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Journée mondiale de lutte contre la corruption : L’Association de Lutte contre la Corruption section de Transparency International plus que jamais engagée dans le combat !

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À l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption célébrée le 9 décembre de chaque année, l’association de lutte contre la corruption section de Transparency International Niger a rendu une déclaration de presse à son siège national. Placée cette année sous le thème : « le lien crucial entre la lutte contre la corruption, la paix, la sécurité et le développement. », cette journée est l’occasion pour le président Maman Wada de revenir sur les conséquences de la corruption. Elle est en effet : « Une source de conflits et une atteinte à la paix et à la cohésion sociale. De ce pont de vue, tous les efforts de développement sont anéantis. La crise sécuritaire est tributaire de la mal gouvernance, elle-même, conséquence du phénomène de corruption ».

Le 31 octobre 2003 l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC). Le 9 décembre 2003, elle a été ouverte à la signature, à la conférence de Mérida au Mexique et close le 9 décembre 2005 conformément à la résolution 57/169 de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Outre le préambule, la convention comporte huit (8) chapitres qui sont :

  1. Dispositions générales ;
  2. Mesures préventives ;
  3. Incrimination, détection et répression ;
  4. Coopération internationale ;
  5. Recouvrement d’avoir ;
  6. Assistance technique et échange d’informations ;
  7. Mécanismes d’application ;
  8. Dispositions finales.

La convention est composée de soixante-onze (71) articles. Ainsi le 9 décembre a été consacré journée internationale de lutte contre la corruption.En effet, l’Assemblée Générale était « préoccupée par la gravité des problèmes et des menaces qu’engendre la corruption pour la stabilité et la sécurité des sociétés, sapant les institutions et les valeurs démocratiques ainsi que les valeurs morales et la justice et compromettant le développement durable et l’état de droit ».

Cette année, le thème retenu par les Nations Unies est : « le lien crucial entre la lutte contre la corruption, la paix, la sécurité et le développement. » Il est de notoriété publique que la corruption est source d’insécurité multiforme, de violations graves et massives des droits humains. La corruption est aussi source de conflits et une atteinte à la paix et à la cohésion sociale. De ce pont de vue, tous les efforts de développement sont anéantis. La crise sécuritaire est tributaire de la mal gouvernance, elle-même, conséquence du phénomène de corruption.

En effet, « la corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’état de droit, entraine des violations des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité. » ainsi s’exprimait feu Koffi Anan ancien Secrétaire Général de l’ONU. La corruption est un phénomène très dangereux qui traverse les frontières des Etats, frappe toutes les sociétés et toutes les économies ; d’où la nécessité d’une coopération internationale pour la combattre efficacement en ce sens la prévenir et la juguler.

La corruption frappe tous les pays, riches et pauvres, mais ce sont les plus pauvres qui paient un lourd tribut. L’Afrique est le continent où sévit le plus la corruption et ses corollaires d’instabilités politiques et sociales et des crises économiques. Pour faire face à ce phénomène, beaucoup de pays africains ont ratifié la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, ils ont adopté des lois et règlements y relatifs, et ont mis en place des institutions de lutte contre la corruption conformément aux articles 5 et 6 de ladite convention. Parmi ces institutions nationales on peut citer entre autres :

  • L’Observatoire de Lutte contre la Corruption (OLC) au Bénin ;
  • L’Autorité Suprême de Contrôle de l’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) au Burkina Faso ;
  • La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) en Côte d’Ivoire ;
  • Economic and Organised Crime Office (EOCO) au Ghana ;
  • L’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC/GN) en Guinée ;
  • Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) au Mali ;
  • La Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) au Niger ;
  • Economic and Financial Crimes Commission (EFCC) au Nigéria ;
  • L’Office Nationale de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) au Sénégal ;
  • La Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) au Togo.

A l’initiative du premier président de la HALCIA, le Réseau des Institutions Nationales de Lutte contre la Corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO) a été créé. Il en a assumé la présidence.Par ailleurs, l’Organisme des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (l’ONUDC) a initié un projet intitulé : « Accélération de l’application de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption » au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad par la création d’une plateforme régionale pour l’application de la CNUCC en Afrique de l’ouest et au Sahel. Une conférence s’est tenue à ce sujet à Dakar (Sénégal) du 21 au 25 Novembre 2022. Quatre (4) thématiques ont été retenues :

  • Les enquêtes financières et le renforcement des services d’enquêtes et de poursuites ;
  • Le recouvrement des avoirs ;
  • La protection des lanceurs d’alerte et des personnes qui communiquent des informations ;
  • Le renforcement du système national d’intégrité.

