Société
Société : Transparence dans l’attribution des marchés publics : Le réseau nigérien anti-corruption adresse une lettre ouverte au Président du CNSP
Lettre ouverte à Son Excellence le Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’État.

Monsieur le Président,
Un an jour pour jour, les Nigériens attendent avec impatience une véritable lutte contre la corruption et l’impunité sous toutes ses formes. Le 03 mars 2024, nous avons déjà exprimé nos inquiétudes quant à la signature de l’ordonnance N°2024-05 du 23 février 2024, qui porte dérogation à la loi relative aux marchés publics, aux impôts, taxes et redevances, ainsi qu’à la comptabilité publique.
Alors que s’entame le processus de la réfondation de l’État du Niger, nous fondons espoir que cela se construise autour de tous les principes qui assurent un fonctionnement efficace de nos institutions en vue de promouvoir une gouvernance vertueuse doublée d’une bonne gestion des affaires publiques.
Le Réseau Nigérien Anti-Corruption (RENAC), une coalition d’une douzaine d’organisations de la société civile à savoir TRI Niger, ONG ICON – Niger Stop Corruption, Niger Citizen Lab, Agir pour Être-Niger, ROTAB, Ligue Nigérienne de Lutte contre la Corruption et la Fraude, TLP-Niger, Association Nigérienne de Lutte contre la Corruption, Notre Cause Commune, Réseau des Organisation de la Société Civile d’Afrique Francophone pour le Gouvernement Ouvert section du Niger, le Réseau Africain des Organisations pour le Parlement Ouvert section du Niger intervenant dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance, exprime son inquiétude quant aux constats des violations fréquentes des dispositions sur la transparence dans les marchés publics, au fil de sessions du Conseil des ministres, tenues sous votre égide.
Lors du conseil des ministres du jeudi 31 Juillet 2024, quatre (04) communications du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, douze (12) communications du Ministre des Transports et de l’Equipement, une (1) communication du Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires, une (01) communication du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation technologique et une (1) communication de la Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation, de l’Enseignement Professionnel et de la Promotion des Langues Nationales relatives à la passation de marchés publics ont été présentées à titre d’information, mais le communiqué ne faisait aucune mention sur le mode de passation utilisé, le montant, le délai d’exécution et le nom de l’attributaire provisoire. Cette omission constitue une violation des dispositions de l’article 13 de l’arrêté N° 0019/PM/ARCOP du 18 janvier 2023.
Excellence Monsieur le Président,
Nous rappelons aussi que depuis Aout 2023, le Gouvernement ne communique plus avec précision sur les attributaires et les montants des marchés publics accordés en Conseil des ministres, en dépit de l’obligation légale de fournir une documentation complète et détaillée avant l’examen des dossiers.
Nous sommes préoccupés par cette attitude du Gouvernement, qui soulève des interrogations quant à la volonté réelle de respecter les textes qui consacrent la transparence dans la passation des marchés publics au Niger.
De plus, cette violation des dispositions légales constitue une contradiction avec les grands principes de la commande publique, notamment l’égalité de traitement des candidats, la liberté d’accès aux marchés et la transparence des procédures.
Pour rappel, le 28 juillet 2023, lors de votre première déclaration à la nation, vous soulignez les défis auxquels le gouvernement déchu avait montré ses limites, notamment la lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Vous aviez utilement rappelé, à cette occasion, que sur le plan économique et social, l’amélioration de l’état actuel de nos finances publiques et du tissu économique de notre pays, la situation de l’école nigérienne, de la santé de nos populations, la lutte contre le détournement des deniers publics, la lutte contre l’impunité, la corruption sous toutes ses formes, le népotisme et les difficultés auxquelles font face les Nigériens au quotidien, sont autant de défis auxquels le gouvernement déchu a montré ses limites.
Pour démontrer votre dévouement renouvelé, vous avez réitéré votre engagement en ces termes <<L’œuvre de reconstruction ne peut se faire qu’avec le concours de tous et en faisant ensemble le diagnostic des errements passés pour parvenir à l’administration des remèdes conséquents et adaptés et à la prévention de la délinquance économique>> Extrait de votre message à la nation du 25 juillet 2024.
