définitif. Cette année, alors que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) se prépare à se reconstituer, les enjeux ne pourraient être plus importants. Le Fonds est une bouée de sauvetage, puisqu’il finance près des deux tiers de l’ensemble des activités de lutte contre le paludisme en Afrique.

Mais avec la réduction de l’aide des pays donateurs, nous ne pouvons pas compter uniquement sur la bonne volonté. Il est essentiel que le Fonds mondial soit entièrement reconstitué, et c’est la première étape.

La dure réalité ?

Le financement international est imprévisible. Avec les crises multiples actuelles, les pays donateurs se replient sur eux-mêmes, et nous devons relancer et réimaginer la lutte contre le paludisme. Le paludisme empêche toujours les pays d’atteindre leur plein potentiel. Lorsque les pays n’ont pas à dépenser de fonds pour une maladie évitable et traitable, ils sont mieux à même de jouer un rôle dans une économie et une société mondiales florissantes et prospères.

Pourtant, bon nombre de nos gouvernements dépensent encore moins pour la santé qu’il y a vingt ans (en pourcentage des budgets). En outre, l’élimination du paludisme génère des dividendes, et pas seulement pour les pays endémiques.

L’analyse d’Oxford Economics montre que la réalisation des objectifs de développement durable fixés pour le paludisme permettrait de débloquer des milliards de dollars en termes de PIB et d’échanges commerciaux, au bénéfice des économies des pays donateurs et des pays endémiques. Atteindre l’objectif de 90 % de réduction du paludisme dans le monde, tel est l’objectif des ODD, qui permettrait de dégager des milliards de dollars de PIB et d’échanges commerciaux :

  • Un coup de pouce de 126,9 milliards de dollars au PIB de tous les pays d’Afrique où le paludisme est endémique.
  • Un coup de pouce de 142,7 milliards de dollars au PIB mondial de tous les pays où le paludisme est endémique.
  • Un coup de pouce au commerce international de 80,7 milliards de dollars.
  • Un coup de pouce aux exportations des pays du G7 vers les principaux pays africains où le paludisme est endémique de 3,9 milliards de dollars.

Appel aux Dirigeants!

En cette journée mondiale contre le paludisme, nous appelons les dirigeants à poursuivre leurs efforts et à joindre le geste à la parole. Nous avons vu des progrès remarquables et nous savons que nous pouvons mettre fin au paludisme, mais nous avons encore besoin d’un financement durable pour les programmes, à la fois des ressources nationales et des donateurs internationaux, et pour cela, nous avons besoin de la volonté politique de faire correspondre notre ambition à l’action. Dans cinq ans, lorsque nous serons censés atteindre les objectifs de développement durable, nous pourrons regarder en arrière et dire : « C’est l’année où nous avons pris les choses en main et où nous avons fait preuve d’une grande détermination : C’est cette année que nous avons pris les choses en main et que nous avons investi dans notre propre avenir.

Hamza Djibo, Directeur Exécutif d’ESCAVI (Éducation, Santé et Amélioration du Cadre de Vie) et Cecilia Senoo, Directrice Exécutive de Hope for Future Generations

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