Il a été reconnu l’importance des systèmes démocratiques, de la bonne gouvernance et de l’existence d’une volonté politique réelle pour l’effectivité de la prévention et de la lutte contre la corruption. Cela devient plus important et plus efficace quand il y a coordination avec les instruments sous régionaux (UEMOA et CEDEAO), régionaux (Union Africaine) et internationaux comme la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC). Au Niger, la lutte contre la corruption est abandonnée par l’Etat au profit du recouvrement des biens. Cela s’est illustré par la création de la CoLDEFF et la dissolution de la HALCIA, une institution nationale conforme à la Convention des Nations-Unies et qui a produit ces dernières années des résultats très appréciables.  L’abrogation de la loi n°2015-36 du 26 mai 2015 relative au trafic illicite des migrants rouvre un grand boulevard aux trafics d’êtres humains, de drogue, des armes, de pratiques de prostitution et surtout de cortèges de morts dans le désert et sur la mer méditerranée. Mais pour une lutte efficace contre la corruption, il faut revenir à l’ordre constitutionnel garant de la démocratie, de l’État de droit et par conséquent du développement.

De 2003-2023, la Convention des Nations Unies a 20 ans d’existence. A ce stade, les Etats et les Experts ont normalement maitrisé et internalisé toutes les dispositions pertinentes afin de faire reculer la corruption dans leurs pays respectifs : Tous Unis contre la corruption dans un cadre démocratique et de droit.

                           Je vous remercie de votre aimable attention.

                                                                       Pour le CEN Le Président

                                                                               Maman WADA

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Paix, cohésion sociale et coexistence pacifique au Niger : Le Ministre d’Etat Mohamed Toumba lance la caravane nationale de sensibilisation à Zinder

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En marge des travaux de la 11eme édition des journées des communes, le Ministre d’État de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire Mohamed Toumba le Général de Division a présidé le mardi 24 juin 2025 le lancement de la caravane nationale de sensibilisation. C’était en présence des autorités administratives et coutumières dont les Gouverneurs des régions, les sultans de Zinder, du Katsina et du Gobir.

Le Gouverneur de la Région de Zinder le Colonel Massalatchi Mahaman Sani s’est réjoui de l’honneur fait à sa région pour abriter cette activité. « C’est le lieu de saluer l’initiative du Ministre de l’Intérieur pour l’organisation de cette caravane surtout en ce début de période de l’hivernage où les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont très fréquents. Cette initiative interpelle nos consciences et nécessite que nous restions plus que déterminer et mobiliser autour de nos forces de défenses et de sécurité pour la défense de notre chère patrie »

En lançant les activités de cette caravane nationale de sensibilisation, le Ministre d’État Mohamed Toumba a expliqué le contexte dans lequel se trouve notre pays et aussi la nécessité de s’unir pour faire face à l’ennemi   » De par le sentiment de responsabilité et d’espoir et au regard du contexte dans lequel se tient cette caravane marqué par une guerre par procuration par les puissances étrangères que vous connaissez pour le contrôle de nos richesses, nous n’avons aucun choix face à l’adversité  que de nous unir le combattre et le vaincre ». Mieux, a-t-il indiqué « au regard de la résilience extraordinaire de notre peuple et de nos forces de défense et de sécurité face à l’ennemi dont de nature, la nouvelle stratégie se base sur l’infiltration, la manipulation la désinformation et la déstabilisation. Notre pays a trop souffert, trop longtemps notre peuple a été meurtris par des violences, divisé par des tensions fabriquées de toutes pièces manipulées par l’intérêt externe et miné de l’intérieur par la corruption l’injustice et l’impunité« 

Tout de même, le Ministre d’État Mohamed Toumba a souligné les décisions prises par les autorités nigériennes au premier rang desquelles le Président de la République, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani notamment la décision de se libérer des joutes coloniales et redevenir maitre de son destin.   » Nous devons nous engager tous pour la restauration et œuvrer pour la souveraineté nationale et nous réconcilier avec nous et avec notre espoir. Plusieurs thématiques sur la paix, la cohésion sociale, la coexistence pacifique, la défense civile des intérêts de la nation, la gestion non violente des conflits etc….seront débattues au cours des différentes caravanes qui sont prévues dans toutes les régions du Niger ».