Excellence,
La transparence dans la passation des marchés publics, en plus d’être un des engagements qu’on aura détecté dans votre message à la nation du 28 juillet 2023, constitue aussi un enjeu déterminant pour la lutte contre la corruption et la réfondation du pays.
Les procédures de marchés publics sont essentielles non seulement pour assurer une utilisation efficace des ressources publiques, mais aussi pour renforcer la confiance de la population envers nos institutions. Dans ce contexte, nous vous exhortons à promouvoir les normes de bonne gouvernance dans la passation et l’exécution des contrats publics. Nous vous encourageons a:
Adapter la législation aux évolutions économiques et aux meilleures pratiques internationales, en particulier en matière de transparence et de lutte contre la corruption.
- Installer le Conseil National de Régulation qui est un organe important dans le cadre de la commande publique conformément à loi en vigueur.
- Organiser des formations régulières pour améliorer les compétences des acteurs impliqués dans les marchés publics, notamment en matière de procédures, de rédaction des cahiers des charges, et d’évaluation des offres.
- Publier toutes les informations relatives aux marchés publics sur un portail en ligne accessible à tous, y compris les avis d’appel d’offres, les rapports d’évaluation et les contrats signés.
- Mettre en place des mécanismes de contrôle efficaces pour détecter et sanctionner les actes de corruption.
- Mettre en place un dispositif de protection des lanceurs d’alerte pour encourager la dénonciation des faits de corruption.
- Sensibiliser les acteurs publics et privés à l’importance de l’intégrité et de l’éthique dans la gestion des affaires publiques.
- Créer des plateformes de dialogue entre les autorités publiques, le secteur privé et la société civile pour favoriser la co-construction des politiques publiques en matière de commande publique.
- Utiliser les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la gestion des marchés publics.
- Évaluer régulièrement les politiques et les procédures en matière de marchés publics pour identifier les points faibles et apporter les améliorations nécessaires.
- Publier les contrats/convention signés avec la CNPC et les autres sociétés minières et pétrolières.
Nous croyons fermement que le respect scrupuleux de ces recommandations favorisera non seulement un meilleur usage des ressources publiques, mais également un climat de confiance et de sécurité économique propice à un développement durable.
Excellence,
Nous espérons que vous prendrez, conformément à vos déclarations, des mesures adaptées pour que la loi soit respectée dans ce domaine. Et nous comptons sur vous pour respecter et faire appliquer les lois et règlements sur la transparence dans les marchés publics dans leur plénitude.
Fait à Niamey, le 05 aout 2024
Le Président du Réseau Nigérien Anti-Corruption (RENAC)
Adamou Oumarou
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Lutte contre les violences : Alliance Droits et Santé appelle à des actions concrètes suite à l’adoption de la Convention de l’Union Africaine

Malabo le 7 juillet 2025. L’adoption en février dernier, de la Convention de l’Union Africaine sur l’Élimination de la Violence à l’égard des Femmes et des Filles marque une avancée historique pour les droits des femmes en Afrique. Toutefois, Alliance Droits et Santé alerte : sans engagement politique fort, cadre juridique harmonisé et financements durables, cette convention restera lettre morte.

L’organisation exhorte les gouvernements des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) et les autres pays à mettre en œuvre des plans d’action nationaux budgétisés, multipartites et efficaces, pour assurer une prise en charge intégrale et coordonnée des survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Ces actions doivent inclure la prévention, la protection, l’accès à la justice et la réinsertion socio-économique.
Chaque jour de retard expose davantage de femmes et de filles à des violences inacceptables. L’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action.
Alliance Droits et Santé formule trois recommandations stratégiques pour des politiques efficaces :
1. Renforcer les cadres juridiques et la protection des survivant·e·s : Harmoniser les lois nationales avec les engagements régionaux et internationaux, criminaliser toutes les formes de VBG et garantir un accès simplifié à la justice pour les survivantes.
2. Accroître les financements dédiés à la lutte contre les VBG : Allouer des budgets nationaux pluriannuels, impliquer le secteur privé africain via la RSE, et créer des fonds dédiés, transparents et suivis.
