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L’OMS confirme que le Niger est le premier pays de la Région africaine à avoir éliminé l’onchocercose

Dans un communiqué de presse publié le 30 janvier 2025, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) félicite le Niger pour avoir rempli les critères d’élimination de l’onchocercose, ce qui en fait le cinquième pays au monde et le premier pays d’Afrique à être reconnu par l’OMS comme ayant interrompu la transmission du parasite Onchocerca volvulus.
« L’élimination d’une maladie est un accomplissement majeur qui nécessite un dévouement inlassable », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Je félicite le Niger pour son engagement à libérer sa population de cette maladie cécitante porteuse de stigmatisation, qui cause tant de souffrances humaines chez les plus pauvres. Ce succès témoigne une fois de plus des progrès remarquables que nous avons accomplis dans la lutte contre les maladies tropicales négligées. En démontrant que l’élimination est possible, il donne espoir à d’autres pays qui luttent encore aujourd’hui contre l’onchocercose. »
L’onchocercose, communément appelée cécité des rivières, est une maladie parasitaire et la deuxième cause infectieuse de cécité dans le monde après le trachome. Elle est transmise par la piqûre d’une mouche noire infectée, que l’on trouve principalement à proximité des cours d’eau. La maladie touche surtout les populations rurales d’Afrique subsaharienne et du Yémen, même si des zones d’endémie plus réduites sont également présentes en Amérique latine.
Des initiatives et des partenariats efficaces menés à l’initiative des pays
Entre 1976 et 1989, sous l’égide du Programme OMS de lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP), le Niger a pris des mesures de lutte antivectorielle consistant à pulvériser des insecticides qui ont permis de réduire considérablement les niveaux de transmission de l’onchocercose. À la suite des dons d’ivermectine de Merck, Sharpe & Dohme (MSD), une campagne d’administration de masse de médicaments (AMM) à base d’ivermectine et d’albendazole a été menée entre 2008 à 2019 dans les zones encore touchées par la filariose lymphatique, qui ont ensuite fait l’objet d’une surveillance. Sachant que l’ivermectine est efficace contre les deux maladies, et comme les zones ciblées par l’AMM contre la filariose lymphatique étaient aussi des zones d’endémie de l’onchocercose, cette intervention a aussi contribué à interrompre la transmission du parasite Onchocerca volvulus.
Le Niger a commencé des évaluations préliminaires de l’interruption de la transmission de l’onchocercose en 2014, après avoir cessé l’AMM contre la filariose lymphatique dans la plupart des régions. Des enquêtes entomologiques et épidémiologiques ont ensuite révélé que l’association entre médicaments et lutte antivectorielle avait permis d’éliminer la transmission de l’onchocercose, comme en témoigne la réduction de la prévalence, passée d’environ 60 % à 0,02 %.
Outre les interventions de lutte antivectorielle et les dons de médicaments de MSD, le partenariat entre le gouvernement nigérien, l’OMS et les organisations non gouvernementales a contribué de façon déterminante au succès du Niger, car il a aidé à mobiliser des ressources et un soutien technique. Le suivi continu de la prévalence de la maladie et de ses répercussions a permis de moduler rapidement les stratégies et de garantir l’efficacité des interventions.
« L’onchocercose a longtemps causé d’immenses souffrances humaines. Elle a également entravé le développement économique des communautés touchées en éloignant les populations des rivières alors que celles-ci sont souvent essentielles à leurs moyens d’existence », explique la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Le succès du Niger met fin à ce fardeau pour sa population. Il fait également du Niger un modèle pour l’élimination des maladies tropicales négligées en Afrique. Le pays a déjà démontré son leadership en matière de santé publique en 2013, en éliminant la maladie du ver de Guinée. Il s’agit aujourd’hui d’une nouvelle avancée historique. »
Progrès à l’échelle mondiale
Au niveau mondial, 54 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée.
Le Niger rejoint quatre autres pays dont l’élimination de l’onchocercose a été attestée par l’OMS, tous situés dans la Région des Amériques : la Colombie (2013), l’Équateur (2014), le Guatemala (2016) et le Mexique (2015).
Dans la Région africaine de l’OMS, 21 pays ont éliminé au moins une maladie tropicale négligée. L’onchocercose est la deuxième maladie tropicale négligée éliminée au Niger : le pays a été certifié exempt de transmission de la dracunculose (maladie du ver de Guinée) en 2013.
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Lutte contre les violences : Alliance Droits et Santé appelle à des actions concrètes suite à l’adoption de la Convention de l’Union Africaine

Malabo le 7 juillet 2025. L’adoption en février dernier, de la Convention de l’Union Africaine sur l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes et des Filles marque une avancée historique pour les droits des femmes en Afrique. Toutefois, Alliance Droits et Santé alerte : sans engagement politique fort, cadre juridique harmonisé et financements durables, cette convention restera lettre morte.

