Média
Communiqué du bureau de la Maison de la Presse sur la situation de la liberté de la presse au Niger
Le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, fidèle à sa mission de défense et de promotion de la liberté de presse et d’expression au Niger, salue et félicite les professionnels des médias qui, en dépit de la situation socioéconomique très précaire que vit la plupart des entreprises de presse auxquelles ils appartiennent, continuent à donner le meilleur d’eux-mêmes pour satisfaire le droit du Public à l’information.
Le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse apprécie ce fort engagement et le courage des journalistes nigériens dans l’accomplissement de leur noble mission, celle d’informer sainement le public. Une mission qui ne saurait être valablement accomplie que si les conditions de vie et de travail des journalistes ainsi que leur sécurité sont garanties.
C’est du reste le sens de l’Appel solennel, à l’initiative de RSF, de 80 Journalistes, Patrons de médias et Défenseurs africains de la liberté de presse, et dont la Maison de la presse est signataire ainsi que des journalistes nigériens de renommée internationale.
A ce niveau, il convient de rappeler que les signataires de cet appel demandaient aux autorités du CNSP de :
- Contribuer à la sécurité des journalistes locaux et étrangers ;
- Respecter les dispositions légales protectrices des médias ;
- Respecter le droit à l’information des populations ;
- Respecter le pluralisme, la diversité et l’indépendance des médias, entre autres.
C’est dans ce contexte que le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse a pris connaissance avec étonnement, du contenu de la déclaration, en date du 9 septembre dernier, de l’ANEPI, qui cherchait vainement à discréditer cet Appel solennel et à semer la confusion dans le rang des organisations socioprofessionnelles, membres de la Maison de la presse, sur un prétendu dépassement de mandat du Bureau actuel.
Aux termes de l’arrêté 001076/MI/D/DGAPJ/DLP du 16 Novembre 2021, modifiant l’arrêté n° 0309/MISPD/ACR/DGAPJ/DLP du 22 mai 2017, autorisant l’association dénommée «Maison de la presse » à exercer au Niger, ce mandat arrive à son terme au mois de décembre prochain.
Le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse s’interroge sur un tel empressement de l’ANEPI qui du reste, n’est plus membre de notre organisation depuis sa déclaration en date du 6 novembre 2021, dans laquelle elle annonçait publiquement son retrait de toutes les activités de la Maison de la presse.
En outre, le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse tient-il à éclairer la lanterne de l’ANEPI et de ses commanditaires, que le ministère de la communication n’est pas la tutelle de l’Association « Maison de la presse ». Il est un partenaire au même titre que les autres institutions. La Maison de la presse est une organisation indépendante et apolitique.
En fin, le Bureau du Conseil d’Administration de la Maison de la presse tient à encourager les professionnels des médias dans la conduite de leur noble et exaltante mission. Il les encourage surtout à l’observance et au respect des règles d’éthique et de déontologie qui régissent notre profession.
HAROUNA Ibrahim
Président du Conseil d’administration
Les 32 Organisations membres: Association Contrechamps Niger; Association des Journalistes du Niger (AJN); Association des professionnelles Africaines de la Communication (APAC); Association des Promoteurs des Radios Privées du Niger (APRPN); Association des Radios et Télévisions Indépendantes (ARTI); Coordination National des Radios Communautaires (CN/RACOM); Réseau des Journalistes Pour les Droits de l’Homme (RJDH); Syndicat des Agents de l’Information (SAINFO); Syndicat des Travailleurs de la Presse (SYNTRAPRESS); Syndicat des Travailleurs de la Presse Privée (SYNTRAPREP); Syndicat National des Travailleurs de l’Information et de la Communication (SYNATIC); Union des Journalistes Privés Nigériens (UJPN); Union de la Presse Francophone (UPF Section-Niger); Association des Promoteurs Radios et Télévisions Privées du Niger (APRTPN); Réseau des Journalistes Pour la Santé (RJPS) ; Coordination des Radios Décentralisées du Niger (CRDN), Union des Journalistes Sportifs du Niger (UJSN), Syndicat National des Agents de l’Audiovisuel (SNAV), Union Nationale des Editeurs de la Presse (UNEP), Réseau Nigériens des Journalistes pour les questions de l’Education (RENJED) Réseau des journalistes pour la promotion des droits humains (RJPDH) ; Association Forum des journalistes pour la promotion de la bonne gouvernance (FJPBG) ; Association nigérienne des journalistes pour l’éducation à la paix et à la bonne gouvernance (ANJEPAG –NIGER) ; Association nationale de défense du droit à l’information au Niger(ANDDID-NIGER) :Journalistes Unis pour la Renaissance culturelle (JUREC) ; Réseau des journalistes pour la promotion de la jeunesse (RJPJ) ; Association Union des journalistes pour la promotion des droits de la femme et de l’enfant (UJDFE) : Syndicat des Journalistes et Communicateurs en langues (SYNAJOCA) ; Syndicat National des Travailleurs de la presse libre (SYNTRAPREL) ; Journalistes Unis pour le Monde Rural (JOUR) ; Regroupement des Journalistes contre la Radicalisation (RJCR) ; Réseau des Journalistes pour la sécurité au Sahel (RJSS) SYNAMEP (Syndicat National des Médias Public), Association des journalistes pour la promotion des sports (AJPPS)
Média
AIJC 2025 : Le plus grand rendez-vous du journalisme d’investigation en Afrique
Tenue à Johannesburg du 5 au 7 novembre 2025, la Conférence africaine sur le journalisme d’investigation (AIJC) a réuni les principaux journalistes d’investigation du continent. Organisée par le Wits Centre for Journalism à Johannesburg, en Afrique du Sud, cette conférence est devenue l’événement incontournable pour échanger sur des enquêtes marquantes, partager des outils et techniques innovantes, et explorer les dernières avancées technologiques au service du journalisme d’investigation en Afrique.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Fatou BENSOUDA, Haut-commissaire de la Gambie au Royaume-Uni, qui a souligné l’importance de la liberté de la presse et de la quête de vérité dans la région.
