Santé
DÉCLARATION DU GROUPE DE TRAVAIL DES PARLEMENTAIRES SUR LA MOBILISATION DES RESSOURCES NATIONALES POUR LA SANTÉ EN AFRIQUE EN MARGE DU SOMMET DE L’UNION AFRICAINE
PRÉAMBULE
Nous, parlementaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la RDC, du Ghana, du Kenya, du Niger, du Rwanda, du Sénégal, de la Zambie et du Zimbabwe, nous sommes réunis à Nairobi les 11 et 12 juillet 2023 en marge du Sommet de l’Union africaine, pour réfléchir et discuter du financement de la santé en Afrique.
Conscients de la nécessité de formaliser une véritable collaboration entre les parlementaires et la société civile, nous proposons un programme de plaidoyer efficace sur la mobilisation durable des ressources nationales pour la santé en Afrique, par le biais d’une plateforme d’échange d’informations, de partage des meilleures pratiques, de renforcement des synergies politiques.
Nos recommandations ont abouti à la création d’un groupe de travail parlementaire sur la mobilisation des ressources nationales pour la santé en Afrique, dont l’objectif est d’engager les parlementaires dans leurs pays respectifs sur des questions telles que la mobilisation des ressources nationales pour la santé, le renforcement de la santé communautaire, la couverture sanitaire universelle et le comblement des lacunes dans le financement de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Nous unissons donc nos voix pour soutenir cette déclaration :
CONTEXTE
Les États membres de l’Union africaine ont souscrit à un cadre juridique normatif solide sur le droit à la santé ; ils se sont engagés dans son Agenda 2063, dont l’objectif est de transformer la menace potentielle que représente le doublement attendu de sa population jeune d’ici 2050, en un « dividende démographique», porteur de croissance économique et d’élévation du niveau de vie, et ils ont également souscrit aux Objectifs de développement durable (ODD), qui visent à augmenter de manière significative le budget de la santé pour que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle (CSU).
Les chefs d’État et de gouvernement ont également fait des déclarations et pris des engagements sur le financement de la santé, notamment lors de la 32e conférence ordinaire de l’Union africaine à Addis-Abeba en février 2019, au cours de laquelle ils ont approuvé les délibérations de la réunion des dirigeants africains (ALM) et adopté des déclarations en faveur de la mobilisation des ressources nationales pour le financement de la santé en Afrique.
Pourtant, investir dans la santé, c’est investir dans le capital humain, créer des emplois stables, stimuler la croissance économique et réduire les inégalités.
Alors que les investissements dans les programmes de santé communautaire sont rentables, nous notons avec inquiétude l’absence de priorité et de budget adéquat pour ces programmes. Ces investissements contribuent à la réduction des inégalités en matière de santé, en garantissant l’accès aux services de base pour les populations vulnérables et marginalisées ; ils fournissent des services de haute qualité et améliorent les résultats globaux en matière de santé et doivent donc être considérés comme prioritaires.
ENGAGEMENTS
Nous nous engageons à défendre :
• La mobilisation des ressources nationales pour la santé, y compris le passage de l’engagement à l’action, le cofinancement des programmes du Fonds mondial et d’autres partenaires de développement pour le VIH, la tuberculose et le paludisme, afin de mettre en place des systèmes de santé équitables et résistants, axés sur une approche centrée sur les personnes et des services de santé intégrés (traitant le VIH, la tuberculose et le paludisme ainsi que d’autres problèmes de santé en fonction des besoins des personnes et de la charge de morbidité) ;
• Renforcement du système de santé communautaire, notamment en garantissant un statut reconnu pour les agents de santé communautaire, en finançant la stratégie de santé communautaire, en soutenant les réponses menées par les communautés et en intégrant les considérations relatives à la communauté, aux droits et au genre dans les programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ;
• Intégrer la couverture sanitaire universelle en tant qu’objectif dans les cadres nationaux de politique de santé, en la reliant stratégiquement à des priorités interministérielles plus larges telles que la préparation aux situations d’urgence, la stabilité sociale, le climat, l’économie et les finances ;
• Combler les lacunes financières et de mise en oeuvre concernant le VIH, la tuberculose, le paludisme, le renforcement des systèmes de santé, la préparation et la réponse à la prévention des pandémies et les systèmes de santé communautaire dans les plans stratégiques nationaux des pays ;
• Créer un espace d’échange et de partage des bonnes pratiques entre les parlementaires des différentes régions d’Afrique ;
• Créer des synergies avec la société civile sur la mobilisation des ressources nationales pour la santé en Afrique.
RECOMMANDATIONS
Que les gouvernements africains, dans le cadre d’une approche multisectorielle, travaillent de concert avec les parlementaires, la société civile et le secteur privé pour mettre en oeuvre des stratégies durables de mobilisation des ressources nationales et d’augmentation significative des budgets de santé, étant donné qu’une nation en bonne santé est indispensable à la transformation socio-économique de l’Afrique, comme le prévoit l’Agenda 2063.
Les gouvernements africains, dans le but d’atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici 2030, accélèrent l’institutionnalisation des agents de santé communautaire pour assurer la pérennité de leurs actions. Il s’agit de formaliser leur intégration dans les systèmes de santé, de professionnaliser leur formation et de mobiliser les ressources nécessaires à leur rémunération.
Nairobi, le 12 juillet 2023
Santé
2ᵉ édition du forum Oxy-Jeunes : 30 jeunes ambassadeurs des 4 communes de Mayahi engagés en faveur la nutrition
Du 10 au 12 septembre 2025, s’est tenue à Mayahi, Chef-lieu dudit département, la deuxième édition du forum Oxy- jeunes. Organisé par l’ONG Action contre la Faim Espagne, les travaux ont été présidé par le Secrétaire Général de la préfecture de Mayahi, représentant le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat. Au total 30 jeunes issus des 4 Communes de Mayahi à savoir Tchaké, Guidan Amoumoune, Atantané et Mayahi ont été renforcé sur des thématiques clés liées à la santé et à la nutrition.

