Société
Vie des associations : L’Association nigérienne des spécialistes en aménagement du territoire lance ses activités
Le jeudi 15 décembre 2022, la place Mallah Bagalé de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Abdou Moumouni a servi de cadre au lancement des activités de l’association nigérienne des spécialistes en Aménagement du territoire. Placé sous le thème « aménagement du territoire et développement local », ce lancement a été suivi des séries de communications, un don du sang au centre national de transfusion sanguine, des visites guidées au niveau des centres, des services, des institutions et tant d’autres lieux concernés sur les questions d’aménagement du territoire.

Dans son discours à l’occasion, le président del’Association Nigérienne des Spécialistes en Aménagement du Territoire, Zakari Yaou Kimba a rappelé que son organisation se donne pour mission d’œuvrer pour la défense et la protection de notre cadre de vie qui est le terroir et la promotion de la citoyenneté, des droits de l’homme et de la démocratie. A cet effet, elle compte participer à la réflexion et à la communication sur les grands enjeux de l’État et contribuer à une gestion rationnelle et équitable de l’espace, promouvoir la bonne gouvernance mais aussi de créer les conditions pour une insertion socio-professionnelles des aménagistes planificateurs.
Après s’en est suivi une conférence panel. D’abord, Elh Ibrahim Adamou conseiller technique du ministère de l’aménagement du territoire et développement communautaire a développé la problématique du schéma national d’aménagement du territoire, pour l’émergence du Niger. Dans sa présentation, il a expliqué que le début de ce schéma a commencé en 2005. Ce schéma est un instrument qui définit la problématique et les grands axes du développement spatial du pays à long terme. Ensuite, Nouridine Abdou Harouna, le Représentant- Pays, de l’institut des États Unis pour la paix a intervenu sur la paix et le développement. Il a précisé que la paix et le développement sont indissociables. Après avoir exposé les facteurs ayant engendré les différents conflits au Niger, Nouredine a appelé à l’union, à la cohésion sociale surtout de promouvoir la bonne gouvernance.
Enfin, la troisième communication a porté sur l’importance des outils d’aménagement du territoire dans la prévention des risques et catastrophes et des conflits. Développé par Docteur Almou Mani Aboubacar de la direction générale de l’aménagement du territoire, ce dernier a présenté le cadre juridique et institutionnel de l’aménagement du territoire. Il a détaillé les quatre (4) outils d’aménagement du territoire à savoir : Le schéma national d’aménagement du territoire, le schéma régional d’aménagement du territoire, le schéma d’aménagement foncier entre autres.
Cette conférence débat a permis aux participants de discuter sur ces trois thématiques.
Société
Société : Déclaration des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition
Du 7 au 8 août 2025, s’est tenu dans la salle de réunion de la Direction de la Nutrition, l’atelier de formation Action destiné aux acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la Nutrition. Organisé par le Collectif Tous Unis en faveur de la Nutrition (TUN) en partenariat avec la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN). A l’issue de deux jours des travaux, les participants ont rendu public une déclaration. Ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail pour combattre la malnutrition au Niger.

Nous, représentants des Alliances de la Société Civile du Niger en faveur de la nutrition participant à l’atelier de formation action,
Constatons :
Malgré les efforts du pays et de ses partenaires au développement, le nombre d’enfants atteints de malnutrition tant aiguë que chronique est en constante augmentation tout au cours des deux dernières décennies, avec ses conséquences sur le développement économique et social du pays, Les progrès lents, inégaux, dans la réalisation des objectifs d’ici 2030, et souvent compromis par un financement non durable, une faible coordination et implication des communautés dans les programmes de nutrition, La situation de restrictions et des coupes budgétaires aux niveaux international et national qui impactent négativement les programmes de nutrition déjà sous financés.
Réaffirmons :
Notre engagement renouvelé à agir ensemble et avec les autres parties prenantes (gouvernements, Nations unies, donateurs, secteur privé et société civile) pour mettre fin à la malnutrition sous toutes ses formes dans notre pays, notre solidarité et notre ouverture selon les principes du Mouvement SUN, à poursuivre nos efforts dans le développement de la nutrition, malgré des contextes souvent difficiles et les faibles moyens disponibles. Au terme de cette formation, nous nous engageons à :
1. Renforcer le partage de nos bonnes pratiques, expertises et ressources pour mieux influencer les politiques, plans, budgets et environnements nationaux de la nutrition et des systèmes alimentaires,
2. Plaider pour une nutrition multisectorielle et inclusive, intégrée dans les politiques, notamment agricoles, éducatives, sanitaires, climatiques et sociales, avec une approche axée sur les droits humains,
3. Renforcer notre ancrage local, en écoutant et en relayant les voix des communautés, en particulier celles des femmes, des jeunes et des personnes marginalisées,
Appelons :
1. Notre gouvernement à:
- Garantir des environnements favorables aux actions de la société civile, fondés sur la participation effective, la redevabilité et la transparence,
- Combler les déficits occasionnés par les restrictions et coupes budgétaires des partenaires,
- Augmenter les budgets dédiés à la nutrition avec des ressources nationales conformément à la vision du Président de la république, Chef de l’Etat son Excellence, le Général d’armée, Abdourahmane Tchiani à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la Patrie
2. Les partenaires techniques et financiers à :
Appuyer les efforts du gouvernement et soutenir davantage le travail des Alliances de la Société Civile en valorisant leur rôle de plaidoyer et de catalyseur dans les politiques et programmes de nutrition.
Fait à Niamey le 8 Aout 2025
Les participants

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Prévention des VBG au Niger : Des OSC nationales s’y engagent pleinement !
Combat de longue haleine, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Niger est mené sur plusieurs fronts par des organisations de la société civile (OSC) à travers diverses approches et stratégies leur permettant d’être directement en contact avec les populations cibles qui sont sensibilisées sur les différentes formes de VBG, leurs conséquences sur les individus et la société ainsi que sur les recours légaux existants.

