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Coupure d’électricité et interdiction d’entrée des citernes d’hydrocarbures au Niger : Le CODDAE dénonce les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Niger 

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Depuis les évènements du 26 juillet dernier, le Niger est sous la sanction de la CEDEAO et de l’UEMOA. Pire, le courant électrique est coupé par le grand voisin. Fidèle à son engagement, le Collectif pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE) a au cours de sa réunion extraordinaire tenue, le jeudi 7 septembre 2023 a examiné cette situation. Le collectif a dénoncé toutes ces sanctions infligées au Niger. La teneur….

Fidèle à ses principes, le CODDAE condamne toute prise de pouvoir par la force tout en prenant acte du présent coup d’Etat.

En effet, depuis quatre (4) semaines des coupures d’électricité interviennent injustement dans toutes les régions du Niger. Cette situation souligne deux aspects, tout aussi graves l’un comme l’autre : sur un aspect purement commercial, il s’agit d’une rupture de contrat aussi illégale qu’immature pour un Etat moderne et symptomatique d’un Etat frère qui oublie les fondements de la tradition africaine et la parole donnée de ses devanciers.

Il s’agit là d’un acte totalement incompréhensible pour d’une part un pays comme le nôtre, patrie du Professeur Abdou Moumouni Dioffo et du Professeur Albert WRIGHT, pionniers africains du solaire, et d’autre part un Etat détenteur de ressources naturelles énergétiques comme l’uranium, le pétrole, le gaz, le charbon, etc.., d’être confronté à un problème d’électricité malgré les innombrables interpellations, des années durant, des anciens dirigeants de la Nigelec sur l’éventualité d’une rupture d’approvisionnement et des dispositions à prendre pour l’éviter, c’est-à-dire en dotant notre pays d’infrastructures énergétiques garantissant son indépendance énergétique au cas où le Nigeria renoncerait à son engagement, comme c’est le cas actuellement.

En tout état de cause, ces sanctions insensées et assassines sont en violation flagrante du droit international. Elles restent illégales et humilient leurs auteurs, car démontrent leur égo surdimensionné, leur mépris et leur arrogance vis-à-vis des Nigériens. Ces sanctions auraient pu être risibles en reconnaissant que le problème actuel découle de plusieurs années de mauvaise gestion technique et financière de la Nigelec. Aujourd’hui, les Nigériens sont en droit de voir propulser une nouvelle dynamique de gestion de l’électricité associant toutes les compétences nationales tant est crucial le sujet de l’énergie en matière de développement.

Face à cette situation pour le moins irréaliste, nous membres du Collectif pour la Défense du Droit à l’Energie (CODDAE), avons le devoir d’être solidaires avec notre pays, le Niger pour contribuer à mettre fin à l’embargo électrique et aux menaces de toutes sortes prononcées à l’encontre de notre peuple par la CEDEAO, l’UEMOA et leurs mentors internationaux. Comment comprendre le blogage inédit aux frontières du kérozène et du Jet A1, destinés aux compagnies aériennes? La communauté internationale doit retenir que l’avenir du Niger appartient à son peuple. Ces coupures d’électricité du Nigeria sont les conséquences logiques de la non réalisation du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger qui serait doté d’une centrale électrique de 130 mégawatts, voire plus.

Aujourd’hui, les Nigériens sont en droit de se poser une autre question : « comment assurer l’amélioration de la gouvernance et la performance du secteur de l’électricité pour faire face aux délestages qui sont en train d’impacter négativement l’économie du pays et le quotidien des populations ?

C’est pourquoi, le CODDAE demande au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et au Gouvernement de transition de prendre le taureau par les cornes, afin de mettre fin à la souffrance que vivent les usagers en lien avec la rupture de l’approvisionnement en électricité et en hydrocarbures.

Cette crise énergétique doit conduire les Nigériens à ne plus considérer l’électricité comme un simple produit de consommation, mais comme un vecteur prioritaire dans l’amélioration des conditions de vie et de travail. Puisse ce vœu figuré en bonne place des résolutions fermes qui seront prises par les nouvelles autorités.

Le CODDAE relève que dans certains pays voisins, ce genre de situation se pose très rarement et dans un délai relativement court du fait de l’existence d’une organisation fiable du réseau électrique. Pour pallier le manque d’électricité, certains consommateurs se ruent sur des moyens de production à faible ou moyenne puissance dont des groupes électrogènes, des panneaux photovoltaïques, mais quels qu’ils soient, ce sont des produits très onéreux pour nos paisibles citoyens.

Il y a donc urgence à créer les conditions opérationnelles pour assurer la continuité et la régularité de la fourniture d’électricité en attendant l’aboutissement des projets Kandadji en construction, la centrale thermique à charbon de Salkadamna et les futurs chantiers d’énergies renouvelables, sans oublier le secteur de l’éolien qui a des conditions favorables au Niger.

