Education
Éducation : Un jeune nigérien obtient le grade de docteur en électrotechnique et énergie renouvelable à l’institut Xlim de l’université de Limoges
Le jeudi 12 janvier 2023, le nigérien Issoufou IBRAHIM ZAMKOYE a soutenu publiquement sa thèse de doctorat à l’Université de Limoges en France. Avec pour thème, « Réalisation et modélisation d’électrodes transparente à base de nonofils d’argent appliquer aux cellules solaires organiques », notre compatriote devient ainsi le premier et plus jeune doctorant de l’institut de recherche Xlim a présenté ses travaux devant un jury en vue de l’obtention du précieux grade de docteur en électrotechnique et énergie renouvelable.
Après deux heures de présentation en présence de ses compatriotes dont la représentante de l’Ambassade du Niger en France, le jury a délibéré et a décidé d’élever Issoufou IBRAHIM ZAMKOYE au grade de docteur impétrant. Dans les lignes qui suivent, nous vous proposons, l’interview qu’il a accordé au journal de l’Institut de recherche Xlim « La lettre » numéro 25 du décembre 2022.

Issoufou Ibrahim Zamkoye, doctorant au sein de l’équipe ELITE d’XLIM (Axe RF-ELITE) du laboratoire XLIM a reçu le prix YOUNG RESEARCHER AWARD 2022 pour une communication orale intitulée « 33% PCE enhancement in Organic Solar Cells integrating Silver Nanowire Electrodes » lors de la conférence de référérence dans le domaine Electronique Organique et hybride, électronique imprimée, ISFOE 2022 (15th international Symposium on Flexible Organic Electronics) organisée à Thessaloniki en Grèce du 4 au 7 Juillet 2022.
Issoufou nous raconte son parcours, son travail de thèse qui l’a conduit à remporter ce prix d’excellence dans le domaine de l’électronique organique flexible, son parcours entrepreneurial et son implication dans la vie associative du laboratoire.
POUVEZ-VOUS ME PARLER DE VOTRE PARCOURS ?
Issoufou Ibrahim Zamkoye : Originaire du Niger, j’ai bénéficié d’une bourse pour aller suivre une formation intitulée « Mathématiques Informatique et Physique » au Maroc en 2014. Grâce à un partenariat entre mon université marocaine et l’université de Limoges et suite à l’obtention d’une bourse au mérite (financée par la région Nouvelle-Aquitaine et le laboratoire
XLIM), j’ai rejoint la formation iXeo, à Limoges, en Licence 3éme année puis en Master. En parallèle de mes années de Master, j’ai suivi un D2E (Diplôme d’étudiant entrepreneur) de l’IAE de Limoges. Animé par un profond intérêt pour l’entrepreneuriat, j’ai eu l’occasion de travailler sur différents projets avec pour dénominateur commun l’«énergie». Ces projets avaient d’importants défis techniques et scientifiques qui m’ont conduit à poursuivre avec une thèse, notamment pour en apprendre plus sur les cellules solaires.
EN QUOI CONSISTE VOTRE TRAVAIL DE THÈSE : « RÉALISATION DE NOUVELLES ÉLECTRODES TRANSPARENTES À BASE DE NANOFILS MÉTALLIQUES POUR LES INTÉGRER DANS DES CELLULES SOLAIRES ORGANIQUES FLEXIBLES » ?
Issoufou Ibrahim Zamkoye : Mon travail de thèse repose sur la volonté de développer une alternative aux électrodes à base d’oxyde d’étain dopé à l’indium (ITO) massivement utilisées dans les cellules solaires, les écrans, etc. En effet, l’indium est un matériau rare dont l’extraction est particulièrement difficile et énergivore. Aussi, mon travail consiste à exploiter de nouvelles électrodes transparentes à base de nanofils d’argent avec pour ambition de les intégrer dans des cellules solaires organiques pour améliorer leurs performances. Mon travail consiste ainsi à concevoir un réseau de nanofils optimal et à identifier le meilleur compromis entre la conductivité (propriété du métal) et la transparence (structure des nanofils). J’ai ainsi étudié les propriétés physiques du dispositif. Pour cela j’ai réalisé de nombreuses expérimentations qui m’ont permis d’obtenir des résultats probants en atteignant une transparence plus élevée de
4 à 5% que les électrodes à base d’Indium avec une conductivité légèrement moins bonne mais dont le compromis (la prise en compte des différents facteurs de performance) est meilleur.