3. Améliorer la coordination et le partage des données : Mettre en place des mécanismes de coopération entre acteurs, digitaliser les données, renforcer les centres spécialisés et former les professionnel·le·s de terrain.
Alliance Droits et Santé appelle les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les mouvements féministes et le secteur privé à unir leurs efforts pour bâtir une Afrique de l’Ouest où chaque femme et chaque fille vit librement, en sécurité et avec dignité.
ENSEMBLE POUR LES DROITS DES FEMMES ET DES FILLES !
L’heure est à l’action. L’heure est à la ratification.
Lien du document de positionnement de l’Alliance Droits et Santé : https://drive.google.com/file/d/1lxqipCgZe8JEx_YnTXtgzeq-xxm5PIGJ/view?usp=sharing
Finance
FAFAMEC AFRICA , l’ambition chinoise qui souhaite équiper l’Afrique de l’Ouest dans son élan de développement

Basée à Cotonou, cette entreprise bouscule les codes en proposant des équipements neufs et reconditionnés, adaptés aux réalités du terrain. Rencontre avec un dirigeant qui voit le continent non pas comme un marché à conquérir, mais comme le partenaire d’une croissance partagée.
Dans l’air lourd et humide de Cotonou, hub vital de l’Afrique de l’Ouest, une promesse d’avenir germe pour les entreprises africaines. Elle a la robustesse d’un tracteur destiné à un agriculteur de la vallée de l’Ouémé, prêt à faire le saut d’une culture de subsistance à une exploitation rentable. Elle a la portée d’un camion qui, entre les mains d’un jeune entrepreneur, ouvrira les routes du Sahel pour relier Bamako, Bobo-Dioulasso ou Zinder aux marchés côtiers.
C’est précisément sur cette promesse que s’est bâtie Fafamec Africa. Dirigée depuis la capitale béninoise par le discret mais déterminé M. DENG YI, cette entreprise chinoise s’est donné une mission qui dépasse la simple logique commerciale : devenir un partenaire stratégique et durable du développement africain. Loin des clichés sur les relations sino-africaines, Fafamec Africa propose un modèle pragmatique, ancré dans les réalités et les besoins du continent.
Un partenaire, pas juste un vendeur
Lorsque nous rencontrons M. DENG YI dans ses bureaux de Cotonou, son discours est clair et sa vision, limpide. Il ne parle pas en millions de dollars de chiffre d’affaires, mais en hectares cultivés, en kilomètres de routes construites, en tonnes de marchandises transportées. « L’Afrique est en plein développement », affirme-t-il avec une conviction tranquille. « Partout sur le continent, des entreprises se créent, que ce soit dans le domaine agricole, la construction, ou le transport. Notre entreprise se veut un partenaire fiable pour accompagner cela. Nous ne sommes pas ici pour vendre des machines, nous sommes ici pour fournir des outils de travail. »
Cette philosophie du partenariat est le cœur du réacteur Fafamec. Pour M. DENG, le succès de son entreprise est intrinsèquement lié à celui de ses clients. Une vision qui explique le choix de Cotonou comme quartier général : une porte d’entrée non seulement sur le Bénin, mais sur tout l’hinterland. « Que ce soit le Bénin, la Guinée, le Niger, le Burkina, le Mali, le Tchad, ou partout ailleurs, nous sommes prêts à être aux côtés de ceux qui construisent l’Afrique », martèle-t-il. Cette projection vers les pays de la bande sahélienne, souvent confrontés à d’immenses défis logistiques, est au centre de sa stratégie.

DENG YI, PDG du Groupe FAFAMEC
La double offre : le neuf et le reconditionné, la clé du marché
L’intelligence du modèle de Fafamec Africa réside dans sa flexibilité et sa compréhension fine des différents segments du marché africain. L’entreprise a développé une double offre innovante qui répond à la fois aux besoins des grandes structures et à ceux des PME ou des entrepreneurs individuels.