Placé sous le thème : « Investir dans la nutrition, c’est investir dans le capital humain, c’est financer l’avenir des communautés », l’objectif principal est d’outiller ces jeunes afin qu’ils puissent eux-mêmes mener des actions de plaidoyer au niveau communautaire, en s’appuyant sur des approches créatives et participatives.
Dans son intervention à l’ouverture, le chef de la sous-Base Mayahi Harouna BAARE DIORIa indiqué toute la pertinence de cette activité. « Le thème de cette édition nous interpelle sur les leviers locaux à mobiliser pour améliorer durablement le bien-être collectif. Il nous invite à explorer les savoirs communautaires, les ressources disponibles et les dynamiques sociales qui favorisent une nutrition adéquate. À travers les ateliers, les échanges intergénérationnels, les performances artistiques et les dialogues communautaires, cette édition vise à renforcer le rôle des jeunes comme acteurs du changement, dans un environnement qui valorise leur engagement ».

En prononçant le discours d’ouverture, le Secrétaire Général de la préfecture de Mayahi Abdoul-Karim Haladou à préciser que ce thème reflète une vision claire et ambitieuse : celle de construire un avenir sain et prospère pour nos enfants, nos familles et nos communautés.
« La nutrition infantile, lorsqu’elle est équilibrée et adaptée, constitue un pilier fondamental du développement humain. C’est pourquoi le gouvernement en a fait une priorité nationale, en promouvant des approches intégrées et durables ». Mieux a-t-il ajouté « cette initiative s’inscrit pleinement dans les orientations du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tchiani, qui place le développement du capital humain, la souveraineté alimentaire et l’implication citoyenne des jeunes au cœur de l’action gouvernementale ».
Nutrition- WASH- SCAPRU- Slam et théâtre au cœur des formations
Ces jeunes ont été formé sur la nutrition, le WASH, le SCAPRU (Système Communautaire d’Alerte Précoce et de Réponse aux Urgences), ainsi que sur le slam et le théâtre, utilisés comme outils de plaidoyer. Simultanément, ils ont été initiés à l’utilisation de plateformes de communication traditionnelles (radio, théâtre de rue) et modernes (réseaux sociaux, podcasts, vidéos courtes), pour assurer une large diffusion de leurs productions.

Au terme de ces trois jours d’intenses formations, le chef de la sous-Base Mayahi Harouna BAARE DIORI a félicité toute l’équipe pour la mobilisation et remercier les autorités pour l’accompagnement « Permettez-moi, au nom de toute l’équipe d’Action contre la Faim-Sous-Base de Mayahi, d’exprimer toute notre gratitude pour la tenue et surtout la réussite de cette 2ᵉ édition du Forum Oxy-Jeunes. Nous remercions sincèrement les autorités administratives et techniques pour leur accompagnement constant, leur disponibilité et les facilités accordées tout au long de l’organisation de cette rencontre. Votre appui a été déterminant pour faire de cet événement un moment fort de mobilisation citoyenne ».
En clôturant les travaux, leSecrétaire Général de la préfecture de Mayahi Abdoul-Karim Haladou a salué le succès éclatant de cette 2eme édition d’Oxy- Jeunes « En valorisant les produits locaux, en misant sur la sensibilisation communautaire, et en plaçant les jeunes au cœur de la mobilisation, ACF-Espagne démontre une parfaite cohérence avec les orientations nationales et un engagement concret aux côtés des populations. Votre engagement est une véritable source d’inspiration. Continuez à faire entendre vos voix, à mobiliser vos communautés, et à incarner le changement que vous souhaitez voir ».
Cette édition a vu aussi la participation des partenaires de l’ACF Espagne à savoir la Plateforme des Journalistes Nigériens pour la Nutrition et le Réseau des Jeunes Leaders pour la Nutrition.L’engagement et l’accompagnement du Chef de Canton ont été reconnus à travers la remise d’un témoignage de satisfaction.

