Santé
Santé: Pour une planification familiale de qualité : le Niger s’engage !
« Faire du Niger, d’ici la fin de l’année 2030, un pays où toutes les filles, les femmes, y compris celles en situation de vulnérabilité sont épanouies, avec des communautés engagées et des services de santé sexuelle et reproductive, et de planification familiale de qualité, disponibles et accessibles partout et pour tous, en toute liberté sans aucune forme de discrimination, de coercition ou de violence », telle est la vision des autorités nigériennes pour une planification familiale de qualité à l’horizon 2030. Pour y parvenir, le Niger qui s’est adhéré aux Objectifs de Développement Durables, ceux-là qui visent à couvrir 75% des besoins en matière de contraception d’ici 2030, multiplie les initiatives ainsi que des stratégies pour honorer tous les engagements pris en la matière.

Les engagements du Niger en matière de planification familiale à l’horizon 2030
Il s’agit de trois types d’engagements, à savoir politiques, programmatiques et financiers.S’agissant des engagements politiques qui sont au nombre de deux, il s’agit de : « Rehausser le Taux de Prévalence Contraceptive moderne de 21,8% en 2020 à 29,3% en 2025, et à 36,8% en 2030 » et « Renforcer la gouvernance de la mise en œuvre par la création d’un comité interministériel de pilotage dans le plus bref délai ».
En ce qui concerne les engagements programmatiques, les objectifs fixés par l’Etat sont de : « Mobiliser les associations et organisations au service des jeunes et celles dirigées par des jeunes, y compris les jeunes en situation d’urgence humanitaire ou de handicap (juridique, physique, mental, sensoriel… ) » et « Renforcer leur participation à la mise en œuvre des actions ciblant les jeunes à travers un partenariat stratégique adulte – jeune » ; « : Mettre à l’échelle la Planification Familiale du Post Partum/abortum (PFPP/A) au niveau de tous les points de contacts SR d’ici fin 2025 » et « Réduire de 38% en 2021 à 10% en 2025, la proportion des formations sanitaires publics avec rupture des méthodes contraceptives à tous les niveaux, y compris au dernier kilomètre ».
Le troisième type d’engagements (financiers), vise à « augmenter la mobilisation des ressources domestiques pour l’achat des produits contraceptifs et consommables médicaux à hauteur de 500 000 000 CFA ainsi que le rehaussement de la ligne budgétaire de l’État de 10% chaque année ».
Pour la traduction en actes de tous ces engagements, le Niger a opté ainsi pour une redevabilité mutuelle qui inclue une participation continue de toutes les parties prenantes afin de s’assurer que les engagements sont respectés face aux demandes concurrentes en matière de budgets, de ressources et d’infrastructures.
Par ailleurs, pour le suivi de la mise en œuvre, il se fera à travers des plateformes déjà existantes et bien d’autres, à l’exemple du comité national de suivi du plan PF, la coalition des OSC pour le repositionnement de la PF, les Points Focaux FP2030/PO, le Motion Tracker.
En outre, un accent sera mis sur la visibilité et la transparence dans le partage des informations sur les progrès réalisés par le Niger dans le cadre du respect des engagements pris.

D’importantes stratégies pour l’atteinte des objectifs
Conscient par ailleurs des multiples difficultés à relever pour la réalisation de ces engagements, notamment l’insuffisance de financement de certains axes du plan PF, la disponibilité de ressources pour la mise à l’échelle des interventions, l’identification de sources de financement innovantes et l’appui des différents partenaires au développement, entre autres, le Niger a jugé de la nécessité de renforcer sa souveraineté contraceptive à travers une mobilisation des ressources domestiques en la retenant comme une « alternative non négligeable ».
Cette dernière passe par l’alimentation croissante de la ligne budgétaire de l’État dédiée à l’achat de consommables et produits contraceptifs ainsi que la mobilisation des autres ressources domestiques (collectivités, secteurs privés) permettront d’assurer l’effectivité de la mise en œuvre des activités prévues dans le Plan de mobilisation de ressources domestiques dans le but de contribuer au rehaussement du taux de prévalence contraceptive en vue de la maîtrise de la fécondité et pouvoir tendre vers la capture du dividende démographique.
Pour ce faire, les stratégies adoptées consistent à la réalisation d’une étude sur l’analyse situationnelle en matière de mobilisation des ressources domestiques, mise en place d’un groupe large, diversifié et inclusif d’organisations de la société civile, ONG, PTF et la Direction de la Planification Familiale dans le suivi de l’alimentation de la ligne budgétaire dédiée à l’achat de consommables et produits contraceptifs ainsi que l’orientation effective de ce budget pour l’achats des produits contraceptifs.
S’ajoutent l’élaboration d’une feuille de route pour la mobilisation des ressources en vue du financement des interventions porteuses en PF, le renforcement de l`intégration de la PF aux autres programmes de santé, la mise en place d’un groupe d’experts nationaux pour le plaidoyer en faveur de la mobilisation des ressources domestiques ainsi que des actions de sensibilisation (rencontre d’échanges, messages sur des affiches et des supports audiovisuels ), de plaidoyer et de lobbying (journées de plaidoyer, visites terrain, partage des données PF, …) à l’endroit des principales cibles que sont les élus locaux, les chefs d’entreprises et des sociétés et les autorités politiques et des actions de renforcement des capacités des cibles et de leurs collaborateurs sur les défis et les enjeux de la PF, entre autres.
La mise en œuvre de toutes ces stratégies permettra au Niger de lever l’essentiel des obstacles liés au bon usage des méthodes de planification familiale ainsi que leur promotion auprès des utilisateurs.
Ainsi, sera levé les obstacles liés à la religion, à l’analphabétisme, à la crainte des effets secondaires des contraceptifs, au pouvoir décisionnel de l’homme, tout comme ceux liés aux fausses idées sur la contraception et les contradictions socioculturelles qui constituent des obstacles majeurs à l’utilisation de la contraception.

