Plan marocain d’autonomie pour le Sahara : Trente députés britanniques exhortent leur exécutif à soutenir « sans tarder » l’initiative marocaine

L’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara, considérée comme l’alternative la plus plausible pour la résolution pacifique du différend au Sahara continue à bénéficier de l’adhésion pleine et entière de la communauté internationale. Le dernier acte en soutien à cette initiative vient de 30 parlementaires britanniques qui, à travers une lettre adressée le 23 mai dernier au Ministre des Affaires Etrangères du Royaume-Uni, ont demandé à l’exécutif de « soutenir officiellement et sans tarder le Plan marocain d’autonomie pour le Sahara ». Déjà, plus de 80 pays à travers le monde adhèrent à cette initiative marocaine.

Une initiative qui « respecte les traditions et les aspirations démocratiques et offre une solution viable pour parvenir à une paix et une stabilité durables », soutiennent les 30 parlementaires, signataires de cette lettre.

Mieux, ils reconnaissent que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara est « conforme aux principes et aux engagements internationaux du Royaume-Uni », en plus qu’elle ne compromettrait pas « la position du Royaume-Uni dans les territoires britanniques d’outre-mer et peut contribuer efficacement à la paix et à la stabilité dans la région ».

Beaucoup d’autres raisons sont avancées par les parlementaires britanniques pour justifier leur demande de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara. Il s’agit entre autres, des « réelles opportunités qu’offre le Sahara pour le progrès et la stabilité de la région » ; « le potentiel dont dispose le Sahara en vue de renforcer les opportunités en énergie, sécuriser les chaînes de distribution et permettre l’accès à de nouveaux marchés ».

Sur ce point, les députés britanniques, dont plusieurs d’entre eux ont pu visiter les Provinces du Sud marocain, estiment que pour atteindre le plein potentiel du Sahara, cela devait requérir « l’appui des institutions financières du Royaume-Uni, telles que l’UK Export Finance (UKEF) et le British International Investment (BII) ». Un tel appui, indiquent-ils, « serait en cohérence avec l’accord de commerce avec le Maroc, couvrant le Sahara, et considéré légal par la Haute Cour de Justice ».

La visite effectuée dans les Provinces du Sud et la découverte des potentialités dont elles regorgent ainsi que les investissements consentis par le Royaume du Maroc pour le développement de la région ont fini par renforcer les convictions des parlementaires britanniques que « le Royaume-Uni doit apporter un soutien proactif à l’initiative marocaine d’autonomie pour son Sahara ».

Ils suggèrent également à l’exécutif britannique de renforcer ses alliances avec les nations stables, partageant les idées de promotion de la stabilité régionale et la sécurité internationale, au rang desquelles le Maroc, un pays qui occupe une place prépondérante dans les relations avec le Royaume-Uni.

Le Maroc, indiquent les députés britanniques dans leur lettre adressée au Ministre des Affaires Etrangères, est « un allié stratégique de premier plan en Afrique du Nord qui partage des valeurs et des perspectives cruciales pour nos deux pays ». Aussi, recommandent-ils ainsi à l’exécutif britannique de saisir l’occasion, lors du prochain dialogue entre le Royaume-Uni et le Maroc, de « redéfinir son rôle et son influence dans la région ».

En outre, tout en rassurant le Maroc de leur « soutien total et sans équivoque », les députés britanniques préviennent leur exécutif que « rester neutre ou tenter des résolutions alternatives à ce conflit ne peut que perpétuer un statu quo néfaste qui met en péril la sécurité de toute la région ».

Sahirou Youssoufou