Enfin, pour poursuivre l’optimisation des performances, je travaille également sur la résonance plasmonique en modélisant les différents facteurs d’impacts.
POUVEZ-VOUS NOUS RACONTER VOTRE EXPÉRIENCE À ISFOE 2022 ET L’OBTENTION DU PRIX ISFOE YOUNG RESEARCHER AWARD 2022 ?
Issoufou Ibrahim Zamkoye : Tout d’abord, participer à ISFOE 2022 est une très belle expérience pour moi. Cela m’a permis d’échanger pendant une semaine. Avec des experts du domaine. Je me souviens notamment d’un échange passionnant avec une conférencière phare. De plus, c’était une belle opportunité de pouvoir présenter oralement le travail mené. L’obtention de ce prix est un grand encouragement. Cela vient récompenser un travail mené sous la direction de Bruno Lucas et Sylvain Vedraine, avec le concours de Johann Bouclé et en collaboration avec l’équipe de Nicolas Leclerc de l’Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et la santé (ICPEES, UMR 7515 CNRS/Université de Strasbourg).
POUVEZ-VOUS M’EN DIRE PLUS SUR VOS PROJETS ENTREPRENEURIAUTS ?
Issoufou Ibrahim Zamkoye : Mon envie d’entreprendre est née à la suite d’un projet mené en Faculté, en équipe, sur la création d’un robot jardinier pour lequel nous avions remporté un prix. Ce premier projet a été un véritable déclic et m’a amené à réfléchir à de nouveaux projets. Au cours de mon Master, j’ai notamment travaillé sur le développement d’une coque permettant de recharger le téléphone à chaque utilisation avec la piézoélectricité mais également sur un projet de dynamo permettant de recharger un téléphone pour les vélos utilisés pour la livraison Uber eats, Deliveroo Just eat, etc. Ces expériences ont été très enrichissantes et m’ont permis de développer mon réseau. C’est en rencontrant un doctorant du laboratoire XLIM, Hesham
Hawashin, qui travaille sur la lumière visible pour les télécommunications qu’un nouveau projet «NanoSolarCom», est né. Ce projet, à l’interface de nos savoir-faire, a pour objectif de recueillir des données et de l’énergie via des cellules solaires et d’utiliser la lumière ambiante (éclairage) pour transmettre de l’information. Il s’agit d’une réponse à des enjeux de société majeurs en matière énergétique mais également en matière de transmission et de réception d’informations. Ce projet est, depuis février 2022, incubé au sein de l’AVRUL.
POUVEZ-VOUS PARLER DE VOTRE IMPLICATION DANS LA VIE ASSOCIATIVE DU LABORATOIRE XLIM ?
Issoufou Ibrahim Zamkoye : Lors de ma 2ème année de thèse, j’ai souhaité m’impliquer dans l’association Sigma DocX regroupant les doctorants, docteurs, et personnel du laboratoire XLIM ainsi que les étudiants en Master iXeo. J’ai ainsi pris le rôle de président dans cette période marquée par le contexte sanitaire. Nous avons ainsi dû nous adapter en proposant des évènements en distanciel et en présentiel. C’est pour moi une très belle expérience et une formidable occasion de rencontrer du monde. Cette année, je suis vice-président de l’association.
