Santé
L’OMS certifie que le Cap Vert est exempt de paludisme, marquant ainsi une étape historique dans la lutte contre le paludisme
Le Cap Vert devient le troisième pays de la région africaine de l’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme. Le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme célèbre cette réalisation monumentale.
Vendredi 12 janvier 2024 – Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a certifié que le Cap Vert était exempt de paludisme, marquant ainsi une avancée significative dans le domaine de la santé mondiale.
Le Cap Vert rejoint 42 autres pays et un territoire dans le monde qui ont déjà reçu cette certification de l’OMS. Il n’est cependant que le troisième pays de la région africaine de l’OMS à obtenir le statut de pays exempt de paludisme au cours des 50 dernières années, après l’île Maurice et l’Algérie, qui ont été certifiées respectivement en 1973 et 2019.
L’Afrique continue de supporter le fardeau le plus lourd du paludisme dans le monde, le dernier Rapport mondial sur le paludisme montrant que 94 % de tous les cas de paludisme et 95 % de tous les décès dus au paludisme sont attribués aux pays africains membres de l’OMS.
« Je salue le gouvernement et le peuple du Cap Vert pour leur engagement sans faille et leur résilience dans leur voyage vers l’élimination du paludisme« , a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. « La certification par l’OMS de l’absence de paludisme au Cabo Verde témoigne de la puissance de la planification stratégique de la santé publique, de la collaboration et des efforts soutenus pour protéger et promouvoir la santé. Le succès de Cabo Verde est le dernier en date dans la lutte mondiale contre le paludisme et nous donne l’espoir qu’avec les outils existants, ainsi que les nouveaux, y compris les vaccins, nous pouvons oser rêver d’un monde sans paludisme ».
Le Dr Michael Charles, directeur général du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, commente :
« L’annonce de l’éradication du paludisme au Cap Vert témoigne du dévouement et de la persévérance de sa population et de ses systèmes de santé, et démontre qu’avec une planification stratégique, des investissements soutenus, l’engagement de la communauté et la mise en œuvre à grande échelle de mesures préventives, l’éradication du paludisme est à portée de main. Cette étape importante n’est pas seulement une victoire pour le Cap Vert, mais aussi pour la communauté mondiale de lutte contre le paludisme, qui s’efforce d’éliminer cette maladie dans le monde entier.
Malgré tout, le statut de pays exempt de paludisme de Cap Vert nous rappelle que la lutte contre le paludisme est loin d’être terminée. Nous commençons à voir les effets du changement climatique sur le paludisme dans le monde entier et des cas apparaissent dans des endroits où la maladie avait été éradiquée ou n’était pas apparue auparavant. Avec plus de 249 millions de cas dans le monde, soit 16 millions de plus qu’avant la pandémie, nous devons plus que jamais continuer à investir, à mettre en œuvre et à innover de nouvelles stratégies et de nouveaux outils pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin. Nous encourageons Cap Vert à maintenir son succès afin d’éviter une résurgence et à partager les leçons apprises avec les pays où le paludisme est endémique – la lutte n’est pas terminée tant que tous les pays ne sont pas en mesure d’éliminer le paludisme ».
Le Cap Vert a réussi à éliminer le paludisme après avoir mis en œuvre un plan stratégique de lutte contre le paludisme de 2009 à 2013, qui s’articulait autour d’un diagnostic élargi, de plans de traitement précoces et efficaces, et d’une surveillance et d’un signalement accrus de tous les cas de paludisme. Lorsqu’une épidémie de paludisme est apparue en 2017, le Cap Vert a profité de la crise pour identifier d’autres domaines d’amélioration de son plan de lutte contre le paludisme, ce qui a permis de réduire à zéro le nombre de cas indigènes pendant trois ans. L’engagement du pays en faveur d’une surveillance étendue du paludisme tout au long de la pandémie de COVID 19 a permis de maintenir le Cap Vert exempt de la maladie.
Après avoir été confronté à d’importants problèmes de paludisme dans le passé, le pays devrait maintenant bénéficier de plusieurs avantages économiques, en particulier dans le secteur du tourisme, qui représente environ 25 % de son PIB. En tant que pays exempt de paludisme, le Cabo Verde peut désormais accueillir des voyageurs sur l’île sans susciter la crainte de contracter la maladie, et devrait voir le nombre de visiteurs augmenter.