Le CODDAE remarque que cette crise énergétique provoquée par la CEDEAO en violation de ses propres textes, est injuste, car le droit à l’énergie est prescrit dans les Principes Directeurs des consommateurs adoptés par les Nations Unies. C’est pourquoi, le CODDAE demande au CNSP et au Gouvernement de transition de la nécessité de convoquer une grande réunion pour se pencher sur la question de la fourniture d’énergie électrique. En matière d’énergie électrique, la solution technique demande beaucoup de temps et de moyens. A cet effet, le CODDAE interpelle particulièrement le Premier Ministre, Monsieur Ali Mahamane Zène à porter dans ses interventions une attention particulière à ce sujet.

Dans ce contexte, il se pourrait que les revenus du secteur électrique ne couvrent pas les coûts de production, de transport et de distribution. L’équation de la fourniture électrique représente des efforts financiers supplémentaires au Gouvernement de transition, mais face aux conséquences tant humaines, sociales qu’économiques de cette situation, nous ne doutons point ni de la résilience de nos compatriotes ni de la capacité du CNSP à trouver des solutions satisfaisantes à plus ou moins court terme.

Notre pays ne doit nullement céder aux menaces qui ont pour objectif de compromettre l’offre d’électricité et le quotidien de nos laborieuses populations. Nous le savons maintenant depuis l’avènement du 26 juillet, qu’être aux côtés du Niger est une sagesse.

A cet égard, le CODDAE demande aux fidèles et loyaux partenaires du Niger et aux opérateurs économiques de mieux évaluer la situation et préserver les liens nous soutenant dans cette épreuve imposée par certains pays aux velléités inavouées. Et l’une des voies de cet appui est de nous aider à résoudre rapidement le problème électrique.

Pour finir, le CODDAE, bien au courant des textes de la CEDEAO et de l’UEMOA, sait que ces deux institutions communes ont violé leurs propres textes, et par conséquent sous réserve de porter plainte devant les juridictions compétentes pour réparation, rend le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Omar Touray et certains Chefs d’Etats des conséquences économiques et sociales qui adviendraient.

Fait à Niamey, le jeudi, 07 septembre 2023

Pour le BEN/CODDAE, le Président

Moustapha Kadi Oumani

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Societé:Café débat à Mayahi : Des échanges fructueux autour de la problématique des VBG assortis de l’engagement des chefs coutumiers à combattre le phénomène

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Le Palais du Chef de Canton de Mayahi, l’honorable Gado Sabo, a servi de cadre, le samedi 29 novembre 2025, à l’organisation d’un Café débat en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre. Initié par le Réseau « Alliance Droits et Santé (ADS) » en partenariat avec le Canton de Mayahi, l’activité vise à poser un vrai débat autour des leaders coutumiers, chefs religieux et leaders d’opinion sur la problématique des violences basées sur le genre (VBG) et les sensibiliser les obstacles qu’elles constituent pour la jouissance des Droits humains par les femmes et les filles qui sont les plus touchées par ces pratiques discriminatoires.

Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, l’honorable Chef de Canton de Mayahi a d’abord salué l’initiative et son caractère pédagogique pour l’ensemble de la communauté. Ce Café débat, dira-t-il, constitue un cadre approprié pour engager des discussions fructueuses et des échanges constructifs autour de ces pratiques socioculturelles discriminatoires. Des pratiques discriminatoires qui se dressent comme « obstacle à l’exercice des droits fondamentaux ainsi qu’au développement social et économique de nos États », a-t-il souligné.

Ces inégalités, ou disons ces violences, a expliqué l’honorable Gado Sabo, « peuvent revêtir plusieurs formes : physique, sexuelle, psychologique (émotionnelle), verbale, socioéconomique ou culturelle », ajoutant qu’elles sont « fréquentes aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain ».

Selon une étude réalisée en 2021, citée par l’honorable Chef de Canton de Mayahi, « la prévalence globale des VBG au cours de la vie est de 29,0%, soit respectivement 38,2% chez les femmes et 16,3% chez les hommes ».

Des statistiques qui démontrent aisément que la violence à l’égard de la femme connaît une recrudescence sans précèdent malgré qu’elle constitue une violation des droits humains, causant une dépendance, une privation et un préjudice à la femme.

Au Niger, a renchéri l’honorable Gado Sabo, « les violences basées sur le genre sont malheureusement exacerbées par la situation sécuritaire qui sévit dans le pays », engendrant toute une panoplie de conséquences sur les droits des femmes, notamment la surexposition des femmes déplacées aux violences sexuelles et autres abus dans les milieux d’accueil.