Source : La Voix du Peuple avec La Lettre ( Xlim)
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Éducation : Au cœur de l’innovation technologique : l’école de prestige lance officiellement ses activités académiques
Le samedi 22 juin 2024, la salle de réunion du Centre de conférences International Mahatma Gandhi a servi de cadre au lancement des activités académiques de l’école de prestige suivi de la dédicace du livre. C’était sous la présidence du Directeur de l’Enseignement Supérieur Privé (DESPRI) Monsieur Pr Grema Moustapha en présence du fondateur Issiaka Hamidou Maiga et de plusieurs autres invités.
En créant l’Institut Privé des Sciences Technologiques et Gestion (IPSTG), le promoteur s’est donné comme ambition le développement professionnel des étudiants en prônant la recherche de l’excellence et l’intégrité académique. Selon le chargé de communication et relation publique Moustapaha Boukar, l’IPSTG a pour mission de former des étudiants professionnels capables de s’adopter à un monde en constance évolution. Les valeurs que prône l’établissement sont l’intégrité académique et l’excellence dans les activités éducatives. C’est pourquoi, sa vision est de forger des esprits créatifs et compétents ; prêts à relever les défis mondiaux et à contribuer au progrès sociétal.

À l’IPSTG : L’enseignement des nouvelles technologies est le fondement
Pour promouvoir un enseignement de qualité qui répond aux défis du moment, l’IPSTG à un programme d’études innovants. Avec ses filières porteuses et basées sur des technologies de pointe comme le Génie logiciel, Marketing Digital, énergies renouvelables et environnement.
Dans son intervention, le fondateur Issiakou Hamidou Maiga a indiqué que « cet évènement marque le début d’un voyage éducatif extraordinaire, un rêve devenu réalité grâce à la vision, au travail acharné et au soutien indéfectible de nombreux contributeurs. IPSTG Leader, c’est là où commence véritablement l’école de prestige ». Cette école de prestige a t- il ajouté « est bâtie au sein de ma propre famille, en utilisant mon style de vie et je dirai qu’on en a déjà récolté les fruits. Des récoltes généreuses qui m’ont amené à me dire que je dois bâtir cette même école dans mon pays. A ce niveau, au lieu que ce soit ma seule famille qui en fasse les récoltes chaque année, ce seront des milliers et des milliers de familles qui les feront, et tout le pays en tirera profit ».

En prononçant le discours du lancement, le directeur du DESPRI, le Pr Grema Moustapha a salué la création de cet institut : « Nous vivons à une époque où la technologie et l’innovation dictent le rythme du progrès. Dans ce contexte, l’IPSTG Leader se distingue par son approche bilingue et technologique. Cette combinaison unique prépare les étudiants à non seulement exceller dans un environnement globalisé, mais aussi à devenir des pionniers dans leurs domaines respectifs. L’importance de maitriser plusieurs langues et de comprendre les technologies émergentes ne peut être surestimée. Ces compétences sont essentielles pour naviguer avec succès dans le monde d’aujourd’hui ». Au Directeur de l’Enseignement Supérieur Privé d’ajouté « je suis particulièrement fier de constater que l’IPSTG Leader incarne les valeurs d’innovation, d’excellence et d’ouverture que nous cherchons à promouvoir dans notre système éducatif. Cette école est un modèle de ce que l’éducation privée peut apporter de meilleur à notre pays. Des infrastructures modernes, des méthodes d’enseignement avancées et un environnement propice à l’épanouissement intellectuel et personnel de nos jeunes ».

Notons que cette cérémonie est couplée à la dédicace du livre « Une école de Prestige pour bâtir des hommes ». Ce livre écrit par le fondateur de l’École IPSTG retrace le parcours de l’homme notamment sa vision, ses objectifs et ses motivations. Au cours de la cérémonie, ce livre mis en vente aux enchères a couté 330.000 FCFA faisant de lui le livre le plus chère vendu dans une solennité de dédicace au Niger.