Pendant plusieurs jours, des activités entrant dans le cadre de cette caravane nationale seront organisées dans toutes les régions.

Zinder Infos avec la Voix du peuple

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Société

Qualité des services des télécoms au Niger : L’ARCEP met les opérateurs devant leurs responsabilités

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Le jeudi 19 juin 2025, l’Agence de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste (ARCEP), a organisé une conférence de presse relative à la prestation des services des compagnies de téléphonie mobiles au Niger. A travers cette rencontre qui a regroupé les responsables des quatre opérateurs de téléphonie à savoir Airtel Niger, Niger Telecoms, Zamani télécom et Moov Niger, la société American Tower Corporation (ATC), les acteurs de la société civile surtout les défenseurs des droits des consommateurs, les personnes ressources, les étudiants de l’université Abdou Moumouni de Niamey, de l’ESCEP et de l’ESSOM, l’autorité de régulation répond aux préoccupations des consommateurs à travers la création d’un cadre de débat constructif et responsable.

En situant le contexte de cette conférence de presse, le Directeur de Réseau de Service et Communication Électronique a développé que malgré les multiples initiatives de son institution, les problèmes persistent au niveau de ces opérateurs notamment appels et connexion Internet. Il est donc important d’amener les principaux acteurs d’éclairer les uns et les autres sur ces difficultés. « Face à la persistance de la situation, l’ARCEP a jugé nécessaire de réunir les principaux acteurs de l’Écosystème des communications électroniques au Niger pour discuter sans tabou mais en toute responsabilité des maux qui minent ledit secteur ».  

Le Directeur de la Communication et des relations publiques de l’ARCEP Baderi Aboubacar a ajouté que conformément à ses missions, son institution a initié plusieurs activités parmi lesquelles les missions de contrôle terrain dans plusieurs localités du pays, la mise en place d’un comité multisectoriel chargé de suivi de la qualité des services dans les zones d’insécurité, les rencontres avec les défenseurs des consommateurs et les visites d’échange du Directeur général auprès des opérateurs de télécom.

Les opérateurs acceptent la mauvaise qualité des services

Il n’y a aucun doute sur les récriminations des consommateurs nigériens face aux services qu’offrent les opérateurs de téléphonie. En effet, face à l’assistance, les différents responsables à savoir Djibo Boubacar, Directeur Général Niger Télécom, Baba Ali, Directeur Général Moov Niger, Honorable Moumouni Hamani Maiga, Secrétaire Général AIRTEL Niger, Adamou Mamane Adamou, Directeur des Opérations ATC ont avoué la mauvaise qualité de leurs services. Pour eux, des obstacles expliquent cet état de fait comme la fibre optique, le problème de la logistique et surtout la situation sécuritaire du pays entre autres.

Par rapport à la fibre optique, Niger Télécom qui dispose du plus grand réseau reconnu la paralysie de ses équipements dont les premières installations datent de 2008. Pour solutionner ce problème, les opérateurs et l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) ont souhaité l’accompagnement de l’Etat à la compagnie nationale. L’autre défi reste l’attribution de la licence 4G par l’Etat à Niger Telecom et à l’opérateur MOOV Niger.

S’agissant de l’énergie, un autre obstacle à la fourniture des services, le Directeur des Opérations ATC Adamou Mamane Adamou a indiqué que : « Tant que la souveraineté énergétique continue à faire défaut, tant que nous ne sommes pas à 100% souverain en matière d’énergie, aucun des opérateurs ne peut assurer une meilleure qualité de services ».

La situation sécuritaire reste un défi majeur pour ces opérateurs surtout dans les zones d’insécurité. Outre l’interruption des services, les dégâts sont causés au niveau de plusieurs sites comme indiqué par le Directeur Général de Zamani Télécom : « A l’heure où je vous parle, nous avons 42 sites vandalisés par des terroristes, ça équivaut à 6 milliards de F CFA d’investissement que nous avons perdus à jamais. On ne peut pas récupérer ces sites-là… ».

Le Secrétaire Général d’Airtel-Niger, Honorable Moumouni Hamani Maiga lui est revenu sur le problème logistique surtout dans le retard enregistré dans l’acheminement de matériels.

 A côté de ces difficultés, ces opérateurs ont aussi présenté les investissements faits au cours de ces deux dernières années. Des milliards ont été investis pour améliorer la qualité des services.C’est dire que cette conférence de presse organisée par ARCEP a permis de mieux comprendre les difficultés liées à la fourniture des services des opérateurs de téléphonie mobile.

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