Média
9ème Edition de la Journée Nationale de la Liberté de Presse : Discours du PCA de la Maison de la Presse

Monsieur le président du Conseil supérieur de la Communication
Monsieur le SG du ministère de la communication, Chargé des relations avec les Institutions
Excellence Madame la sous-secrétaire d’Etat américain à la diplomatie publique et aux affaires publiques du département d’Etat Américain ;
Excellence M. l’ambassadeur de France au Niger ;
Mesdames et Messieurs les représentants du Corps diplomatique, des Institutions et Organisations internationales ;
Mesdames et Messieurs les Responsables des médias ;
Chers consoeurs et confrères ;
Mesdames et Messieurs, à vos titres, grades et qualités ;
Au nom du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, je tiens d’abord à vous exprimer toute notre gratitude pour votre présence à cette cérémonie, ce qui témoigne ainsi de votre engagement à promouvoir la liberté de la presse au Niger.
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi aussi, avant tout propos, de vous demander une minute de silence à la mémoire de tous nos confrères disparus, et prier pour le repos de leurs âmes.
JE VOUS REMERCIE……..
Notre pensée va également à l’endroit de tous les hommes et femmes des médias qui ne sont pas parmi nous aujourd’hui, pour cause de maladie. Nous leur souhaitons une meilleure santé.
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi de saluer la présence parmi de la Sous-secrétaire d’Etat à la diplomatie publique et aux affaires publiques du département d’Etat Américain Mme Lize Alain. Que je vous demande d’applaudir. Merci
Mesdames et messieurs,
La Journée Nationale de la Liberté de Presse que nous célébrons le 30 novembre de chaque année, a été instituée par décret n°2014-140/PRN/MCRI du 07 mars 2014. Elle découle, faut-il le rappeler, de la signature, le 30 novembre 2011, par l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, de la Déclaration de la Table de la Montagne (DTM). Un acte par lequel il s’est engagé à promouvoir la liberté de la presse par la suppression des lois pénales relatives aux délits d’injure et de diffamation.
Nous lui en sommes reconnaissants au regard des effets positifs que cet acte a produit dans l’exercice de la profession. C’est le lieu pour nous d’inviter son successeur, le président de la République Mohamed Bazoum, d’aller au-delà, et surtout de jouer sa partition dans le sens d’améliorer les conditions de travail des médias nigériens pour qu’ils deviennent des véritables entreprises de presse.
Mesdames et messieurs,
La célébration de la Journée nationale de la liberté de presse nous donne l’occasion de rappeler aussi le rôle éminemment important de service public que jouent les médias dans la promotion, la défense et l’enracinement de la démocratie.
Outre la mission d’informer, d’éduquer, de sensibiliser et de distraire les masses populaires sur toute question ou préoccupation d’intérêt communautaire, les médias sont au-devant de la scène pour l’enracinement de la démocratie, la promotion des libertés fondamentales et la défense des droits humains. Une mission qu’ils exercent avec rigueur et professionnalisme et ce, malgré l’environnement économique très difficile dans lequel ils évoluent.
Mesdames et messieurs,
La situation économique des médias nigériens demeure très précaire.
La pandémie de la Covid-19 qui a durement affecté les médias nigériens a fini par convaincre de la fragilité de nos organes. Au fort moment de cette crise sanitaire, et au moment où l’Etat accompagnait des secteurs d’activités pour faire face aux effets néfastes de la Covid- 19, les médias qui sont au devant de la scène dans la sensibilisation des populations au respect des mesures barrières, et dans la lutte contre la propagation de cette maladie, malgré les risques auxquels ils sont exposés, sont les seuls à ne pas bénéficier de l’accompagnement de l’Etat.
Pourtant, un plan d’appui aux médias en période de Covid-19, élaboré par la Maison de la presse a bien été remis au Gouvernement à travers son chef, en vue d’un accompagnement des médias à atténuer les effets de cette crise qui a obligé certains organes à réduire le minimum vital qu’ils accordent à leurs agents et dans certains cas, des licenciements ont été opérés.
Jusqu’à cette date, les médias attendent de l’Etat cet appui surtout que les conséquences de cette crise sanitaire continuent à être ressentis dans le fonctionnement de nos organes de presse qu’ils soient publics que privés.
Mesdames et messieurs,
Qu’ils soient presse écrite ou en ligne, radio ou télévision, nos organes de presse végètent dans une précarité totale. N’ayant pas accès à la publicité de l’Etat et de ses démembrements malgré l’existence d’un décret en la matière, les médias nigériens, notamment ceux du privé, fonctionnement du jour au jour, supportant difficilement les charges inhérentes à leur fonctionnement quotidien.
