PROJET D’ASSISTANCE D’URGENCE MULTISECTORIELLE AU PROFIT DES POPULATIONS (HÔTES, DEPLACEES, RETOURNEES, AGRICOLES ET PASTORALES) AFFECTEES PAR LES CHOCS CLIMATIQUES, SECURITAIRES ET SANITAIRES DANS LA REGION DE DIFFA

À l’épreuve de multiples chocs, les déplacés réapprennent à vivre…

Amina Abdou, une déplacée interne habite à Kablewa dans la région de Diffa. Elle fait maintenant du petit commerce. Comme de milliers d’autres, Amina a été forcée de fuir à plusieurs reprises sa maison en raison de la recrudescence des attaques du groupe armée non étatique Boko Haram. Action Contre la Faim, sous financement du bailleur ECHO apporte aux personnes vulnérables une assistance à travers le « projet d’assistance d’urgence multisectorielle au profit des populations (hôtes, déplacées, retournées, agricoles et pastorales) affectées par les chocs climatiques, sécuritaires et sanitaires dans la région de Diffa ». Aujourd’hui, Amina essaie de reconstruire sa vie à l’abris de l’insécurité.

Passé le choc de la fuite et surmonter les moments difficiles vécus, Amina Abdou, a reçu l’assistance cash d’ACF et s’est lancée dans le petit commerce. « J’ai   bénéficié de 120 mille Francs CFA sur trois (3) mois. Tout est parti de là. Avec cet argent, j’ai acheté un mouton à 20 mille Francs CFA pour faire l’embouche, un peu de nourriture et le reste j’ai pu démarrer le commerce de condiments », confie-t-elle. Cette maman de 48 ans et mère de 8 enfants reste assise à même le sol, devant sa concession en attendant les clients. Et pourtant, les souvenirs sont encore vivaces : « avant de venir ici, j’avais une échoppe où je vendais toute sorte de denrée alimentaire. J’ai tout perdu ».  Pour les personnes affectées par les multiples chocs, l’incertitude sur le retour au bercail est aussi pénible. Malgré tout, Amina fait preuve d’un courage hors du commun. « Certes, avec ce commerce je ne fais pas fortune, mais au moins je ne reste pas à ne rien faire et à penser à ce qui nous est arrivé » dit-elle. Comme de milliers d’autres personnes affectées par la crise sécuritaire, Amina Abdou ne cède pas à la fatalité. Elle a repris l’occupation qu’elle exerçait avant la crise : le commerce.

source: ACF