L’organisation exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres pays à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique.
Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action.
Alliance Droits et Santé formule trois recommandations stratégiques pour des politiques efficaces :
1. Renforcer les cadres juridiques et la protection des survivant·e·s : Harmoniser les lois nationales avec les engagements régionaux et internationaux, criminaliser toutes les formes de VBG et garantir un accès simplifié à la justice pour les survivantes.
2. Accroître les financements dédiés à la lutte contre les VBG : Allouer des budgets nationaux pluriannuels, impliquer le secteur privé africain via la RSE, et créer des fonds dédiés, transparents et suivis.
3. Améliorer la coordination et le partage des données : Mettre en place des mécanismes de coopération entre acteurs, digitaliser les données, renforcer les centres spécialisés et former les professionnel·le·s de terrain.
Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité.
ENSEMBLE POUR LES DROITS DES FEMMES ET DES FILLES !
L’heure est à l’action. L’heure est à la ratification.
Lien du document de positionnement de l’Alliance Droits et Santé : https://drive.google.com/file/d/1lxqipCgZe8JEx_YnTXtgzeq-xxm5PIGJ/view?usp=sharing
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Entretien du ministre de l’Agriculture et de l’Elevage sur la RTN: Au-delà de la maitrise de son cahier des charges, Mahaman Elhadj Ousmane confirme que l’autosuffisance alimentaire est réalisable !

Le lundi 10 février 2025, c’est autour du ministre de l’Agriculture et de l’élevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane de présenter aux nigériens les résultats de son travail des dix-huit mois (18) mois à la tête de ce ministère stratégique. Au cours de cet exercice de redevabilité, il a décliné point par point les axes de son cahier des charges, tout en rappelant le contexte difficile dû aux sanctions de la communauté internationale contre le Niger avant de présenter les résultats et les perspectives.

Secteur clé de notre économie nationale, l’agriculture et l’élevage sont les principales activités de la population nigérienne. Dans le contexte de la refondation nationale prôné par le CNSP, il est impératif de garantir l’autosuffisance alimentaire et aussi faire de ce secteur les piliers économique et social de notre pays. C’est dans cet esprit que le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani a confié au lendemain des évènements du 26 juillet 2023, la gestion de ce ministère au Colonel Ousmane Elhadj Ibrahim.
Sa prestation d’une haute facture a montré que l’homme connait et maitrise son domaine car il a mis en lumière une vision stratégique des autorités de faire de la souveraineté alimentaire une réalité. « Sur les 18500 hectares d’aménagements hydro agricoles pour 1267000km2 que nous disposons, avec les potentialités irrigables que nous avons et près de 27 millions d’habitants, nous avons à peine 8500 hectares qui sont véritablement pratiqué en double saison ». D’où la la mise en œuvre du programme des grandes irrigations par l’ONAHA à travers le programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie. Dans cette optique, il a indiqué que « l’ONAHA a eu dans ce cadre 3.700 hectares jusqu’en 2027 pour réhabiliter et de nouveaux 8000 hectares à réhabiliter sur la même période ».
Pour ce faire, les autorités ont ramené à la CAIMA ses prérogatives. Avec la mise en place d’une industrie de production d’engrais, le Niger va économiser en termes d’achat et de subvention aux producteurs mais aussi fera en sorte qu’il est la disponibilité et la diversification des unités de production d’engrais organique.
L’autre aspect est le retour des jeunes à la terre. Sur ce point, le Ministre a évoqué l’accès à la terre en lien avec les conflits fonciers et le problème de financement pour les entrepreneurs au niveau des banques. A ce niveau, il faut une véritable réforme de ce secteur, investir et soutenir les initiatives tout en pensant à une approche agroécologique. La synergie d’action entre les différentes composantes agropastorales, environnementales et socio-économiques est plus que jamais nécessaire.
S’agissant de la recherche et de l’encadrement, l’institut national de la recherche agronomique (IRAN) aura les moyens nécessaires pour mener ses activités. Pour l’encadrement avec les besoins indiqué par le ministre, l’Etat doit engager un programme spécial pour recruter les jeunes diplômés.
En somme, l’entretien du ministre de l’Agriculture et de l’élevage sur la radiotélévision nationale montre qu’il y a une volonté politique de relever les défis actuels et de créer des nouvelles initiatives pouvant permettre de renforcer le secteur pastoral et agricole. Il revient maintenant aux nigériens de travailler et surtout de retourner à la terre.
Souleymane Brah
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