En conséquence, seront promues plusieurs méthodes de contraception au rang desquelles « les pilules contraceptives orales », « les implants », « les contraceptifs injectables », « les patchs contraceptifs », « les anneaux vaginaux », « les dispositifs intra-utérins », « les préservatifs », « la stérilisation masculine ou féminine », « les méthodes d’aménorrhée lactationnelle », etc.
La réussite d’un processus permettra de parvenir au Niger, à la réduction des grossesses non désirées, celle du nombre d’avortements, la diminution de l’incidence de mortalité et d’invalidité dues aux complications liées à la grossesse et à l’accouchement, etc.
Sahirou Youssoufou
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Lutte contre les violences : Alliance Droits et Santé appelle à des actions concrètes suite à l’adoption de la Convention de l’Union Africaine

Malabo le 7 juillet 2025. L’adoption en février dernier, de la Convention de l’Union Africaine sur l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes et des Filles marque une avancée historique pour les droits des femmes en Afrique. Toutefois, Alliance Droits et Santé alerte : sans engagement politique fort, cadre juridique harmonisé et financements durables, cette convention restera lettre morte.

L’organisation exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres pays à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique.
Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action.
Alliance Droits et Santé formule trois recommandations stratégiques pour des politiques efficaces :
1. Renforcer les cadres juridiques et la protection des survivant·e·s : Harmoniser les lois nationales avec les engagements régionaux et internationaux, criminaliser toutes les formes de VBG et garantir un accès simplifié à la justice pour les survivantes.
2. Accroître les financements dédiés à la lutte contre les VBG : Allouer des budgets nationaux pluriannuels, impliquer le secteur privé africain via la RSE, et créer des fonds dédiés, transparents et suivis.
3. Améliorer la coordination et le partage des données : Mettre en place des mécanismes de coopération entre acteurs, digitaliser les données, renforcer les centres spécialisés et former les professionnel·le·s de terrain.
Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité.
ENSEMBLE POUR LES DROITS DES FEMMES ET DES FILLES !
L’heure est à l’action. L’heure est à la ratification.
Lien du document de positionnement de l’Alliance Droits et Santé : https://drive.google.com/file/d/1lxqipCgZe8JEx_YnTXtgzeq-xxm5PIGJ/view?usp=sharing
Santé
Campagne pour la reconstitution des ressources du 8eme fonds mondial : La Société civile nigérienne reçue en audience par l’Union Européenne au Niger