A toutes ces violences, vient s’ajouter le mariage d’enfants qui constitue une autre forme de violence basée sur le genre, malheureusement très pratiquée au Niger où des statistiques font état de « 76% des filles qui sont mariées avant l’âge de 18 ans, et 28% avant l’âge de 15 ans ».

Des chiffres alarmants qui interpellent à plus d’un titre. Pour l’honorable Gado Sabo, « ces pratiques sont inacceptables et nous interpellent à agir ensemble pour y mettre fin », car il s’agit, a-t-il expliqué, d’une « violation des droits de l’enfant, privant les filles de leur enfance, de leur éducation et de leur avenir » et ce, malgré « les efforts considérables fait par l’Etat du Niger dans le domaine de la lutte contre les violences basées sur le genre et le mariage d’enfants », a déploré le Chef de Canton de Mayahi.

Au rang de ces efforts, l’honorable Gado Sabo a évoqué « l’élaboration par le Niger de la stratégie nationale de prévention et de réponses aux violences basées sur le genre et aux abus et exploitations sexuels (VBG/PSEA) ainsi que son plan opérationnel 2024-2028 », puis « le plan stratégique national pour mettre fin au mariage des enfants au Niger 2024-2028 avec des objectifs clairs et des actions concrètes pour protéger les droits des enfants, en particulier des jeunes filles ».

Ces efforts, a-t-il dit, « méritent d’être poursuivis à tous les niveaux », avant de souligner pour sa part, qu’en acceptant de parrainer ce Café débat en faveur de la lutte contre les violences basées sur le genre, « je viens de montrer l’engagement des leaders coutumiers et de l’Etat àpromouvoir et à protéger les droits des femmes et des jeunes filles où qu’elles soient : en milieu urbain ou en milieu rural », tout en rappelant que « les plus hautes autorités de la République font de la réalisation des droits humains en général et des droits des femmes et des jeunes filles en particulier, une de leurs priorités ».

En concluant son propos, l’honorable Chef de Canton de Mayahi a mis à profit cette activité pour lancer un appel à tous, « leaders coutumiers et religieux, partenaires Techniques et Financiers (PTF), ONG et Associations de jeunes et de femmes à consentir encore plus d’efforts et de soutien pour aider les femmes et les jeunes filles d’aujourd’hui d’en finir avec les inégalités de genres ».

Aux termes de ce Café débat, le point focal de l’ONG ASMADE au Niger, M. Lawali Amadou s’est félicité du succès enregistré par cette activité, la qualité des échanges et surtout l’engagement des leaders coutumiers à s’engager davantage dans la promotion des Droits des femmes et des filles, à travailler aussi en synergie pour combattre les violences basées sur le genre qui « constituent une des pires violations des Droits humains fondamentaux », et à œuvrer pour que « nous arrêtons d’être des auteurs ».

Souleymane Brah

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Meilleurs acteurs du développement : Catégorie Ministres : Le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane récompensé !

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C’est devenu une constante, presque une tradition établie, à chaque palmarès, classement ou bilan annuel, le nom du colonel Mahaman Elhadj Ousmane s’affiche, des fois plébiscitées, des fois promues, la plupart des temps cité.

Observateurs, laboratoires d’analyses, cercles de réflexions, comités techniques, tous sont unanimes à reconnaître l’engagement d’homme, la ténacité d’un leader et le charisme d’un responsable toujours sur le chantier du développement. C’est à l’œuvre qu’on reconnaît l’artisan dit-on et le colonel Mahaman Elhadj Ousmane ne fait pas exception à la règle.

Loin des salons douillets, l’homme est constamment sur le terrain. Comme un explorateur, il a sillonné tous les coins et recoins du Niger, échangé avec toutes les couches socioprofessionnelles surtout agro-pastorales, présenté des communications à tous les foras et défendu des dossiers clés avec des partenaires stratégiques (à la clé la note de satisfaction des Nations Unies).

Parmi les actions marquantes conduites sous son mandat figurent :

– La relance du programme national d’irrigation pour mieux exploiter le potentiel hydro-agricole du pays ;

– Le soutien accru aux organisations paysannes et pastorales à travers surtout l’encadrement technique ;

– La promotion de l’agro-industrie locale, afin de valoriser la production nationale et créer des emplois pour les jeunes ;

– Et la mise en place de stratégies d’adaptation au changement climatique, particulièrement dans les zones sahéliennes.

Ces initiatives traduisent la volonté du Ministre de positionner le Niger sur la voie de la souveraineté alimentaire et du développement durable, en cohérence avec la vision du CNSP pour un État fort, productif et résilient.

Il n’y a donc rien de surprenant qu’il reçoive cette énième distinction lors de la soirée de gala des meilleurs acteurs du développement au Centre International de Conférences Mahatma Gandhi de Niamey ce vendredi 10 octobre 2025.

SOB

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