Santé
Panel sur la Couverture de Santé Universelle au Niger : Le Niger amorce le processus de l’opérationnalisation de la CSU
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la couverture de santé universelle, l’Institut National pour l’Assistance Médicale en partenariat avec le Cabinet du Premier Ministre, l’Unicef et l’Agence Française de Développement (AFD) a organisé le lundi 12 décembre 2022, au Palais des Congrès de Niamey, un panel sur le thème : « Chacun devrait avoir accès a des soins de qualité sans subir de difficulté financière ». La rencontré modérée par le Haut-Commissaire à la Modernisation de l’État, Omar Saley, a rassemblé les acteurs du domaine de la Couverture santé universelle nationale et des partenaires au développement dont le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Ibrahim Souley, Sandra Galbusera, représentante de l’Agence Belge de Développement (Enabel), Dounama Abdou, Inspecteur Général de service au Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale, Dr Anya Blanche de l’Organisation Mondiale de la Santé, Hamza Djibo, Directeur Exécutif de l’ONG ESCAVI et Nouhou Mahamadou Arzika, acteur de a société civile et président du Mouvement pour la Promotion de la Citoyenneté Responsable.

Dans son mot introductif, Dr Hadiza Jackou, Directrice de l’INAM a souligné que c’est la première fois que le Niger célèbre cette journée. « Nous avons organisé ce panel, pour réunir tous les acteurs qui sont parties prenantes dans tout ce qui est accompagnement de la couverture sanitaire universelle ».
Les engagements pris par l’État à travers les ministères de la Santé et celui de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale
Dans le cadre de la couverture des populations en soins, le Niger a déjà développé des politiques publiques de santé. Dans son intervention, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé, Dr Ibrahim Souley a rappelé que la CSU est prise en compte dans le PDES 2022- 2026. Il s’agit de la gratuité de soins au profit des couches vulnérables. Le pays a élaboré une stratégie nationale de la couverture sanitaire universelle et a mis en place l’institut national de l’assistance médicale. Les défis résistent dans l’accompagnement vers l’opérationnalisation de cette politique pour faciliter l’offre de soins de qualité. « Il faut que la couverture de santé puisse être orientée vers les indulgents » a-t-il insisté. Dans la même optique, Dounama Abdou du ministère de l’Emploi, du Travail et de la Protection Sociale a assuré que son ministère assure la tutelle technique de l’Agence Nationale de Protection Sociale et a créé le cadre juridique facilitant la régulation des organismes gestionnaires. En pratique, il s’agit de parachever le processus d’adoption de la nouvelle liste des tableaux des maladies professionnelles prenant en compte une série de maladies reconnues à l’échelle nationale, régionale et internationale, de rendre opérationnelle la Mutuelle de Santé des Agents de l’État et aussi la mise en place du Fonds national de Garantie des Mutuelles Sociales et des Structures Faitières.
La contribution de l’OMS et de la Coopération Belge Enabel à la marche vers la CSU au Niger
Les partenaires techniques et financiers s’alignent et accompagnent l’État dans la mise en œuvre de cette politique. La représentante de Enabel a souligné les actions de son institution. « Enabel pense que la meilleure forme pour aller vers cette couverture est une contribution multiforme c’est-à-dire de la conception des interventions jusqu’à la mise en œuvre au niveau opérationnel, stratégique, institutionnel et aussi autour du dialogue politique ». A ce titre, le projet Sutura travaille pour faciliter l’opérationnalisation à travers une assurance maladie départementale. Aussi, Enabel a facilité le ministère dans l’élaboration de la stratégie nationale de la couverture sanitaire universelle, à l’elaboration de la carte santé numérique, sans compter la construction et l’équipement des hôpitaux de Damagaram Takaya, Gotheye, Gaya et la réhabilitation de l’hôpital de district de Loga. Pour Dr Anya Blanche de l’OMS, l’organisation Mondiale de la Santé assiste le pays à renforcer le système de santé en vue d’avancer vers la CSU.
Le rôle de la société civile pour contribuer à l’atteinte des Objectifs de la stratégie nationale Couverture Santé Universelle au Niger
Dans l’accompagnement et l’opérationnalisation de ce processus, la société civile a un grand rôle à jouer. Pour Hamza Djibo, Directeur Exécutif de l’ONG ESCAVI, membre de la plateforme Démocratie Sanitaire et Implication Citoyenne, la CSU est un grand défi pour notre pays et nécessite une multisectorialité de tous les acteurs (Gouvernement, PFT, OSC et la communauté). « La Couverture Sanitaire Universelle est un élément central pour la population de notre pays. D’abord, elle permettra à la population d’avoir accès a une meilleure santé parce qu’elle agit sur les déterminants sociaux de la santé. Ensuite, elle permettra à la population nigérienne d’avoir une offre de santé de qualité parce qu’elle va garantir une prise en charge adéquate, dans le cadre d’un système de santé efficient et durable. Enfin, la Couverture Sanitaire Universelle permettra à la population d’utiliser des services de santé performants et une protection financière contre le risque surtout de maladie basée sur une offre de soins qui s’adopte à la réalité ». Mieux, a-t-il poursuivi, la CUS se repose sur trois piliers notamment le financement de la santé, le paquet c’est-à-dire le service et la Gouvernance. S’agissant du financement, la société civile a un dispositif de veille. Il s’agit de l’Observatoire Citoyen d’Accès au Service de Santé. Cet observatoire est fonctionnel sur 40 sites. Par rapport à la prestation, la Société civile veille à ce que le paquet soit équitable et enfin, sur la bonne gouvernance, à travers la plateforme Démocratie Sanitaire et Implication Citoyenne,les acteurs de la Société Civile du Niger ont élaboré, une feuille de route de plaidoyer en faveur de la CSU, dans laquelle il est prévu l’élaboration d’un plan de Plaidoyer et de redevabilité.
Abordant dans le même sens, Nouhou Mahamadou Arzika a rappelé que dans la constitution, il est précisé que tous les citoyens ont droit à la santé. Au nom du principe de justice sociale et solidarité nationale, l’État doit pouvoir s’organiser avec les autres pour que les citoyens soient pris en charge. La santé n’a pas de prix mais a un coût. Pour réussir, la mise en œuvre de la CSU au Niger, il propose des états généraux en matière de santé.
L’ensemble des intervenants ont reconnu l’engagement politique et la volonté des partenaires techniques et financiers et de la société civile de s’aligner derrière l’État pour accompagner ce processus de l’opérationnalisation effective de la Couverture de Santé Universelle au Niger.