Afin de garantir le succès de la 8e reconstitution des ressources du Fonds mondial qui aura lieu cette année 2025, le secrétariat de GFAN Afrique a coordonné une campagne globale baptisée « Un Monde, Une Lutte », qui rappelle l’urgence d’adopter une approche collaborative qui intègre l’engagement de toutes les parties prenantes, y compris la société civile et les pays donateurs. Dans ce cadre, GFAN Afrique a organisé une Journée d’action (Day of Action) d’engagement des pays donateurs qui a débuté le 11 juin 2025 dans plusieurs pays conduite par des Organisations de la Société Civile (OSC) actrices de GFAN Afrique.
Cette activité a pour objectifs de remercier les ambassades pour leur engagement historique envers le Fonds mondial mais aussi de plaider pour une contribution accrue à la 8e reconstitution, en soulignant l’urgence et l’impact vital de cet investissement et enfin de montrer le leadership des OSC africaines et leur capacité à agir de manière coordonnée et proactive.
A cette occasion, un groupe de cinq OSC du Niger à savoir ESCAVI et Niger Malaria Youth Army (OSC de lutte contre le Paludisme), ANIMAG TB (Associations des malades guéris de la TB) ainsi ANEN Niger et la Task Force des Journalistes sur la PF (OSC des médias engagés dans la lutte contre les 3 maladies) ont procédé aux dépôts des lettres de remerciements dans 5 ambassades/représentations diplomatiques suivants : Ambassade de l’Espagne, Ambassade du Royaume Unis, Ambassade d’Italie, la Délégation de l’Union Européenne au Niger et le Bureau de la Coopération Suisse au Niger.
Après le dépôt des lettres, les Responsables des OSC à savoir Hamza Djbo, Directeur Exécutif de l’ONG ESCAVI, Ousseini Hassoumi de la Taske Force des journalistes pour la PF, Abdoulaye Djibril de l’Association des malades guéris de la tuberculose au Niger, Souleymane Oumarou Brah de l’Association Nigérienne pour l’Education aux Médias et au Numérique (ANEM-Niger) et Boukary Maman Daouda de Niger Malaria Youth Army ont eu une séance de travail le vendredi 20 juin 2025, avec le Chef de Coopération par intérim de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, M. RASMUSSEN Christian en présence du chargé de presse et de communication Souley Cissé Oumarou.

En prenant la parole, M. Hamza Djibo a expliqué au nom de l’équipe des OSC, l’importance de cette rencontre : « Nous sommes venus remercier l’Union Européenne pour sa contribution à hauteur de 715 millions d’euros en faveur de la lutte contre le Paludisme, la Tuberculose et le VIH Sida pour la période 2023- 2025. Ces fonds approuvés ont contribué à sauver des vies… ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté : « Nous profitons de cette occasion pour vous demander de plaider pour plus d’engagement et de mobilisation des pays membres de l’UE pour soutenir une fois de plus le Fonds mondial dans le cadre de sa 8ème Reconstitution…. ».
A son tour, le Chef de Coopération par intérim de la délégation de l’Union Européenne, M. RASMUSSEN Christian s’est réjoui de ce témoignage : « Nous sommes contents que le soutien de l’Union Européenne en faveur de la lutte contre ces maladies puisse contribuer à sauver des vies. L’Union Européenne en tant que partenaire de longue date, continuera à appuyer le Fonds mondial car nous sommes un partenaire fiable…. ».
Le deuxième point des échanges a porté sur les priorités des OSC et des communautés du Niger dans le cadre de la lutte contre les 3 maladies. Sur ce point, les représentants des OSC ont pris la parole pour citer en autre autres préoccupations, la continuité des interventions clés de lutte contre les 3 maladies dans un contexte sécuritaire non favorable au niveau nationale mais aussi de rétrécissement des aides internationales provenant des pays donateurs. A cela s’ajoute, la poursuite des interventions des OSC pour accroître l’engagement communautaire pour une meilleure appropriation des actions de lutte. Pour y faire face, les OSC ont souligné la nécessité de mener des actions de plaidoyer pour une mobilisation accrue des ressources domestiques.
Prenant la parole, M. RASMUSSEN Christian a rassuré les responsables des OSC présents, de l’engagement ferme de la Délégation de l’Union Européenne au Niger d’appuyer les initiatives des OSC pour mettre fin aux pandémies du Paludisme, de la Tuberculose et du VIH Sida au Niger.
Rappelons que le Fonds mondial est la plus grande institution multilatérale de financement de la santé mondiale dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Selon le rapport sur les résultats du Fonds mondial, en 2023, le partenariat du Fonds mondial a permis de sauver plus de 65 millions de vies et de réduire de 63 % le taux de mortalité combiné lié au VIH, à la tuberculose et au paludisme depuis sa création en 2002. À la fin de 2023, le partenariat du Fonds mondial avait mis 25 millions de personnes sous traitement antirétroviral, traité 7,1 millions de personnes contre la tuberculose et distribué 227 millions de moustiquaires pour lutter contre le paludisme. Au cours de la même période, le partenariat du Fonds mondial a investi plus de 65,4 milliards USD pour contrer les menaces liées au VIH, à la tuberculose et au paludisme, soutenir le Mécanisme de réponse au COVID-19 (C19RM) et renforcer les systèmes de santé et communautaires dans plus de 100 pays.
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