L’Etat qui a l’obligation d’accompagner les médias qui, faut-il le rappeler, font un travail de service public, n’accorde, dans le cadre du fonds d’aide à la presse, qu’une somme dérisoire, elle-même libérée avec beaucoup de retard, pour être repartie entre les médias qui en font la demande.
Une situation inadmissible, comparé à certains pays voisins du Niger où les fonds annuels de soutien aux médias sont, dans la plus part des cas, plus importants que l’enveloppe attribuée au Niger.
C’est le lieu d’interpeller le Gouvernement à rehausser conséquemment l’enveloppe du fonds d’aide à la presse, de revenir surtout à la formule de l’attribution directe de ce fonds, d’instaurer un fonds d’investissement pour les médias pour accompagner ces derniers à devenir des véritables entreprises de presse.
Mesdames et Messieurs,
L’état de la liberté de la presse n’est toujours pas reluisant au Niger.
Même si la Maison de la presse se réjouie que son plaidoyer pour la révision de la Loi sur la cybercriminalité ait produit d’effets, cette dernière demeure encore un obstacle à la liberté de la presse.
Aux effets néfastes de cette loi, s’ajoutent des actes liberticides à la liberté de la presse commis surtout par des autorités zélées et dont la
Maison de la presse est régulièrement saisie de leur commission, tant
à Niamey qu’à l’intérieur du pays, entravant du coup l’exercice de la profession.
Des actes qui contribuent malheureusement, et en grande partie, à régresser le rang du Niger dans le classement mondial de la liberté de presse par Reporters Sans Frontière (RSF). Pour cette année, le Niger comme en 2021, occupe la 59ème place, avec un score moyen de
67.80 points sur 180 pays classés. Un classement peu reluisant aussi bien pour le Gouvernement nigérien que nous, acteurs des médias et qui nous interpelle à plus d’engagement dans la défense et la promotion de la liberté de presse et d’expression.
Mesdames et messieurs
L’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias reste et demeure une préoccupation pour la Maison de la presse et à travers elle, toutes les organisations socioprofessionnelles des médias. C’est pour cette raison d’ailleurs que le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse s’est beaucoup investi en tant que facilitateur pour la signature de la Convention collective afin que les promoteurs des médias et les journalistes puissent s’accorder sur le traitement salarial pour que le journaliste nigérien soit rétabli dans sa dignité.
Monsieur le Sg du Ministère de la communication, cela fait aujourd’hui un an que cette Convention a été signée.
Malheureusement, rien n’est encore fait pour accompagner les acteurs dans ce processus. L’occasion pour nous de solliciter du gouvernement plus d’engagements dans la conduite de ce processus.
Parmi les attentes du monde des médias, on peut noter entre autres : le rehaussement de l’enveloppe du fonds d’aide à la presse, l’accès à la publicité de l’État et ses démembrements, l’adoption des tarifs préférentiels sur l’électricité, le téléphone et l’internet, etc. Sur ce je souhaite bonne fête nationale à tous les journalistes.
Mesdames et Messieurs,
Avant de terminer mes propos, j’invite Son Excellence Madame la sous-secrétaire d’État américain à la diplomatie publique et aux affaires publiques du département d’État Américain à nous faire l’honneur de prendre la parole.
Je vous remercie
Média
Médias : Le journal l’Événement Niger Lance le Desk Événement Data
Le journal l’Événement Niger spécialisé dans le journalisme d’investigation a innové ce vendredi 21 novembre 2025 à travers la cérémonie du lancement de son Desk Datajournalisme. Une initiative marquant une étape significative dans le paysage médiatique du pays. Cette nouvelle entité, dédiée à l’analyse et à la présentation de données, vise à renforcer la qualité de l’information diffusée par le journal.

Lors de la cérémonie de présentation, des représentants du secteur des médias publics et privés, des experts en data journalisme et des membres de la société civile se sont réunis pour célébrer ce moment clé. Le Desk Événement Data s’inscrit dans une volonté d’offrir aux lecteurs des contenus enrichis, basés sur des analyses rigoureuses et des données pertinentes.
Avec cette initiative, l’Événement Niger se positionne comme un acteur de référence dans le domaine du journalisme d’investigation et de la présentation de données. Ce développement témoigne d’un engagement fort envers une information de qualité et d’une transparence accrue dans le traitement des sujets d’actualité devait préciser le doyen de la presse nigérienne, le journaliste d’investigation et Promoteur de journal l’Événement Niger Moussa Aksar.
Datajournalisme est une avancée significative pour le journalisme au Niger eu égard à l’impact positif qu’elle pourrait avoir sur la société. Les attentes sont désormais élevées quant aux prochains contenus qui seront produits par ce nouveau Desk, qui promet d’apporter une valeur ajoutée à l’information au Niger.