À l’Université Wits, Dr Dinesh Balliah, directeur du Wits Centre for Journalism, a prononcé un discours percutant sur les défis et les opportunités du journalisme d’investigation en Afrique. Pendant trois jours, les participants ont pu réseauter, partager leurs expériences, célébrer des travaux remarquables, et échanger lors d’ateliers, masterclasses et séminaires.
Parmi les thèmes clés abordés figuraient l’intelligence artificielle, la sécurité des données et des journalistes, le journalisme d’investigation sous couverture, la vérification des faits (fact-checking), la protection des lanceurs d’alerte, ainsi que le financement du terrorisme. Ces sujets reflètent les réalités complexes auxquelles font face les journalistes d’investigation aujourd’hui.
Les sessions de travail ont permis à divers intervenants d’approfondir leur réflexion sur la mission essentielle des journalistes, tout en présentant des outils techniques avancés pour mener des enquêtes rigoureuses et efficaces.
Le point d’orgue de la conférence a été la remise du prix du journalisme d’investigation africain 2025, avec trois finalistes représentant le Ghana, la Gambie et l’Afrique du Sud. Le jury, composé de figures emblématiques telles que Beauregard Tromp (concepteur de l’AIJC, Afrique du Sud), Gwen Lister (avocate de la liberté de la presse, Namibie), Maggie Michael (journaliste, Égypte), Fernando Lima (rédacteur en chef de Zitamar News, Mozambique) et Hamadou Tidiane Sy (formateur sénégalais), a récompensé les reportages ayant révélé des histoires inédites et dénoncé les abus de pouvoir à travers le continent.
La première place a été attribuée à Dewald van Rensburg d’amaBhungane (Afrique du Sud), pour une série d’enquêtes minutieuses dévoilant le fonctionnement occulte du secteur financier souterrain de l’or et du commerce illicite associé. Cette enquête a mis en lumière l’échec flagrant des régulateurs et la corruption institutionnelle ayant permis une industrie de l’or illégale prospérant notamment à travers la fraude fiscale. L’enquête a révélé comment ce système a drainé plusieurs milliards de rands du fisc et comment les acteurs clés œuvraient à blanchir leurs fonds à l’étranger.
Beauregard Tromp a salué l’impact de Fatou Bensouda : « Elle a marqué durablement la poursuite de la justice et la promotion des principes démocratiques. Elle a transformé notre manière d’utiliser des instruments juridiques internationaux pour imposer la responsabilité et rendre des comptes. »
L’atelier intensif de trois jours a également exposé aux participants les techniques les plus récentes du journalisme d’investigation, notamment la criminalistique numérique avancée, l’utilisation des outils OSINT, la géolocalisation, la chronolocalisation, et les meilleures pratiques en journalisme de données. Les participants de cette masterclass ont été sélectionnés parmi plus de 400 candidatures issues des médias imprimés, en ligne, de la radiodiffusion, ainsi que des unités spécialisées en journalisme d’investigation et en vérification des faits.
L’AIJC 2025 a également rendu hommage à Carlos Cardoso, journaliste mozambicain assassiné en 2000 alors qu’il enquêtait sur la corruption. La conférence commémorative annuelle Carlos Cardoso, soutenue par la Faculté des sciences humaines de l’Université Wits, perpétue sa mémoire et son engagement pour la vérité.
Pour les participants, cette rencontre a constitué une opportunité précieuse d’apprendre auprès des meilleurs spécialistes, de saisir les tendances qui façonneront l’avenir du journalisme et de s’approprier les outils essentiels à des enquêtes impactantes.
La prochaine édition de l’AIJC se tiendra au Kenya, poursuivant cette dynamique d’excellence et de collaboration au service de la transparence en Afrique.
Mounkaila ALI
Participant AIJC 2025
Média
Médias : Le journal l’Événement Niger Lance le Desk Événement Data
Le journal l’Événement Niger spécialisé dans le journalisme d’investigation a innové ce vendredi 21 novembre 2025 à travers la cérémonie du lancement de son Desk Datajournalisme. Une initiative marquant une étape significative dans le paysage médiatique du pays. Cette nouvelle entité, dédiée à l’analyse et à la présentation de données, vise à renforcer la qualité de l’information diffusée par le journal.

Lors de la cérémonie de présentation, des représentants du secteur des médias publics et privés, des experts en data journalisme et des membres de la société civile se sont réunis pour célébrer ce moment clé. Le Desk Événement Data s’inscrit dans une volonté d’offrir aux lecteurs des contenus enrichis, basés sur des analyses rigoureuses et des données pertinentes.
Avec cette initiative, l’Événement Niger se positionne comme un acteur de référence dans le domaine du journalisme d’investigation et de la présentation de données. Ce développement témoigne d’un engagement fort envers une information de qualité et d’une transparence accrue dans le traitement des sujets d’actualité devait préciser le doyen de la presse nigérienne, le journaliste d’investigation et Promoteur de journal l’Événement Niger Moussa Aksar.
Datajournalisme est une avancée significative pour le journalisme au Niger eu égard à l’impact positif qu’elle pourrait avoir sur la société. Les attentes sont désormais élevées quant aux prochains contenus qui seront produits par ce nouveau Desk, qui promet d’apporter une valeur ajoutée à l’information au Niger.
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