Santé
Café Nutrition de la PNIN Niger : Les chaînes de valeur des fruits et légumes au centre des échanges !
Le mardi 9 septembre 2025, l’hôtel Bravia de Niamey a servi de cadre à la tenue de la -deuxième session du Café Nutrition. Organisé par la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN) autour du thème : « Comprendre les chaînes de valeur des fruits et légumes pour mieux nourrir les Nigériens », la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur par intérim de l’Institut national de la Statistique (INS), Alzouma Souleymane en présence de la Coordinatrice de la PNIN Madame Maimouna Ali Boulhassane.

Dans son discours à l’occasion, le Directeur Général par intérim de l’INS, Alzouma Souleymane a exprimé que cette deuxième session du Café nutrition plusieurs objectifs : « à travers cette rencontre l’INS et ses partenaires souhaitent trois choses. Premièrement, valoriser les données et les analyses disponibles sur les chaines de valeur des fruits et légumes. Deuxième chose, favoriser un dialogue inclusif entre chercheurs, décideurs, producteurs, transformateurs, société civile et médias et troisième chose stimuler un plaidoyer collectif pour promouvoir une alimentation saine, diversifiée et accessible à tous les nigériens ».
C’est pourquoi, il a tenu à remercier et encourager l’équipe de la PNIN pour les efforts déployés : « Je voudrais saisir cette occasion pour saluer les efforts de la PNIN et de ses partenaires techniques et financiers ainsi que les chercheurs qui contribuent activement à la production, à l’analyse et à la diffusion de données nutritionnelles qui sont des éléments essentiels d’aide à la prise de décision dans le domaine de la nutrition ».
Fruits et légumes : un atout pour la nutrition et un potentiel économique énorme
Au cours de cette séance, trois présentations en lien avec l’importance des fruits et légumes dans l’alimentation des nigériens ont été développé. La première sur l’importance de la consommation des fruits et légumes sur la santé de la population a été animée par Professeure Sabo Haoua SEINI, Enseignante Chercheure à la Faculté des Sciences et Techniques de l’université Abdou Moumouni. L’accent a été mis sur l’importance des fruits et légumes pour la santé. Riches en vitamines et minéraux, ils contribuent à lutter contre la malnutrition et à prévenir certaines maladies.

La deuxième session a porté sur : « Produire, conserver, transformer et distribuer les fruits et légumes au Niger : défis, contraintes d’accessibilité et plaidoyer ». Animée par le Secrétaire Exécutif du Réseau des Chambres des Agriculteurs (RECA), les participants ont été édifié sur les défis liés à la production, la transformation, la conservation et la commercialisation de ces produits. Les échanges ont permis d’explorer les opportunités pour renforcer la chaîne de valeur afin d’améliorer l’accès et la consommation et surtout le rôle des acteurs locaux et des politiques publiques dans la promotion de filières durables. De la production à la transformation, en passant par la commercialisation, chaque maillon de la filière joue un rôle clé dans le développement économique et social.

Enfin la troisième session a mis en lumière « État des lieux des chaines de valeur des fruits et légumes au Niger selon le rapport de la PNIN ». Dans son exposé, Almoustapha Yatta, Analyste principal de la PNIN a indiqué la nécessité de comprendre les chaînes de valeur pour lutter contre la malnutrition. L’étude soutient que la valorisation des productions locales peut réduire les importations et soutenir l’économie nationale.