D’un côté, Fafamec Africa propose une gamme complète de machines et d’équipements neufs. Des tracteurs flambant neufs pour les grandes coopératives agricoles, des compacteurs de dernière génération pour les chantiers d’infrastructures publiques, ou encore des équipements complets pour les stations-service qui maillent les nouvelles routes du continent. Ces produits s’adressent à une clientèle qui a besoin des garanties et des performances du neuf.
Mais la véritable révolution se trouve dans sa seconde offre : le matériel roulant reconditionné. Fafamec Africa a compris une réalité fondamentale : pour un jeune transporteur qui se lance, l’achat d’un camion neuf est souvent un investissement hors de portée, synonyme de dettes paralysantes. L’alternative ? Un marché de l’occasion souvent opaque et peu fiable. Fafamec se positionne sur ce créneau avec des camions et autres engins de chantier entièrement révisés, certifiés et, surtout, vendus à « moindre coût ».
« Reconditionné ne veut pas dire vieux ou défaillant », insiste M. DENG YI. « Cela signifie que nous sélectionnons des véhicules robustes, nous les démontons, nous remplaçons les pièces d’usure, nous les testons dans des conditions extrêmes et nous les proposons avec une garantie. Ils sont adaptés au contexte africain : plus simples à réparer, avec des pièces de rechange disponibles, et capables de résister à des routes parfois difficiles. » C’est cette approche qui permet à un artisan de s’offrir son premier camion-benne ou à une PME du BTP d’acquérir le compacteur qui lui manquait pour remporter un appel d’offres.
Équiper les moteurs concrets de la croissance
En parcourant la brochure de Fafamec Africa, on ne voit pas qu’une liste de produits, mais un catalogue de solutions. Chaque machine correspond à un besoin vital pour l’économie locale.
Les tracteurs et le matériel agricole sont au premier plan. À l’heure où la souveraineté alimentaire est un enjeu majeur, la mécanisation de l’agriculture est une urgence. En rendant les tracteurs accessibles, Fafamec participe directement à l’augmentation des rendements et à la transformation du secteur agricole.
Les camions, qu’ils soient neufs ou reconditionnés, sont les vaisseaux sanguins de l’économie. Ils assurent le lien vital entre le port et les capitales enclavées, transportant les biens de consommation, les matériaux de construction et les produits agricoles. Chaque camion vendu est une artère économique qui se renforce.
Les engins de BTP (compacteurs, niveleuses…) sont, eux, les bâtisseurs de l’avenir. Ils sont sur les fronts de la construction des routes, des ponts, des écoles et des hôpitaux qui sont la matérialisation physique du développement.
Enfin, des équipements plus modestes comme les tricycles motorisés témoignent d’une attention portée à l’économie populaire. Dans les villes comme Cotonou, Lomé ou Niamey, ces engins sont des outils de travail essentiels pour des milliers de « taxi-motos » ou pour la livraison du dernier kilomètre. Ils sont le symbole d’un micro-entrepreneuriat dynamique qui fait vivre des familles entières.
En proposant des solutions adaptées à chaque échelle, des projets d’infrastructures nationaux aux micro-entreprises urbaines, Fafamec Africa tisse sa toile en devenant un fournisseur incontournable à tous les étages de la pyramide économique.
Le défi pour l’entreprise sera de maintenir ce cap : continuer à allier prix compétitifs et fiabilité, tout en développant un service après-vente et un réseau de distribution de pièces détachées qui soit à la hauteur de ses ambitions panafricaines.
L’histoire de Fafamec Africa, c’est peut-être celle d’une nouvelle forme de partenariat sino-africain. Moins axée sur les grands contrats d’État et les matières premières, et davantage sur l’équipement de la base productive du continent. En sortant du port de Cotonou, la vision de M. DENG YI prend tout son sens. Chaque camion Fafamec qui s’élance sur la route du Nord n’emporte pas seulement des marchandises, il emporte avec lui une part de l’ambition de tout un continent.
Pour en savoir plus sur la gamme d’équipements, consultez leur brochure :
Découvrez les machines en action dans cette vidéo : [LIEN VERS LA VIDÉO YOUTUBE ICI]
Site web : www.fafamecafrica.com
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