Média
Média : Les membres de l’ONC entrent en fonction
Ce vendredi, 21 novembre 2025, les membres de l’Observatoire National de la Communication (ONC) ont presté serment devant la Cour d’État. C’était au cours d’une audience solennelle en présence du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Relations avec les Institutions et de plusieurs autres invités. A l’entame de son entrée en fonction, le Président de l’ONC Ibrahim Manzo Dialla a prononcé un discours.
Discours prononcé par le nouveau Président de l’Observatoire National de la Communication (ONC) M. Ibrahim Manzo DIALLO après la prestation de serment
Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Relations avec les Institutions,
Monsieur le Représentant du Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information,
Madame, Messieurs les membres de l’Observatoire National de la Communication (ONC),
Mesdames, Messieurs les personnels technique et administratif de l’ONC,
Mesdames, Messieurs de la Presse,
Distingués invités,
Chère assistance, Bonjour !
C’est avec une profonde gratitude et un sens élevé du devoir que nous, membres de l’ONC, entrons aujourd’hui en fonction.
Permettez-moi, en premier lieu, de remercier les plus hautes autorités de notre pays pour la confiance qu’elles ont placée en nos modestes personnes.
Nous recevons cette responsabilité comme un Appel à servir, dans un contexte marqué par de grands défis pour notre secteur. Ces derniers ont pour noms : la lutte contre la désinformation, l’accès équitable à une information fiable, la viabilité économique des médias, la gestion de l’information liée à la sécurité, et la préservation de la liberté de la presse dans le respect de l’éthique et de la déontologie, le tout dans un contexte sécuritaire des plus difficiles.
Des défis certes immenses, mais pas insurmontables. Ils appellent néanmoins à une prise de conscience et à une responsabilisation de tous les acteurs et à tous les niveaux.
Notre institution a traversé, faut-il le rappeler, une période de léthargie institutionnelle, marquée par la suspension des contrats d’une partie de son personnel, une fragilité du fonctionnement administratif et un ralentissement des activités essentielles dans tous les secteurs.
Nous sommes conscients que cette situation a affecté non seulement l’ONC, mais aussi les acteurs des médias, qui attendent beaucoup d’un organe de régulation actif, proche et réactif.
Aujourd’hui, cette installation marque un tournant. Elle symbolise la volonté des autorités du pays, avec à sa tête Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République,Chef de l’Etat, et SEM Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre, de redonner souffle et crédibilité à l’Observatoire, et de réactiver ses missions de veille, de conseil et de soutien aux médias — dans un environnement où la désinformation, les discours de haine et la manipulation de l’opinion fragilisent la cohésion sociale.
Mes collègues et moi nous engageons à œuvrer pour :
· la remobilisation du personnel de l’ONC et le renforcement de ses capacités ;
· la restructuration de l’institution en vue d’une plus grande efficacité ;
· la lutte contre la désinformation ;
· l’accompagnement des médias dans la production de contenus fiables et la couverture professionnelle des enjeux de notre société ;
· et le renforcement de la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux, afin de bâtir ensemble un paysage médiatique responsable et durable.
Oui, nous nous engageons à faire de l’ONC un cadre de concertation, de veille et d’action au service des professionnels des médias et des citoyens.
Notre priorité sera d’accompagner les médias dans leur rôle d’informer, de former, d’éduquer, du renforcement du patriotisme, de la souveraineté, de la paix et de la cohésion sociale.
Mes collègues et moi, membres de l’ONC, tendons la main à tous : institutions partenaires, professionnels des médias, société civile et partenaires techniques. Car c’est ensemble que nous pourrons redonner confiance à nos concitoyens dans leur droit légitime à une information crédible, équilibrée et surtout accessible.
Oui, c’est ensemble que nous pouvons aider les autorités de la Refondation à asseoir une nation libre, solidaire et prospère, dans laquelle le devoir d’informer ne sera point une menace, mais une contribution citoyenne.
Mesdames, Messieurs,
Je saisis cette opportunité pour exprimer, avec la plus haute considération, ma profonde reconnaissance à l’ensemble du personnel administratif de l’Observatoire National de la Communication, dont le sens du devoir, la loyauté, la résilience et l’engagement exemplaire ont contribué à la survie, au rayonnement et à la crédibilité de notre institution.
J’adresse également un hommage sincère aux Présidents qui, au fil des mandats, se sont succédé à la tête de l’institution. Leur vision éclairée, leur dévouement et leur constant souci de renforcer les fondements de la régulation ont permis de bâtir une institution solide, respectée et résolument tournée vers l’avenir. Leur héritage demeure une source d’inspiration et trace la voie pour la poursuite du développement harmonieux et durable de notre mission au service de la Nation.
Je vous remercie pour votre aimable attention.

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