Education
BAC 2023 : Transparency International Niger demande au Gouvernement de protéger la crédibilité connue universellement du Bac nigérien
Dans une déclaration de presse rendue publique ce dimanche 16 juillet 2023, à l’effet d’examiner la situation du baccalauréat née du conseil des Ministres du 6 juillet 2023, le Conseil Exécutif National de l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption section de Transparency International Niger (CEN/ANLC/TI-Niger) dénonce l’option de reprise de l’épreuve de mathématique série D.
Réuni ce jour 16 juillet 2023, à l’effet d’examiner la situation du baccalauréat née du conseil des Ministres du 6 juillet 2023, le Conseil Exécutif National de l’Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption section de Transparency International Niger (CEN/ANLC/TI-Niger) fait la déclaration suivante :
Considérant le communiqué du conseil des Ministres du jeudi 6 juillet 2023 rendu public en ces termes : « en raison des erreurs graves descellées dans la formulation du sujet de mathématique de la série D, sur instruction du Président de la République, cette épreuve sera reprise pour les candidats de cette filière ayant échoué à cette session dans les prochains jours. » ;
Considérant que l’ANLC/TI-Niger est chef de file dans le mouvement Transparency en Afrique de l’ouest pour la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur de l’éducation ;
Considérant que l’étude réalisée par l’Association en 2004 a servi de base à l’organisation des examens.
Considérant la lutte contre les faux diplômes que mène l’ANLC/TI-Niger depuis 2012.
Après analyse de la situation, le Conseil Exécutif de l’ANLC/TI-Niger dont les membres sont pour une grande majorité des enseignants ayant une longue et riche expérience des examens du baccalauréat, s’interroge sur les vraies motivations de cette reprise de l’épreuve de mathématique en série D. S’agit-il d’une réelle volonté de rendre justice ou d’une aggravation de la déliquescence de notre système éducatif ?
Par expérience, des erreurs sur des sujets au Bac, il y en a toujours eu, comme toute œuvre humaine. Mais dans de telles situations on procède aux rectifications nécessaires ou à défaut à l’utilisation de deuxième sujet, car il y a toujours par principe un sujet de remplacement pour chaque épreuve même en cas de fuite. Cette année encore, ces erreurs ont été détectées et les solutions appropriées ont été apportées.
Au regard de tout ce qui précède, le Conseil Exécutif s’indigne de cette décision de reprise d’une seule matière au motif qu’elle serait cause d’échec alors même que des candidats se sont retrouvés en cette même matière avec des notes honorables au premier groupe, tandis que d’autres ayant repris la mathématique au second groupe ont été recalés.
Le Conseil Exécutif demande au gouvernement :
- De protéger la crédibilité connue universellement du Bac nigérien en évitant qu’il ait un bac, diplôme universitaire et un autre bac par décret.
En effet, depuis l’institution du bac par Napoléon 1er en 1808 jusqu’à nos jours, nous n’avons pas eu connaissance d’une reprise d’épreuve dans les conditions semblables à celle prise par le conseil des Ministres du 6 juillet 2023. Au Niger, on a en mémoire l’expérience de 1991, où par résolution de la conférence nationale, il a été décidé une deuxième session du bac ;
- Au gouvernement de prendre toutes les mesures idoines pour améliorer la qualité de notre système éducatif qui, malgré les énormes investissements sombre chaque année un peu plus dans la médiocrité ;
- Le CEN/ANLC/TI-Niger demande au gouvernement de renoncer à la mesure de reprise du bac par cette épreuve de mathématique, de respecter les textes qui régissent l’organisation et la proclamation des résultats des examens du baccalauréat ;
- D’organiser une deuxième session pour tous ceux qui ont échoué, pour être juste envers tous les candidats refusés de toutes les séries.
En tout état de cause, l’ANLC/TI Niger, reste déterminée plus que jamais dans son combat pour la promotion de la bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie nationale.
Fait à Niamey le 16 juillet 2023
Pour le CEN/ANLC/TI
Le Président Maman WADA
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