Fort de l’importance et de la justesse de leurs actions qui, il faut le dire, intègrent le triple objectif de la défense, la protection et la promotion des droits humains, les OSC nigériennes actives dans la lutte contre les VBG bénéficient souvent, de l’accompagnement de certaines ONG internationales dont les interventions prennent en compte le volet « Droits Humains ».
Pour l’efficacité de leurs actions visant à prévenir les violences basées sur le genre, la plupart des OSC nigériennes intervenant dans ce domaine privilégient l’approche holistique, incluant ainsi la sensibilisation, le renforcement des capacités, le plaidoyer et l’implication des acteurs clés à tous les niveaux.
Une approche qui permet de s’attaquer à bras le corps aux normes sociales et autres stéréotypes qui légitiment et perpétuent les violences basées sur le genre et pouvoir déconstruire ce type de narratif auprès des communautés.
Pour ce faire, des outils variés sont utilisés, à l’exemple des causeries-débats à travers des focus groupes (femmes et jeunes filles ; hommes et jeunes garçons ; leaders communautaires et religieux), des émissions radiophoniques en langues locales, des sketchs de sensibilisation ou encore la distribution de manuels de sensibilisation.
Au niveau de l’Association des Scouts du Niger, qui est une structure des jeunes, active aussi sur la question des violences basées sur le genre à Niamey, l’accent est plutôt mis sur la prévention des cas des VBG à travers la Politique « Safe From Harm » qui signifie « A l’abri de la maltraitance ». Cette politique nationale vise à prévenir et à répondre à toutes les formes de violence, d’abus et de négligence, que ce soit au sein du mouvement Scout ou ailleurs. « Cette politique nous permet de prévenir des violences qui peuvent être basées sur le genre et de toute autre violence de quelque nature qu’elle soit », explique Mounkaila Dourfaye Halimatou, Commissaire chargée du Genre et des Filles à l’Association des Scouts du Niger.
Cette politique, précise-t-elle, est une sorte de « garde-fous au sein de notre association pour prévenir toute violence basée sur le genre et autres cas de maltraitance. Chez nous (Ndlr : l’Association des Scouts du Niger), c’est tolérance zéro pour tout ce qui est VBG, pour tout ce qui est violence à l’endroit des jeunes filles et enfants ».
Mounkaila Dourfaye Halimatou de souligner aussi qu’à travers cette politique, « nous œuvrons à faire en sorte que chaque scout connaisse cette politique afin de mieux prévenir les VBG, car en les prévenant, nous aurons moins des cas de violence à gérer ».
Dans ce combat, l’ONG Lafia Matassa, qui est une structure active dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents, n’est pas également en reste. Elle mène plusieurs actions de terrain allant dans le sens de la prévention des violences basées sur le genre (VBG).
Au rang de ses multiples interventions, figure en bonne place les actions de sensibilisation et d’éducation communautaire, dont l’objectif poursuivi est d’améliorer les connaissances des communautés sur les questions de santé reproductive et de violences de genre.
Lafia Matassa œuvre aussi dans la création d’espaces sûrs pour les jeunes, une initiative qui permet à ces derniers, notamment les adolescents, à recevoir des informations utiles et à échanger en toute sécurité sur des sujets liés à leurs droits, à leur santé et aux violences en tout genre.
A côté de ces espaces sûrs, s’ajoutent des actions de renforcement du pouvoir d’agir des jeunes et des femmes afin que leur autonomie soit renforcée et qu’ils puissent mieux connaitre et défendre leurs droits.
Diverses autres actions envers les professionnels de santé (renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge des victimes de VBG), tout comme auprès des pouvoirs publics (plaidoyer pour la prise en compte dans le budget national le financement des actions de promotion de droits sexuels et reproductifs ainsi que la lutte contre les VBG).
L’approche de Lafia Matassa pour prévenir les violences basées sur le genre intègre diverses actions, allant de la sensibilisation à grande échelle, au soutien direct aux jeunes et aux femmes ainsi que le plaidoyer auprès des autorités pour un changement des normes sociales et des pratiques néfastes qui compromettent la jouissance des droits humains.
Pour prévenir et lutter efficacement contre les violences basées sur le genre, M. Lawali Amadou de l’ONG Lafia Matassa préconise « l’intensification de la sensibilisation auprès des communautés en misant surtout sur des actions orientées vers les jeunes garçons, les chefs de ménages ainsi que les leaders communautaires et religieux ».
Aussi, estime-t-il, s’impose la nécessité de « renforcer le cadre juridique de la protection des femmes et des jeunes filles », avant d’exhorter les structures intervenant dans le domaine à « une synergie d’actions qui permettra d’atteindre plus efficacement les objectifs escomptés ». Il a en outre recommandé la mobilisation et l’accroissement des financements dans la lutte contre les VBG qui demeure un combat de longue haleine au Niger.
A noter que dans ce combat, des structures, telles que la Coordination des ONG et Associations féminines (CONGAFEN), l’ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales (SOS FEVVF), l’Association des Femmes Juristes du Niger (AFJN), le Comité Nigérien sur les Pratiques Traditionnelles (CONIPRAT) pour ne citer que celles-là, ne sont pas en reste. Elles œuvrent inlassablement, autant dans la prévention des VBG que dans la prise en charge holistique des survivantes.
Sahirou Youssoufou
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