Santé
Café Nutrition de la PNIN Niger : Les chaînes de valeur des fruits et légumes au centre des échanges !
Le mardi 9 septembre 2025, l’hôtel Bravia de Niamey a servi de cadre à la tenue de la -deuxième session du Café Nutrition. Organisé par la Plateforme Nationale d’Information pour la Nutrition (PNIN) autour du thème : « Comprendre les chaînes de valeur des fruits et légumes pour mieux nourrir les Nigériens », la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur par intérim de l’Institut national de la Statistique (INS), Alzouma Souleymane en présence de la Coordinatrice de la PNIN Madame Maimouna Ali Boulhassane.

Dans son discours à l’occasion, le Directeur Général par intérim de l’INS, Alzouma Souleymane a exprimé que cette deuxième session du Café nutrition plusieurs objectifs : « à travers cette rencontre l’INS et ses partenaires souhaitent trois choses. Premièrement, valoriser les données et les analyses disponibles sur les chaines de valeur des fruits et légumes. Deuxième chose, favoriser un dialogue inclusif entre chercheurs, décideurs, producteurs, transformateurs, société civile et médias et troisième chose stimuler un plaidoyer collectif pour promouvoir une alimentation saine, diversifiée et accessible à tous les nigériens ».
C’est pourquoi, il a tenu à remercier et encourager l’équipe de la PNIN pour les efforts déployés : « Je voudrais saisir cette occasion pour saluer les efforts de la PNIN et de ses partenaires techniques et financiers ainsi que les chercheurs qui contribuent activement à la production, à l’analyse et à la diffusion de données nutritionnelles qui sont des éléments essentiels d’aide à la prise de décision dans le domaine de la nutrition ».
Fruits et légumes : un atout pour la nutrition et un potentiel économique énorme
Au cours de cette séance, trois présentations en lien avec l’importance des fruits et légumes dans l’alimentation des nigériens ont été développé. La première sur l’importance de la consommation des fruits et légumes sur la santé de la population a été animée par Professeure Sabo Haoua SEINI, Enseignante Chercheure à la Faculté des Sciences et Techniques de l’université Abdou Moumouni. L’accent a été mis sur l’importance des fruits et légumes pour la santé. Riches en vitamines et minéraux, ils contribuent à lutter contre la malnutrition et à prévenir certaines maladies.

La deuxième session a porté sur : « Produire, conserver, transformer et distribuer les fruits et légumes au Niger : défis, contraintes d’accessibilité et plaidoyer ». Animée par le Secrétaire Exécutif du Réseau des Chambres des Agriculteurs (RECA), les participants ont été édifié sur les défis liés à la production, la transformation, la conservation et la commercialisation de ces produits. Les échanges ont permis d’explorer les opportunités pour renforcer la chaîne de valeur afin d’améliorer l’accès et la consommation et surtout le rôle des acteurs locaux et des politiques publiques dans la promotion de filières durables. De la production à la transformation, en passant par la commercialisation, chaque maillon de la filière joue un rôle clé dans le développement économique et social.

Enfin la troisième session a mis en lumière « État des lieux des chaines de valeur des fruits et légumes au Niger selon le rapport de la PNIN ». Dans son exposé, Almoustapha Yatta, Analyste principal de la PNIN a indiqué la nécessité de comprendre les chaînes de valeur pour lutter contre la malnutrition. L’étude soutient que la valorisation des productions locales peut réduire les importations et soutenir l’économie nationale.

Dans son mot de clôture, la Coordinatrice de la PNIN, Madame Maimouna Ali Boulhassane s’est réjouie de discussions enrichissantes tenues « tout au long de cette journée, nous avons bénéficié des débats riches, des présentations de qualité et des contributions pertinentes qui ont permis de mettre en lumière les multiples enjeux liés à la production, à la transformation, à la conservation et à la distribution des fruits et légumes au Niger. Les échanges ont clairement montré que les fruits et légumes sont essentiels pour la santé et la prévention de nombreuses maladies. Seulement les défis persistent au niveau de la production, de la transformation et de la conservation de ces produits. Il est indispensable de renforcer la sensibilisation et le plaidoyer afin d’encourager une consommation plus élevée au sein de nos populations ».
Rappelons que le Café Nutrition de la PNIN est un cadre d’échanges actif et interactif où l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le domaine de la nutrition discutent d’une thématique. Il vise à partager les données probantes produites par la PNIN, accentuer la sensibilisation et le renforcement des capacités et surtout mener le plaidoyer.

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