Le partenariat RBM se félicite de la réussite du Cap Vert dans l’élimination du paludisme et dans la construction d’un avenir plus sûr et plus sain pour tous.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire dans la lutte mondiale contre le paludisme. Le dernier rapport mondial sur le paludisme, publié par l’OMS, révèle qu’il y a encore eu environ 608 000 décès dus au paludisme dans le monde en 2022, et que le nombre de cas a augmenté de manière significative au Pakistan, en Éthiopie, au Nigeria, en Ouganda et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, par rapport à l’année précédente.
Aujourd’hui, on estime que la moitié de la population mondiale est exposée au risque de contracter la maladie. Il est donc essentiel que la communauté mondiale reste engagée dans la lutte contre le paludisme.
–FIN–
A propos de RBM pour en finir avec le paludisme
Le partenariat RBM pour en finir avec le paludisme est la plus grande plateforme mondiale d’action coordonnée contre le paludisme. Créé à l’origine en 1998 sous le nom de Roll Back Malaria (RBM), il mobilise des actions et des ressources et forge un consensus entre les partenaires. Le partenariat comprend plus de 500 partenaires, dont des pays où le paludisme est endémique, leurs partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux, le secteur privé, des organisations non gouvernementales et communautaires, des fondations, des instituts de recherche et des établissements d’enseignement.
RBM Partnership Secretariat. endmalaria.org
Santé
Journée mondiale contre la faim : Ensemble travaillons pour réduire la faim et à la malnutrition dans le monde !

Le monde entier célèbre chaque 15 juin la Journée mondiale contre la faim. Lancée à l’initiative d’organisations humanitaires telles que l’Action contre la Faim (ACF), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et d’autres ONG internationales, cette journée vise à plus de mobilisation sur les situations d’urgence et surtout sur les conséquences sociales, économiques et politiques de la faim dans le monde.
La lutte contre la faim fait partie des objectifs de développent durable adoptés en 2015 par 193 pays membres de l’ONU. Pourtant la faim et la malnutrition font partie des crises humanitaires les plus accentuées et dramatiques dans le monde. En célébrant cette journée, il s’agit surtout pour les acteurs humanitaires de sensibiliser le grand public aux causes et aux conséquences de la faim dans le monde ; de mobiliser les ressources et les volontés politiques pour éradiquer la malnutrition chronique et aiguë ; de soutenir les actions humanitaires d’urgence dans les régions les plus touchées ; de promouvoir des systèmes alimentaires durables et résilients ; d’encourager la solidarité internationale, pour que chaque être humain puisse avoir accès à une alimentation suffisante et saine.
Dans le monde, il est établi que 181 millions d’enfants de moins de 5 ans vivent dans situation de pauvreté alimentaire.
La faim et la malnutrition au Sahel
Le plus souvent, la faim est la conséquence de crises multiples qui se mêlent notamment les conflits armés, le changement climatique, la pauvreté structurelle, l’instabilité politique, les déplacements de populations surtout internes et les réfugiés, les inégalités économiques et barrières commerciales.
Au Sahel où sévit depuis plusieurs années, les différents groupes terroristes, des millions de personnes sont affectées par ces conflits. Pourtant, les enfants sont les premières victimes de la faim avec surtout la malnutrition chronique qui peut provoquer des retards de croissance, des troubles cognitifs irréversibles, et dans les cas les plus extrêmes, la mort. En effet, en temps des conflits, l’accès aux ressources telles que l’eau et la nourriture se fait le plus souvent rare.
Selon l’analyse de la sécurité alimentaire du Cadre Harmonisé de mars 2024 publiée par le CILSS, prés de 55 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre ont eu du mal à se nourrir pendant la période de soudure de juin à aout 2024.
Au Niger, pour soutenir les actions des autorités et des partenaires au développement dans ce combat contre la faim et la malnutrition, la plateforme des journalistes nigériens pour la nutrition a été créée par des professionnels des médias. Au côté de la Direction de la Nutrition du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et des organisations comme Le Collectif TUN, Action contre la Faim Espagne, elle sensibilise à travers l’Informer, l’éducation et la formation sur la nutrition, les pratiques alimentaires et les conséquences de la malnutrition. Mieux, elle renforce les capacités des journalistes à travers des formations sur les questions de nutrition et de sécurité alimentaire. Les actions de plaidoyer sont menées en collaboration avec l’ensemble des acteurs (autorités, OSC, ONGs ; secteur privé, chercheurs….. ) pour influencer les politiques publiques en matière de nutrition et de sécurité alimentaire.
Souleymane Brah
Santé
Journée mondiale du Donneur de sang : Mobilisons-nous davantage pour sauver des vies !

