Appui à la gouvernance locale inclusive et la promotion des droits humains au sein des forces de sécurité intérieure dans quatre régions du pays : L’ONG MOJEDEC lance officiellement le projet

Le lundi 10 juillet 2023, s’est tenu dans la salle de réunion de l’hôtel Bravia de Niamey, la cérémonie du lancement officiel du projet d’appui à la gouvernance locale inclusive et la promotion des droits humains au sein des forces de sécurité intérieure. Financé par la délégation de l’Union Européenne et l’Institut Danois des Droits de l’Homme, ce projet qui interviendra dans vingt (20) communes des régions d’Agadez, de Maradi, de Niamey et de Tillabéry pour une durée de deux (2) ans sera mis en œuvre par l’Organisation Non Gouvernance Mouvement des Jeunes pour le Développement et l’Éducation Citoyenne (MOJEDEC). Ce lancement a été présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation en présidence du Directeur Exécutif du MOJEDEC, de la chargée de programmes de l’IDDH et de la cheffe de section gouvernance unité de coopération de la Délégation de l’Union Européenne au Niger.

Pour le Directeur Exécutif du MOJEDEC, Abouzeidi Abdoul Aziz, ce projet qui sera mis en œuvre dans 20 communes vise à contribuer à la gouvernance locale inclusive, la citoyenneté active et l’amélioration des liens entre les forces de défense et de sécurité et les populations. De par ses résultats et sa cohérence avec les stratégies et politiques gouvernementales, ce programme constitue une contribution du MOJEDEC, de l’IDDH et de la Délégation de l’Union Européenne aux efforts du gouvernement du Niger dans ses multiples initiatives visant la bonne gouvernance , la promotion et la protection des droits humains, la prise en compte des besoins et aspirations des jeunes et des femmes, la formation à la citoyenneté responsable et l’amélioration des liens de confiance et de collaboration entre les forces de sécurité et les populations. De manière concrète ce projet permettra : Le recrutement, la formation et le déploiement de 100 jeunes relais communautaires ; L’organisation de 60 sessions de Tribunes communautaires de Redevabilité ; L’organisation de Concours sur « Art et Citoyenneté Active » ;  L’organisation des sessions de dialogue sur l’identification des besoins et aspirations des jeunes; L’élaboration d’une stratégie de plaidoyer pour la prise en compte des besoins et aspirations des jeunes et des femmes dans les politiques et planifications locales ; La mise en place de 100 Club d’Écoute pour le Développement (CED) ; L’organisation de 2 sessions d’Université d’ Été de la Citoyenneté Active ; L’organisation de 16 sessions de dialogue multi acteurs sur les défis locaux; Le soutien aux activités communautaires conduites par les acteurs locaux ; La mise en place d’une plate-forme électronique de collecte et remontée des données sur la violation des Droits Humains et le monitoring de la gouvernance locale ; La formation des relais communautaires et les points focaux des FSI sur les normes internationales de documentation des violations des droits humains, le monitoring de la gouvernance locale.

La chargée de programmes de l’IDDH, Mme Ashley Blanc a indiqué que son institution est fière d’être aux côtés du MOJEDEC en tant que partenaire technique pour travailler en synergie d’actions dans le but de renforcer le respect de la dignité humaine au Niger et en particulier le respect des droits des groupes vulnérables et ceux des Forces de Sécurité Intérieure.

Pour sa part, la cheffe de section gouvernance de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, Mme Eva Atanassova a rappelé que ledit projet fait suite au projet régional ‘’ Appui aux forces de sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations’’ ou le MOJEDEC l’a mis correctement mis en œuvre. Elle a ensuite témoigné l’engagement des plus hautes autorités sur la protection de la démocratie, des droits humains et des couches vulnérables dans ce contexte d’insécurité.

En prononçant le discours de lancement, le Secretaire Général du Ministere de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Saidou Halidou s’est rejoui que ce projet cadre parfaitement avec l’axe 2 « consolidation de la gouvernance, paix et sécuroté » du programme de Renaissance acte III du Président de la République Mohamed Bazoum.  « Nous apprécions hautement les efforts que tous les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Niger au nombre duquel l’UE et l’IDDH dont le soutien a permis le présent évènement. Le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation s’associe étroitement à cet évènement au regard de l’objet central de ce projet, qui est l’appui à la gouvernance locale inclusive et la promotion des droits humains au sein des forces de sécurité intérieure. Vous les relevez sans soute que la situation sécuritaire au Sahel s’est détériorée au cours de ces dernières années, l’incivisme, le sentiment d’injustice et d’exclusion, la faible participation à la vie publique locale, la mauvaise gestion des ressources partagées, la méconnaissance des lois et règlement de la République, l’ignorance, la recherche de gain facile, le chômage et l’insuffisance au dialogue et d’échanges entre les populations et les FDS sont autant des facteurs qui ont favorisé la propension de l’insécurité.

Rappelons que bien avant ce nouveau projet, le MOJEDEC a bénéficié du financement de IDDH à travers le fonds fiduciaire de l’Union Européenne pour mettre en œuvre le projet de soutien « Appui au monitoring des droits humains, l’accès à la justice et l’amélioration des liens de confiance et de collaboration entre les forces de défense et de sécurité intérieure et les populations dans les communes de Tébaram ; Takanamatt ; Madarounfa et de Dan Issa ». L’organisation dispose d’une expérience en matière de travail sur les questions de gouvernance, de mobilisation et de formation des jeunes et des femmes, de développement et de l’ingénierie sociale. Pour preuve, au plan national, l’ONG dispose de 360 relais communautaires repartis sur toute l’étendue du territoire national, 330 jeunes pairs éducateurs sur le leadership et la prévention des conflits et 155 Clubs d’Écoute pour le Développement.