Dans son mot de clôture, la Coordinatrice de la PNIN, Madame Maimouna Ali Boulhassane s’est réjouie de discussions enrichissantes tenues « tout au long de cette journée, nous avons bénéficié des débats riches, des présentations de qualité et des contributions pertinentes qui ont permis de mettre en lumière les multiples enjeux liés à la production, à la transformation, à la conservation et à la distribution des fruits et légumes au Niger. Les échanges ont clairement montré que les fruits et légumes sont essentiels pour la santé et la prévention de nombreuses maladies. Seulement les défis persistent au niveau de la production, de la transformation et de la conservation de ces produits. Il est indispensable de renforcer la sensibilisation et le plaidoyer afin d’encourager une consommation plus élevée au sein de nos populations ».
Rappelons que le Café Nutrition de la PNIN est un cadre d’échanges actif et interactif où l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le domaine de la nutrition discutent d’une thématique. Il vise à partager les données probantes produites par la PNIN, accentuer la sensibilisation et le renforcement des capacités et surtout mener le plaidoyer.

Santé
Lutte contre la malnutrition au Niger : La société civile élabore un guide collectif de plaidoyer
Du 7 au 8 août 2025, se sont tenus dans la salle de réunion de la Direction de la Nutrition, les travaux de l’atelier de la formation action destinée aux acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la nutrition. Organisé par le Collectif Tous Unis en faveur de la Nutrition (TUN) en partenariat avec la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN), l’atelier vise à former ces acteurs de la société civile sur les produits et analyses de la PNIN, d’élaborer un guide collectif de plaidoyer et à la fin de rendre publique une déclaration officielle dénommée « La Voix de la Nutrition ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur de la Nutrition, Dr Aboubacar Mahamadou en présence de la Coordinatrice de la PNIN, Madame Ousmane Maimouna Boulkassoum et du Président du Collectif TUN, Dr Laminou Kollé.

Dans son allocution, la Coordinatrice de la PNIN, Madame Ousmane Maimouna Boulkassoum a expliqué que cette formation Action s’inscrit dans la volonté de son institution de renforcer la synergie entre les producteurs de données et les forces citoyennes qui portent les causes de la nutrition sur le terrain. « Elle traduit notre conviction que les réseaux du Mouvement SUN, le collectif TUN et l’ensemble des organisations de la société jouent un rôle déterminant dans la sensibilisation, la mobilisation et le plaidoyer en faveur de la nutrition ». Elle a ajouté que « c’est une opportunité de rehausser vos compétences en plaidoyer et communication nutritionnelle, approfondir la compréhension des enjeux liés à la malnutrition et aux données probantes et surtout, construire ensemble un outil de mobilisation durable ».
En prononçant le discours d’ouverture, le Directeur de la Nutrition, Dr Aboubacar Mahamadou est revenu sur l’état nutritionnel des groupes vulnérables dont les enfants est restée critique tout au long de ces dernières décennies, avec des prévalences de la malnutrition chronique ou retard de croissance chez les enfants de 6 à 59 mois atteignant 47% en 2022. C’est pourquoi, a-t-il indiqué : « La sécurité nutritionnelle constitue une thématique clé au cœur des enjeux politiques, économiques et sociaux pour son développement durable. C’est pourquoi, le Gouvernement et le CNSP, à travers le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique en font une de leurs préoccupations majeures, traduite dans l’axe 3 du programme de résilience pour la sauvegarde de la patrie ».
Pour apporter les réponses à ces défis majeurs de la lutte contre la faim et la malnutrition des enfants, cinq actions sont préconisées dans le Programme de résilience pour la Sauvegarde de la Patrie a indiqué le Directeur de la nutrition. Il s’agit de la promotion d’un système agricole adapté aux impératifs d’une bonne nutrition, l’amélioration du niveau de financement domestique de la prise en charge de la nutrition, l’amélioration de la communication pour une appropriationes connaissances sur les déterminants de la nutrition, le renforcement de la résilience face aux chocs et crises alimentaires à travers des filets sociaux adaptatifs et la mise à échelle des unités de production des farines enrichies et autres aliments locaux à fort potentiel nutritif.
Durant deux jours, les experts ont outillés les participants sur des thèmes commele plaidoyer notamment les concepts de base, les outils et techniques. Ils sont profité pour co construire un guide collectif et rédiger une déclaration dite « La Voix de la Nutrition ».
A la fin des travaux, la coordinatrice de la PNIN s’est réjouie du bon déroulement de cette formation surtout la participation active, l’engagement et la collaboration des participants. Elle a réaffirmé son appel pour que la voix de la nutrition résonne fort, partout où elle est nécessaire.
En clôturant les travaux, le Directeur de la Nutrition a salué la détermination des acteurs de la société civile d’aider le Gouvernement à inverser les tendances et tendre vers l’atteinte des ODD à l’horizon 2030.
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