A l’instar des autres pays du monde, le Niger a célébré le samedi 14 juin 2025, la journée mondiale du Donneur du sang. Les activités commémoratives se sont déroulées au centre national de transfusion sanguine. C’était sous la présidence du ministre de la Santé et de l’hygiène publique en présence des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, du président du conseil d’administration du CNTS, du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé résidant au Niger entre autres. Au Niger, de 2020 à 2024, le nombre de donneurs de sang volontaires est passé de 45 329 à 86 927 soit une augmentation d’environ 52%.
Pour l’année 2025, le thème retenu pour cette célébration est « Donnez votre sang, donnez de l’espoir : ensemble, nous sauvons des vies ». Plusieurs orateurs se sont succédé à la tribune. Dans son allocution, la Directrice Générale du CNTS a souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants avant de démontrer le progrès enregistré par le centre au cours de l’année dernière : « En 2024, nous avons prélevé environ 240366 donneurs de sang soit 34, 96% de don volontaire et bénévole. Au cours de la même année, 91,39% de 249273 demandes ont été satisfaites ». Toujours en 2024, la directrice a ajoutéque : « 227811 poches de sang ont été servies aux différents services de soin dont 7,78% pour les services de chirurgie, 13,77% pour les services de Médecine, 17,94% pour les urgences médicales, 22,61% pour les services de maternité et d’Obstétrique et 37,87% pour les services de Pédiatrie. Au cours de la même période, nous avons préparé 241 981 poches de Sang Total (ST), 19 268 poches de Concentrés de Globule Rouge (CGR), 150 poches de Plasma Frais Congelés (PFC) et 90 poches de Concentrés de Plaquettes (CP) ».
L’occasion pour Dr Moumouni Sambo Halimatou d’exprimé au nom de son personnel et au sien propre toute sa profonde gratitude à l’endroit de tous ceux qui œuvrent inlassablement en faveur du don de sang volontaire et bénévole. Elle a lancé un vibrant appel à la population à emboiter le pas pour accomplir leur acte citoyen et patriotique, surtout dans ce contexte sécuritaire actuel où les vaillantes forces de défense et de sécurité luttent sans relâche pour assurer la sécurité du pays mais aussi à l’approche de la période hivernale où les différents centres de transfusion sont confrontés à des difficultés d’approvisionnement de banques de sang.
En prononçant le discours du coup d’envoi des activités, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi, a rendu un hommage mérité aux donneurs volontaires et bénévoles de sang. A cet effet, le Ministre a rappelé l’importance du don de sang. « Le don de sang est un acte simple mais dont la portée est profonde. Chaque fois qu’un donneur se retrousse la manche pour donner de son sang, il donne un peu de lui-même pour aider les personnes dans le besoin a indiqué le Ministre ». Il souligne que le don de sang va au-delà du sauvetage de vies. Il est essentiel à un système de santé solide et résilient. « Lorsqu’un pays dispose d’un approvisionnement stable en produits sanguins sûrs, il est mieux armé pour gérer les crises sanitaires et fournir des soins de qualité à tous ses citoyens » a-t-il ajouté.
Pour garantir l’accès au sang et aux produits sanguins sécurisés en quantité suffisante, les plus hautes autorités du Niger au premier rang desquelles Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane TIANI, Président de la République, Chef de l’Etat et de Monsieur le Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine ont retenu dans le Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie à travers son axe numéro 2 d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux produits de santé y compris le sang et les dérivés de qualité, afin de venir en aide aux couches sociales vulnérables de notre pays a martelé le Ministre de Sante et de l’Hygiène publique. C’est ainsi qu’au Niger, de 2020 à 2024, le nombre de donneurs de sang volontaires est passé de 45 329 à 86 927 soit une augmentation d’environ 52%. Cette augmentation témoigne des stratégies déployées par le Centre National de Transfusion Sanguine dans le domaine de la promotion du don de sang et du renforcement des capacités des acteurs a conclu le Ministre.
Auparavant, le représentant de l’OMS Dr MANENGUT CASIMIR a par ailleurs notifié qu’au Niger les progrès sont notables : Entre 2021 et 2024, le nombre de dons de sang est passé de 179 079 à 248 308, soit une augmentation de 69 229 dons (38%). Mais plus de 70 % de ces dons proviennent encore des familles des malades. Il demeure essentiel de redoubler d’efforts pour sensibiliser, mobiliser et fidéliser un plus grand nombre de donneurs de sang bénévoles.
Oumarou Anza Yahouza
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